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ANGELINA PWERLE




Angelina est née dans les années 1950 (comme pour la plupart des Alyawarre et Anmatyerre vivant dans la région d’Utopia, les dates de naissance fluctuant beaucoup, elle serait née entre 1951 et 1958). En 1977, suite au succès des premières œuvres d’art produites à Papunya; débute la fabrication de batiks à Utopia. A la fin des années 1980 les femmes et quelques rares hommes commencent à peindre sur toile. C’est le début d’une grande aventure qui va connaître un succès considérable notamment grâce à Emily Kame Kngwerreye, aux sœurs Petyarre et à quelques autres artistes dont Angelina.

Pour peindre, elle va essentiellement s’inspirer d’un thème récurrent chez de nombreuses initiées de cette communauté : le Rêve de Prune Sauvage. Ces femmes donnent à ce Rêve des formes très différentes. Angelina le décrit en général uniquement avec des petits points de différentes tailles.

Ses toiles sont un mixe entre les connaissances traditionnelles de « son Pays », c’est-à-dire la terre dont elle est la gardienne spirituelle, en l’occurrence Arlparra, et une expression plus personnelle. Des milliers de points sont déposés sur la toile, des points colorés ou au contraire quasi uniquement blancs, décrivant la flore, la géographie du désert dans la région de Arlparra et les sites sacrés associé au Rêve de Prune Sauvage. Le rendu est très vivant et les effets translucide du blancs est d’une grande élégance.

Angelina entraîne les personnes qui sont pris par le mouvement rythmique et répétitif de la brosse ou des points (réalisés à l’aide d’un morceaux de bois plus ou moins large allant jusqu’à la brindille ou le cure dent), les nuances et les effets pulsatiles de la couleur et des motifs. Ce mouvement créé une résonance, une rythme contemplatif, une sensation visuelle qui évoque les nébuleuses célestes, des nuages vaporeux, ou tout simplement le désert après la pluie. Cette variation du rythme des points laisse apparaître la structure du paysage mais évoque tout autant la présence des Ancêtres et leurs actions. Plus qu’un paysage réel, il faut y voir les traces du Rêve, dimension sacrée des Aborigènes.
Angelina réalise également des sculptures d’animaux. Depuis quelques années elle peint aussi des toiles plus figuratives et plus naïves.

COLLECTIONS:
Allen, Allen and Hemsley Collection (Sydney); Art Gallery of South Australia (Adelaide); Artbank (Sydney); Commonwealth Law Courts (Melbourne); Kerry Stokes Collection, Perth Latrobe University Collection (Melbourne); National Gallery of Australia (Canberra); National Gallery of Victoria (Melbourne); Royal Alexandra Hospital for Children (Sydney); The Holmes à Court Collection (Perth); The National Museum of Art (Osaka, Japan)