Exposition temporaire au Musée de Pont Aven

Exposition temporaire au Musée de Pont Aven

Nouvelle exposition temporaire au Musée de Pont-Aven jusqu'au 24 mai 2020.

un livre

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Si vous voulez en connaitre d'avantage sur la vie des Aborigènes, vous pouvez vous procurer "Un Homme de Sagesse" de Camilla Chance. Un livre facile à lire qui retrace la vie et la pensée de Banjo Clarke, un Aborigène du Victoria dans le Sud de l'Australie. Editions Au Vent des Iles.

les ventes aux enchères de cette fin d'année.

les ventes aux enchères de cette fin d'année.

Deux belles ventes proposaient des peintures aborigènes. L’un en Australie, l’autre à New York (Sotheby’s). Comme d’habitude, Sotheby’s donne le la et obtient de très bons prix. Le record est obtenu par deux artistes. Tout d’abord Emily Kame Kngwarreye, c’est celle dont on proposait là le plus grand nombre de pièces. La première peinture, un peu sombre mais très belle, de 1990 (123 x 212 cm) montait à près de 315 000 euros alors qu’un plus grand format (121 x 302 cm) faisait 536 000 €. Les trois plus petits obtenaient 15 800 € (90 x 121 cm), 22 500 € (même format, une œuvre plus tardive, de 1995, avec un motif plus original mais qui semblait plus difficile à vendre) et enfin une œuvre très nerveuse, avec des lignes noires sur fond blanc était poussait jusqu’à 40 000 € (121 x 153 cm). En suite Ronnie Tjampitjinpa. Ronnie avait deux toiles dans la vente, deux grands formats (152 x 180 cm), l’un montait jusqu’à 220 000 euros, nouveau record pour l’artiste, l’autre jusqu’à 56 000 €. Les deux toiles étaient d’une rare puissance visuelle. Rappelons que Ronnie est toujours en vie mais ne produit plus. Pour rester chez les peintres du groupe linguistique pintupi, Turkey Tolson Tjupurrula (comme Ronnie, l’un des fondateurs du mouvement et comme lui, l’un des artistes ayant poussé le mouvement vers une certaine abstraction) obtenait 31 500 € (122 x 153 cm – 1998) : la toile représente le redressement des sagaies, une série qui a fait connaître le succès à Turkey Tolson mais cette toile paraissait un peu en dessous de ce qu’on a pu déjà voir. George Tjapaltjarri (Tjampu) dépassait les 60 000 € avec une œuvre très graphique (153 x 183 cm aussi), assez proche de ce qu’aurait pu produire George Tjungurrayi (mais qui lui n’utilise pas le point) ou Warlimpirrnga Tjapaltjarri. Ce dernier, désormais habitué aux prix élevés, faisait juste 100 000 dollars (90 000 euros). Si une belle composition de Joseph Jurra Tjapaltjarri ne prouvait pas preneur malgré sa qualité, celle de Wentja Morgan Napaltjarri (dont nous avons montré de nombreuses œuvres ces cinq dernières années) dépassait de justesse les 20 000 euros pour un grand format 210 x 210 cm, un prix modéré pour ce genre de travail à la fois très contemporain et d’une grande finesse. Dans le genre de toile plein de finesse, mais également très graphique, Dorothy Napangardi voyait ses toiles partir pour 31 500 et 36 000 euros. Celle de Kathleen Petyarre ne trouvait pas d’acheteur alors que la toile était magnifique et l’estimation très raisonnable (25 / 35 000 dollars), peut-être trop raisonnable pour attirer certains acquéreurs. Pour rester avec les œuvres récentes, trois derniers prix, 146 000 euros tout d’abord qui saluait un œuvre peinte en commun par 12 artistes (210 x 222 cm) : une partie de ces artistes, la moitié, ont été exposées à la galerie ces dix dernières années. 393 000 € venait couronner une œuvre de l’artiste urbain Gordon Bennett (150 x 260 cm).pour finir, 36 000 e pour une toile de Paddy Nelson Jupurrula et Larry Spencer Jungurrayi était salué à 36 000 €, un prix plutôt élevé pour une œuvre de la communauté de Yuendumu, souvent injustement sous-estimée sur le marché. Pour ce qui est des œuvres du début du mouvement dans le désert, les 4 toiles se vendaient bien : 63 000 euros pour Uta Uta Tjangala (22 x 47 cm, 1971), 45 000 € pour le même artiste (45 x 45.5 cm, 1972), 42 500 € pour Anatjari Tjakamarra (61 x 79 cm, 1973) et enfin le très beau Johnny Warangkula Tjupurrula (91 x 122 cm, fin 1973) qui bien qu’un peu tardif, atteignait 146 000 euros. Pour les œuvres de Terre d’Arnhem une écorce de Mawalan Marika (1962, 55 x 159 cm) faisait plus de 50 000 euros. Deux autres écorces se vendaient autour de 10 000 euros. Dans l’autre vente, cette fois ci en Australie, de bons résultats sont également à noter. Emily Kame Kngwarreye là aussi témoignait de l’intérêt du public pour cette artiste qui a malgré une carrière courte a marqué durablement l’art australien et l’art aborigène. 115 000, 30 000 et 7 500 € saluaient trois de ses peintures. Une composition sur le thème des graines sauvages de Kathleen Petyarre dépassait les 10 000 €. Ms Bennett (aussi connue sous le nom de Nyurrapya Nampitjinpa) faisait 37 200 euros, un prix amplement justifié pour cette artiste assez peu connue du grand public mais dont la production nous offre des exemples parmi ce qui se fait de mieux dans l’art aborigène). D’autres femmes du Désert Occidental se voyaient saluées par de bons prix : Naata Nungurrayi à 11 000 euros, Ningura avec 7 500 euros. On peut aussi évoquer une toile de Rover Thomas que nous avions présentée dans une exposition à la mairie de Concarneau en 1996. Nous avions fait un échange avec le petit fils de Minnie Pwerle lors de sa venue à Pont-Aven. Je retrouvais ainsi une toile que j’avais possédée il y a un moment ! Elle se vendait ici à 10 600 €. Une autre œuvre du même artiste faisait 17 500 euros et un Freddie Timms, un très bon artiste de la même région voyait sa toile partir pour près de 4 500 euros. Loin tout de même du maître de la thématique des Esprits wandjina, Alec Mingelmanganou qui lui atteignait les 50 000 €. Clifford Possum Japaltjarri dépassait les 40 000 € pour une très belle composition et un peu moins de 9 000 e pour une sculpture. En plus d’être le grand peintre que l’on connapit, avec une influence énorme sur de nombreux autres artistes, Clifford était aussi un grand sculpteur. On peut aussi noter les 8 700 euros obtenu pour un format moyen de grande qualité de Judy watson napangardi, 9 000 e pour un grand format de Regina Wilson, 10 500 e pour Timmy Payungka et près de 6 000 e pour un petit format de Tommy Watson. L’année se termine donc très bien pour l’art aborigène.