AARON KINGSLEY

AARON KINGSLEY Aaron est né en 1963. Sa famille comprend quelques membres importants comme son frère, aujourd’hui décédé Goddwin Kingsley. Il a vécu à Papunya, Haasts Bluff ou Mt Liebig.

Abie Loy Kemarre

Abie Loy Kemarre Abie est née en 1971 ou 1972. Si la petite fille de Kathleen Petyarre a profité de la notoriété de sa grand-mère – Kathleen accepte facilement de se déplacer pour peindre en résidence ou pour l’inauguration d’expositions ; elle se fait alors accompagner par Abie Loy, qui travaille et expose dans les mêmes galeries prestigieuses – elle a su créer son propre style et bâtir une carrière basée sur son propre talent. C’est qu’Abie est très douée techniquement. Elle peut se saisir d’une série vue chez d’autres artistes de son entourage et la réinterpréter jusqu’à ce que l’influence ne soit plus nettement visible. Les motifs de son Bush Hen Dreaming sont les plus célèbres avec ses motifs floraux. Le travail méticuleux du fond, point avec une brindille (ou un pic à brochettes) ainsi que la structure, le dessin qu’elle forme, peut faire penser à la série Moutain Devil Lizard de Kathleen tout en ayant un côté personnel. Elle a souvent peint ces motifs avec des dominantes bleus et mauves. Le Musée des Confluences a choisi d’illustrer la couverture de son livre sur sa collection d’art aborigène par une œuvre d’Abie : des motifs floraux, exécutés avec une grande finesse. Ils peuvent partir du centre, donnant un effet vibratoire très intéressant ou au contraire, partir dans toutes les directions, stimulant notre regard. D’autres séries sont constituées de lignes en mouvement formant un treillis. Les points, très fins, apparaissent à l’intérieurs des carrés et rectangles que les lignes qui se croisent forment. Ses points, d’une finesse rare, se retrouvent sur une autre série, constituée de carrés, parfois monochromes, parfois colorés. Au lieu d’être à l’extérieur de ces motifs géométriques, comme c’est le cas chez les autres artistes aborigènes, ils sont placés à l’intérieur. Ces 4 séries forment le gros de la production d’Abie mais elle est capable de produire des choses très différentes et souvent étonnantes. Collections : Musée des Confluences (Lyon), Fondation Kelton (Los Angeles, USA), the Aboriginal and Torres Strait Inslander Commission Coll, Art Gallery of South Australia, Levi-Kaplan art Coll, USA, Kerry Sotkes Coll (Perth), National Gallery of Victoria, Melbourne Univerisity Art Coll (Adelaide), Festival of arts Foundation Coll (Adelaide), …

Ada Bird Petyarre

ADA BIRD PETYARRE (née vers 1930 – Anmatyerre) Ada est née vers 1930 sur les terres de l’ancienne ferme d’Utopia, à Atnangkere. Aujourd’hui elle est l’une des doyennes de la communauté d’Utopia. « Son » pays, la terre avec laquelle elle a un lien spirituel, est Atnankere et elle peint de nombreux « Rêves » associés à cette région : Angertla (Mountain Devil Lizard), Engcarma (Bean), Unyara (Emu), Annlara (pencil Yam), Katjera (Grass Seeds) et Elaitchurunga (Small Brown Grass). Elle partage ces Rêves avec ses sœurs et les autres doyennes de la communauté, Gloria Petyarre, Myrtle Petyarre, Kathleen Petyarre, Violet Petyarre, Jeanna Petyarre, Nancy Kemarre et la regretté Emily Kame Kngwarreye. Ada vit à Mulga Bore et a 2 filles, June et Hilda et 4 fils, Colin, Steven, Paddy, et Ronnie. Elle a commencé sa carrière artistique à la fin des années 70, au moment où les femmes de la communauté furent initiées aux techniques d’impression sur tissu (les fameux batiks d’Utopia). Ses batiks sont d’ailleurs présents dans les grandes collections australiennes et à l’étranger (University of Queensland, R. Holmes à Court Coll, Fondation Kelton (USA), Art Gallery of NSW, National Gallery of Australia…). Le réalisateur Win Wenders en a acheté pour sa propre collection et a donné à Ada un rôle dans l’un de ses films. Ada a commencé à peindre sur toile en 1988 comme la plupart des artistes de cette communauté. En 1989 la National gallery of Australia (Canberra) achète l’une de ses toiles monumentales et l’année suivante une galerie d’art de Sydney lui organise sa première exposition personnelle. Depuis ses œuvres ont été reproduites dans de nombreux ouvrages consacrés à l’art aborigène et ont été montrées un peu partout dans le monde. En 1990 elle réalise la première gravure de la communauté d’Utopia. Son style est assez identifiable. Elle combine les motifs traditionnels, surtout les peintures corporelles, et des motifs plus figuratifs et utilise beaucoup les dessins linéaires. Elle affectionne les tons vifs, surtout le bleu. C’est l’une des « patronnes » du désert, une grande initiée très respectée qui possède des droits importants sur les rituels de la fertilité dans l’Est du Désert Central.

ADAM GIBBS TJAPALTJARRI

Adam Gibbs Tjapaltjarri est né à Papunya en 1958 où il a vécu avec sa famille jusqu'à ce qu'il soit amené à Darwin en tant qu'enfant. Adam a été accueilli par une famille non aborigène à Darwin et a voyagé avec eux partout en Australie alors qu'il était un jeune garçon. Selon ce que j'ai pu comprendre on aurait diagnostiqué chez lui un retard intellectuel et pour cette raison on avait jugé sa famille incapable de bien s'occuper de lui ! Il est allé à l'école à Darwin et pendant les vacances a continué à rendre visite à sa propre famille qui s'était alors installé avec les autres membres du groupe Pintupi à Kintore, une communauté aborigène très isolée. En 1983, Tjapaltjarri est retourné à Walungurru (Kintore) pour y vivre de manière permanente. En 1988, il a décidé de s'impliquer davantage dans sa communauté et a commencé à travailler dans la radiodiffusion et les médias. Il a travaillé ainsi pendant plus de 13 ans. Ses rêves d'avenir sont de poursuivre dans cette voie des médias, de la musique et de la radio, et aussi de transmettre son expérience à d'autres jeunes. Mais Adam souhaite également diffuser les connaissances tribales au travers de la peinture. Il faut dire que son père, Yala Yala Gibbs Tjungurrayi, était l'un des créateurs du mouvement artistique et sa mère l'une des grandes figures artistiques du Désert Occidental (Ningura Napurrula). Il s'est mis à peindre en 1991 et a développé un style très personnel et facilement identifiable.

AGNES FRY NAMPIJINPA

AGNES FRY NAMPIJINPA Agnes est née en 1965 dans une communauté aborigène située à 300 km au nord-ouest d'Alice Springs dans le centre de l'Australie. Elle peint depuis 2006 en s’inspirant des Rêves qu’elle tient de son père. Ces histoires lui ont été transmises par son père, son grand-père et leurs pères pendant des millénaires. Elle voyage régulièrement pour voir ses enfants qui viennent dans différentes communautés du désert. Ce tableau représente le Pamapardu Jukurrpa (rêve de fourmi volante ou Rêve de la Termite) de Wapurtali, à l’ouest de Yuendumu. «Pamapardu» est le nom Warlpiri des fourmis volantes ou des termites qui construisent de grandes termitières. Ce pays appartient aux femmes Nakamarra / Napurrurla et aux hommes Jakamarra / Jupurrurla. Les fourmis volantes construisent des monticules de terre («mingkirri»). Quand les fortes pluies arrivent en été, les ‘mingkirri’ s’inondent, les ‘pamapardu’ se développent alors et volent pour construire de nouveaux lieux de vies. Quand ils ont trouvé leur nouveau chez-soi, leurs ailes tombent. À ce stade, elles peuvent être ramassées, légèrement cuites dans des braises et consommées. Lorsque cette histoire est peinte, des cercles concentriques sont utilisés pour représenter les fourmilières impliquées dans l’histoire, y compris le trou central de Wapurtali (Mt Singleton). Des tirets sont souvent représentés autour des cercles pour représenter le «pamapardu» et les ailes qui tombent,

Alan et peggy Griffiths

ALAN et PEGGY GRIFFITHS Alan est né vers 1933. Il fait partie du groupe Noogali / Ngawilurri. Il a essentiellement travaillé dans les fermes du Kimberley jusqu’à une période récente. Peggy, sa femme, est née dans les années 1940, au sud de Halls Creek, dans le Great Sandy Désert. Elle est une Walmajarri. Tous deux sont des initiés importants participants régulièrement aux rituels. Ils ont d’ailleurs donné une performance lors du National Aboriginal Art Award au Museum and art Gallerie of the Northern Territory en 1997. Un rituel, un Balga, constitué de danses, de chants et souvent de panneaux peints que les danseurs portent sur leurs épaules. Ils ont commencé par graver des noix de baobab, à peindre des didgeridoos, à sculpter des boomerangs,… . C’est au début des années 1980 qu’ils se mettent à la peinture. En 1994/95 ils se mettront aussi à la gravure. Leur style est varié. Les compositions sont souvent proches de celles des artistes de Turkey Creek, représentant une sorte de carte ou les vues aériennes sont mêlées à des perspectives. Mais ils leur arrivent souvent de peindre des motifs franchement figuratifs, des animaux totems ou encore de décrire une cérémonie.

Alison Lionel

Alison Lionel est une jeune artiste Pitjantjatjarra qui crée des œuvres très graphiques, linéaires, qui symbolisent les variations du paysage de son pays, c’est-à-dire du site dont elle est la gardienne spirituelle.

Andrea Adamson

Andrea Adamson Andrea est née à Mala, près d'Alice Springs et est la fille de Kukika Adamson et la nièce de Rini Tiger, deux artistes réputées du sud du désert central (terres APY). Son groupe linguistique est Anangu / Arrente (Aranda). Dans ses peintures, Andrea représente souvent la région de son lieu de naissance. Il existe différents sites de campement et de sites sacrés où se déroulent des cérémonies. Andrea s’inspire également de l'histoire des Sept Soeurs et de leurs voyages à travers le pays alors qu'ils sont poursuivis par Wati Nyiru. Nyiru vit les Sœurs en voyageant vers l'ouest. Il est tombé amoureux d'elles mais n’étant pas de la bonne parenté clanique (nom de peau) il lui était impossible d’entretenir une relation avec une d’entre elles. Les Femmes s’enfuirent et sont à l’origine de nombreux sites se trouvant sur les terres traditionnelles d’Andrea. Les Septs Sœurs finirent dans le ciel où elles forment le groupe d’étoile des Pléiades et Wati Nyiru forme l’étoile Orion.

Anna Price Petyarre

Anna Price Petyarre Anna est née vers 1965. Sa famille compte des membres éminents du mouvement artistique aborigène comme Emily Kame Kngwarreye ou sa mère Glory Ngale (décédée). Anna s’est surement appuyée sur ces exemples pour peindre. Car les deux artistes citées plus haut sont célèbres pour la grande liberté dont elles ont fait preuve, puisant parfois dans la tradition la plus orthodoxe et innovant parfois franchement, basculant alors dans la création contemporaine. Anna est ainsi. Elle part de la tradition mais cherche constamment a en donner une lecture personnelle comme c’est le cas dans cette série qui décrit des lacs de sel, la terre craquelée,… Les techniques nombreuses qu’elle utilise autant que le nombre de thèmes vont d’elle l’une des artistes les plus intéressantes de sa génération. Collections : Artbank, Art Gallery of New South Wales, PowerHouse Museum, Museum and Art Galleries of the Northern Territory, Kerry Stockes Coll, Holmes a Court Coll, Anthropology Art Museum (Perth), National Gallery of Victoria, Art Gallery of Australia, National Gallery of Victoria, Art Gallery of Western Australia, Victorian Art centre,…

Annie Purvis Mpetyane

Annie Purvis Mpetyane Groupe Anmatyerre – Utopia – Désert Central Sœur de Peggy, Angela et Susan et fille de Lorna Pununga, elle fait aussi partie de la famille de Gloria Petyarre.

ANYUPA STEVENS

Anyupa Stevens Anyupa est une Pitjantjarra née en 1981 dans le bush sur un site appelé Double Tank, près de la communauté de Frégon, dans le Nord de l’Australie Méridionale. Son père était le gardien du site de Piltari, un important point d’eau qui deviendra par la suite l’un des thèmes de ses peintures. Le pays de sa mère est Aeronga. Elle vit dans une petite communauté abritant la plupart des membres de sa famille (ils sont à l’origine de la création de cette communauté). Elle travaille comme assistante à l’école de la communauté. On sent dans sa peinture l’influence de sa grand-mère, Eileen Yaritja Stevens (1910 / 2008), une vraie coloriste au style puissant. Anyupa a su créer un langage personnel qui fait penser aux graffitis (mais aussi un peu au style de Minnie Pwerle – une artiste aborigène originaire d’Utopia, dans l’est du désert central). Ces boucles évoquent les mouvements et les déplacements des fourmis à miel. Bien entendu elles se référent aussi aux voyages des Ancêtres Fourmis à Miel au Temps du Rêve. Elle tient cette histoire de sa grand-mère avec qui elle allait chercher ses fourmis (c’est une source de nourriture très appréciée). Elle fait partie des artistes les plus intéressants de la nouvelle génération. En 2015 elle est finaliste du prestigieux Testra Award. Collections : artbank (sydney)

Athena Granites Nangala

Athena Granites Nangala «J'ai appris à peindre en regardant ma mère, mes sœurs et ma grand-mère peindre.» Athena Nangala Granites est née en 1994. Elle a vécu la plus grande partie de sa vie à Yuendumu, fréquentant l'école locale et optenant un diplôme en 2009. Depuis sa sortie de l'école, elle a acquis une expérience de travail au bureau de Mt Theo, un programme social de développement. Elle a également épousé Sebastian Jupurrurla Wilson et ont un fils. Athena est issue d’une famille comptant de nombreux peintres importants : Elle est la fille de Geraldine Napangardi Granites et la petite-fille d’Alma Nungarrayi Granites et est aussi l'arrière-arrière-fille de Paddy Japaljarri Sims (décédé) et de Bessie Sims Nakamarra, des personnes clés chez les Warlpiris, le groupe linguistique d’Athena. Elle peint les Rêves du côté de son père (Ngapa Jukurrpa - Water Dreaming) et du côté de sa mère (Ngalyipi Jukurrpa - Snake Vine Dreaming et Yanjirlpirri Jukurrpa - Seven Sisters Dreaming). Ce dernier thème décrit comment sept Sœurs Ancêtres tentent d’échapper à un Homme et comment elles vont trouver refuge dans le ciel où elles forment le groupe d’étoiles des Pléiades (l’Homme se transforma lui en Orion).

AUDREY MARTIN NAPANANGKA

Audrey est une matriarche Warlpiri très respectée, possédant des droits importants sur le site de Mina Mina. Elle commence à peindre dans le milieu des années 1980 comme les autres artistes de son groupe linguistique. Elle peint un large éventail de thèmes dont ceux associés à la nourriture traditionnel du bush (Bush Tucker) : ce thème comporte aussi des variantes sacrés et secrètes, d’autres sont simplement des déclinaisons de motifs dessinés sur le sol par les doigts et montrent les sites de collectes et de chasse. Elle peint aussi régulièrement des Rêves d’Eau monochromes (blanc sur fond noir), très fluides.

Bambatua Napangardi

Bambatua Napangardi (Bombatu Napangati) Ethnie Pintupi – Désert central Marié au regretté Dinny Campbell Tjampitjinpa, Bambatua est née dans les années 1940. ses toiles sont au début dominées par une certaine géométrie.

Barbara Reid Napangardi

Barbara Reid Napangardi Ethnie Ngaanytjarra – Alice Springs – Désert central Barbara est une artiste bien connue qui peint depuis 1987 en s’inspirant de la création des formations rocheuses et des dunes qui environnent les sites dont elle est la gardienne dans le Désert de Gibson.

Barney Campbell Tjakamarra

Barney Campbell Tjakamarra Ethnie Pintupi – Désert Central Il s’inspire d’histoires de nourritures du bush, de Rêve d’Eau et bien sûre de cycles Tingari. Barney a fait évoluer son style. Après avoir peint pendant des années de façon très classique, avec un fond pointilliste, Barney bascule dans le style linéaire. La structure apparaît alors avec une puissance que seuls les grands maîtres comme Ronnie Tjampitjinpa et George Tjungurrayi parviennent à égaler. Son thème de prédilection décrit les motifs associés au Rêve du site de Kattaru et de Naaru, le Pays de son père (le droit sur ces terres lui vient de son père). Au Temps du Rêve un groupe important d’hommes Tingari est passé là avec leurs familles. Ils sont à l’origine de la création des dunes de sable – Thali – qui inspire directement les peintures de Barney. Barney est décédé en 2006.