AARON KINGSLEY Aaron est né en 1963. Sa famille comprend quelques membres importants comme son frère, aujourd’hui décédé Goddwin Kingsley. Il a vécu à Papunya, Haasts Bluff ou Mt Liebig.
Abie Loy Kemarre Née à Mosquito Bore, à environ 270 kilomètres d’Alice Springs, elle est l’héritière d’une lignée de femmes puissantes, fille de l’artiste reconnue Margaret Loy Pula et surtout petite-fille de Kathleen Petyarre, dont la renommée est très grande. Dès son enfance, les récits des ancêtres Anmatyerre, son groupe linguistique, ont façonné son âme. À 19 ans, en 1994, elle s’initie à la peinture sous l’égide de sa grand-mère, apprenant à traduire les visions du Dreaming en motifs vibrants. Liée à des figures majeures comme Gloria Petyarre, Ada Bird Petyarre et l’illustre Emily Kame Kngwarreye, Abie incarne la troisième génération d’artistes d’Utopia, des femmes qui capturent l’essence de leur terre dans des œuvres intemporelles. Ce qui rend Abie unique, c’est son audace à repousser les limites de la tradition. Là où d’autres artistes s’en tiennent aux motifs pointillistes classiques, elle ose des abstractions qui évoquent un dialogue universel, presque cosmique, tout en restant ancrée dans les récits de son peuple. Sans jamais s’inspirer des courants occidentaux, elle tisse des visions qui résonnent pourtant avec une modernité saisissante, prolongeant l’héritage d’Emily Kame Kngwarreye ou celui de sa grand mère Kathleen Petyarre, tout en traçant sa propre voie, où le désert devient une symphonie de couleurs et de sens. Ce qui surprend chez Abie, c'est l'étendue des thèmes dans lesquels elle puise et donc le nombre de séries, visuellement très différentes, qui ont ainsi vues le jour, demandant une maîtrise technique et une grande ouverture d'esprit, d'autant plus grande qu'Abie est aussi capable de réinventer ses propres séries ! Parmi ses séries, le Bush Hen Dreaming (le Rêve de la Poule d'Eau ou Outarde ou encore Dinde Sauvage) se déploie comme un poème narratif de la vie sauvage : il célèbre la Dinde Sauvage, cet oiseau mythique qui gratte la terre pour récolter graines et feuilles, symbolisant la fertilité, la quête nourricière et les cycles ancestraux de la nature. Dans ces œuvres, les points multicolores évoquent les graines éparpillées, les traces de pas dans le sable, et les rituels de survie dans le désert, reliant l'humain à l'esprit animal dans une harmonie éternelle. Le centre devient le nid de l'outarde. Abie, très douée, excelle dans les peintures à points, ces constellations de pigments qui évoquent les traces laissées par les esprits sur le sol craquelé. Puis viennent les séries Body Paint. Les peuples aborigènes ont depuis des millénaires inscrit leur identité, leur spiritualité et leur lien à la terre dans les plis du corps. Les peintures corporelles, loin de n’être que décoratives, sont les échos visibles d’un monde invisible : elles racontent les récits du Dreamtime, ce « Temps du Rêve » fondateur, où les ancêtres mythiques façonnèrent le monde et laissèrent leurs traces dans le paysage autant que dans le corps humain. Ces peintures, réalisées avec des pigments naturels — ocre rouge, argile blanche, charbon ou cendre —, sont appliquées à la main, à l’aide de bâtons, et recouvrent, chez les femmes d'Utopia, le haut du corps, les poitrines et les épaules. Chaque motif est porteur de sens : une ligne ondulée peut représenter une rivière sacrée, un cercle concentrique le site d’un événement mythologique. Les couleurs ne sont pas arbitraires ; elles sont choisies avec soin, souvent en lien avec les Rêves ou les territoires d’origine. À la différence des scarifications, qui gravent dans la chair des marques indélébiles par incision ou brûlure, les peintures corporelles sont éphémères. Tandis que la scarification inscrit dans le corps une mémoire permanente, souvent liée au passage à l’âge adulte, à la douleur transformatrice ou à la reconnaissance sociale, la peinture célèbre l’instant. Elle est performative, elle advient avec le rituel : un chant, une danse, une cérémonie funéraire, une initiation. Elle est vivante et passagère, comme la parole chantée qui l’accompagne. Des artistes comme Abie puisent dans les formes traditionnelles de la peinture corporelle — les points, les lignes, les cercles, chez Abie, des carrés — pour créer des œuvres puissamment symboliques. Ces toiles, vibrantes de rythme et de profondeur, ne sont pas des abstractions au sens occidental du terme ; elles sont des cartographies du rêve, des fragments de territoires sacrés, des archives vivantes du monde aborigène. Ainsi, les peintures corporelles, bien qu’elles s’effacent du corps avec le temps, ne cessent de renaître sur d’autres supports, d’autres peaux. Elles s’adaptent, elles se transforment, mais elles restent, dans leur essence, une langue silencieuse et sacrée. Une écriture sans alphabet, mais non sans mémoire. Une poésie du corps qui, aujourd’hui encore, se perpétue dans la lumière des galeries et la pénombre des songes. Dans ses séries Bush Leaves, elle explore les feuilles du désert, symboles de guérison et de savoir traditionnel. Les feuilles du bush – ces remèdes traditionnels et sources de vie – flottent en abstractions fluides, référant aux connaissances médicinales et spirituelles transmises par les femmes d'Utopia, marquant l'identité culturelle et les liens avec la terre. Le thème central de cette série est un feuille médicinale. Selon la tradition, il s'agit de la feuille dite Antywerleny (Acacia Tenuissima) ou Mimosa Pudica, réputée pour ses vertus curatives : elle est écrasée et mélangée à de la graisse animale pour devenir une pommade ou bien infusée dans l’eau comme bain ou boisson médicinale. Cette plante est intimement liée aux femmes et à la guérison. Les connaissances des plantes est une affaire de femmes dans la tradition aborigène ! La feuille est énigmatique et "sensible" — elle se rétracte ou meurt à l’approche ou au toucher des gens, mais possède la capacité de se régénérer. On peut aussi y lire un sens spirituel. Bush Leaf Dreaming n'est pas donc seulement un motif décoratif : Abie affirme ses connaissances du savoir ancien. Mais enlever le sens artistique très développé chez Abie lorsqu'on est face à une de ses compositions n'a aucun sens. Bien entendu, tous les effets visuels, de mouvement, de vibration, sont voulus, probablement, à la fois, comme un enrichissement de ses peintures et comme évocation de la vie, du caractère sacré de la nature. Et elle le fait avec brio, le côté cinétique ne venant jamais effacer le côté poétique. C'est que, l'observation de la nature chez les Aborigènes renvoie toujours à la relation spirituelle avec elle, avec les forces immuables du Rêve. La série Leaf d’Abie Loy Kemarre est tout à la fois un hommage sensoriel aux plantes médicinales du bush, une célébration du « Dreaming » féminin mais aussi une exploration formelle saisissante. Elle se distingue dans l’art aborigène contemporain par sa minutie virtuose, son abstraction vibrante, et sa capacité à transmettre un savoir ancestral dans un langage visuel nouveau. Mais elle a eu, autour d'elle, les meilleurs exemples (Emily Kame, sa grand-mère Kathleen, Gloria Petyarre,...) pour pouvoir aujourd'hui prendre cette voie et s'imposer comme probablement la meilleure artiste de sa génération. D'autre série comme celle des Sandhills sont également très intéressantes. C'est tout un univers qu'elle nous propose de découvrir quand la grande majorité des peintres aborigènes se contentent de peindre toujours la même chose. Peut-être est ce du au caractère de la famille Petyarre, des femmes avec beaucoup de personnalité et d'orgueil ! Collections : Musée des Confluences (Lyon), Seatlle Art Museum (SAM, Seattle, USA) Metropolitan Museum, New York Fondation Kelton (Los Angeles, USA), the Aboriginal and Torres Strait Inslander Commission Coll, Art Gallery of South Australia, Levi-Kaplan art Coll, USA, Kerry Sotkes Coll (Perth), National Gallery of Victoria, Melbourne Univerisity Art Coll (Adelaide), Festival of arts Foundation Coll (Adelaide), Bridgestone Museum of Art, (Tokyo), …
ADA BIRD PETYARRE (née vers 1930 – Anmatyerre) Ada est née vers 1930 sur les terres de l’ancienne ferme d’Utopia, à Atnangkere. Aujourd’hui elle est l’une des doyennes de la communauté d’Utopia. « Son » pays, la terre avec laquelle elle a un lien spirituel, est Atnankere et elle peint de nombreux « Rêves » associés à cette région : Angertla (Mountain Devil Lizard), Engcarma (Bean), Unyara (Emu), Annlara (pencil Yam), Katjera (Grass Seeds) et Elaitchurunga (Small Brown Grass). Elle partage ces Rêves avec ses sœurs et les autres doyennes de la communauté, Gloria Petyarre, Myrtle Petyarre, Kathleen Petyarre, Violet Petyarre, Jeanna Petyarre, Nancy Kemarre et la regretté Emily Kame Kngwarreye. Ada vit à Mulga Bore et a 2 filles, June et Hilda et 4 fils, Colin, Steven, Paddy, et Ronnie. Elle a commencé sa carrière artistique à la fin des années 70, au moment où les femmes de la communauté furent initiées aux techniques d’impression sur tissu (les fameux batiks d’Utopia). Ses batiks sont d’ailleurs présents dans les grandes collections australiennes et à l’étranger (University of Queensland, R. Holmes à Court Coll, Fondation Kelton (USA), Art Gallery of NSW, National Gallery of Australia…). Le réalisateur Win Wenders en a acheté pour sa propre collection et a donné à Ada un rôle dans l’un de ses films. Ada a commencé à peindre sur toile en 1988 comme la plupart des artistes de cette communauté. En 1989 la National gallery of Australia (Canberra) achète l’une de ses toiles monumentales et l’année suivante une galerie d’art de Sydney lui organise sa première exposition personnelle. Depuis ses œuvres ont été reproduites dans de nombreux ouvrages consacrés à l’art aborigène et ont été montrées un peu partout dans le monde. En 1990 elle réalise la première gravure de la communauté d’Utopia. Son style est assez identifiable. Elle combine les motifs traditionnels, surtout les peintures corporelles, et des motifs plus figuratifs et utilise beaucoup les dessins linéaires. Elle affectionne les tons vifs, surtout le bleu. C’est l’une des « patronnes » du désert, une grande initiée très respectée qui possède des droits importants sur les rituels de la fertilité dans l’Est du Désert Central.
Adam Gibbs Tjapaltjarri est né à Papunya en 1958 où il a vécu avec sa famille jusqu'à ce qu'il soit amené à Darwin en tant qu'enfant. Adam a été accueilli par une famille non aborigène à Darwin et a voyagé avec eux partout en Australie alors qu'il était un jeune garçon. Selon ce que j'ai pu comprendre on aurait diagnostiqué chez lui un retard intellectuel et pour cette raison on avait jugé sa famille incapable de bien s'occuper de lui ! Il est allé à l'école à Darwin et pendant les vacances a continué à rendre visite à sa propre famille qui s'était alors installé avec les autres membres du groupe Pintupi à Kintore, une communauté aborigène très isolée. En 1983, Tjapaltjarri est retourné à Walungurru (Kintore) pour y vivre de manière permanente. En 1988, il a décidé de s'impliquer davantage dans sa communauté et a commencé à travailler dans la radiodiffusion et les médias. Il a travaillé ainsi pendant plus de 13 ans. Ses rêves d'avenir sont de poursuivre dans cette voie des médias, de la musique et de la radio, et aussi de transmettre son expérience à d'autres jeunes. Mais Adam souhaite également diffuser les connaissances tribales au travers de la peinture. Il faut dire que son père, Yala Yala Gibbs Tjungurrayi, était l'un des créateurs du mouvement artistique et sa mère l'une des grandes figures artistiques du Désert Occidental (Ningura Napurrula). Il s'est mis à peindre en 1991 et a développé un style très personnel et facilement identifiable.
AGNES FRY NAMPIJINPA Agnes est née en 1965 dans une communauté aborigène située à 300 km au nord-ouest d'Alice Springs dans le centre de l'Australie. Elle peint depuis 2006 en s’inspirant des Rêves qu’elle tient de son père. Ces histoires lui ont été transmises par son père, son grand-père et leurs pères pendant des millénaires. Elle voyage régulièrement pour voir ses enfants qui viennent dans différentes communautés du désert. Ce tableau représente le Pamapardu Jukurrpa (rêve de fourmi volante ou Rêve de la Termite) de Wapurtali, à l’ouest de Yuendumu. «Pamapardu» est le nom Warlpiri des fourmis volantes ou des termites qui construisent de grandes termitières. Ce pays appartient aux femmes Nakamarra / Napurrurla et aux hommes Jakamarra / Jupurrurla. Les fourmis volantes construisent des monticules de terre («mingkirri»). Quand les fortes pluies arrivent en été, les ‘mingkirri’ s’inondent, les ‘pamapardu’ se développent alors et volent pour construire de nouveaux lieux de vies. Quand ils ont trouvé leur nouveau chez-soi, leurs ailes tombent. À ce stade, elles peuvent être ramassées, légèrement cuites dans des braises et consommées. Lorsque cette histoire est peinte, des cercles concentriques sont utilisés pour représenter les fourmilières impliquées dans l’histoire, y compris le trou central de Wapurtali (Mt Singleton). Des tirets sont souvent représentés autour des cercles pour représenter le «pamapardu» et les ailes qui tombent,
Agnes Jones Apetyarre Groupe Alyawarre – Utopia – Désert Central Agnes, ses sœurs et ses frères, neuf en tout, vivent à Soapy Bore (Arawerre) sur les terres d’Utopia. Ils sont presque tous peintres. Agnes décrit principalement les plantes qui poussent sur les sites dont elle est la gardienne.
ALAN et PEGGY GRIFFITHS Alan est né vers 1933. Il fait partie du groupe Noogali / Ngawilurri. Il a essentiellement travaillé dans les fermes du Kimberley jusqu’à une période récente. Peggy, sa femme, est née dans les années 1940, au sud de Halls Creek, dans le Great Sandy Désert. Elle est une Walmajarri. Tous deux sont des initiés importants participants régulièrement aux rituels. Ils ont d’ailleurs donné une performance lors du National Aboriginal Art Award au Museum and art Gallerie of the Northern Territory en 1997. Un rituel, un Balga, constitué de danses, de chants et souvent de panneaux peints que les danseurs portent sur leurs épaules. Ils ont commencé par graver des noix de baobab, à peindre des didgeridoos, à sculpter des boomerangs,… . C’est au début des années 1980 qu’ils se mettent à la peinture. En 1994/95 ils se mettront aussi à la gravure. Leur style est varié. Les compositions sont souvent proches de celles des artistes de Turkey Creek, représentant une sorte de carte ou les vues aériennes sont mêlées à des perspectives. Mais ils leur arrivent souvent de peindre des motifs franchement figuratifs, des animaux totems ou encore de décrire une cérémonie.
Albie Jack Albie est né à Papunya en 1968. Il est le fils d'Eunice Napanangka Jack, membre fondatrice d'Ikuntji Artists, et de Gideon Tjupurrula Jack, artiste de renom également. Eunice est née à Lupul, dans les monts Sir Frederick, et a voyagé avec ses parents à Haasts Bluff durant son enfance, pendant les périodes de rationnement. Gideon est né à Wilkinkarra (lac Mackay), près de Pinarri, et est également arrivé à Haasts Bluff dans les années 1940. Tous deux ont commencé à peindre au Centre des femmes d'Ikuntji (aujourd'hui Ikuntji Artists) dès son ouverture en 1992. Albie a trois frères et sœurs : son frère aîné Tutuma Jack, son frère cadet Zakius Jack et leur sœur décédée, Marlee Jack. Albie a grandi dans un environnement artistique, ses parents et ses grands-parents (Tutuma Jack, membre fondateur de Papunya Tula Artists, est son grand-père) étant des artistes reconnus. Il a fréquenté les écoles de Papunya et de Haasts Bluff. Après l'école primaire, Albie a commencé à travailler pour le conseil municipal de Haasts Bluff, au garage, où il était mécanicien et contribuait à l'entretien de la communauté. Albie a une fille avec l'artiste Sonia Jugadai. Leur fille, la jeune Eunice, a deux enfants. Albie travaille chez Ikuntji Artists depuis 2015. Durant cette période, il a expérimenté différents médiums, notamment la sérigraphie et la photographie. Il a également suivi une formation à l'Institut Batchelor d'enseignement supérieur autochtone avec Jeffrey Jackson, où ils ont appris à confectionner des vêtements et à créer leurs propres tissus. En 2015-2016, Albie s'est rendu avec le centre d'art et sa mère, Eunice Napanangka Jack, à la Foire d'art aborigène de Darwin, où il a travaillé. Albie affirme que c'était la première et unique fois qu'il a pris l'avion. Albie est un grand-père fier qui aime travailler en studio avec sa mère et vivre avec sa famille dans leur campement isolé près de Haasts Bluff.
Alec Baker est né à Shirley Well et a grandi au sein de sa famille, sur les terres ancestrales des Anangu, selon les traditions locales. Lorsque des élevages de bétail furent établis dans la région, Alec entama une longue carrière de vacher, où ses compétences exceptionnelles en milieu sauvage et sa connaissance approfondie du territoire lui furent d'un grand secours. Outre son talent reconnu de vacher, Alec est un aîné respecté, une autorité culturelle et un leader au sein de sa communauté. Il a joué un rôle essentiel dans la création de la communauté d'Indulkana, contribuant à la mise en place d'infrastructures cruciales et à la construction de nombreux bâtiments, dont l'actuel centre d'art Iwantja Arts. Au début des années 1980, Alec Baker et Sadie Singer se rendirent d'Indulkana à Adélaïde et à Canberra pour solliciter le soutien du gouvernement afin de créer un centre d'art dans leur communauté. Le leadership et les conseils d'Alec ont été déterminants pour le succès continu d'Iwantja Arts. Artiste fondateur et directeur de longue date d'Iwantja Arts, Alec Baker poursuit une pratique artistique prolifique, parallèlement à son rôle d'aîné et de leader communautaire. Lauréat du prix Muswellbrook Art Prize en 2018 et du prix Bayside Acquisitive Art Prize en 2021, ses peintures et œuvres sur papier figurent dans les collections d'institutions culturelles et d'importantes collections en Australie et à l'étranger.
Alfreda Nungurrayi Martin est née en 1978 à l'hôpital d'Alice Springs, l'établissement le plus proche de Yuendumu, une communauté aborigène isolée située à 290 km au nord-ouest d'Alice Springs, dans le Territoire du Nord australien. Alfreda est issue d'une famille d'artistes reconnue : sa mère, Helen Nampijinpa Robertson, son grand-père, Shorty Jangala Robertson, et son beau-père, Paddy Japaljarri Stewart, sont tous des artistes de renom. Alfreda a fréquenté l'école locale de Yuendumu et a terminé ses études secondaires (Year 12) par correspondance auprès du Northern Territory Secondary Correspondence School (aujourd'hui NT Open Education Centre). Dans le cadre de sa scolarité, elle a participé à un internat à Darwin, où les élèves suivaient une semaine de cours avec des professeurs pour toutes les matières. Une fois ses études terminées, elle a cherché du travail. Elle a notamment préparé le déjeuner des élèves de l'école de Yuendumu. Bien qu'Alfreda ait commencé à peindre en 2008 pour le centre d’art de la communauté, elle s'est rapidement mise à peindre pour son propre compte, exposant et vendant ses œuvres à Alice Springs. Alfreda aime peindre, en particulier le Rêve de son père, le Yurrampi Jukurrpa (Rêve de la Fourmi à Miel), un Rêve qui lui a été transmis par sa lignée paternelle et par son grand-père paternel depuis des millénaires. Elle aime aussi peindre le Rêve de son grand-père, le Ngapa Jukurrpa (Rêve de l'Eau). Alfreda n'a jamais été mariée et n'a pas d'enfants, mais elle a de nombreux neveux et nièces avec qui jouer. En 2015, elle a déménagé à Nyirripi, où elle vit actuellement.
Alice Nampitjinpa Dixon Alice est née en 1943 près de Talaalpi, un marais situé à proximité et légèrement à l'est de Walungurru (kintore), à la frontière de l'Australie-Occidentale. Avant de se consacrer à la peinture, Alice a travaillé de nombreuses années à l'école de Kintore, où elle enseignait la danse et les traditions des peuples du désert aux jeunes filles. Alice a commencé à peindre dans le cadre du « Minyama Tjukurrpa », un projet de toile collaborative réalisé entre les femmes de Kintore et celles d'Haasts Bluff. Son art est inspiré par la richesse de son héritage culturel, et elle s'épanouit pleinement au contact de ses histoires et légendes. Alice est une femme pratiquante engagée qui voyage beaucoup pour participer aux cérémonies annuelles et aux réunions sur la « Loi des Femmes ». Le Rêve / tjukurrpa d'Alice est le porc-épic, ou Tjilkamala. Son histoire est racontée dans des couleurs vives, utilisant souvent l'orange et le jaune pour rappeler les ocres utilisées dans les peintures corporelles cérémonielles. Dans son récit, on voit souvent le porc-épic se faufiler entre les trous de rochers et les cachettes à la recherche de nourriture, tandis qu'à proximité, les femmes chassent, guettant l'animal. Alice est une chasseuse passionnée et aime aller chasser avec Eunice Jack. Le père d'Alice était feu Uta Uta Tjangala, l'un des peintres fondateurs du mouvement artistique en Australie Centrale. Son Rêve est Pungkalungka à Takpalangu. Les Pungkalungka sont dangereux et il leur arrive de tuer et de dévorer des humains. Ils vivent dans d'immenses grottes dans les collines. Alice ne peint que l'entrée des grottes pour symboliser le danger inconnu du monstre qui y habite. Le pays de son père est Ngurrapalangu, et son Rêve / tjukurrpa lui a été transmis de là-bas : le porc-épic traversait les dunes de sable et passait près des deux serpents-tapis, kuniya kutjarra, qui vivaient sous l'eau. Alice apprécie également les autres activités manuelles et participe à la fabrication de fils filés à la main pour les cérémonies, ainsi que de colliers en graines « ininti ». Elle se rend régulièrement dans le bush pour récolter des graines d'ininti, qu'elle perce ensuite laborieusement avec un fil chaud pour en faire des perles destinées à des colliers, des bracelets ou des nattes. Le parcours d'Alice dans le monde de la peinture a débuté avec sa participation au projet « Minyama Tjukurrpa », une initiative picturale collaborative entre les communautés de Kintore et de Haasts Bluff. Ce projet, dont le nom est inspiré du terme pintupi désignant la loi ou le récit des femmes, permettait aux femmes d'exprimer et de documenter leurs récits du Temps du Rêve. Cette initiative a abouti à l'exposition de 1995 à l'Institut culturel national aborigène de Tandanya. Alice Nampitjinpa Dixon s’est éteinte en décembre 2020, laissant derrière elle un héritage de préservation culturelle et artistique. Ses œuvres continuent d’être célébrées, témoignant d’un lien profond avec son héritage et les traditions de son peuple. On se souvient d’elle comme d’une artiste majeure du Centre des arts Ikuntji (Haast Bluff, où elle s’est installée en fin de vie) et d’une figure emblématique de la préservation de la culture et de l’art aborigènes. COLLECTIONS Aboriginal Art Museum Utrecht, NL Art Gallery of New South Wales, NSW Arts dAustralie Stephane Jacob, Paris, FR Gabrielle Pizzi Collection, Melbourne, VIC Harold Mitchell Foundation, Melbourne, VIC Heide Muesum of Modern Art, Melbourne, VIC Myer Baillieu Collection, de Young Museum, San Fransico, USA National Gallery of Australia, Canberra, ACT National Gallery of Victoria, Melbourne, VIC Parlament House Collection, Canberra, ACT Red Dot Gallery, Singapore Supreme Court of the Northern Territory, Darwin, NT University of Queensland Art Collection, Brisbane, QLD Active Youth Collection, Japan Griffith University, QLD Araluen Art Centre, Alice Springs, NT The Owen and Wagner Collection of Australian Aboriginal Art Helen Read Collection Australian Association of Gerontology Colin Biggers & Paisley Foundation, Sydney
Alice Granites Napanangka Groupe Warlpiri – Yuelumu / Yuendumu – Désert central Alice est née en 1958 à Mt Allan. Elle est capable de peindre dans diffèrents styles mais privilégie depuis quelques années, le travail en noir et blanc et les motifs graphiques, probablement inspirée par le style de sa sœur, Elsie Granites Napanangka.
Alice Nampijinpa Michaels est née à la station (ferme) de Mt Doreen, un élevage de bétail situé à environ 55 km à l'ouest de Yuendumu, en plein coeur de l’Australie. Tandis que son père travaillait comme vacher dans cette station, elle et sa famille chassaient et cueillaient de quoi se nourrir dans les environs. De temps à autre, lorsqu'ils rencontraient des Aborigènes, Alice et sa famille leur apportaient de la nourriture, des couvertures et des vêtements. En 1946, le gouvernement fédéral créa la communauté de Yuendumu afin de fournir des rations et des services sociaux aux Aborigènes qui avaient travaillé avec le Corps de Travailleurs à Alice Springs pendant la Seconde Guerre mondiale. En 1947, une mission baptiste y fut établie, et au cours de la décennie suivante, des Aborigènes de différentes tribus et familles des environs furent déplacés de force vers Yuendumu. Alice se souvient encore du camion de bétail venu à Mt Doreen chercher sa famille et beaucoup d'autres alors qu'elle avait une dizaine d'années. Alice passa le reste de son enfance à Yuendumu, où elle fréquenta l'école de la mission. Jeune femme, elle épousa son fiancé, un homme bien plus âgé qu'elle. Pour surmonter sa timidité initiale en sa présence, ils partirent ensemble pour Haasts Bluff, une autre communauté située à quelque 130 km de là, où Alice n'avait pas de famille. À leur retour à Yuendumu, elle ramena son premier enfant, Kelly Napanagka Michaels, qui peint également. Alice commença à travailler pour la mairie de Yuendumu, mais n'y resta pas longtemps, car elle eut rapidement trois autres enfants. Alice a aujourd'hui une grande famille de petits-enfants. Avec l'adoption de la loi sur les droits fonciers du Territoire du Nord en 1976, de nombreux autochtones, contraints de vivre dans des communautés comme Yuendumu, commencèrent à retourner sur leurs terres ancestrales. En 1983, Alice et sa jeune famille s'installèrent à Nyirripi, une communauté située à 160 km au sud-ouest de Yuendumu, avec deux autres familles chez qui elle avait vécu à Mount Doreen. Depuis, elle a vécu à Nyirripi et à Emu Bore, un hameau situé à 15 km à l'ouest de Nyirripi. Alice peint pour le centre d'art aborigène basé à Yuendumu, depuis 2006. Elle peint les terres de son père à Pirlinyanu, à environ 170 km à l'ouest de Yuendumu, et celles de sa grand-mère à Lappi Lappi, près du lac Hazlett, au nord-ouest du lac Mackay, en Australie-Occidentale. Quand elle ne peint pas, elle aime aller chasser avec ses petits-enfants, à la recherche de varans, de tomates sauvages et de patates douces.
Alice Nampitjinpa Ethnie Pintupi – Désert Central – Haast Bluff Alice est née vers 1943 près de Kintore, dans une zone isolée. Avant de se lancer dans la peinture, elle enseigne les traditions à l’école de Kintore, comme les danses, les chants,…Elle garde toujours cet amour de la danse et des traditions, voyageant pour participer à des cérémonies ou des événements culturels. Elle débute sa carrière d’artiste en 1994 lord du fameux projet commun entre les femmes du désert Occidental et celles de Haasts Bluff où elle va s’installer. Mais cette carrière est assez logique quand on songe que son père est Uta Uta Tjangala, l’un des principaux artistes à mettre en place le mouvement pictural en 1971. Alice s’inpire souvent de son Rêve Pungkalungka à Takpalangu. Pungkalungka est une Ancêtre qui peut se montrer cruelle et pratiquer l’anthropophagie. Elle vit dans une grotte, un abri rocheux dont Alice nous montre parfois l’entrée. Mais elle s’inspire aussi d’autre thématique et ses peintures sont plutôt gaies, animées tantôt par des couleurs chaudes tantôt par des teintes brillantes. Des galeries prestigieuses comme celle de G Pizzi lui ont organisée des expositions personnelles. Collections : Harold Mitchell Foundation, Supreme Court of Northern Territory Heidi Museum of Modern Art National Gallery of New South Wales Aboriginal Art Museum, Hollande Gabrielle Pizzi coll, National Gallery of Victoria Myer Baillieu Collection National Gallery of Australia Owen and Wagner Coll,
Alicka Napanangka Brown est née le 9 mai 1998 à l'hôpital d'Alice Springs, l'établissement le plus proche de Yuendumu, une communauté aborigène isolée située à 290 km au nord-ouest d'Alice Springs, en Australie Centrale. Elle est la fille de Maria Nampinjinpa Brown et la petite-fille de Wendy Nungarrayi Brown, toutes deux artistes reconnues. Elle a une sœur, Antoinette Napanangka Brown, qui peint également. Issue d'une longue lignée d'artistes, Alicka a baigné dans la peinture depuis son enfance, observant sa famille peindre et écoutant ses récits. En 2012, à l'âge de 14 ans, Alicka a commencé à peindre pour le centre d'art aborigène situé à Yuendumu. Elle peint principalement le Yanjirlpirri Jukurrpa (Rêve des étoiles) de sa grand-mère et le Yarla Jukurrpa (Rêve de la patate douce) de son père, des récits intimement liés à la terre, à ses caractéristiques et à la faune et la flore qui la peuplent. Elle a commencé par utiliser l'iconographie traditionnelle, mais son amour des motifs et des couleurs l'a conduite à développer un style personnel, employant motifs et dessins dans divers contextes pour représenter ses jukurrpa traditionnels. Alicka a fréquenté l'école locale de Yuendumu. Après ses études, elle s'est consacrée entièrement à la peinture.
Alison Lionel Alison est membre de la célèbre famille Lionel d'Ernabella : sa grand-mère Pantjiti, sa mère Yurpiya et sa sœur Rachael sont toutes des artistes reconnues et respectées. Alison est une artiste aux multiples talents, peintre et céramiste, et mère de quatre enfants. Dès son plus jeune âge, elle fréquentait le centre d'art, observant sa mère et sa grand-mère. Ces dernières années, elle a développé son propre style artistique, s'inspirant des éléments de la nature qu'elle observe lors de ses promenades en pleine nature. En 2017, Alison a participé à un projet de peinture collaboratif intergénérationnel et a bénéficié du mentorat des artistes confirmés d'Ernabella, Tjunkaya Tapaya OAM et Tjariya Stanley. Alison a présenté deux expositions Kangkurura (Deux Sœurs) avec sa sœur Rachael à Sydney, et a exposé dans des galeries à travers l'Australie et en Belgique. Ses œuvres font partie de la collection de la Galerie d'art d'Australie-Occidentale.
Alison Lionel est une jeune artiste Pitjantjatjarra qui crée des œuvres très graphiques, linéaires, qui symbolisent les variations du paysage de son pays, c’est-à-dire du site dont elle est la gardienne spirituelle.
Alison Napurrula Multa Alison est née à Alice Springs, en Australie centrale, et a déménagé avec sa mère sur ses terres natales près de Haasts Bluff. Elle a quatre sœurs et un frère. Après avoir terminé ses études secondaires à Alice Springs, elle a travaillé pendant de nombreuses années à l'école d'Ikuntji. Alison était mariée à Gordon Butcher (décédé), membre fondateur du groupe Warumpi, qui a fait irruption sur la scène rock australienne au début des années 1980 et a rapidement acquis une renommée nationale et internationale, en tournée avec des groupes comme Midnight Oil. Ils ont eu trois enfants, dont deux sont aujourd'hui artistes : Serianne Butcher et Erin Butcher. Le territoire d'Alison, Kungkayunti (le ravin de Brown), se situe à 120 km à l'ouest d'Ikuntji. Ce territoire est parsemé de dunes de sable et de majestueux chênes du désert où errent les chameaux sauvages. Ses œuvres représentent les contes Tjukurrpa liés à ses terres : Pintirri Mungangka et Hairstring. Ses sœurs, Patricia, Lisa et Benita, sont également artistes et chacune représente un aspect différent de leur ngurra. Alison a voyagé à Singapour et en Corée avec son art. Elle a visité des musées à travers l'Australie et a présenté ses travaux lors de conférences sur la perpétuation des traditions artistiques à Ikuntji. Ses motifs pour t-shirts et tissus témoignent des différentes facettes de sa démarche artistique : les influences du quotidien et de son Tjukurrpa. En 2022, Alison a créé son premier motif pour tissu vendu au mètre.
Alison Riley est née vers 1975 et est une artiste de la génération intermédiaire des APY Lands, à la limite entre l'Australie Méridionale, l4Australie Occidentale et le Territoire du Nord. . Elle est née et a grandi à Pukatja (Ernabella) et y a vécu jusqu'en 1990, date à laquelle sa famille a déménagé à Amata, une autre communauté des APY Lands. Elle a appris à peindre et à faire du batik à l'école d'Ernabella, et a poursuivi sa carrière artistique à partir du milieu des années 2000 chez Tjala Arts tout en vivant à Amata. Son travail s'est développé en fluidité et en vitalité à mesure qu'elle développait ses compétences artistiques et est devenue célèbre pour ses couleurs éclatantes. Vers 2013, elle est retournée dans son lieu de naissance d'Ernabella où elle continue à peindre avec Ernabella Arts. Au cours des dernières années, Alison a choisi comme sujet pour bon nombre de ses peintures, le pays dont elle se souvient si bien lorsqu’elle était enfant dans ses « temps anciens » - l’état luxuriant dans lequel il était avant l’invasion de la célèbre herbe à buffle qui s’est répandue dans une grande partie de l’intérieur de l’Australie, dépassant les herbes indigènes et entraînant une vaste réduction de la faune indigène et d’autres flores en conséquence. De temps en temps, elle inclut des représentations subtiles d’animaux tels que le lézard perentie (l’une des principales histoires de rêve de son peuple Pitjantjatjara) dans son travail pour renforcer l’interdépendance des histoires de création, de leurs terres, des plantes et de la faune. En tant que telles, ses peintures sur ce sujet forment un commentaire environnemental doux tout en représentant simultanément des histoires de rêve inhérentes. Associée à l’esthétique raffinée qui a fait la renommée de son travail, cette narration donne à son travail une résonance et une profondeur uniques. En 2012, Alison a été finaliste du prix d’art aborigène le plus prestigieux, le National Aboriginal and Torres Strait Islander Art Award, et elle a remporté le prix du public de ce prix la même année.
Alma décrit le Rêve des 7 Sœurs qui vont former la constellation des Pléiades et de l’Ancêtre Wati-Nyiru qui les poursuit et qui est aujourd’hui Orion. Alma est la fille de deux des plus grands initiés warlpiri qui ont aussi marqué le mouvement pictural dans le Désert du Tanami, Paddy Sims Japaljarri et Bessie Sims Nakamarra. Elle est née en 1955. Elle a beaucoup travaillé à la préservation de la culture aborigène. Si elle commence à peindre en 1987 il faut attendre 2007 pour qu’elle se concentre sur cette activité. Coll : Holmes a Court, South Australian Museum, Artbank, Burkhardt Felder Museum (Suisse), ARTCOL coll (USA),…
Andrea Adamson Andrea est née à Mala, près d'Alice Springs et est la fille de Kukika Adamson et la nièce de Rini Tiger, deux artistes réputées du sud du désert central (terres APY). Son groupe linguistique est Anangu / Arrente (Aranda). Dans ses peintures, Andrea représente souvent la région de son lieu de naissance. Il existe différents sites de campement et de sites sacrés où se déroulent des cérémonies. Andrea s’inspire également de l'histoire des Sept Soeurs et de leurs voyages à travers le pays alors qu'ils sont poursuivis par Wati Nyiru. Nyiru vit les Sœurs en voyageant vers l'ouest. Il est tombé amoureux d'elles mais n’étant pas de la bonne parenté clanique (nom de peau) il lui était impossible d’entretenir une relation avec une d’entre elles. Les Femmes s’enfuirent et sont à l’origine de nombreux sites se trouvant sur les terres traditionnelles d’Andrea. Les Septs Sœurs finirent dans le ciel où elles forment le groupe d’étoile des Pléiades et Wati Nyiru forme l’étoile Orion.
Andrea Nungarrayi Martin est née en 1965 à Yuendumu, une communauté aborigène isolée à 290 km au nord-ouest d'Alice Springs dans le centre de l’Australie. Elle est la fille de Samson Japaljarri Martin et d'Uni Nampijinpa Martin, également artistes. Elle a grandi à Wakurlpa Outstation, une ferme d’élevage au nord-ouest de Yuendumu. Elle a commencé à travailler au Centre d'art à la demande du Comité alors qu'elle était encore à l'école, et y a travaillé pendant 20 ans, depuis le tout début de cette coopérative artistique. Elle expose régulièrement dans des expositions collectives depuis 1990, et à le droit à une exposition personnelle en 2008. Elle a trois enfants, Cyril Jampijinpa Watson, Ritasha Nampijinpa Martin et Clayton Jampijinpa Martin. Collections publiques: Kluge Foundation, Virginia, USA Kelton Foundation, California, USA Art Gallery of South Australia, Australie Musée des Confluences, Lyon Musée du Quai Branly, Paris Art Gallery of Western Australia, Perth, Australie Museum and Art Gallery of the Northern Territory, Darwin, AustralieFlinders University, Adelaide, Australie Art Gallery and Museum, Kelvingrove, Glasgow, Ecosse South Australian Museum, Australie Art Gallery of New South Wales, Sydney, Australie Gantner Myer Foundation, Melbourne, Australie Print Council of Australia, Australie Canson Australia Pty Ltd, Australie Wesley College Prahran Victoria, Australie Grafton Regional Art Gallery, Australie Gold Coast City Art Gallery Queensland, Australie Gladstone Regional Art Gallery, Australie University of South Australia, Australie Latrobe University Art Collection Victoria, Australie Vermont Secondary School Victoria, Australie Downlands College, Australie Illawarra Grammar School, Australie Queen Victoria Museum and Art Gallery Tasmania, Australie Newstead College Tasmania, Australie Mildura Arts Centre Victoria, Australie Warrnambool Regional Art Gallery Victoria, Australie
ANGELINA PWERLE Angelina est née dans les années 1950 (comme pour la plupart des Alyawarre et Anmatyerre vivant dans la région d’Utopia, les dates de naissance fluctuant beaucoup, elle serait née entre 1951 et 1958). En 1977, suite au succès des premières œuvres d’art produites à Papunya; débute la fabrication de batiks à Utopia. A la fin des années 1980 les femmes et quelques rares hommes commencent à peindre sur toile. C’est le début d’une grande aventure qui va connaître un succès considérable notamment grâce à Emily Kame Kngwerreye, aux sœurs Petyarre et à quelques autres artistes dont Angelina. Pour peindre, elle va essentiellement s’inspirer d’un thème récurrent chez de nombreuses initiées de cette communauté : le Rêve de Prune Sauvage. Ces femmes donnent à ce Rêve des formes très différentes. Angelina le décrit en général uniquement avec des petits points de différentes tailles. Ses toiles sont un mixe entre les connaissances traditionnelles de « son Pays », c’est-à-dire la terre dont elle est la gardienne spirituelle, en l’occurrence Arlparra, et une expression plus personnelle. Des milliers de points sont déposés sur la toile, des points colorés ou au contraire quasi uniquement blancs, décrivant la flore, la géographie du désert dans la région de Arlparra et les sites sacrés associé au Rêve de Prune Sauvage. Le rendu est très vivant et les effets translucide du blancs est d’une grande élégance. Angelina entraîne les personnes qui sont pris par le mouvement rythmique et répétitif de la brosse ou des points (réalisés à l’aide d’un morceaux de bois plus ou moins large allant jusqu’à la brindille ou le cure dent), les nuances et les effets pulsatiles de la couleur et des motifs. Ce mouvement créé une résonance, une rythme contemplatif, une sensation visuelle qui évoque les nébuleuses célestes, des nuages vaporeux, ou tout simplement le désert après la pluie. Cette variation du rythme des points laisse apparaître la structure du paysage mais évoque tout autant la présence des Ancêtres et leurs actions. Plus qu’un paysage réel, il faut y voir les traces du Rêve, dimension sacrée des Aborigènes. Angelina réalise également des sculptures d’animaux. COLLECTIONS: Allen, Allen and Hemsley Collection (Sydney); Art Gallery of South Australia (Adelaide); Artbank (Sydney); Commonwealth Law Courts (Melbourne); Kerry Stokes Collection, Perth Latrobe University Collection (Melbourne); National Gallery of Australia (Canberra); National Gallery of Victoria (Melbourne); Royal Alexandra Hospital for Children (Sydney); The Holmes à Court Collection (Perth); The National Museum of Art (Osaka, Japan)
Angelina est née en 1951 sur les terres d’une ferme située près de Yuendumu (à 55 km au Nord-Ouest). Alors qu’elle est encore jeune, ses parents et toute la famille rejoignent la communauté de Yuendumu. Elle va alors à l’école puis trouve un emploi dans l’un des magasins de Yuendumu. Après quelques années elle obtient un emploi comme assistante à l’école. Aujourd’hui elle est arrière-grand-mère ! Sa carrière commence assez tardivement, en 2004 et encore faut-il attendre 2007 pour que sa production soit plus régulière. Elle s’inspire des histoires dont les droits ont été transmis par son père et son grand-père, essentiellement son Rêve d’Eau.