Belinda Golder Kngwarreye est une artiste du groupe Anmatyerre originaire de la commnauté d'Utopia en Australie centrale. Elle est née en 1986, Belinda a de fortes relations artistiques au sein de sa famille - sa grand-mère est Polly Ngale (elle même sœur de Kathleen Ngale et d'Angelina Pwerle Ngale, des artistes majeures de cette partie du Déserty Central), sa mère Bessie Purvis Petyarre et sa soeur Janet Golder sont également des artistes accomplies. . Belinda s'inspire, comme c'est le cas pour la plupart des artistes féminines vivant dans l' »oustation » de Mulga Bore, du Rêve de Prune Sauvage. Sa technique consiste à rendre les nombreuses couleurs de la prune à mesure que les fruits mûrissent. La prune est connue comme anwekety et ne produit des fruits que quelques semaines par an. Au Temps du Rêve, les graines de prunes ont été soufflées par les vents sur les terres ancestrales et ont porté leurs fruits sur les terres d'Utopia. L'histoire de Dreaming des graines et la maturation des fruits sont toutes incluses dans l'histoire de Bush Plum. Belinda Golder utilise les techniques de peinture développées par l'artiste maître Emily Kame Kngwarreye pour conférer les nombreuses couleurs de la plante, des graines, des fleurs et des fruits de la prune de brousse. Belinda hérite des aspects du Rêve d'Igname de ses grands-parents paternels. Belinda a utilisé la méthode dans laquelle elle a chargé la brosse avec de nombreuses nuances de couleurs. Les couleurs se fondent l'une dans l'autre. On est proche alors du travail d'Emily Kame Kngwarreye et des œuvres tardives de sa grand-mère Polly Ngale. Pour certaines séries elle peint les feuilles du plant de l'igname, à la manière de Gloria Petyarre et des autres artistes ayant emprunté cette technique comme Margaret Scobie, Rosemary Petyarre, Jeannie Petyarre.
Benisa Marks Benisa est l'épouse de Justin Corby. Elle est également la petite-fille de Narputta Nangala Jugadai, artiste renommé d'Ikuntji. Depuis que Justin peint au centre d'art, Benisa a repris la peinture en 2008, après une période où elle occupait divers emplois à temps plein à Haasts Bluff. Peignant initialement des fleurs et des plantes comestibles du bush, elle adopte désormais un style plus contemporain, représentant différentes formations rocheuses qui font partie intégrante du paysage de Haasts Bluff.
Bernadine Johnson Kemarre Née en 1965 à Ltyentye Apurte, autrement appelée Santa Teresa, au cœur de l'Australie Centrale, Bernadine grandit entourée des mythes de ses aînés, ceux du Temps du Rêve. Très tôt, dans ce lieu isolé mais dense par la mémoire, elle apprend les histoires associées aux Rêves, les danses, les cérémonies, les récits des plantes et des aliments qui nourrissent mais aussi soignent. Ces savoirs sont transmis par ses parents, ses oncles et ses tantes. À l’adolescence, Bernadine quitte le cœur du désert pour l’école à Alice Springs — un choc d’espaces clos, de langues et de rythmes étrangers aux siens. Pourtant, ce déracinement n’efface pas les images : au contraire, il aiguise le regard. Retenus dans la mémoire, les motifs du pays, les feuilles de médecine, les pétales, les graines, les formes de la terre et du ciel qu’elle avait vues enfant se mettent peu à peu à habiter son geste. Peintre contemporaine aborigène, elle appartient à une lignée d’artistes — des cousins, des sœurs de cœur, des maîtres invisibles, des femmes du désert — dont la puissance créatrice est aussi une responsabilité. Elle est marié à l’artiste Stephen Martin Pitjara (Petyarre), le frère d’Anna Price Petyarre. Il était donc tout naturel que Baradine se mette à peindre. Leurs œuvres irriguent le sien, non par imitation, mais par résonance : ce sont les mêmes histoires, les mêmes ancêtres, les mêmes étoiles. Son style se révèle dans la finesse et la force : des feuilles de médecine presque palpables, des motifs de plantes sacrées, des tiges, des pétales ou des fleurs qui éclatent sur la toile. Elle utilise des coups de pinceau vifs, nets, précis, parfois symétriques, parfois libres. Les couleurs sont lumineuses — verts, jaunes, ocres, bleus ou rouges — éclats de vie dans un environnement souvent austère. Pour nous, lieu hostile, pour les Aborigènes, c'est un lieu baigné de vie. Autour des formes végétales, elle tisse de petits points blancs, semences invisibles à l’œil nu mais essentielles — signes de régénération, de germination, de vie qui ne s’éteint pas. Les « Bush Medicine Leaves » sont un thème central : ces feuilles sacrées, médicinales, cueillies par les femmes, mêlées à la graisse de kangourou, utilisées pour soigner blessures, piqûres, brûlures. Dans ses toiles, ces feuilles deviennent plus que botanique : elles sont symboles, mémoire, voix des femmes, lien entre le visible et l’invisible. Et puis il y a aussi l'igname (Yam, Pencil Yam ou Bush Yam), nourriture de la terre, racine cachée dans le sol, aliment humble mais vital, tissu de survie pour des communautés. Elle peint ses fleurs, ses racines — toujours avec ce rapport intime entre ce qui se mange, ce qui soigne, ce qui raconte. Bernadine partage sa vie entre son engagement artistique, sa famille (son mari, ses enfants, sa communauté) et les allers-retours vers sa terre natale. C’est en revenant qu’elle puise, encore et encore, les formes, les couleurs, la matière première de l’inspiration : la terre après la pluie, les fleurs sauvages sur le sable, l’ombre des arbres de médecine, le grouillement silencieux des graines. C’est une artiste qui, sans renier les traditions, propose une vision contemporaine : ses œuvres peuvent parler à ceux qui n’ont jamais vu le désert, mais sentent en eux la nostalgie, l’émerveillement. Elles sont une invitation : à regarder, à ressentir, à apprendre que même dans les crevasses de la terre la vie persiste, même sous le soleil brûlant, la graine attend, même dans le silence, la voix des ancêtres murmure à qui sait écouter.
Beryl Jimmy Beryl Jimmy est une femme Pitjantjatjara vivant dans la communauté de Watarru, à l'extrême nord-ouest de l'Australie-Méridionale, dans une région appelée le désert occidental. Née en 1970, son œuvre est inspirée par un lien profond avec sa terre natale. Ses liens spirituels avec le désert s'expriment avec intégrité, beauté et créativité. La connaissance traditionnelle de la cueillette de nourriture et de l'accès à l'eau était essentielle à la survie dans ce paysage désertique dynamique et constitue un thème central de son travail. Ce savoir culturel se transmet oralement à travers le récit des Tjukurpa (récits traditionnels des voyages des ancêtres), qui soutiennent les Anangu (peuple aborigène) non seulement physiquement, mais aussi socialement et spirituellement. La peinture Tjukurpa représente un fragment d'une histoire plus vaste, une histoire vivante où un ancêtre a participé à la création du territoire. Les individus ont autorité et propriété sur cette terre, les sites et les récits qui y sont associés. La préservation de ce territoire est primordiale pour les artistes de Watarru, qui continuent d'en prendre soin et de le gérer avec respect et responsabilité.
Bess Napanangka Poulson est née en 1972 à l'hôpital d'Alice Springs, l'établissement le plus proche de Yuendumu, une communauté aborigène isolée située à 290 km au nord-ouest d'Alice Springs, dans le Territoire du Nord australien. Issue d'une famille d'artistes, sa mère, Mary Anne Nampijinpa Michaels, et sa sœur, Portia Napanangka Michaels, sont toutes deux des artistes reconnues. Bess a fréquenté l'école locale de Yuendumu. Après ses études, elle a travaillé dans les magasins de la ville et dans un magasin minier. Plus tard, elle a déménagé à Nyirripi pour se rapprocher de sa famille. À Nyirripi, « je voyais beaucoup de gens peindre et cela me semblait plus intéressant que de rester à la maison ». Depuis 2009, Bess peint pour le centre d'art. Le centre d’art offre aux artistes Warlpiri la possibilité de peindre leur patrimoine culturel et de tirer un revenu de leur art. Ce service est offert chaque semaine aux artistes de Nyirripi : des toiles et de la peinture leur sont livrées, et les œuvres terminées sont récupérées à Nyirripi. Bess peint les récits Jukurrpa de sa mère. Ces histoires se transmettent de génération en génération depuis des millénaires. Bess aime utiliser différentes couleurs et une palette libre pour développer une interprétation moderne de sa culture traditionnelle. Lorsqu’elle ne peint pas, elle aime chasser les plantes comestibles du bush et les varans.
Betty Carrington Groupe Gija (Kitja) – Turkey Creek – Kimberley Oriental Betty est née dans le milieu ou à la fin des années 1940. Elle a presque toujours vécu à Turkey Creek où son père était employé par la police comme tracker. Elle a voyagé à travers l’Australie représentant la culture gija lors de festivals et de rencontres culturelles. Elle a commencé à peindre en 1998 mais les exemples ne manquaient pas dans sa famille. Son frère était Hector Jandany, pas uniquement un artiste important mais un homme à l’aura considérable dans la région, et Betty vit avec Patrick Mung Mung, lui-même artiste célèbre et père de George Mung Mung, figure emblématique de la création du mouvement pictural à Turkey Creek. Collections: Kerry Stokes Collection, Perth, WA Museum and Art Gallery of the Northern Territory, NT National Australia Bank Harland Collection, NSW Laverty Collection, Sydney, NSW Flinders University Art Museum, SA Bachelor Institute Collection, NT Broadmeadows Public Hospital Collection, Melbourne, VIC Kaplan Collection, USA Artbank
Betty Club Mbitjana (Mpetyane) Ethnie Anmatyerre – Utopia – Désert central Betty est née vers 1945. Fille de Minnie Pwerle, sœur de Barbara Weir, elle est issue d’une famille d’artistes réputés. Elle se met à produire des batiks dans les années 1980 avant de se mettre à peindre sur toile. On peut regretter que les marchands lui aient demandé de reproduire le style de sa mère après le décès de celle-ci. Ce n’était pas nécessaire car elle est une bonne artiste capable de trouver sa propre voie.
Betty Kuntiwa Pumani est née en 1963 dans une région isolée du centre de l’Australie à Mimili. C’est là qu’elle ira à l’école et trouvera ensuite un emploi à la clinique puis dans le magasin de la communauté avant de travaillerpour l’école locale et enfin pour le centre artistique. Elle commence à peindre à la fin des années 1990 en s’inspirant du site dont elle a hérité les droits de sa mère, Antara. Il s’agit d’un site sacré important situé au nord de l’Australie Méridionale (associé au Maku Tjukurrpa). Il est entouré de dunes, de points d’eau, de collines rocheuses. Mais Betty a développé un style hybride, un mixe entre ses connaissances traditionnelles et une expression plus personnelle.
Benita Multa Benita a toujours vécu au sein de la communauté d'Ikuntji, à Haasts Bluff et au hameau de Brown's Bore. Elle a commencé à peindre en 1999. Elle peint les paysages des environs de Haasts Bluff, Brown's Bore et Muruntji. La communauté d'Ikuntji, qui compte environ 170 habitants, bénéficie d'un éloignement des villes, ce qui a permis à ses habitants de préserver de nombreuses pratiques traditionnelles, comme la chasse et la cueillette de plantes comestibles du bush. L'ancienne chaîne de montagnes qui entoure la communauté est magnifiquement réduite à sa forme extraordinaire dans les œuvres de Benita. Centrées sur la relation entre la terre et le ciel, ses œuvres définissent les paramètres de la vie dans sa terre natale. Influencée par les artistes qui ont précédé le Centre d'art d'Ikuntji, tels que Long Tom Tjapanangka et ses représentations audacieuses de ses terres, ainsi que par les œuvres plus douces d'artistes féminines comme Eunice Napanangka et Narputta Nangala, Benita s'impose comme une figure de proue des Ikuntji Languru, les artistes émergents d'Ikuntji. Scolarisée à l'école de la communauté à Haasts Bluff, Benita a poursuivi ses études au Yirrara College à Alice Springs, à six heures de route aller-retour de chez elle. Elle a deux frères et quatre sœurs. Elle est mariée à Trevor et ils ont une jeune fille nommée Claudia. Il lui arrive souvent de disparaître sur sa moto tout-terrain pour une excursion solitaire d'une nuit ou d'un week-end à Kulpitjarra, un hameau situé sur les terres dont il est le propriétaire traditionnel. Billy a deux enfants de son premier mariage, Nathan et Denise. Il a cinq autres enfants (Tania, Denise n° 2, Billy Jr et Rocky, et Hubert) avec sa seconde épouse, Keturah Nangala Zimran, elle aussi artiste Ikuntji émergente.
Biddy Long Nungurrayi Groupe Warlpiri – Communauté de Lajamanu – Nord du Désert central Biddy a commencé à peindre en 1986 lors de l’introduction de la peinture acrylique à Lajamanu. Elle est la sœur de Lily Hargraves Nungurrayi, une autre artiste proéminente de cette zone géographique. La toile est intéressante avec cette superposition des bandes blanches et brunes et les motifs noirs traditionnels.
Groupe Warlpiri - Yuendumu – Désert Central Ses compositions s’inspirent du Rêve de Perruche associé au site de Yangammpi, au sud de Yuendumu. Cette perruche est très commune dans la région, surtout après la saison des pluies. Les Hommes voulaient trouver les nids et cherchaient les oiseaux. Les Ngatijirri voyagèrent vers Yangammpi venant de Patirlirri avant de poursuivre vers Marngangi. A chaque étape ils réalisèrent des cérémonies. Les gardiens de ce Rêve sont les femmes Napaltjarri et Nungurrayi et les hommes Japaltjarri et Jungurrayi. Biddy est née à Willowra en janvier 1952. Elle rejoint Yuendumu alors qu’elle n’est encore qu’une jeune fille et ira à l’école dans cette communauté. Elle a occupé de nombreux emplois diffèrents mais souvent pour l’administration (pour le Old People’s program, the Women’s Centre and the Night Patrol). Elle surveille les enfants après l’école et visite les prisons. Elle commence à peindre en 1987 en s’inspirant du Rêve de Perruche dont elle hérité de son père et de son grand-père. Elle est la gardienne de terres près de Willowra.
Billy Morton Petyarre Groupe: Alyawarre – Utopia – Désert Central Billy Morton Petyarre (vers1921 – 2007) commence sa carrière de peintre en 1989. Il a le droit à une exposition personnelle, chose rare pour l‘époque, seulement deux ans plus tard. Billy n’est pas seulement un peintre, il est aussi un sculpteur réputé. Par la suite de nombreuses expositions collectives montrent ses œuvres, aussi bien en Australie qu’en Europe ou aux USA. Dans ses peintures, Billy explore les thèmes associés aux sites sacrés de Ngkwarlerlaneme et d’Arnkawenyerr situé au nord de la communauté d’Utopia, dans le centre de l’Australie. Les thèmes se concentrent autour du Rêve de la Fourmi à Miel et du Rêve de la Larve Witchetty mais aussi des peintures corporelles et d’autres éléments des cérémonies appartenant aux hommes. Les sculptures peuvent représentées des initiés avec leurs peintures corporelles mais aussi des éléments de la vie quotidienne comme des animaux (oiseaux, lézards, chiens, …). Billy était un initié hautement respecté. Il était marié à deux femmes, Mary Morton et Katie Kemarre, elles mêmes deux peintres connues d’Utopia et avait 9 enfants dont certains font une belle carrière d’artiste comme Lucky mais aussi Sarah, Hazel et Audrey par exemple. Group Exhibitions 2004 Colour Power- Aboriginal Art. Post 1984, National Gallery of Victoria 2001 Niagara Galleries, Melbourne 1993/4 Aratjara, Art of the First Australians, Touring: Kunstammlung Nordrhein-Westfalen, Dusseldorf; Hayward Gallery, London; Louisiana Museum, Humlebaek, Denmark 1991 Finalist - Eighth National Aboriginal Art Award Exhibition, Museums and Art Galleries of the Northern Territory, Darwin Collections Aboriginal Art Museum. The Netherlands Art Gallery of New South Wales, Sydney, New South Wales Gold Coast City Art Gallery, Surfers Paradise, Queensland National Gallery of Victoria, Melbourne, Victoria Powerhouse Museum, Sydney, New South Wales Riddoch Art Gallery, Mount Gambier, South Australia
Billy Nolan Tjapangati Groupe Pintupi – Désert Occidental Billy s’inspire des très secrets et sacrés Cycles Tingari racontant le voyage d’un groupe d’Ancêtre Tingari voyageant de Tjukula vers le nord.. Billy (1939 – 2003) a vécu de façon très traditionnelle pendant une partie de sa vie, se déplaçant beaucoup, sur de grandes distances, incorporant les connaissances tribales. Il commence à peindre très tôt, en 1976 (le mouvement artistique n’a alors que 5 ans). Sa famille et les familles de ses femmes sont liées à la plupart des artistes connus de ce groupe pintupi. Collections : Holmes a Court National Gallery of Victoria National Museum of Australia University of Virginia (USA) University of Western Australia, Anthropology Museum,…
Billy Pareroultja Billy a commencé à peindre en mars 2008 et a rapidement développé un style qui lui est propre. Compte tenu de ses origines, il n'est guère surprenant qu'il ait évolué si vite en tant qu'artiste. Du côté de son père, le frère de son grand-père était le célèbre aquarelliste Albert Namitjira. Du côté de sa mère, son grand-père était le regretté Gideon Tjupurrula Jack, artiste Ikuntji renommé. Sa grand-mère maternelle est Eunice Napanangka Jack, également artiste Ikuntji. Peignant initialement le tjukurrpa (rêve) et le pays de Gideon, Wilkinkarra (lac Mackay), à cheval sur la frontière entre le Territoire du Nord et l'Australie-Occidentale, dans un style et des motifs traditionnels, il a depuis développé une interprétation beaucoup plus contemporaine, créant ainsi une œuvre tout à fait unique. Lorsqu'il ne peint pas ou ne travaille pas à son emploi à temps partiel au Centre d'art Ikuntji, Billy est un véritable passionné de voitures et en change tous les six mois environ. Il aime aussi faire du VTT sur son vélo de randonnée.
Billy Ward Tjupurrula Groupe Pintupi – Désert Occidental Billy est mort en 2001. Il peignait de façon occasionnelle en s’inspirant des très sacrés et secrets Cycles Tingari, comme c’est le cas pour cette toile évoquant tout particulièrement le site de Kulkuta. Il était marié à Lorna ward Napanangka, artiste également.
Bob Burruwal Groupe Rembarrnga - communauté de Maningrida – Terre d’Arnhem Centrale Bob (né vers 1952) est le mari de Lena Yarinkura. Il est peintre et sculpteur. Il a innové avec Lena en produisant des sculptures en métal. Collections : Aboriginal Art Museum, Hollande Art Gallery of South Australia, Adelaide Musée des Confluences, Lyon Museum and art Galleries of the Northern Territory, Darwin
BOB GIBSON TJUNGURRAYI Groupe, Ngaanyatjarra, Tjukurla Western Australia Bob Gibson Tjungurrayi est né en 1974 à Papunya. Par la suite sa famille migre vers Tjukurla. Il se met à la peinture en 2007 et il a le droit dès 2009 à une exposition personnelle, chose rare dans le milieu de l’art aborigène. C’est que Bob est un artiste à part. Il fait partie de ces quelques artistes qui décontenancent le public qui s’attend à voir des points bien sagement déposés avec quelques symboles maintenant connus. L’art aborigène ne se résume pas à cela. Bob a une connaissance profonde de son pays, du lien ave les Ancêtres du Temps du Rêve, des motifs sacrés. Mais il a aussi développé un style particulier, très original, lorsqu’il s’agit de traduire les signes anciens sur toile. Tout en restant ancré dans la tradition, il nous en livre des interprétatioins diffèrentes. Chez lui, on retrouve des teintes peu utilisées et surtout des nuances de couleurs, déposées en aplats avec seulement quelques motifs. On a souvent l’impression d’une œuvre produite dans l’urgance, avec une grande vitesse d’exécution mais un sens remarquable des couleurs. Le résultat donne une impression d’intensité qui ne peut laisser insensible. Dernièrement Bob a encore fait évoluer son style. Suite à un passage en prison, il s’est lié à un initié du Kimberley qui lui transmet ses connaissances sur les esprits Wandjina, souvent associés à la pluie. Ils sont représentés par une tête disproportionnée, sans bouche. Dans le Kimberley, ils sont généralement peints avec des pigments naturels et une gamme chromatique limitée. Chez Bob, ils sont entourés de couleurs exubérantes et chantantes et des motifs peints avec la même rapidité, donnant une fraîcheur incroyable. C’est aussi un nouvel exemple de la personnalité audacieuse de Bob qui trace son chemin en dehors de l’influence des autres artistes.
Bob Namundja Groupe Kunwinjku – Oenpelli Terre d’Arnhem Occidentale Bob (1933 – 2004) est un artiste connu de Terre d’Arnhem. Collections Aboriginal Art Museum, Hollande National Museum of Australia L’Ouest de la Terre d’Arnhem, est célèbre pour ses peintures « radiographiques ». Les animaux ou les esprits sont représentés avec les caractéristiques extérieures (en général de profil) mais également des organes internes comme la colonne vertébrale, le cœur, les poumons… . Ce style est probablement à la fois didactique (on peut apprendre aux jeunes chasseurs où viser l’animal, quels sont les organes comestibles,…) et ésotérique (tel organe de tel Ancêtre est à l’origine de telle colline). Les artistes d’Oenpelli, une région de plateaux en Terre d’Arnhem Occidentale produisent des peintures sur écorce d’eucalyptus mais aussi beaucoup sur papier comme c’est le cas de notre peinture. Les sujets s’inspirent des Ancêtres (qui donnèrent vie aux animaux d’où les représentations figuratives) mais aussi les esprits Mimih. Le corps des animaux sont emplies de rarrks, ces hachures qui sont la base de l’art de toute la terre d’Arnhem. Chaque groupe à sa façon de les peindre et ne sont pas des éléments décoratifs (ou pas uniquement). Ils sont utilisés dans un contexte cérémoniel, aussi bien sur les corps des officiants que sur des objets.
Bobby Barrdjaray Nganjmira, Terre d’Arnhem Occidentale Bobby Barrdjaray Nganjmirra est parmi les plus connus de l'ancienne génération d'artistes Kunwinjku, qui comprend Lofty Bardayal Nadjamerrek, Yirawala et Dick Nguleingulei Murrumurru. La famille Nganjmirra a conservé un style figuratif fort et reconnaissable à travers les générations successives. Ses jeunes frères Jimmy Nakkurridjdjilmi Nganjmirra (c.1917-1982) et Peter Nganjmirra (1927-1987) étaient également des peintres bien connus, et nombre de leurs enfants et petits-enfants ont établi des carrières artistiques. Nganjmirra est né vers 1915 à Malworn, le pays de son père entre les rivières Goomadeer et Liverpool à West Arnhem Land. Marlwon est surtout connu comme un site de rêve Yawk Yawk (esprit féminin de l'eau, représenté sous une forme proche d’une siréne), le principal rêve de la branche de Bobby Nganjmirra du clan Djalama. Nganjmirra a été élevé à Marlwon dans un style de vie traditionnel, visitant Gunbalanya (Oenpelli) pendant une courte période en 1930 à l'invitation d'un éleveur qui a visité le groupe. Il a par la suite passé une courte période à l'école là-bas et sur l'île de Goulburn. Après la Seconde Guerre mondiale, il a travaillé avec les anthropologues Roland et Catherine Berndt et plus tard, en 1975, il est devenu membre de l'Aboriginal Arts Board, s'étant alors concentré sur la peinture sur écorce pendant quelques années. La plupart des œuvres de Bobby Nganjmirra ont été réalisées à l'ocre sur écorce, bien qu'il ait également réalisé des croquis sur papier et un certain nombre d'œuvres à grande échelle à l'ocre et à l'acrylique sur papier pour la Commission John W. Kluge à la fin de sa vie en 1991-2. Celles-ci ont été entreprises au Centre d'art Injalak, créé en 1989. L'éventail incroyablement large de ses sujets, allant de nombreuses histoires sacrées et profanes à des sujets naturels, témoigne de son statut cérémonial élevé, de ses connaissances et de sa confiance artistique. Il a peint les histoires de son propre clan de moitié Yirridjdja tels que Luma Luma, Likanaya et Marrayka (les Yawk Yawk Sisters, premiers ancêtres du clan Djalama), ainsi que celles des régions voisines telles que Nimbuwah rock et Baby Dreaming de Kudjekbinj. ...Son style se distingue par son expressivité - les bouches, les yeux et le nez de ses personnages se contorsionnent en de nombreuses formes émotives et leurs membres semblent danser dans toutes les directions. Une tendance stylistique naïve et esquissée dans nombre de ses œuvres résulte davantage de la primauté de «l'histoire» dans sa peinture sur les qualités décoratives. Comme beaucoup d'autres peintres occidentaux de Kunwinjku, il a privilégié plusieurs figures dans ses compositions, renforçant à nouveau le sens de la narration. La plupart des arts occidentaux de Kunwinjku s'inspirent de la tradition de la peinture rupestre figurative, et certaines des premières œuvres de Bobby Nganjmirra affichent les hachures rouges parallèles sur des silhouettes blanches typiques des œuvres sur roche. Cependant, il s'est rapidement tourné vers les hachures, un style associé à la peinture pour la cérémonie du Mardayin. Le travail de Bobby Nganjmirra a été présenté dans un certain nombre d'expositions majeures, notamment Old Masters - Australia's Great Bark Artists au National Museum of Australia en 2013, The Continuing Tradition à la National Gallery of Australia en 1989 et Kunwinjku Bim à la National Gallery of Victoria. en 1984. Après sa mort, Bobby a été connu pendant un certain temps sous son nom de peau Nawakadj, comme dans la monographie sur ses histoires et son travail Kunwinjku Spirit: Nawakadj Nganjmirra, Artist and Story-teller édité par Neil McLeod. Cependant, à Gunbalanya, il est encore parfois désigné par son surnom "Dix millions" (le prix qu'il était censé avoir augmenté pour ses peintures), reflétant l'humour de ce premier maître de l'art moderne Kunwinjku. Collections : Aboriginal Arts Board of the Australia Council, held by the National Museum of Canberra.; Artbank, Sydney Art Gallery of New South Wales, Sydney Australian Museum, Sydney Berndt Museum of Anthropology, University of Western Australia Campbelltown City Art Gallery, NSW Desert Rose Restaurant, Yulara Complex, Uluru – Kata Tjuta National Park Museum and Art Gallery of the Northern Territory, Darwin Museum of Contemporary Art, Arnotts Collection, Sydney National Gallery of Australia, Canberra National Gallery of Victoria, Melbourne Queensland Art Gallery, Brisbane The Holmes a Court Collection, Perth The Kelton Foundation, Santa Monica, U.S.A.
BOBBY BARRDJARAY NGANJMIRRA groupe Kunwinjku – Terre d’Arnhem Occidentale Parmi tous les anciens, la plus ancienne génération des peintres de Terres d’Arnhem Occidentale, Bobby Barrdjaray Nganjmirra est l’un des plus célèbres et l’un de ceux qui ont eu une influence très importante sur la génération suivante. La famille Nganjmirra a conservé un style figuratif, un style qui marquera de nombreux artistes du groupe Kunwinjku. Ses jeunes frères Jimmy Nakkurridjdjilmi Nganjmirra (c.1917-1982) et Peter Nganjmirra (1927-1987) étaient également de bons peintresplus tard, les enfants et petits-enfants se sont lancés dans des carrières artistiques avec un certain succès. Nganjmirra est né vers 1915 à Malworn, entre les rivières Goomadeer et Liverpool, une zone dont son père était le gardien spirituel. Marlwon est surtout connu comme un site associé au Rêve Yawk Yawk (esprit féminin de l'eau, souvent représenté comme une sirène), le principal rêve de la branche de Bobby Nganjmirra du clan Djalama. Nganjmirra a été élevé dans un style de vie traditionnel, visitant Gunbalanya (Oenpelli, là où se créera un centre d’art qui vendra plus tard les peintures de sa famille) pendant une courte période en 1930 à l'invitation d'un éleveur. Il a par la suite passé une courte période à l'école là-bas et sur l'île de Goulburn. Après la Seconde Guerre mondiale, il a travaillé avec les anthropologues Roland et Catherine Berndt et plus tard, en 1975, il est devenu membre de l'Aboriginal Arts Board, s'étant alors concentré sur la peinture sur écorce pendant quelques années. La plupart des œuvres de Bobby Nganjmirra ont été réalisées à l'ocre sur écorce, bien qu'il ait également réalisé des croquis sur papier et un certain nombre d'œuvres à grande échelle à l'ocre et à l'acrylique sur papier pour la Commission John W. Kluge (qui sont abrité dans un musée aux USA) à la fin de sa vie en 1991. L'éventail incroyablement large de ses sujets, allant de nombreuses histoires sacrées et profanes à des sujets naturels, témoigne de son statut cérémonial élevé, de ses connaissances très profondes et de son habilité artistique. « Son style se distingue par son expressivité - les bouches, les yeux et le nez de ses personnages se contorsionnent en de nombreuses formes émotives et leurs membres semblent danser dans toutes les directions ». Pour lui, il s’agit de mettre en avant la tradition et reprend de façon parfois très fidèle les techniques ou des sujets que l’on retrouvent peints sur les parois rocheuses. Rappelons ici que cette région d’Australie concentre un nombre très élevé de peintures rupestres. Comme pionnier du mouvement artistique dans cette région et grand peintre, il a participé à de nombreuses expositions prestigieuses. Après sa mort, Bobby a été connu pendant un certain temps sous son nom de peau Nawakadj, comme dans la monographie sur ses histoires et son travail « Kunwinjku Spirit: Nawakadj Nganjmirra, Artist and Story-teller » édité par Neil McLeod. Cependant, à GOenpelli, il est encore parfois désigné par son surnom "Ten Million" (le prix qu'il était censé avoir gagné avec ses peintures !). COLLECTIONS: Aboriginal Arts Board of the Australia Council, held by the National Museum of Canberra.; Artbank, Sydney.; Art Gallery of New South Wales, Sydney.; Australian Museum, Sydney.; Berndt Museum of Anthropology, University of Western Australia.; Campbelltown City Art Gallery, NSW.; Desert Rose Restaurant, Yulara Complex, Uluru – Kata Tjuta National Park.; Museum and Art Gallery of the Northern Territory, Darwin.; Museum of Contemporary Art, Arnotts Collection, Sydney.; National Gallery of Australia, Canberra.; National Gallery of Victoria, Melbourne.; Queensland Art Gallery, Brisbane.; The Holmes a Court Collection, Perth.; The Kelton Foundation, Santa Monica, U.S.A.
Bobby Bunungurr, 1947 Né en 1947 sur l'île de Milingimbii, en Terre d’Arnhem Centrale, Bununggurr était un enfant curieux, posant constamment des questions sur sa culture et son art. Après avoir fréquenté l'école à la mission de Milingimbi, Bununggurr a travaillé dans l'équipe dans la construction et comme gardien de troupeau où il travaillera, dans les années 1960 avec un autre artiste bien connu de cette région,Djardie Ashley. Il termine par s’installer dans la communauté de Ramingining. Il est un artiste complet. Célèbre peintre, il est acteur (il a joué dans plusieurs productions dont le film primé« 10 Canoës » de Rolf De Heer) mais aussi chanteur et danseur. Il apparaît également dans un documentaire réalisé dans les années 1960 sur la vie traditionnelle des Aborigènes de Terre d’Arnhem. En tant que chanteur il a fait plusieurs tournées avec différents groupes (dont Dunganda Street Sounds, un groupe de Ramingining qui mélange la danse et le rock avec des sons traditionnels. Il est alors proche de David Gulpilil, un Aborigène très connu en Australie pour sa participation à de nombreux longs métrages, spectacles,...mais aussi le groupe Wak Wak Jungi ou Gondwanaland). Dans ses groupes, il côtoie également d’autres peintres comme Jimmy Yanganiny (déc.1990) et Don Guddinga (déc.1990). Pendant sa période de chanteur, il s’éloigne un peu de la peinture, bien qu’étant recherché comme peintre dans les années 1970. Au début des années 1980 il apprend la gravure et travaillera avec l’atelier d’impression de sa communauté jusqu’au début des années 1990. Il a été invité au Japon et à Taiwan (une résidence artistique en 2019) et il composera à chacune de ces occasions des morceaux avec des artistes locaux (le musicien japonais Oki Kano). La première exposition de Bununggurr a eu lieu en 1984 et s'intitulait Objects and Representations from Ramingining, tenue au Power Institute (maintenant Museum of Contemporary Art de Sydney). En 1986, les peintures sur écorce de Bunungurr ont été incluses dans Origins, Originality, and Beyond, Biennale of Sydney à l’Art Gallery of New Ssouth Wales. Et les expositions des œuvres de Bununggurr se multiplient alors. Collections Campbelltown Arts Centre,...