Elizabeth Kunoth Kngwarreye Elizabeth est née en 1961 dans la région d'Utopia. Elle est la fille de Nancy Petyarre, l'une des sept célèbres soeurs Petyarre. Elizabeth habite dans le campement, l' »outstation » de Mosquito Bore avec son mari, Cowboy Louie Pwerle, qui est également un artiste établi. Les peintures d’Elizabeth représentent son pays parsemé de graines, symbolisées par des petits points se déplaçant d’une œuvre à l’autre comme une brise emportant les graines dans leur voyage dans le désert. Les peintures d’Elisabeth représentent les graines de la prune sauvage, un petit fruit très nutritif qui peut être mangé cru ou cuit les femmes, accompagnées des enfants, ramassent les prunes sauvages. La floraison de couleurs qui distingue le prunier après la chute de la pluie se transforme rapidement avec les longs mois d'été chauds. Séchées et séparées, la graine et la cosse sont dispersées sur par les vents chauds de l'été
Elizabeth Napaljarri Katakarinja Elizabeth Napaljarri Katakarinja est née en 1963 à Hermannsburg, une communauté aborigène du Désert Central australien Elle est la petite fille d’un Aborigène très célèbre, Albert Namatjira, le premier aborigène a avoir obtenu la citoyenneté australienne (il faut attendre un référendum en 1967 pour que les Aborigène obtiennent cette égalité !). Namatjia, connu pour ses aquarelles de style occidental a eu une forte influence sur les artistes d’hermannsburg. Elizabeth est multilingue, parlant le Warlpiri, le Waramunga, l’Aranda (Western Arrente) et l’anglais. Elle est allée à l'école primaire à Hermannsburg, puis au Yirara College, une école réservée aux Aborigènes à Alice Springs. Puis elle a continué ses études à darwin. Quand elle a fini sa scolarité, elle est retournée à Hermannsburg et a occupé différents emplois associés au monde social ou à l’art et l’artisanat. En 1999, Elizabeth a épousé Simon et s’installe à Yuendumu, Elle y trouve facilement un emploi avec son niveau d’étude mais se lance dans la peinture à partir de 2007. Elle peint ses jours de congé et après le travail. Elle s’inspire essentiellement d’histoire du Temps du Rêve qu’elle tient de son grand-père. Elle aime particulièrement peindre Jajutuma Jukurrpa (Caterpillar Dreaming / Rêve de Chenille).
Elizabeth Napangardi Lechleitner Cette peinture de Majarrdi Jukurrpa (cheveux string jupe rêver) raconte l'histoire d'un élément important dans la plupart des activités cérémonielles des Warlpiri. Majarrdi désigne une ceinture en cheveux et fibre végétale créant une jupe que les femmes portent pour des danses rituelles, appelés Yawulyu (Awelye). Cheveux sont enroulés dans une chaîne en utilisant une technique de frottement sur la cuisse et ensuite filé sur un axe de bâton et alors transformé en une ceinture ou une jupe. Dans le temps des femmes de la parenté Napangardi et Napanangka héros ancestral du Temps du Rêve vivaient à Mina-Mina, loin à l'ouest de Yuendumu. Comme ils ont commencé à voyager vers l'est elles ont commencé à recueillir Ngalyipi (serpent vigne, ou liane serpent,, Tinospora smilacina), une plante utilisée pour faire les sangles et les cordages, notamment la sangle qui sert à fixer les Parraja (ou coolamons, plateaux traditionnels en bois) et servent aussi à soulager les maux de tête lorsqu’on les noue autour du front. Dans les peintures contemporaines des artistes Warlpiri l’ iconographie traditionnelle est utilisée pour représenter le monde sacré du Rêve (Jukurrpa), associé aux sites et aux éléments naturels. Les femmes NAPANGARDI et Napanagka sont le Kirda (propriétaires) de la terre et de la cérémonie pour le Majarrdi et la région de Mina Mina.
ELIZABETH NYUMI NUNGURRAYI Elizabeth est l’une des artistes phares de Balgo, cette communauté très isolée géo-graphiquement mais dont la renommée est internationale grâce aux talents de quelques artistes aborigènes dont Elizabeth fait partie. Elle est née vers 1947. C’est une initiée dont les connaissances tribales sont profondes. Elle commence à peindre en 1988. Cette toile est caractéristique de son style actuel avec les motifs que l’on connaît comme les campements, les femmes, la grande variété de nourriture du bush. Le tout est rehaussé de points clairs déposés avec un bâtonnet qui laisse à chaque fois beaucoup de matière et donne un aspect très vibrant à ses compositions. Collection : Artbank, Araluen Art & Culture Centre, Art Gallery of Western Australia, Holmes a Court, Museum and Art Galleries of the Northern Territorry, National Gallery of Victoria,...
Erica Napurrurla Ross vit à Yuendumu, une communauté aborigène située à 290 km au nord-ouest d'Alice Springs. Elle est née et a grandi là-bas en fréquentant l'école locale. Elle a ensuite étudié à Alice Springs au Yirara College, un internat aborigène. Depuis la fin de ses études secondaires, Erica a poursuivi diverses études au Batchelor College à Alice Springs et à Darwin. Elle a tout d'abord travaillé comme interprète à l'école puis a travaillé au centre d'art notamment à la préparation des toiles destinées aux peintres. Alors qu'elle travaillait au centre d'art, elle a commencé à peindre elle-même. Elle étudie paraléllement au Batchelor Institute à Alice Springs où elle est sur le point de terminer un diplôme d' interprète. Pendant ses études, elle a tout d’abord travaillé avec le programme pour les personnes âgées de Yuendumu et jusqu’à récemment, elle travaillait comme réceptionniste pour le Central Desert Shire (Conseil de Yuendumu). Erica a deux enfants et est une grand-mère.
ESTHER GILES NAMPITJINPA Esther Giles est née vers 1944 (entre 1938 et 1948 selon les sources). Durant sa jeunesse, son groupe familial se déplace dans le désert, comme il y a des milliers d’années, vivant de la chasse et de la cueillette. Ils vont de point d’eau en point d’eau, vivant au jour le jour. Les gens de cette génération ont une connaissance profonde de leur pays Les sécheresses répétées conduisent la plupart des Ngaanyatjarra à quitter leurs terres traditionnelles. Les uns rejoignant le sud de l’Australie Occidentale, une autre partie Haasts Bluff ou Kintore dans le Désert Occidental et une grosse partie rejoignant les communautés du sud du Désert Central comme Ernabella, Fregon et entre les différentes zones Warburton. Son groupe familial va s’établir à Warburton, où une mission chrétienne s’est installée. Puis le gouvernement fait construire une piste qui mène à 240 km de là, sur les terres des Pintupi et des Ngaanyatjarra . Elle rejoint alors cette communauté très isolée, Patjarr, - toujours en Australie Occidentale mais proche de la frontière avec le Territoire du Nord. C’est là qu’elle se familiarise avec la peinture. Son beau-frère est l’un des artistes célèbres de cette région : Jackie Giles ; et c’est le premier à se lancer dans l’aventure artistique. Au départ, il n’a même pas de brosses pour peindre, il doit peindre avec ses doigts ! Le centre artistique ouvre officiellement en 2004. Comme les Aborigènes se déplacent souvent, pour voir des membres de leur famille par exemple, certains ont déjà peint pour d’autres centres artistiques et ont déjà une certaine expérience. Ainsi Esther peint parfois à Tjukurla, près de Docker River. Dès le départ, sa personnalité calme autant que ses premières productions colorées attirent le regard de marchands. Elle réalise aussi des sculptures ou des paniers en fibre. Mais le destin n’en a pas terminé avec Esther. Alors qu’une partie des anciens de la communauté disparaissent elle apprend qu’elle est atteinte d’un cancer dont le diagnostic tardif laisse supposer une issue fatale. Elle doit au plus tôt se rendre en ville, à Alice Springs pour suivre un traitement. Sa vie bascule. Elle trouve refuge chez un marchand indépendant qui va lui fournir les moyens de s’épanouir artistiquement. Elle y retrouve ses deux sœurs Mrs Bennett (Nyurapayia Nampitjinpa – en fait une demi-sœur ou une sœur clanique) et Tjawina Porter Nampitjinpa. Là les trois « sœurs » vont produire des œuvres majeures dans des conditions de vie décentes. Le studio où elles travaillent est propre, climatisé, avec du personnel pour leur faire à manger, pour préparer les toiles, la peinture et disposent de chambres. Elles peuvent se concentrer sur leur travail et uniquement ça. Et les œuvres qui vont sortir sont parmi ce qui se fait de mieux dans l’art aborigène. Les sœurs sont à l’aise sur les grands formats, qui permettent de condenser toute l’histoire sacré d’une région. Car l’art aborigène est une mixe entre cartographie, géographie et histoire mythologique. Les détails sont là mais les teintes restent restreintes, le beige prenant le dessus. C’est alors seulement le rythme des lignes et des points, petits, serrés, et la façon de déposer les points de façon très dense, de manière à créer un aplat ou au contraire en les espaçant et en libérant de l’espace, comme une respiration qui insufflent la vie. Rarement les diagrammes anciens, traditionnels ont trouvé à s’exprimer sur des supports modernes avec une telle force et une telle beauté. Pas d’esbroufe chez ses femmes, la gamme chromatique réduite généralement à sa plus simple expression contraint à trouver la force dans le motif seul, dans la composition. Et les sœurs excellent en la matière. On est ici au sommet de l’art aborigène, car sont réunis la force des motifs millénaires, des récits des temps immémoriaux, et la puissance du médium moderne et de ses possibilités. Faut-il encore le canal qui fera le lien, le plus qui distingue les grands artistes. On peut s’enthousiasmer devant le résultat mais c’est encore plus intéressant quand on devine la richesse de ces toiles. Au niveau plastique, rien à dire, on sait qu’on est devant des chefs d’œuvres (pour ceux qui auront eu la chance de voir les grandes toiles de Mrs Bennett et d’Esther tout particulièrement) mais l’émotion est encore plus profonde lorsqu’on pense au cheminement de ses femmes, à leur histoire personnelle et aux connaissances qu’il leur fallu acquérir (physiques et spirituelles) pour en arriver là. Elles représentent la quintessence de la culture aborigène où les aînés sont respectés pour leurs savoirs. Elles ne savent pas lire ou écrire mais savent parfaitement les chants, les danses, la moindre ondulation des paysages dont elles ont la responsabilité, où se trouve l’eau et la nourriture dans une zone plutôt hostile. Ce qui surprend chez ces sœurs, comme chez beaucoup d’autres artistes aborigènes, c’est le rendu très contemporain. Les formes sont répétitives comme souvent dans l’art aborigène. Les demis cercles, les cercles, les lignes sinueuses ou plus ou moins droites, où les décrochés viennent créer des effets optiques et renforcer le côté dynamique. On pense aux gravures sur les tjuringa, les objets sacrés aborigènes et aux peintures rupestres. Mais aussi aux objets que les femmes confectionnent pour les cérémonies, à l’aide de cheveux, de fibres végétales : bandeaux ou jupes. Esther retrouve la santé…peut-être aidée par à un voyage sur ses terres et par la peinture. En 2011 elle a l’honneur de voir ses œuvres présentées à la Biennale de Venise. Et Il y a quelques mois Esther s’attaque à un format monumental où doit se confronter les images de son « pays » et celles de sa propre vie. Le titre Kuru Yurltu se réfère à un site et bien entendu décrit le paysage qui l’entoure tout en détaillant – mais de façon symbolique – les actions des Ancêtres Créateurs (dont le Serpent d’Eau). Ce sont aussi les initiées qui réalisent les cérémonies, chantent et dansent. Une œuvre aboutie, réfléchie, longuement mûrie. Un condensé des expériences d’Esther et de ses réflexions sur sa vie, sur la signification de la vie, du destin, du Rêve. Un témoignage d’une culture ; un témoignage qui parait venir de la nuit des temps et qui restera pour les générations à venir. Elle est décédée.
Eubena Nampitjin Acrylique sur toile – Ethnie Kukatja – Balgo – Kimberley Très belle pièce, tant par le motif, simplifié à l’extrême, la force de l’exécution, et le mélange adroit des teintes chaudes et sourdes qui ont fait la renommée de Eubena. Malgré l’aspect très abstrait de cette toile, il ne faut oublier sa signification, associée aux épisodes du Temps du Rêve. Eubena est une grande artiste mais son statut d’initiée est tout aussi important. Les teintes solaires de Eubena Nampitjinp, de la lointaine communauté de Balgo, apportent une touche lumineuse à cette vente. Cette femme de près de 90 ans est aujourd’hui incontestablement l’une des grandes figures de l’art aborigène. Sa peinture, très marquée, puise dans son histoire personnelle si riche, dans ses expériences si marquantes comme ceux qui accompagnent l’arrivée des blancs dans le Kimberley (Eubena les prendra pour des fantômes au départ). Fière de sa culture, matriarche au caractère affirmé, très curieuse depuis sa plus tendre enfance, elle met ses connaissances profondes que lui confère son âge – près de 90 ans – au service de son art. Sa mère, Mukata est morte alors qu’elle est encore qu’une enfant. Il est dit qu’elle est morte suite aux pratiques magiques d’initiés Wangkajungka qui auraient chanté les étoiles pour les faire tomber et toucher sa mère… C’est que la magie marque la vie de Eubena. Kinyu, l’Ancêtre Dingo est une présence constante, bénéfique et puissante durant la vie de Eubena. Cet Ancêtre est associé au site de Kunawarritji dans le Great Sandy Desert. Voici un exemple de cette relation privilégiée entre Kinyu et le groupe familiale de Eubena : avant de partir en quête de nourriture, les femmes plongent leurs bâtons à fouir dans le sable de la dune où l’essence spirituelle de Kinyu est présente, afin de s’assurer une collecte fructueuse. Eubena est l’une des deux responsables de Kinyu, gradiennes des sites où son esprit réside. “I like painting from my heart. My uncle gave me maparn (traditional healing powers) and I have that strong spirit. I like to do paintings, big ones, to keep my spirit strong.” Cette force qui habite Eubena est visible, palpable dans ses peintures. Il émane de ses œuvres une force qui semble vouloir jaillir de la toile comme les Ancêtres ont ainsi façonné la terre. Elle termine ses œuvres en rajoutant des détails qui sont autant de rappels aux sites sacrés, marqués de l’empreinte des Ancêtres ou réminiscence des peintures corporelles qui couvrent le haut des corps des femmes lors des cérémonies. Evocation spirituelle du Temps du Rêve, du pouvoir de guérison et de vie, rythmes des femmes dansant en pas chaloupés tenant les « dancing boards » entre leurs mains, connaissances au combien profondes du bush, des sites sacrés et de leurs connexions, la peinture de Eubena est tout ça et bien plus. Elle est aussi peinture contemporaine, pont entre deux cultures. Collections : Gantner Myer Collection Art Gallery of New South Wales Kaye Archer Collection National Gallery of Australia National Gallery of Victoria The Holmes a Court Collection The Kelton Foundation, Santa Monica, USA Laverty Collection Kluge Ruhe Collection, USA Helen Read Collection ArtBank Western Mining Corporation Collection Levi-Kaplan Collection, Seattle Williams Collection Thomas Vroom Collection, Amsterdam Harland Collection Ken Thompson and Pierre Marecaux Collection
EUNICE NAPANGARDI (née au début des années 50 – Luritja / Warlpiri) Eunice est née au début des années 50 à Yuendumu. Elle a été l’une des premières artistes. Marié à Kaapa Tjampitjinpa, l’un des membres fondateurs du mouvement pictural, elle commence à se familliariser avec la technique pointilliste en aidant son « vieux mari du bush » à compléter le fond de ses toiles durant plusieurs années. Puis, au début des années 80, elle obtient le droit de peindre ses propres motifs et dés lors est considérée comme l’une des artistes majeurs. A la mort de Kaapa, elle se marie avec Maxie Tjampitjinpa, un autre artiste qui va marquer les années 80. Elle va d’ailleurs exposer régulièrement dans les grandes villes australiennes avec lui ainsi qu’avec sa « sœur » Pansy. Eunice est l’une des trois femmes artistes sélectionnées pour un projet d’exposition itinérante lié aux célébrations du Bicentenaire (de l’installation des Anglais – Bicentennial Travelling Exhibition). Elle participe également à l’inauguration de la fresque que le gouvernement lui commande pour l’aéroport d’Alice Springs (Décembre 91) : Eunice et Clifford Possum, un artiste très connu à qui ont à également demandé de peindre une toile monumentale, voient ainsi leurs travaux récompensés. L’année suivante une autre toile lui est spécialement commandée pour une exposition itinérante dont la première étape est Washington (USA). Son interprétation du Rêve de Banane Sauvage est désormais célèbre mondialement. Ses œuvres sont présentes dans d’importantes collections : Woolongong City Art Gallery, Federal Airports Corporation, Fondation Kelton (USA), Ebes Collection…
EVA NELSON NAPALTJARRI Groupe Pintupi – Yuelamu – Désert Central Eva est née en 1968. Autodidacte, elle se met à peindre en 2003 mais il faut attendre 2007 pour que sa production augmente. Elle s’inspire principalement de son Rêve de Perruche et de son Rêve d’Eau mais en donne une lecture personnelle. Sa technique est remarquable : à l’aide de points très fins et sans l’aide de couleurs elle réalise des œuvres complexes.
Evelyn Nangala Robertson est née en 1986 à l'hôpital Alice Springs, l'hôpital le plus proche de Yuendumu, une communauté aborigène située à 290 km au nord-ouest d'Alice Springs. Elle est la fille de Tina Napangardi Martin Robertson et de la petite-fille de Shorty Jangala Robertson, tous deux artistes à part entière. Shorty était aussi un grand initié, détenteur de droits importants sur le Rêve d'Eau. Evelyn a fréquenté l'école locale à Yuendumu. En 2005, elle a déménagé à Nyirripi avec sa famille et y vit toujours. Elle a travaillé pour le Child Care Centre et le magasin local et travaille maintenant à l'école. Elle est mariée à Kenneth Jungarrayi Martin, également artiste. Evelyn peint 2007. Elle peint principalement les histoires - Jukurrpa ou Rêves - de son grand-père, mais aussi celles de son père et de sa grand-mère. Le site associé à ce Rêve d’Eau est Pirlinyarnu, à environ 160 km à l’Ouest de Yuendumu. Deux Hommes Jangala, des faiseurs de pluie, chantèrent la pluie, provoquant un terrible orage qui traversa la région, Les éclairs tombaient régulièrement. Cet orage rencontra une autre tempête venue de Wapurtali et ils furent transportés par un Faucon Brun plus à l’ouest où ils créèrent un point d’eau important. A Puyurru, ce Faucon trouva un Serpent- Arc-en Ciel et le Serpent transporta l’eau avec lui pour créer un lac à Jillyinmpa. Les droits sur ce thème appartiennent aux femmes Nangala et Nampitjinpa et les hommes Jangala et Jampijinpa.
FIONA YOUNG NAPANANGKA Fiona est née dans le bush, près du point d’eau de Pungkupirri. Elle a vécu dans plusieurs communautés aborigènes très isolées comme Docker River ou Warakurna avant de s’installer à Tjukurla avec son mari Adrian Young (décédé). Elle est la fille de Tjawina Porter Nampitjinpa, une très bonne artiste dont on sent parfois l’influence dans le style.
FREDDIE TIMMS (FANAMA) (né en 1945 – Gija) Freddie est né à Police Hole, une petite ferme de bedford Down, dans le Kimberley Oriental. Son nom aborigène est Ngarrmaliny, le même que son lieu de naissance. Il a travaillé comme gardien de troupeau à Lissadell, où il a vécu jusque en 1985. C’est alors qu’il rejoint la jeune communauté de Turkey Creek (Warmun). A Turkey Creek le mouvement artistique est né plus tard que dans le désert. En 1975, Rover Thomas et les grands initiés Gija créent le Kuril Kuril, la fameuse cérémonie qui va faire connaître la manière de peindre de ce groupe aborigène. Mais c’est seulement au milieu des années 80 que la demande pour des œuvres affluent. Freddie se met donc à peindre en 1989 bien qu’il est peint avant mais uniquement pour les cérémonies (il a travaillé avec Rover Thomas dans des fermes et c’est donc tout naturellement qu’il collabore à la réalisation de la cérémonie publique du Kurill Kurill en peignant des panneaux et comme danseur). Son style est différent des autres artistes Gija qui mêlent vues aériennes et perspectives. Lui se contente, à la manière de Rover Thomas, de peindre des vues aériennes, comme une carte de ses terres. Il se distingue aussi par l’utilisation de couleurs différentes qu’il appose de façon très fluide. Les couleurs foncées, les ocres et le noir qui dominent les œuvres de Paddy Jaminji, de Jack Britten ou Hector Jandany disparaissent peu à peu au profit des couleurs claires et lumineuses comme le blanc et le jaune. Le succès est immédiat et aujourd’hui la renommée de Freddie a rejoint celles des précurseurs de ce mouvement. En 1997, Freddie signe quitte la fameuse communauté de Turkey creek pour s’installer à Crocodile Hole. D’autres initiés décident de le suivre comme Jack Britten, Paddy Bedford, Rusty Peters,… . Freddie demande alors à Tony Oliver, un homme qui a organisé des expositions avec de grands artistes américains (Andy Warhol,…) de l’aider à créer une nouvelle coopérative, de diffuser ses œuvres,… . Freddie va alors s’orienter vers de nouvelles voies : il continue à travailler avec des pigments mais utilise aussi de l’acrylique et de nouvelles teintes. Il multiplie aussi les thèmes politiques et historiques. La National Gallery of Australia lui achète par exemple une peinture au titre évocateur « Whitefella – Blackfella »; elle décrit la situation des Aborigènes face aux Blancs mais aussi aux Africains et aux Asiatiques. Freddie devient un artiste important. Ses œuvres ont été exposées un peu partout à travers le monde et sa côte ne cesse de croître. Il est décédé.
Gabriella Possum Nungurrayi Ethnie Anmatyerre Gabriella est née en 1967. Elle est la fille aînée du plus célèbre artiste australien, Clifford Possum Tjapaltjarri. C’est donc tout naturellement qu’elle se met à peindre très tôt, notamment en aidant son père à compléter le fond pointilliste de ses toiles. Son père, l’un des plus minutieux artistes du Désert Central, lui a transmis le goût pour les fonds particulièrement bien travaillés avec des techniques différentes mais aussi un grand sens des couleurs inspiré par le bush. En 1983, Gabriella est primée lors du fameux prix artistique « Alice Springs Art Prize », elle n’a alors que 16 ans ! Collections: NGV, MAGNT, FU, HaC, AGNSW, The Kelton Foundation, Santa Monica, USA, Winterhur Collection, Suisse, Artbank, Sydney, Edith Cowan University Art Collection, Perth,