Elizabeth Napaljarri Katakarinja

Elizabeth Napaljarri Katakarinja Elizabeth Napaljarri Katakarinja est née en 1963 à Hermannsburg, une communauté aborigène du Désert Central australien Elle est la petite fille d’un Aborigène très célèbre, Albert Namatjira, le premier aborigène a avoir obtenu la citoyenneté australienne (il faut attendre un référendum en 1967 pour que les Aborigène obtiennent cette égalité !). Namatjia, connu pour ses aquarelles de style occidental a eu une forte influence sur les artistes d’hermannsburg. Elizabeth est multilingue, parlant le Warlpiri, le Waramunga, l’Aranda (Western Arrente) et l’anglais. Elle est allée à l'école primaire à Hermannsburg, puis au Yirara College, une école réservée aux Aborigènes à Alice Springs. Puis elle a continué ses études à darwin. Quand elle a fini sa scolarité, elle est retournée à Hermannsburg et a occupé différents emplois associés au monde social ou à l’art et l’artisanat. En 1999, Elizabeth a épousé Simon et s’installe à Yuendumu, Elle y trouve facilement un emploi avec son niveau d’étude mais se lance dans la peinture à partir de 2007. Elle peint ses jours de congé et après le travail. Elle s’inspire essentiellement d’histoire du Temps du Rêve qu’elle tient de son grand-père. Elle aime particulièrement peindre Jajutuma Jukurrpa (Caterpillar Dreaming / Rêve de Chenille).

Elizabeth Napangardi Lechleitner

Elizabeth Napangardi Lechleitner Cette peinture de Majarrdi Jukurrpa (cheveux string jupe rêver) raconte l'histoire d'un élément important dans la plupart des activités cérémonielles des Warlpiri. Majarrdi désigne une ceinture en cheveux et fibre végétale créant une jupe que les femmes portent pour des danses rituelles, appelés Yawulyu (Awelye). Cheveux sont enroulés dans une chaîne en utilisant une technique de frottement sur la cuisse et ensuite filé sur un axe de bâton et alors transformé en une ceinture ou une jupe. Dans le temps des femmes de la parenté Napangardi et Napanangka héros ancestral du Temps du Rêve vivaient à Mina-Mina, loin à l'ouest de Yuendumu. Comme ils ont commencé à voyager vers l'est elles ont commencé à recueillir Ngalyipi (serpent vigne, ou liane serpent,, Tinospora smilacina), une plante utilisée pour faire les sangles et les cordages, notamment la sangle qui sert à fixer les Parraja (ou coolamons, plateaux traditionnels en bois) et servent aussi à soulager les maux de tête lorsqu’on les noue autour du front. Dans les peintures contemporaines des artistes Warlpiri l’ iconographie traditionnelle est utilisée pour représenter le monde sacré du Rêve (Jukurrpa), associé aux sites et aux éléments naturels. Les femmes NAPANGARDI et Napanagka sont le Kirda (propriétaires) de la terre et de la cérémonie pour le Majarrdi et la région de Mina Mina.

ELIZABETH NYUMI NUNGURRAYI

Elizabeth Nyumi Nungurrayi (née vers 1947) est la sœur de Patrick Tjungurrayi et de Brandy Tjungurrayi, tous deux des artistes accomplis. Sa mère était une pintupi originaire de la région de Kiwirrkura. Elle décède alors qu’Elizabeth est encore jeune, mordu par un dingo. Son père est un locuteur Ngaanyatjarra, peuplade originaire du sud du Désert Central. La famille rejoint Balgo en longeant la Canning Stocke Route. On y distribue alors des rations alimentaires à la mission. Elle aussi a vécu très longtemps à Balgo avant de s’installer avec son mari, Palmer Gordon, dans une communauté proche et dépendante artistiquement de Balgo, Billiluna. Comme son mari (un homme aux connaissances profondes) et ses frères, Elizabeth est très impliquée dans la transmission de la culture. C’est ainsi qu’elle profite de chaque occasion pour transmettre les chants, danses mais aussi collabore avec la clinique de la communauté en utilisant les méthodes traditionnelles de soins. Elle commence à peindre en 1987 (1988 selon d’autres sources). Elle a mis au point un style particulier : les motifs que l’on connaît comme les campements, les femmes, la grande variété de nourriture du bush (surtout les tomates sauvages Pinatalypa) sont rehaussés de points clairs déposés avec un bâtonnet qui laisse à chaque fois beaucoup de matière et donne un aspect très vibrant à ses compositions. Ce fond dense serait aussi une référence aux graines du spinifex. Elle décrit ainsi l’environnement de sites sacrés dont Wirrilpinya ou Karliarngu et Parwalla, là où elle a passé du temps lors de sa jeunesse. Le contraste entre sa peinture et surtout les teintes dominantes, et celle des autres artistes de Balgo est très marqué. Certainement l’une des artistes les plus intéressantes de cette zone géographique. L’art de cette région est dominé par les teintes chaudes, rouges, orange, jaunes. Les points, souvent collés entre eux, donnent un sentiment de matière épaisse, et les maîtres artistes parviennent à donner une impression de dynamisme très prononcée. Collections National Gallery of Australia, Canberra National Gallery of Victoria, Melbourne Art Gallery of Western Australia, Perth Museums and Art Galleries of the Northern Territory, Darwin Museum of Contemporary Art, Sydney Artbank, Sydney The Holmes a Court Collection, Perth Araluen Arts Centre, Alice Springs Art Gallery of New South wales, Sydney Art Gallery of Western Australia, Perth Parliament House, Canberra Morven Estate Helen Read Collection Harland Collection Aboriginal Art Museum, Utrecht, The Netherlands Laverty Collection

Elsie Granites Napanangka

Elsie est née en 1959 à Yuendumu, une communauté aborigène située à 290 km au nord-ouest d'Alice Springs, au cœur de l’Australie. En dehors de deux années passées à Adélaïde, en Australie-Méridionale, avec la famille de sa soeur, Elsie a passé toute sa vie à Yuendumu. Elle a travaillé dans de nombreuses organisations sociales et artistiques de la communauté. Elsie peint depuis 1987. Elle a développé un style très sobre et très graphique qui met en scène les dunes, les cours d’eau asséchés et les pistes du Rêve. Elle est la sœur de Rex Granites Japanangka, un grand initié warlpiri.

EMILY NIGANDY MURRAY

EMILY NIGANDY MURRAY groupe Girramay - Murray Upper- Queensland Emily Nigandy Murray est une propriétaire traditionnelle Girramay et Jirrbal de la région de Davidson Creek. Elle est basée dans la région de Murray Upper, au nord-ouest de Cardwell, dans le Queensland. Emily pratique différents médiums, dont le tissage, la peinture et la céramique. Experte en tissage de paniers traditionnels, Emily a enseigné et animé des ateliers de tissage dans des écoles, des expositions et des centres d'art à travers l'Australie orientale. Son art s'inspire des récits traditionnels, des événements du calendrier, des plantes, des animaux et de ses terres natales. Ses œuvres ont été incluses dans des installations sculpturales majeures comme pour le Musée océanographique de Monaco en 2015, le Cairns Performing Arts Centre en 2018 (permanent) et The Townsville Strand Ephemera en 2012. L'imagerie Bagu, le sujet de notre pièce, est associée aux instruments traditionnels de fabrication du feu de la forêt tropicale. Collections : Queensland Art Gallery, British Museum, National Museum of Australia,

Emily Pwerle

Emily Pwerle Née dans les années 1920, sur les terres de ce qui est aujourd'hui la communauté d'Utopia, Emily Pwerle a eu peu de contact avec la culture occidentale pendant une grande partie de sa vie. C'est à la fin de sa vie, en 2004, qu'elle a pris un pinceau pour la première fois, encouragée par sa nièce, Barbara Weir, également une artiste reconnue. Avec ses sœurs Molly et Galya, elle a commencé à peindre aux côtés de sa célèbre sœur, Minnie Pwerle, partageant ainsi le même héritage artistique. Le style d'Emily Pwerle est une explosion de couleurs et de motifs linéaires qui capturent l'énergie et le rythme de sa culture. Ses toiles se caractérisent par des lignes audacieuses et expressives qui représentent les marques de peinture corporelle utilisées lors des cérémonies féminines. Ces motifs complexes sont superposés pour créer un réseau de lignes et de formes. Ses œuvres sont souvent comparées à celles de sa sœur Minnie en raison de leur style similaire, à la fois contemporain et profondément ancré dans la tradition. Les peintures d'Emily Pwerle ne sont pas de simples œuvres abstraites ; elles racontent des histoires. Elles représentent des motifs de rêve, comme la tomate sauvage (Anemangkerr en langue Alyawarr), qui est un aliment de base dans le désert. Les formes circulaires que l'on retrouve dans ses œuvres symbolisent souvent cette plante. De plus, ses peintures représentent les motifs de danse tracés sur le sable pendant les cérémonies, honorant ainsi le pays et les ancêtres. L'inspiration d'Emily Pwerle provient directement de son attachement à sa terre, Atnwengerrp, et à son héritage culturel. En peignant, elle maintient un lien avec son territoire ancestral, les cérémonies et la mémoire de sa famille. Sa pratique artistique est une façon de perpétuer les traditions transmises de génération en génération. Elle se nourrit des histoires et des rituels de sa communauté, notamment des cérémonies féminines (Awelye), pour donner vie à ses toiles. Emily Pwerle, avec sa famille, est une gardienne de ces connaissances ancestrales, et sa peinture est le moyen par lequel elle s'assure que ces histoires et ces traditions ne sont jamais oubliées.

ENGLAND BANGALA

ENGLAND BANGALA Groupe Gunardba – Maningrida – Terre d’Arnhem Centrale England Bangala (vers 1925 / 2001) a occupé de nombreux emplois. Mais c’est la peinture qui lui apporte la célébrité. Avant ça, il est passé par une période d’apprentissage et de nombreuses initiations qui ont fait de lui un homme hautement respecté aux connaissances profondes. Il commence à peindre sous l’impulsion de son père et continuera à produire des œuvres jusqu’au bout.Son style est assez sobre et sa touche identifiable. Collections: National Gallery of Australia, National Gallery of Victoria, Djomi Museum, Maningrida, Holmes a Court Collection, Museum of Contemporary Art, Art Gallery of New South Wales, Art Gallery of South Australia Art Gallery of Western Australia, Australian National University, Museum and Art Galleries of the N.T, Darwin, Museum of Victoria, Melbourne, Artbank, Sydney

ERIC BRAEDON MBITJANA

Eric Braedon Mbitjana est le propriétaire traditionnel des sites de Chambers Pillar et de Rainbow Valley près d’Alice Springs. Il a milité pour qu’on rende ses terres à son groupe. Il est né en 1959 et commence à peindre dans le milieu des années 1980. Ses œuvres ne sont pas de simples tableaux, mais des cartes de mémoire, des fragments de l'univers spirituel de son peuple. Son style est une danse de points et de cercles, de lignes et de motifs qui semblent à la fois abstraits et chargés de sens. Chaque point est un pas dans le temps, chaque ligne un chemin parcouru. Il utilise des couleurs vives — le jaune ocre de la terre, le vert des feuilles d’eucalyptus et d'igname, le rouge intense du sang, le noir profond de la nuit et le blanc pur des os — pour donner vie à ses visions. Ces toiles sont une représentation visuelle des chants et des histoires du « Temps du Rêve », l'époque où les êtres ancestraux ont créé le monde. Son art est un pont entre le visible et l'invisible, entre le passé et le présent. Ses sources d'inspiration sont ancrées dans la spiritualité de son peuple. Les songlines, les pistes chantées, ces sentiers invisibles qui parcourent le pays, sont tracées dans ses œuvres. Elles racontent le voyage des Ancêtres et les lieux sacrés qu'ils ont créés. Les animaux totémiques, comme le dingo, le Kangourou et la chenille apparaissent sous forme de motifs complexes, rappelant leur rôle dans la création. Mais l'inspiration la plus profonde provient de sa propre histoire personnelle, de sa connexion intime avec la terre de ses ancêtres. Il est un gardien de la culture, un conteur silencieux qui utilise ses pinceaux pour préserver et partager la sagesse et la beauté de son héritage. Son art n'est pas seulement une expression personnelle, c'est une continuation d'une histoire qui se transmet depuis des milliers d'années, un fil ininterrompu qui le relie aux générations passées et futures. Il est capable de peindre des choses très traditionnelles ou des aspects de la vie profane. Le thème qu’il préfère mettre en scène est le Rêve de Chenille (il existe 3 sortes de chenilles dont toutes ont leur importance dans la tradition). Mais il peint aussi d’autres Rêve, comme le Rêve du Dingo.

ERICA ROSS NAPURRULA

Erica Napurrurla Ross vit à Yuendumu, une communauté aborigène située à 290 km au nord-ouest d'Alice Springs. Elle est née et a grandi là-bas en fréquentant l'école locale. Elle est ensuite allée à l'école à Alice Springs au Yirara College, un internat aborigène. Depuis qu'elle a terminé ses études secondaires, Erica a suivi une série d'études supérieures au Batchelor College d'Alice Springs et de Darwin. Le premier travail d'Erica consistait à enseigner l’anglais et à traduire. Elle a par la suite travaillé pour le centre d’art, comme personnel administratif mais s’est engagée peu à peu dans la peinture. Elle a occupé d’autres postes dans la communauté de Yuendumu, s’investissant dans la vie sociale.

Erica Ross Napurrurla

Erica Napurrurla Ross vit à Yuendumu, une communauté aborigène située à 290 km au nord-ouest d'Alice Springs. Elle est née et a grandi là-bas en fréquentant l'école locale. Elle a ensuite étudié à Alice Springs au Yirara College, un internat aborigène. Depuis la fin de ses études secondaires, Erica a poursuivi diverses études au Batchelor College à Alice Springs et à Darwin. Elle a tout d'abord travaillé comme interprète à l'école puis a travaillé au centre d'art notamment à la préparation des toiles destinées aux peintres. Alors qu'elle travaillait au centre d'art, elle a commencé à peindre elle-même. Elle étudie paraléllement au Batchelor Institute à Alice Springs où elle est sur le point de terminer un diplôme d' interprète. Pendant ses études, elle a tout d’abord travaillé avec le programme pour les personnes âgées de Yuendumu et jusqu’à récemment, elle travaillait comme réceptionniste pour le Central Desert Shire (Conseil de Yuendumu). Erica a deux enfants et est une grand-mère.

Esther Giles Nampitjinpa

ESTHER GILES NAMPITJINPA Esther Giles est née vers 1944 (entre 1938 et 1948 selon les sources). Durant sa jeunesse, son groupe familial se déplace dans le désert, comme il y a des milliers d’années, vivant de la chasse et de la cueillette. Ils vont de point d’eau en point d’eau, vivant au jour le jour. Les gens de cette génération ont une connaissance profonde de leur pays Les sécheresses répétées conduisent la plupart des Ngaanyatjarra à quitter leurs terres traditionnelles. Les uns rejoignant le sud de l’Australie Occidentale, une autre partie Haasts Bluff ou Kintore dans le Désert Occidental et une grosse partie rejoignant les communautés du sud du Désert Central comme Ernabella, Fregon et entre les différentes zones Warburton. Son groupe familial va s’établir à Warburton, où une mission chrétienne s’est installée. Puis le gouvernement fait construire une piste qui mène à 240 km de là, sur les terres des Pintupi et des Ngaanyatjarra . Elle rejoint alors cette communauté très isolée, Patjarr, - toujours en Australie Occidentale mais proche de la frontière avec le Territoire du Nord. C’est là qu’elle se familiarise avec la peinture. Son beau-frère est l’un des artistes célèbres de cette région : Jackie Giles ; et c’est le premier à se lancer dans l’aventure artistique. Au départ, il n’a même pas de brosses pour peindre, il doit peindre avec ses doigts ! Le centre artistique ouvre officiellement en 2004. Comme les Aborigènes se déplacent souvent, pour voir des membres de leur famille par exemple, certains ont déjà peint pour d’autres centres artistiques et ont déjà une certaine expérience. Ainsi Esther peint parfois à Tjukurla, près de Docker River. Dès le départ, sa personnalité calme autant que ses premières productions colorées attirent le regard de marchands. Elle réalise aussi des sculptures ou des paniers en fibre. Mais le destin n’en a pas terminé avec Esther. Alors qu’une partie des anciens de la communauté disparaissent elle apprend qu’elle est atteinte d’un cancer dont le diagnostic tardif laisse supposer une issue fatale. Elle doit au plus tôt se rendre en ville, à Alice Springs pour suivre un traitement. Sa vie bascule. Elle trouve refuge chez un marchand indépendant qui va lui fournir les moyens de s’épanouir artistiquement. Elle y retrouve ses deux sœurs Mrs Bennett (Nyurapayia Nampitjinpa – en fait une demi-sœur ou une sœur clanique) et Tjawina Porter Nampitjinpa. Là les trois « sœurs » vont produire des œuvres majeures dans des conditions de vie décentes. Le studio où elles travaillent est propre, climatisé, avec du personnel pour leur faire à manger, pour préparer les toiles, la peinture et disposent de chambres. Elles peuvent se concentrer sur leur travail et uniquement ça. Et les œuvres qui vont sortir sont parmi ce qui se fait de mieux dans l’art aborigène. Les sœurs sont à l’aise sur les grands formats, qui permettent de condenser toute l’histoire sacré d’une région. Car l’art aborigène est une mixe entre cartographie, géographie et histoire mythologique. Les détails sont là mais les teintes restent restreintes, le beige prenant le dessus. C’est alors seulement le rythme des lignes et des points, petits, serrés, et la façon de déposer les points de façon très dense, de manière à créer un aplat ou au contraire en les espaçant et en libérant de l’espace, comme une respiration qui insufflent la vie. Rarement les diagrammes anciens, traditionnels ont trouvé à s’exprimer sur des supports modernes avec une telle force et une telle beauté. Pas d’esbroufe chez ses femmes, la gamme chromatique réduite généralement à sa plus simple expression contraint à trouver la force dans le motif seul, dans la composition. Et les sœurs excellent en la matière. On est ici au sommet de l’art aborigène, car sont réunis la force des motifs millénaires, des récits des temps immémoriaux, et la puissance du médium moderne et de ses possibilités. Faut-il encore le canal qui fera le lien, le plus qui distingue les grands artistes. On peut s’enthousiasmer devant le résultat mais c’est encore plus intéressant quand on devine la richesse de ces toiles. Au niveau plastique, rien à dire, on sait qu’on est devant des chefs d’œuvres (pour ceux qui auront eu la chance de voir les grandes toiles de Mrs Bennett et d’Esther tout particulièrement) mais l’émotion est encore plus profonde lorsqu’on pense au cheminement de ses femmes, à leur histoire personnelle et aux connaissances qu’il leur fallu acquérir (physiques et spirituelles) pour en arriver là. Elles représentent la quintessence de la culture aborigène où les aînés sont respectés pour leurs savoirs. Elles ne savent pas lire ou écrire mais savent parfaitement les chants, les danses, la moindre ondulation des paysages dont elles ont la responsabilité, où se trouve l’eau et la nourriture dans une zone plutôt hostile. Ce qui surprend chez ces sœurs, comme chez beaucoup d’autres artistes aborigènes, c’est le rendu très contemporain. Les formes sont répétitives comme souvent dans l’art aborigène. Les demis cercles, les cercles, les lignes sinueuses ou plus ou moins droites, où les décrochés viennent créer des effets optiques et renforcer le côté dynamique. On pense aux gravures sur les tjuringa, les objets sacrés aborigènes et aux peintures rupestres. Mais aussi aux objets que les femmes confectionnent pour les cérémonies, à l’aide de cheveux, de fibres végétales : bandeaux ou jupes. Esther retrouve la santé…peut-être aidée par à un voyage sur ses terres et par la peinture. En 2011 elle a l’honneur de voir ses œuvres présentées à la Biennale de Venise. Et Il y a quelques mois Esther s’attaque à un format monumental où doit se confronter les images de son « pays » et celles de sa propre vie. Le titre Kuru Yurltu se réfère à un site et bien entendu décrit le paysage qui l’entoure tout en détaillant – mais de façon symbolique – les actions des Ancêtres Créateurs (dont le Serpent d’Eau). Ce sont aussi les initiées qui réalisent les cérémonies, chantent et dansent. Une œuvre aboutie, réfléchie, longuement mûrie. Un condensé des expériences d’Esther et de ses réflexions sur sa vie, sur la signification de la vie, du destin, du Rêve. Un témoignage d’une culture ; un témoignage qui parait venir de la nuit des temps et qui restera pour les générations à venir. Elle est décédée.

Eubena Nampitjin

Eubena Nampitjin Acrylique sur toile – Ethnie Kukatja – Balgo – Kimberley Très belle pièce, tant par le motif, simplifié à l’extrême, la force de l’exécution, et le mélange adroit des teintes chaudes et sourdes qui ont fait la renommée de Eubena. Malgré l’aspect très abstrait de cette toile, il ne faut oublier sa signification, associée aux épisodes du Temps du Rêve. Eubena est une grande artiste mais son statut d’initiée est tout aussi important. Les teintes solaires de Eubena Nampitjinp, de la lointaine communauté de Balgo, apportent une touche lumineuse à cette vente. Cette femme de près de 90 ans est aujourd’hui incontestablement l’une des grandes figures de l’art aborigène. Sa peinture, très marquée, puise dans son histoire personnelle si riche, dans ses expériences si marquantes comme ceux qui accompagnent l’arrivée des blancs dans le Kimberley (Eubena les prendra pour des fantômes au départ). Fière de sa culture, matriarche au caractère affirmé, très curieuse depuis sa plus tendre enfance, elle met ses connaissances profondes que lui confère son âge – près de 90 ans – au service de son art. Sa mère, Mukata est morte alors qu’elle est encore qu’une enfant. Il est dit qu’elle est morte suite aux pratiques magiques d’initiés Wangkajungka qui auraient chanté les étoiles pour les faire tomber et toucher sa mère… C’est que la magie marque la vie de Eubena. Kinyu, l’Ancêtre Dingo est une présence constante, bénéfique et puissante durant la vie de Eubena. Cet Ancêtre est associé au site de Kunawarritji dans le Great Sandy Desert. Voici un exemple de cette relation privilégiée entre Kinyu et le groupe familiale de Eubena : avant de partir en quête de nourriture, les femmes plongent leurs bâtons à fouir dans le sable de la dune où l’essence spirituelle de Kinyu est présente, afin de s’assurer une collecte fructueuse. Eubena est l’une des deux responsables de Kinyu, gradiennes des sites où son esprit réside. “I like painting from my heart. My uncle gave me maparn (traditional healing powers) and I have that strong spirit. I like to do paintings, big ones, to keep my spirit strong.” Cette force qui habite Eubena est visible, palpable dans ses peintures. Il émane de ses œuvres une force qui semble vouloir jaillir de la toile comme les Ancêtres ont ainsi façonné la terre. Elle termine ses œuvres en rajoutant des détails qui sont autant de rappels aux sites sacrés, marqués de l’empreinte des Ancêtres ou réminiscence des peintures corporelles qui couvrent le haut des corps des femmes lors des cérémonies. Evocation spirituelle du Temps du Rêve, du pouvoir de guérison et de vie, rythmes des femmes dansant en pas chaloupés tenant les « dancing boards » entre leurs mains, connaissances au combien profondes du bush, des sites sacrés et de leurs connexions, la peinture de Eubena est tout ça et bien plus. Elle est aussi peinture contemporaine, pont entre deux cultures. Collections : Gantner Myer Collection Art Gallery of New South Wales Kaye Archer Collection National Gallery of Australia National Gallery of Victoria The Holmes a Court Collection The Kelton Foundation, Santa Monica, USA Laverty Collection Kluge Ruhe Collection, USA Helen Read Collection ArtBank Western Mining Corporation Collection Levi-Kaplan Collection, Seattle Williams Collection Thomas Vroom Collection, Amsterdam Harland Collection Ken Thompson and Pierre Marecaux Collection

EUNICE JACK NAPANANGKA

Eunice Jack Napanangka Groupe Pintupi - Communauté de Haasts Bluff – Désert central Eunice est née vers 1940. Son père est Tutuma Tjapangarti est l’un des créateurs du mouvement artistique à Papunya en 1971. La carrière d’Eunice démarre en aidant son mari, Gideon Tjapurrula, a compléter le fond pointilliste de ses toiles. Elle commence sa propre carrière quand est créé la coopérative de Haasts Bluff, en 1992. Depuis elle a participé à un très grand nombre d’expositions, de groupe ou personnelles. La particularité de notre toile est son ancienneté et le style moins coloré qui marquera plu tard le style d’Eunice et des autres artistes de Haasts Bluff. COLLECTIONS: Bailleau Myer, de Young Museum, San Francisco, USA Thomas Vroom, Hollande Gabrielle Pizzi Collection, Australie Flinders University, Adelaide, Australie National Gallery of Victoria, Melbourne, australie Museum and Art Gallery of Northern Territory, Darwin, Australie Darwin Supreme Court, darwin, Australie Campbelltown Regional Gallery, NSW, Australie University of Tasmania, Hobarth, Australie

Eunice Napangardi

EUNICE NAPANGARDI (née au début des années 50 – Luritja / Warlpiri) Eunice est née au début des années 50 à Yuendumu. Elle a été l’une des premières artistes. Marié à Kaapa Tjampitjinpa, l’un des membres fondateurs du mouvement pictural, elle commence à se familliariser avec la technique pointilliste en aidant son « vieux mari du bush » à compléter le fond de ses toiles durant plusieurs années. Puis, au début des années 80, elle obtient le droit de peindre ses propres motifs et dés lors est considérée comme l’une des artistes majeurs. A la mort de Kaapa, elle se marie avec Maxie Tjampitjinpa, un autre artiste qui va marquer les années 80. Elle va d’ailleurs exposer régulièrement dans les grandes villes australiennes avec lui ainsi qu’avec sa « sœur » Pansy. Eunice est l’une des trois femmes artistes sélectionnées pour un projet d’exposition itinérante lié aux célébrations du Bicentenaire (de l’installation des Anglais – Bicentennial Travelling Exhibition). Elle participe également à l’inauguration de la fresque que le gouvernement lui commande pour l’aéroport d’Alice Springs (Décembre 91) : Eunice et Clifford Possum, un artiste très connu à qui ont à également demandé de peindre une toile monumentale, voient ainsi leurs travaux récompensés. L’année suivante une autre toile lui est spécialement commandée pour une exposition itinérante dont la première étape est Washington (USA). Son interprétation du Rêve de Banane Sauvage est désormais célèbre. Elle montre le bananier dans ses différents cycles de croissance, avec des vignes rayonnantes poussant dans les crevasses rocheuses, près des lits des rivières. C’est une source alimentaire importante et possède des qualités curatives spécifiques, ce qui lui confère une importance immense pour tous les peuples aborigènes d’Australie centrale. collections : Woolongong City Art Gallery, Federal Airports Corporation, Fondation Kelton (USA), Ebes Collection…

EVA NELSON NAPALTJARRI

EVA NELSON NAPALTJARRI Groupe Pintupi – Yuelamu – Désert Central Eva est née en 1968. Autodidacte, elle se met à peindre en 2003 mais il faut attendre 2007 pour que sa production augmente. Elle s’inspire principalement de son Rêve de Perruche et de son Rêve d’Eau mais en donne une lecture personnelle. Sa technique est remarquable : à l’aide de points très fins et sans l’aide de couleurs elle réalise des œuvres complexes.

EVELYN NANGALA ROBERTSON

EVELYN NANGALA ROBERTSON Evelyn Nangala Robertson est née en 1986 à l'hôpital Alice Springs, l'hôpital le plus proche de Yuendumu, une communauté aborigène située à 290 km au nord-ouest d'Alice Springs. Elle est la fille de Tina Napangardi Martin Robertson et de la petite-fille de Shorty Jangala Robertson, tous deux artistes à part entière. Shorty était aussi un grand initié, détenteur de droits importants sur le Rêve d'Eau. Evelyn a fréquenté l'école locale à Yuendumu. En 2005, elle a déménagé à Nyirripi avec sa famille et y vit toujours. Elle a travaillé pour le Child Care Centre et le magasin local et travaille maintenant à l'école. Elle est mariée à Kenneth Jungarrayi Martin, également artiste. Evelyn peint 2007. Elle peint principalement les histoires - Jukurrpa ou Rêves - de son grand-père, mais aussi celles de son père et de sa grand-mère. Le site associé à ce Rêve d’Eau est Pirlinyarnu, à environ 160 km à l’Ouest de Yuendumu. Deux Hommes Jangala, des faiseurs de pluie, chantèrent la pluie, provoquant un terrible orage qui traversa la région, Les éclairs tombaient régulièrement. Cet orage rencontra une autre tempête venue de Wapurtali et ils furent transportés par un Faucon Brun plus à l’ouest où ils créèrent un point d’eau important. A Puyurru, ce Faucon trouva un Serpent- Arc-en Ciel et le Serpent transporta l’eau avec lui pour créer un lac à Jillyinmpa. Les droits sur ce thème appartiennent aux femmes Nangala et Nampitjinpa et les hommes Jangala et Jampijinpa.

Evelyn Pultara

EVELYN PULTARA (née vers 1940 – ethnie Anmatyerre) Evelyn est née sur les terres de la ferme de Woodgreen dans l’Est du Désert Central, zone faisant partie intégrante de ce qu’on nomme aujourd’hui la communauté d’Utopia. Elle est mariée à Clem Pultara, un homme avec qui elle a grandi. Ils ont vécu de façon très traditionnel jusqu’au moment où Clem a pris un emploi de gardien de troupeau dans une ferme à proximité de leurs terres. Ils ont 6 enfants. Evelyn est la nièce de la regrettée Emily Kame Kngwerreye, la grande personnalité d’Utopia. Emily a marqué autant la région par sa personnalité (elle était la « boss » pour les rituels, une personne clé dans l’élaboration des cérémonies) que par sa pratique de la peinture, propulsant cette région isolée sur le devant de la scène artistique internationale. Elle est également la sœur d’un grand initié, Greenie Purvis, lui-même peintre de talent. Elle possède avec lui les droits de peindre de façon linéaire le Rêve de l’Igname. Evelyn commence à peindre seulement en 1997. Au début elle peint des motifs sans grande originalité, s’inspirant de « bush tucker » (des histoires associés à la quête de nourriture dans le bush) et de l’Awelye (ce terme désignant les cérémonies de femmes le plus souvent des rites de fertilité – les artistes femmes peignant souvent les peintures corporelles de ces rituels). Puis, peu à peu, prenant de l’assurance et maîtrisant les techniques de mieux en mieux, elle se lance dans un style plus novateur quoique influencé parfois assez fortement par les œuvres de Gloria Petyarre, l’une des plus importantes artistes d’Utopia. C’est ainsi que l’influence de cette artiste est visible lorsque son Rêve d’Igname s’exprime par des boucles colorées. Mais ce qui devient rapidement son thème de prédilection, son Rêve d’Igname peut prendre d’autre forme. Ainsi, elle traite aussi ce thème avec des segments plus ou moins longs, très colorés. Ces compositions vont assez rapidement apporter le succès à Evelyn. Désormais, Evelyn passe son temps entre la peinture et les soins à son fils Luke (il souffre physiquement et mentalement). Des journalistes américains écrivant pour une prestigieuse publication ont voulu la rencontrer ainsi que des français préparant un reportage TV. Elle a eu droit à une exposition solo à Milan et à Sydney, ce qui est rare dans le milieu de l’art aborigène où les galeries montent plutôt des expositions de groupes.

Fabrianne Peterson Nampitjinpa

Fabrianne Peterson Nampitjinpa Le soleil matinal caresse les terres arides du désert, illuminant les couleurs ocre et rouge qui se fondent dans l'horizon. C'est ici, sur cette terre sacrée, que vit une artiste dont les mains ont appris à traduire l'histoire de son peuple en motifs vibrants. Fabrianne Peterson Nampitjinpa, est une locutrice Luritja et Warlpiri, née à Papunya en 1965. Son identité se tisse entre plusieurs terres : Papunya où elle est née, Alice Springs où elle fit ses études, Mt. Liebig où ses racines artistiques s’enracinèrent profondément. Elle apprit, accompagnée de sa mère Maudie Peterson Nungarrayi, de sa belle-mère Nabulla Scobie Napurrula, et de sa sœur Eunice. Elle devint enseignante assistante, étudia l’art, la vidéo, acquit des savoirs formels, mais ne perdit jamais le lien avec les histoires anciennes portées par les graines, les insectes, les animaux, les plantes, et les lieux sacrés. Ses toiles sont souvent dominées par des formes circulaires concentriques, qui représentent des points d'eau ou des campements. Ces formes sont reliées par des lignes sinueuses, symbolisant les sentiers du voyage ou les cours d'eau qui traversent le désert. Chaque point, chaque ligne, n'est pas un simple trait de peinture, mais une parcelle d'une histoire ancienne, un écho des chants et des danses qui se transmettent de génération en génération. L'œuvre est une célébration de la vie, de la connexion profonde entre la terre, les animaux et les humains. L'inspiration de l'artiste est puisée directement dans le « Temps du Rêve » (Dreamtime / Jukurrpa), la mythologie fondatrice de son peuple. Elle peint les histoires de ses ancêtres, les voyages des esprits créateurs et la formation du paysage. Les histoires qu'elle raconte sur ses toiles sont aussi des récits de la vie quotidienne : la recherche de nourriture, la migration des animaux, et les rituels sacrés. En peignant, elle ne fait pas que créer de l'art, elle honore ses aïeux et préserve un patrimoine culturel menacé. Ses œuvres sont un pont entre le monde matériel et le monde spirituel. Fabrianne peint. Lentement. Avec minutie. Chaque toile est une partition de points gradués, de mouvements subtils, de flux de couleur libre intercalés de zones de dots précis, presque silencieux. Elle mêle le liquide et le structuré, le foisonnement vibrant des pigments, les teintes qui voient la lumière changer au fil des heures. Son pinceau trace les contours de rêves invisibles : le Willy Wagtail, l’Anguille, le Bush Potato, la Fourmi à Miel, ou encore les Wangunu — ces graines sauvages, qui grondent sous les doigts quand on les cueille, quand on les moud, quand on en fait le damper, ce pain de brousse humble et nourrissant. Mais elle a une capacité très développée à donner une forme personnelle à des histoires qu'elle partage avec les autres femmes initiées. Ses sources d’inspiration ne sont pas abstraites mais vivantes : le sol rouge sous les pieds, les herbes sèches, le souffle du vent, la pluie rare qui fait éclore les fleurs, les graines disséminées par les oiseaux, les saisons des récoltes, la cérémonie qui rassemble et renouvelle. Elle puise dans la mémoire de sa famille, les enseignements de ses ancêtres, la langue et les histoires du sol qu’elle arpente. Le moment où les graines tombent entre les doigts, le grain qui glisse, le sac léger ou le coolamon qui tangue — ces sensations physiques se traduisent en motifs, en textures, en mouvement sur la toile. Au fil des années, son œuvre a grandi, trouvé un public, pénétré les galeries, mais sans jamais trahir ce qui l’anime : le respect pour la terre, pour la transmission, pour les savoirs qui ne se mesurent pas en mots mais en présence. Chaque tableau est une offrande, une conversation entre le visible et l’invisible, entre le contemporain et l’antique. Fabrianne est une femme-artiste, mère, porteuse de lois ancestrales, toujours présente dans les cérémonies, toujours à cheval entre le monde vu et celui qui murmure.

Felicity Nampitjinpa Robertson

Felicity Robertson Nampitjinpa Groupe Warlpiri – Yuendumu – Désert Central Felicity est née en 1965. Elle a vécu la majeure partie de sa vie à Yuendumu. Elle a fréquenté l'école locale et a ensuite rejoint le Batchelor College, à Darwin, où elle a reçu un diplôme en enseignement en tant qu'enseignante assistante. Elle a travaillé par intermittence au fil des ans à l'école Yuendumu. Elle est la fille de Shorty Jangala Robertson, initié important, peintre connu, respecté pour ses connaissances tribales et comme « faiseur de pluie ». Felicity se met à peindre en 2002. Si elle peint plusieurs thèmes elle se concentre souvent sur le site de Puyurru associé au Rêve d'Eau. Elle utilise souvent des teintes vives à la manière des autres artistes de Yuendumu. Elle a été sélectionnée à plusieurs reprises pour participer à des prix artistiques en Australie.

FIONA YOUNG NAPANANGKA

FIONA YOUNG NAPANANGKA Fiona est née dans le bush, près du point d’eau de Pungkupirri. Elle a vécu dans plusieurs communautés aborigènes très isolées comme Docker River ou Warakurna avant de s’installer à Tjukurla avec son mari Adrian Young (décédé). Elle est la fille de Tjawina Porter Nampitjinpa, une très bonne artiste dont on sent parfois l’influence dans le style.

Frank Tjapanangka

Frank Japanangka Groupe Warlpiri - Communauté de Yuendumu - Désert Central Frank est né vers 1920. Né dans la région de Mt Allan il est pendant longtemps l’un des doyens de la communauté de Yuelamu avant de s’installer définitivement à Yuendumu. Il peint depuis 1988 et a participé à de nombreuses expositions. Il est aujourd’hui probablement décédé et a été longtemps l’un des rares survivants de cette génération et possédait de solides connaissances tribales des gens de son âge.

FRED GRANT

Fred Grant Groupe Pitjantjatjarra – Désert du Spinifex -– Australie Occidentale Fred est né en 1943. Il est l’un des principaux artistes du Spinifex Arts Project. Il élabore des motifs proches des Cycles Tingari peints par les artistes pintupi du Désert Occidental mais en donnant plus de place à l’espace et en utilisant des rouges qui viennent contraster avec les blancs.