Eileen Yaritja Stevens

Eileen Yaritja Stevens (vers 1910 / 1919 - 19 February 2008) est née à Mikiri dans le nord de l’Australie Méridionale, non loin de la frontière avec les deux autres états de l’Australie Occidentale et du territoire du Nord. Ce site est associé au Rêve de la Fourmis à Miel et les femmes viennent y faire des cérémonies. Bien qu’elle se dise principalement Pitjantjatjarra, son père était issu du groupe linguistique Yankunytjatjara et sa mère Ngaanyatjarra. Elle a vécu une bonne partie de sa jeunesse à Ernabella où une mission s’était installée. Elle se rapellait s’être occupée de la traite des chèvres. Elle finira par s’installer à Nyapari, le pays de son mari, un site très beau, aux pieds des Mann Ranges. Les Mann Ranges possèdent de nombreux sites sacrés tout comme des sites propices pour installer un campement pour quelques jours, avec des points d’eau par exemple. Sa carrière très courte, seulement 4 ans, ne l’empêche pas de se faire un nom sur le marché de l’art aborigène. C’est que son style, frais, gestuel et spontannée, et son talent de coloriste a apporté quelque chose de nouveau. Parfois appelée Kunmanara Yaritja Stevens depuis son décès. Il est interdit de prononcer le nom d’une personne morte récemment et Kunmanara est un terme de respect utilisé pour remplacer le prénom des Anangu décédés. Eileen s’est elle aussi inspirée largement du site Piltati et des histoires qui lui sont associés. D’avantage les versions féminines. Piltati est un lieu important pour le Wanampi Tjukurpa (histoire de la création du Serpent d'Eau). Cette œuvre est liée à une partie de l'histoire associée au paysage de Piltati : Un jour, les sœurs ont décidé de manger elles-mêmes la nourriture parce qu'elles en avaient assez de toujours garder de la nourriture pour les deux hommes. Les frères étaient vraiment en colère contre les femmes pour avoir mangé toute la nourriture et ont dit "nous pourrions nous transformer en oiseaux spirituels et tromper les deux sœurs". Ils discutèrent longuement de leur idée et finirent par accepter de se transformer en wanampi (serpents d'eau géants). Le jour suivant, lorsque les sœurs sont allées chercher des kuka, elles ont vu la marque d'un grand kuniya (serpent) et ont été très heureuses en pensant qu'elles auraient ainsi suffisamment de nourriture. Elles creusaient ici, dans ce trou de serpent, creusant et creusant profondément, mais après un dur labeur, ils n'ont déterré qu'un petit serpent. Ils ont creusé de nombreux trous à la recherche d’un serpent qu’elles pensaient plus gros, qui offrirait plus de nourriture, mais ce wanampi était trop intelligent pour eux. Elles ont creusé de plus en plus profondément pendant plusieurs jours pour essayer d'atteindre ce qu'ils pensaient être un très gros kuniya (serpent tapis). Les deux frères sont sortis du trou et ont mangé les deux sœurs. COLLECTIONS National Gallery of Victoria, Melbourne Ian Berndt Collection, Perth Art Gallery of Western Australia, Perth Art Gallery of South Australia, Adelaide The Merenda Collection The Marshall Collection, Adelaide National Gallery of Australia, Canberra Araluen Gallery, Alice Springs Kaplan-Levi Collection, Seattle, USA Lagerberg-swift coll, perth The Lepley Collection Perth The Murdoch University art collection W and V Mc Geoch, Melbourne

ELAINE WARNATJURA LANE

Elaine Warnatjura Lane Né: début des années 1940 Groupe linguistique: Ngaanyatjarra Elaine est née dans le bush. Le pays peint par Elaine s'étend de Jameson à Blackstone, comprenant des paysages divers comme des dunes de sable rouge, le long des chaînes de Blackstone et de vastes plaines parfois inondées et des bassins argileux. Ce pays est parfois inondé à la fin de la saison des pluies, notamment aux pieds des chaînes de montagnes, L'eau alimente alors des nappes et des trous d'eau et concoure à la fertilisation de la terre, à la germination des graines et aux cycles de floraison des plantes. On y trouve des graines qui serviront à faire une espèce de pain. Les peintures racontent souvent l'histoire de wati kutjarra (2 Hommes Varans / Goannas), l'histoire associé à cette zone des Blackstone. Elaine est une femme fière de sa culture et de ses connaissances.Les peintures d'Elaine sont couvertes de points colorés marquant ces plaines inondables, plus riches qu'on ne l'imagine. Une ligne marque la toile, représentant la « songline », lle voyage des Ancêtres du Temps du Rêve, aujourd'hui la piste de Jameson. La toile se réfère ici à un épisode du Temps du Rêve. À l'époque, lorsque le groupe Dinde Sauvage vivait dans cette région, il n'avait pas de feu. Tout le monde frissonnait en hiver, Un jeune homme se tenait au sommet des collines à Warutjarra et tendait les mains dans toutes les directions pour voir s'il pouvait sentir de la chaleur. Un jour, il ressentit de la chaleur venant du nord, il s'envola dans cette direction en espérant trouver la source de la chaleur pour la ramener à son peuple. Il est allé jusqu'à un endroit au nord de Tjukurla où il a vu des gens autour d'un feu. Il vola le feu mais il était poursuivi et il a été incapable de retourner à Blackstone. Il a dû continuer à voler. Ses poursuivants l'ont poursuivi jusqu'à la grande baie australienne où il a plongé dans la mer pour leur échapper. Elaine a peint la partie des Blackstone Ranges où habitait le jeune homme Dinde qui a volé le feu. Elle est la sœur de Pantjiti Mary McLean, une artiste très célèbre en Australie. Elaine vit toujours à Blackstone, près de son frère Jimmy Donegan, un peintre / initié important. Elaine réalise aussi des pièces en fibre. Elle a commencé à faire des paniers et des sculptures animalières en 1995. Elaine faisait partie du groupe de femmes de Blackstone ayant réalisée grandeur nature une Toyota, avec ses occupants. Cette sculpture qui a remporté le prix artistique telstra. Elaine peint le pays autour de Blackstone, reflète sa connaissance de son territoire. Elle y décrit les saisons et les couleurs changeantes. Elle peut travailler différentes couches de matière se chevauchent et fusionnent, exprimant la texture de la terre. Parfois des éléments apparaissent seulement sous certains angles, à une certaine distance. Collections: Merenda collection

ELIZABETH GORDON NAPALTJARRI

Elizabeth Gordon Napaltjarri Groupe Kukatja – Balgo – Kimberley Née vers 1954, elle est la fille de deux artistes majeures de Balgo, Ningie Nanala et Tjumpo Tjapanangka. Elle a développé un style exubérant, foisonnant où les bandes colorées symbolisent l’environnement des sites sacrées qu’elle décrit et dont elle est la gardienne.

Elizabeth Kunoth Kngwarreye

Elizabeth Kunoth Kngwarreye Elizabeth est née en 1961 dans la région d'Utopia. Elle est la fille de Nancy Petyarre, l'une des sept célèbres soeurs Petyarre. Elizabeth habite dans le campement, l' »outstation » de Mosquito Bore avec son mari, Cowboy Louie Pwerle, qui est également un artiste établi. Les peintures d’Elizabeth représentent son pays parsemé de graines, symbolisées par des petits points se déplaçant d’une œuvre à l’autre comme une brise emportant les graines dans leur voyage dans le désert. Les peintures d’Elisabeth représentent les graines de la prune sauvage, un petit fruit très nutritif qui peut être mangé cru ou cuit les femmes, accompagnées des enfants, ramassent les prunes sauvages. La floraison de couleurs qui distingue le prunier après la chute de la pluie se transforme rapidement avec les longs mois d'été chauds. Séchées et séparées, la graine et la cosse sont dispersées sur par les vents chauds de l'été

ELIZABETH LILIPIYANA NGUMABUY 1

Elizabeth Lilipiyana Ngumabuy 1 Groupe Yolngu - Terre d’Arnhem Elizabeth est née vers 1950. La toile se réfère sans doute à Djanyarr, L’Ancêtre Chien, une figure ancestrale majeure du clan Ganalbingu. Il est venu sous la forme d'un homme qui cherchait un endroit pour vivre et il est tombé sur les Warrnyu, les chauves-souris, qui vivaient autrefois comme des hommes, dans une grotte. Le chien fit entrer l’eau dans la grotte et effraya les chauves-souris qui prirent la forme humaine. De nos jours les yolngu célèbrent cette histoire lors du passage à l’âge adulte.

Elizabeth Marks Nakamarra

Elizabeth Marks Nakamarra Groupe linguistique Pintupi / Luritja Elizabeth est née à Papunya à la fin des années 1950, probablement 1959. Enfant, elle est entourée d’histoires, de chants et de peintres visionnaires. Son père biologique, Frank Tjupurrula, décède alors qu’elle est encore jeune. C’est son oncle, Johnny Warangkula Tjupurrula, et son beau-père, Turkey Tolson Tjupurrula — tous deux figures fondatrices du mouvement artistique en Australie Centrale — qui lui transmettent un héritage plus vaste que les mots : celui du Rêve, des récits sacrés liés à la création du monde. Promise à Old Mick Namarrari, également peintre très célèbre et influent, beaucoup plus âgé qu'elle, elle se marie avec lui en 1980. Elle a plusieurs enfants de ce mariage, 2 fils et 1 fille. En 1980, Mick est déjà un artiste renommé et une personnalité très respectée dans l’Ouest du Désert Central. C’est également au début des années 1980, après les nouvelles lois permettant aux Aborigènes de regagner leurs terres ancestrales, que Mick rejoint Kintore avec toute sa famille. Un peu plus tard il s’établit à Nyunmanu, une oustation (un campement où vit 1 ou plusieurs familles). Longtemps, Elizabeth ne peint pas. Elle vit à Kintore, s’engage dans la vie communautaire, élève ses enfants, travaille pour le conseil local. Mais dans le silence de la terre, les formes se dessinent. Ce n’est qu’à la fin des années 1990, après la mort Mick Namerari qu’elle commence à peindre de manière continue, s’appropriant ce langage ancestral et vibrant. Ce geste, intime et cosmique à la fois, devient pour elle un moyen de raviver les histoires de son père, celles de Kalipinya, un site sacré au nord de Sandy Blight Junction, à plusieurs centaines de kilomètres d’Alice Springs. Kalipinya, dans la tradition orale aborigène, est un lieu façonné par une tempête primordiale. Le Rêve de l’eau et de l’orage y prend forme : une tempête jaillit dans un fracas de tonnerre, éclaire le désert de ses éclairs, creuse les lits de rivières, les creeks, les «?rockholes?» (trous d’eau), et façonne les lieux de la vie. C’est cette mémoire géologique et spirituelle qu’Elizabeth transpose sur ses toiles, dans une abstraction lumineuse et précise. Son style est d’une force presque architecturale. Sur un fond sombre — souvent noir profond comme la nuit du bush — elle compose avec des lignes droites de points d’une seule couleur, parfois blanche, parfois ocre ou rouge. Ces lignes s’entrelacent, se croisent à angle droit, dessinent des formes géométriques complexes, parfois en escalier, comme les ondulations du sable ou les chemins invisibles du territoire sacré. Le regard s’y perd et s’y retrouve, dans une cartographie symbolique qui semble autant parler du sol que du ciel. Ses œuvres ne cherchent pas à représenter un paysage : elles l’invoquent, elles le réactualisent dans le présent. Le choix du point — élément fondamental de l’esthétique aborigène — n’est pas décoratif. Il est mémoire, rythme, respiration. Chez Elizabeth, il devient aussi une écriture, une pulsation sacrée. À travers lui, elle relie les temps : celui du Rêve, celui de l’histoire familiale, et celui, contemporain, d’une peinture vivante et en constante évolution. Depuis ses débuts, Elizabeth Marks Nakamarra a été reconnue pour sa puissance visuelle. Ses œuvres sont exposées dans de nombreuses galeries australiennes et internationales. Elles entrent dans des collections prestigieuses : Artbank, la National Gallery of Australia, ou encore la Kerry Stokes Collection. En 2004, elle est nommée parmi les 50 artistes les plus « collectionniables » par Australian Art Collector, saluée pour sa capacité à conjuguer rigueur formelle et puissance mythologique. Pourtant, au-delà des distinctions, Elizabeth continue à vivre près de Kintore, sur sa terre. Là où chaque toile commence, non pas dans un atelier éclairé, mais dans la connaissance intime du territoire, de ses histoires, de ses cicatrices et de ses chants. Ses œuvres sont des chemins, des grilles, des éclairs figés dans le temps. Elles disent l’eau dans le désert, l’éclair dans la nuit, la danse des femmes autour des roches sacrées. Elles nous invitent à regarder autrement, à écouter avec les yeux, à ressentir la profondeur du monde dans la simplicité d’un point, d’une ligne, d’un geste répété. Car dans la peinture d’Elizabeth Marks Nakamarra, rien n’est ornement. Tout est signifiant, tout est chant. Et ce chant, porté par les femmes, les ancêtres, les orages et les étoiles, continue aujourd’hui de résonner, depuis les terres rouges du Centre jusqu’aux murs des galeries du monde entier. Collections : Museums & Art Galleries of the Northern Territory. Artbank. National Gallery of Australia. Griffith University Art Collection. Kerry Stokes coll, ...

Elizabeth Napaljarri Katakarinja

Elizabeth Napaljarri Katakarinja Elizabeth Napaljarri Katakarinja est née en 1963 à Hermannsburg, une communauté aborigène du Désert Central australien Elle est la petite fille d’un Aborigène très célèbre, Albert Namatjira, le premier aborigène a avoir obtenu la citoyenneté australienne (il faut attendre un référendum en 1967 pour que les Aborigène obtiennent cette égalité !). Namatjia, connu pour ses aquarelles de style occidental a eu une forte influence sur les artistes d’hermannsburg. Elizabeth est multilingue, parlant le Warlpiri, le Waramunga, l’Aranda (Western Arrente) et l’anglais. Elle est allée à l'école primaire à Hermannsburg, puis au Yirara College, une école réservée aux Aborigènes à Alice Springs. Puis elle a continué ses études à darwin. Quand elle a fini sa scolarité, elle est retournée à Hermannsburg et a occupé différents emplois associés au monde social ou à l’art et l’artisanat. En 1999, Elizabeth a épousé Simon et s’installe à Yuendumu, Elle y trouve facilement un emploi avec son niveau d’étude mais se lance dans la peinture à partir de 2007. Elle peint ses jours de congé et après le travail. Elle s’inspire essentiellement d’histoire du Temps du Rêve qu’elle tient de son grand-père. Elle aime particulièrement peindre Jajutuma Jukurrpa (Caterpillar Dreaming / Rêve de Chenille).

Elizabeth Napangardi Lechleitner

Elizabeth Napangardi Lechleitner Cette peinture de Majarrdi Jukurrpa (cheveux string jupe rêver) raconte l'histoire d'un élément important dans la plupart des activités cérémonielles des Warlpiri. Majarrdi désigne une ceinture en cheveux et fibre végétale créant une jupe que les femmes portent pour des danses rituelles, appelés Yawulyu (Awelye). Cheveux sont enroulés dans une chaîne en utilisant une technique de frottement sur la cuisse et ensuite filé sur un axe de bâton et alors transformé en une ceinture ou une jupe. Dans le temps des femmes de la parenté Napangardi et Napanangka héros ancestral du Temps du Rêve vivaient à Mina-Mina, loin à l'ouest de Yuendumu. Comme ils ont commencé à voyager vers l'est elles ont commencé à recueillir Ngalyipi (serpent vigne, ou liane serpent,, Tinospora smilacina), une plante utilisée pour faire les sangles et les cordages, notamment la sangle qui sert à fixer les Parraja (ou coolamons, plateaux traditionnels en bois) et servent aussi à soulager les maux de tête lorsqu’on les noue autour du front. Dans les peintures contemporaines des artistes Warlpiri l’ iconographie traditionnelle est utilisée pour représenter le monde sacré du Rêve (Jukurrpa), associé aux sites et aux éléments naturels. Les femmes NAPANGARDI et Napanagka sont le Kirda (propriétaires) de la terre et de la cérémonie pour le Majarrdi et la région de Mina Mina.

ELIZABETH NYUMI NUNGURRAYI

Elizabeth Nyumi Nungurrayi (née vers 1947) est la sœur de Patrick Tjungurrayi et de Brandy Tjungurrayi, tous deux des artistes accomplis. Sa mère était une pintupi originaire de la région de Kiwirrkura. Elle décède alors qu’Elizabeth est encore jeune, mordu par un dingo. Son père est un locuteur Ngaanyatjarra, peuplade originaire du sud du Désert Central. La famille rejoint Balgo en longeant la Canning Stocke Route. On y distribue alors des rations alimentaires à la mission. Elle aussi a vécu très longtemps à Balgo avant de s’installer avec son mari, Palmer Gordon, dans une communauté proche et dépendante artistiquement de Balgo, Billiluna. Comme son mari (un homme aux connaissances profondes) et ses frères, Elizabeth est très impliquée dans la transmission de la culture. C’est ainsi qu’elle profite de chaque occasion pour transmettre les chants, danses mais aussi collabore avec la clinique de la communauté en utilisant les méthodes traditionnelles de soins. Elle commence à peindre en 1987 (1988 selon d’autres sources). Elle a mis au point un style particulier : les motifs que l’on connaît comme les campements, les femmes, la grande variété de nourriture du bush (surtout les tomates sauvages Pinatalypa) sont rehaussés de points clairs déposés avec un bâtonnet qui laisse à chaque fois beaucoup de matière et donne un aspect très vibrant à ses compositions. Ce fond dense serait aussi une référence aux graines du spinifex. Elle décrit ainsi l’environnement de sites sacrés dont Wirrilpinya ou Karliarngu et Parwalla, là où elle a passé du temps lors de sa jeunesse. Le contraste entre sa peinture et surtout les teintes dominantes, et celle des autres artistes de Balgo est très marqué. Certainement l’une des artistes les plus intéressantes de cette zone géographique. L’art de cette région est dominé par les teintes chaudes, rouges, orange, jaunes. Les points, souvent collés entre eux, donnent un sentiment de matière épaisse, et les maîtres artistes parviennent à donner une impression de dynamisme très prononcée. Collections National Gallery of Australia, Canberra National Gallery of Victoria, Melbourne Art Gallery of Western Australia, Perth Museums and Art Galleries of the Northern Territory, Darwin Museum of Contemporary Art, Sydney Artbank, Sydney The Holmes a Court Collection, Perth Araluen Arts Centre, Alice Springs Art Gallery of New South wales, Sydney Art Gallery of Western Australia, Perth Parliament House, Canberra Morven Estate Helen Read Collection Harland Collection Aboriginal Art Museum, Utrecht, The Netherlands Laverty Collection

Elsie Granites Napanangka

Elsie est née en 1959 à Yuendumu, une communauté aborigène située à 290 km au nord-ouest d'Alice Springs, au cœur de l’Australie. En dehors de deux années passées à Adélaïde, en Australie-Méridionale, avec la famille de sa soeur, Elsie a passé toute sa vie à Yuendumu. Elle a travaillé dans de nombreuses organisations sociales et artistiques de la communauté. Elsie peint depuis 1987. Elle a développé un style très sobre et très graphique qui met en scène les dunes, les cours d’eau asséchés et les pistes du Rêve. Elle est la sœur de Rex Granites Japanangka, un grand initié warlpiri.

ELSIE MOORE MPTYANE

Elsie Mpetyan Moore J'ai grandi à la station d'élevage de Napperby. C'est là que je suis née. Mes parents sont tous deux Anmatyerr. Après cela, adolescente, j'ai vécu longtemps dans la communauté d'Amoonguna (juste à côté d'Alice Springs). Je suis ensuite retournée à la station d'élevage de Napperby, où j'habitais. Je suis allée à Coniston, où j'ai rencontré mon mari et où nous nous sommes mariés. Je vivais alors avec ma famille à Coniston. Puis nous avons déménagé à Mount Allan, où j'ai eu une fille, puis un petit-fils. Nous avons ensuite déménagé à la station isolée de 10 Mile, dans une caravane. Ma fille allait à l'école de Pulardi. Nous faisions des allers-retours entre la communauté et la station isolée. Nous peignions pour un vieil homme Kardia (non-Aborigène). Nous campions au bord du ruisseau. Il achetait des toiles et les emportait à Adélaïde. Comme nous n'avions pas de toiles, nous peignions sur une tente en calicot. J'aime la peinture à points. Se nourrir exclusivement de nourriture sauvage comme des baies, des aliments pour la brousse et des larves de whitchetty pendant longtemps. C'est vraiment excellent pour la peinture.

ELSIE MOORE NAMPIJINPA

Elsie Nampijinpa Moore est née en 1960 à Yuendumu, une communauté aborigène isolée, à 290 km au nord-ouest d'Alice Springs, dans le Territoire du Nord australien. Elle a grandi à Yuendumu, fréquentant l'école locale et passant une grande partie de son temps dans la campagne environnante à découvrir sa culture et ses traditions à travers les récits. En 2015, Elsie Nampijinpa a commencé à peindre avec le centre d'art aborigène situé à Yuendumu et géré par des Aborigènes. Elle peint ses Wanakiji Jukurrpa (Rêve de la Tomate du Bush) et Watiya-warmuJukurrpa (Rêve de la Graine), des Rêves intimement liés à sa terre, à ses caractéristiques et à la faune et la flore qui la peuplent. Ces histoires lui ont été transmises par ses parents et leurs ancêtres depuis des millénaires. Passionnée par la couleur, elle utilise une palette libre pour représenter son iconographie traditionnelle, tout en développant un style individualiste moderne, intégrant motifs et dessins dans divers contextes

EMILY HUDSON NAMPIJINPA

Emily Nampijinpa Hudson est née à Yuendumu, une communauté aborigène isolée située à 290 km au nord-ouest d'Alice Springs, dans le Territoire du Nord australien. Elle a fréquenté l'école locale, puis a déménagé avec sa famille à Mount Allen, à environ 200 km au nord-ouest de Yuendumu. Emily rendait souvent visite à ses amis à Yuendumu et c'est lors d'une de ces visites qu'elle a rencontré son futur mari, Timothy. Ils se sont mariés en 1984. Plus tard, elle a déménagé à Nyirripi, où elle et son mari vivent actuellement. Ils ont cinq enfants et un petit-enfant. Depuis 2001, Emily peint pour le centre d'art aborigène géré par des Aborigènes. Petite, elle regardait sa sœur aînée peindre. Elle peint les récits Jukurrpa de son grand-père, le Yarungkanyi Jukurrpa (Rêve du Mont Doreen). et les rêves de son père, les Warlukurlangu Jukurrpa (Rêves du Feu), des histoires liées au pays traditionnel de son père et de son grand-père, à ses paysages et à ses animaux. Ces histoires se transmettent depuis des millénaires.

EMILY NIGANDY MURRAY

EMILY NIGANDY MURRAY groupe Girramay - Murray Upper- Queensland Emily Nigandy Murray est une propriétaire traditionnelle Girramay et Jirrbal de la région de Davidson Creek. Elle est basée dans la région de Murray Upper, au nord-ouest de Cardwell, dans le Queensland. Emily pratique différents médiums, dont le tissage, la peinture et la céramique. Experte en tissage de paniers traditionnels, Emily a enseigné et animé des ateliers de tissage dans des écoles, des expositions et des centres d'art à travers l'Australie orientale. Son art s'inspire des récits traditionnels, des événements du calendrier, des plantes, des animaux et de ses terres natales. Ses œuvres ont été incluses dans des installations sculpturales majeures comme pour le Musée océanographique de Monaco en 2015, le Cairns Performing Arts Centre en 2018 (permanent) et The Townsville Strand Ephemera en 2012. L'imagerie Bagu, le sujet de notre pièce, est associée aux instruments traditionnels de fabrication du feu de la forêt tropicale. Collections : Queensland Art Gallery, British Museum, National Museum of Australia,

Emily Pwerle

Emily Pwerle Née dans les années 1920, sur les terres de ce qui est aujourd'hui la communauté d'Utopia, Emily Pwerle a eu peu de contact avec la culture occidentale pendant une grande partie de sa vie. C'est à la fin de sa vie, en 2004, qu'elle a pris un pinceau pour la première fois, encouragée par sa nièce, Barbara Weir, également une artiste reconnue. Avec ses sœurs Molly et Galya, elle a commencé à peindre aux côtés de sa célèbre sœur, Minnie Pwerle, partageant ainsi le même héritage artistique. Le style d'Emily Pwerle est une explosion de couleurs et de motifs linéaires qui capturent l'énergie et le rythme de sa culture. Ses toiles se caractérisent par des lignes audacieuses et expressives qui représentent les marques de peinture corporelle utilisées lors des cérémonies féminines. Ces motifs complexes sont superposés pour créer un réseau de lignes et de formes. Ses œuvres sont souvent comparées à celles de sa sœur Minnie en raison de leur style similaire, à la fois contemporain et profondément ancré dans la tradition. Les peintures d'Emily Pwerle ne sont pas de simples œuvres abstraites ; elles racontent des histoires. Elles représentent des motifs de rêve, comme la tomate sauvage (Anemangkerr en langue Alyawarr), qui est un aliment de base dans le désert. Les formes circulaires que l'on retrouve dans ses œuvres symbolisent souvent cette plante. De plus, ses peintures représentent les motifs de danse tracés sur le sable pendant les cérémonies, honorant ainsi le pays et les ancêtres. L'inspiration d'Emily Pwerle provient directement de son attachement à sa terre, Atnwengerrp, et à son héritage culturel. En peignant, elle maintient un lien avec son territoire ancestral, les cérémonies et la mémoire de sa famille. Sa pratique artistique est une façon de perpétuer les traditions transmises de génération en génération. Elle se nourrit des histoires et des rituels de sa communauté, notamment des cérémonies féminines (Awelye), pour donner vie à ses toiles. Emily Pwerle, avec sa famille, est une gardienne de ces connaissances ancestrales, et sa peinture est le moyen par lequel elle s'assure que ces histoires et ces traditions ne sont jamais oubliées.

ENGLAND BANGALA

ENGLAND BANGALA Groupe Gunardba – Maningrida – Terre d’Arnhem Centrale England Bangala (vers 1925 / 2001) a occupé de nombreux emplois. Mais c’est la peinture qui lui apporte la célébrité. Avant ça, il est passé par une période d’apprentissage et de nombreuses initiations qui ont fait de lui un homme hautement respecté aux connaissances profondes. Il commence à peindre sous l’impulsion de son père et continuera à produire des œuvres jusqu’au bout.Son style est assez sobre et sa touche identifiable. Collections: National Gallery of Australia, National Gallery of Victoria, Djomi Museum, Maningrida, Holmes a Court Collection, Museum of Contemporary Art, Art Gallery of New South Wales, Art Gallery of South Australia Art Gallery of Western Australia, Australian National University, Museum and Art Galleries of the N.T, Darwin, Museum of Victoria, Melbourne, Artbank, Sydney

ERIC BRAEDON MBITJANA

Eric Braedon Mbitjana est le propriétaire traditionnel des sites de Chambers Pillar et de Rainbow Valley près d’Alice Springs. Il a milité pour qu’on rende ses terres à son groupe. Il est né en 1959 et commence à peindre dans le milieu des années 1980. Ses œuvres ne sont pas de simples tableaux, mais des cartes de mémoire, des fragments de l'univers spirituel de son peuple. Son style est une danse de points et de cercles, de lignes et de motifs qui semblent à la fois abstraits et chargés de sens. Chaque point est un pas dans le temps, chaque ligne un chemin parcouru. Il utilise des couleurs vives — le jaune ocre de la terre, le vert des feuilles d’eucalyptus et d'igname, le rouge intense du sang, le noir profond de la nuit et le blanc pur des os — pour donner vie à ses visions. Ces toiles sont une représentation visuelle des chants et des histoires du « Temps du Rêve », l'époque où les êtres ancestraux ont créé le monde. Son art est un pont entre le visible et l'invisible, entre le passé et le présent. Ses sources d'inspiration sont ancrées dans la spiritualité de son peuple. Les songlines, les pistes chantées, ces sentiers invisibles qui parcourent le pays, sont tracées dans ses œuvres. Elles racontent le voyage des Ancêtres et les lieux sacrés qu'ils ont créés. Les animaux totémiques, comme le dingo, le Kangourou et la chenille apparaissent sous forme de motifs complexes, rappelant leur rôle dans la création. Mais l'inspiration la plus profonde provient de sa propre histoire personnelle, de sa connexion intime avec la terre de ses ancêtres. Il est un gardien de la culture, un conteur silencieux qui utilise ses pinceaux pour préserver et partager la sagesse et la beauté de son héritage. Son art n'est pas seulement une expression personnelle, c'est une continuation d'une histoire qui se transmet depuis des milliers d'années, un fil ininterrompu qui le relie aux générations passées et futures. Il est capable de peindre des choses très traditionnelles ou des aspects de la vie profane. Le thème qu’il préfère mettre en scène est le Rêve de Chenille (il existe 3 sortes de chenilles dont toutes ont leur importance dans la tradition). Mais il peint aussi d’autres Rêve, comme le Rêve du Dingo.

ERICA ROSS NAPURRULA

Erica Napurrurla Ross vit à Yuendumu, une communauté aborigène située à 290 km au nord-ouest d'Alice Springs. Elle est née et a grandi là-bas en fréquentant l'école locale. Elle est ensuite allée à l'école à Alice Springs au Yirara College, un internat aborigène. Depuis qu'elle a terminé ses études secondaires, Erica a suivi une série d'études supérieures au Batchelor College d'Alice Springs et de Darwin. Le premier travail d'Erica consistait à enseigner l’anglais et à traduire. Elle a par la suite travaillé pour le centre d’art, comme personnel administratif mais s’est engagée peu à peu dans la peinture. Elle a occupé d’autres postes dans la communauté de Yuendumu, s’investissant dans la vie sociale.

Erica Ross Napurrurla

Erica Napurrurla Ross vit à Yuendumu, une communauté aborigène située à 290 km au nord-ouest d'Alice Springs. Elle est née et a grandi là-bas en fréquentant l'école locale. Elle a ensuite étudié à Alice Springs au Yirara College, un internat aborigène. Depuis la fin de ses études secondaires, Erica a poursuivi diverses études au Batchelor College à Alice Springs et à Darwin. Elle a tout d'abord travaillé comme interprète à l'école puis a travaillé au centre d'art notamment à la préparation des toiles destinées aux peintres. Alors qu'elle travaillait au centre d'art, elle a commencé à peindre elle-même. Elle étudie paraléllement au Batchelor Institute à Alice Springs où elle est sur le point de terminer un diplôme d' interprète. Pendant ses études, elle a tout d’abord travaillé avec le programme pour les personnes âgées de Yuendumu et jusqu’à récemment, elle travaillait comme réceptionniste pour le Central Desert Shire (Conseil de Yuendumu). Erica a deux enfants et est une grand-mère.

ESIAH NELSON

Esiah Nelson groupe Alyawarre / Anmatyerre – Utopia – Désert Central Esiah peint essentiellement son Rêve de Prune Sauvage, un thème largement partagé par les artistes d’Utopia. Ses compositions sont plus classiques que celles des artistes de Camel Camp. Les toiles sont divisées en quatre parties. Probablement, ce symbole de la croix est associé aux racines qui poussent à partir du tronc (le cercle au centre, représentant aussi le site sacré où l’énergie du Rêve de Prune Sauvage réside).

Esther Giles Nampitjinpa

ESTHER GILES NAMPITJINPA Esther Giles est née vers 1944 (entre 1938 et 1948 selon les sources). Durant sa jeunesse, son groupe familial se déplace dans le désert, comme il y a des milliers d’années, vivant de la chasse et de la cueillette. Ils vont de point d’eau en point d’eau, vivant au jour le jour. Les gens de cette génération ont une connaissance profonde de leur pays Les sécheresses répétées conduisent la plupart des Ngaanyatjarra à quitter leurs terres traditionnelles. Les uns rejoignant le sud de l’Australie Occidentale, une autre partie Haasts Bluff ou Kintore dans le Désert Occidental et une grosse partie rejoignant les communautés du sud du Désert Central comme Ernabella, Fregon et entre les différentes zones Warburton. Son groupe familial va s’établir à Warburton, où une mission chrétienne s’est installée. Puis le gouvernement fait construire une piste qui mène à 240 km de là, sur les terres des Pintupi et des Ngaanyatjarra . Elle rejoint alors cette communauté très isolée, Patjarr, - toujours en Australie Occidentale mais proche de la frontière avec le Territoire du Nord. C’est là qu’elle se familiarise avec la peinture. Son beau-frère est l’un des artistes célèbres de cette région : Jackie Giles ; et c’est le premier à se lancer dans l’aventure artistique. Au départ, il n’a même pas de brosses pour peindre, il doit peindre avec ses doigts ! Le centre artistique ouvre officiellement en 2004. Comme les Aborigènes se déplacent souvent, pour voir des membres de leur famille par exemple, certains ont déjà peint pour d’autres centres artistiques et ont déjà une certaine expérience. Ainsi Esther peint parfois à Tjukurla, près de Docker River. Dès le départ, sa personnalité calme autant que ses premières productions colorées attirent le regard de marchands. Elle réalise aussi des sculptures ou des paniers en fibre. Mais le destin n’en a pas terminé avec Esther. Alors qu’une partie des anciens de la communauté disparaissent elle apprend qu’elle est atteinte d’un cancer dont le diagnostic tardif laisse supposer une issue fatale. Elle doit au plus tôt se rendre en ville, à Alice Springs pour suivre un traitement. Sa vie bascule. Elle trouve refuge chez un marchand indépendant qui va lui fournir les moyens de s’épanouir artistiquement. Elle y retrouve ses deux sœurs Mrs Bennett (Nyurapayia Nampitjinpa – en fait une demi-sœur ou une sœur clanique) et Tjawina Porter Nampitjinpa. Là les trois « sœurs » vont produire des œuvres majeures dans des conditions de vie décentes. Le studio où elles travaillent est propre, climatisé, avec du personnel pour leur faire à manger, pour préparer les toiles, la peinture et disposent de chambres. Elles peuvent se concentrer sur leur travail et uniquement ça. Et les œuvres qui vont sortir sont parmi ce qui se fait de mieux dans l’art aborigène. Les sœurs sont à l’aise sur les grands formats, qui permettent de condenser toute l’histoire sacré d’une région. Car l’art aborigène est une mixe entre cartographie, géographie et histoire mythologique. Les détails sont là mais les teintes restent restreintes, le beige prenant le dessus. C’est alors seulement le rythme des lignes et des points, petits, serrés, et la façon de déposer les points de façon très dense, de manière à créer un aplat ou au contraire en les espaçant et en libérant de l’espace, comme une respiration qui insufflent la vie. Rarement les diagrammes anciens, traditionnels ont trouvé à s’exprimer sur des supports modernes avec une telle force et une telle beauté. Pas d’esbroufe chez ses femmes, la gamme chromatique réduite généralement à sa plus simple expression contraint à trouver la force dans le motif seul, dans la composition. Et les sœurs excellent en la matière. On est ici au sommet de l’art aborigène, car sont réunis la force des motifs millénaires, des récits des temps immémoriaux, et la puissance du médium moderne et de ses possibilités. Faut-il encore le canal qui fera le lien, le plus qui distingue les grands artistes. On peut s’enthousiasmer devant le résultat mais c’est encore plus intéressant quand on devine la richesse de ces toiles. Au niveau plastique, rien à dire, on sait qu’on est devant des chefs d’œuvres (pour ceux qui auront eu la chance de voir les grandes toiles de Mrs Bennett et d’Esther tout particulièrement) mais l’émotion est encore plus profonde lorsqu’on pense au cheminement de ses femmes, à leur histoire personnelle et aux connaissances qu’il leur fallu acquérir (physiques et spirituelles) pour en arriver là. Elles représentent la quintessence de la culture aborigène où les aînés sont respectés pour leurs savoirs. Elles ne savent pas lire ou écrire mais savent parfaitement les chants, les danses, la moindre ondulation des paysages dont elles ont la responsabilité, où se trouve l’eau et la nourriture dans une zone plutôt hostile. Ce qui surprend chez ces sœurs, comme chez beaucoup d’autres artistes aborigènes, c’est le rendu très contemporain. Les formes sont répétitives comme souvent dans l’art aborigène. Les demis cercles, les cercles, les lignes sinueuses ou plus ou moins droites, où les décrochés viennent créer des effets optiques et renforcer le côté dynamique. On pense aux gravures sur les tjuringa, les objets sacrés aborigènes et aux peintures rupestres. Mais aussi aux objets que les femmes confectionnent pour les cérémonies, à l’aide de cheveux, de fibres végétales : bandeaux ou jupes. Esther retrouve la santé…peut-être aidée par à un voyage sur ses terres et par la peinture. En 2011 elle a l’honneur de voir ses œuvres présentées à la Biennale de Venise. Et Il y a quelques mois Esther s’attaque à un format monumental où doit se confronter les images de son « pays » et celles de sa propre vie. Le titre Kuru Yurltu se réfère à un site et bien entendu décrit le paysage qui l’entoure tout en détaillant – mais de façon symbolique – les actions des Ancêtres Créateurs (dont le Serpent d’Eau). Ce sont aussi les initiées qui réalisent les cérémonies, chantent et dansent. Une œuvre aboutie, réfléchie, longuement mûrie. Un condensé des expériences d’Esther et de ses réflexions sur sa vie, sur la signification de la vie, du destin, du Rêve. Un témoignage d’une culture ; un témoignage qui parait venir de la nuit des temps et qui restera pour les générations à venir. Elle est décédée.

ESTHER HAYWOOD

Esther Haywood Groupe Alyawarre / Anmatyerre – Utopia – Désert central Esther est née en 1982. Elle est la petite fille de la très célèbre artiste Gloria Petyarre dont elle reprend aujourd’hui une partie des séries, surtout les Bush Medecine Leaves. Dans les dernières années de vie de sa grand-mère elle l’a aidée dans la vie de tous les jours mais aussi assistée pour peindre.