GLADYS KEMARRE

Glady Kemarre (Gladys Kemarre) Ethnie Alyawarre – Communauté d’Utopia – Désert centra Gladys est l’une des matriarche de l’oustation, le petit centre de peuplement de Camel Camp sur les terres d’Utopia. Elle est née vers 1937. Elle possède des droits importants sur le thème du Rêve de Prune Sauvage devenu aujourd’hui la principale source d’inspiration. Collections: Aboriginal Art Museum, The Netherlands The National Gallery of Australia, Canberra The National Gallery of Victoria, Melbourne The Holt Collection, Delmore Gallery, NT, The Holmes a Court Collection, Perth

Glen Namundja

Glen (Glenn) Namundja Oenpelli – Terre d’Arnhem Occidentale - Groupe Kunwinjku Glen (ou Glenn) Namundja vit dans la communauté de Gunbalanya (Oenpelli). Il est né en 1963. Sa carrière de peintre a commencé avec la création du centre d’art en 1989. Cependant, sa formation artistique a commencé beaucoup plus tôt sous la tutelle de son père, le célèbre et respecté artiste Peter Marralwanga. Marralwanga et un autre initié, Billy Yirawala ont eu une influence artistique mais aussi spirituelle sur Glen. Il est aujourd’hui un artiste complet, pas seulement un peintre mais aussi un graveur et un sculpteur. Ces dernières années il a connu un certain succès, multipliant les participants aux expositions, les sélections pour les prix artistiques. Il ne s’est pas contenté de reproduire des œuvres figuratives associées aux traditions de son peuplent mais s’est aussi engagé vers un art plus abstrait ou parfois jouant entre figuration et abstraction, tout en puisant dans le corpus traditionnel. Il a ainsi remporté le prix de la meilleure écorce lors du fameux Testra Award. Prix: 2007 Finalist, National Aboriginal Torres Strait Islander Art Award 2008 Finalist, Highly Commended and Acquired National Aboriginal Torres Strait Islander Art Award 2009 Highly Commended, West Australian Premier's Art Awards 2009 Finalist, Togart Contemporary Art Award (acquired) 2009 Winner, Works on Paper category National Aboriginal Torres Strait Islander Art Award 2010 Winner, Works on Bark category National Aboriginal Torres Strait Islander Art Award Collections : National Gallery of Victoria,

GLORIA MILLS PETYARRE

Gloria Mills Petyarre Ethnie Alyawarre / Anmatyerre– Communauté d’Utopia – Désert central Gloria fait partie d’une famille comptant des membres importants dont son frère Greenie Purvis, grand initié et peintre célèbre. C’est aujourd’hui l’une des doyennes de cette région.

GLORIA NAPANGARDI GILL

Gloria Napangardi Gill est née en 1975 à Derby, en Australie Occidentale. Elle a passé sa jeunesse à Balgo, une communauté aborigène isolée située dans l'ouest de l'Australie, liée à la fois au Grand Désert de Sandy et au Désert de Tanami. Elle est allée au collège catholique de Nulungu à Broome, puis a fréquenté le centre d'éducation des adultes de Balgo, où elle a appris les techniques de la vie courante. Elle a travaillé au programme des personnes âgées à Balgo avant de déménager en 1997 à Nyirripi. Elle peint depuis 2010. Elle aime peindre les histoires associées aux Rêves de son grand-père, en particulier ceux du site sacré de Lappi Lappi, près du lac Hazlett, au nord-ouest du lac Mackay. Ces histoires lui ont été transmises par son père et le père de son père avant lui pendant des millénaires. Ce Rêve appartient aux femmes des sous-sections Nakamarra / Napurrurla et aux hommes Jakamarra / Jupurrurla. Ce rêve est associé à un endroit appelé Jaralypari, au nord de Yuendumu. Lukarrara est une plante avec une graine comestible. Les graines sont traditionnellement broyées sur une grosse pierre («ngatinyanu») avec une pierre plus petite («ngalikirri») pour la fabrication de la farine. Cette farine est mélangée à de l’eau (‘ngapa’) pour former des pains chauds cuits et consommés. Les grands cercles concentriques représentent souvent le site de Jaralypari ainsi que les plantes Lukurrara. Les formes en «U» peuvent représenter la Karnta (femmes) collectant le «lukarrara» et les lignes droites sont fréquemment utilisées pour représenter les graines tombées au sol. Elles sont également collectées par les femmes à l'aide de leurs «parrajas» (plateau en bois) et de «karlangu» (bâtons à fouir). Mais Gloria donne souvent une interprétation assez contemporaine de ce sujet.

Glory Ngarla

Glory Ngarla 90 x 120 cm (Gloria Ngala – Glory Ngale) (née vers 1948 –Oct 2002 - Anmatyerre) Glory est née à Boundary Bore dans la région d’Utopia vers 1948. Elle s’est marié à un membre de la famille de la célèbre Emily Kame Kngwarreye avec qui elle a eu 3 fils et 3 filles. Glory, comme la plupart des artistes de la communauté d’Utopia, commence sa carrière artistique en réalisant des batiks avec des motifs traditionnels. Glory est douée et rapidement elle participe à des expositions (elle voyage ainsi à travers l’Australie où elle passe par Darwin Adelaide, Sydney…dans les années 1980). On peut voir l’un de ses batiks dans le livre de Marie Brody « Utopia – A Picture Story » qui montre les batiks appartenant à la collection de Robert Holmes à Court. Les Rêves principaux de Glory sont « Bush Berry », « Bush Plum », « Yam Dreaming » and « Body Paint ». Elle les décrit de façon pointilliste ou linéaire. En 2001, Glory commence à peindre ses séries de « Bush Berry » et « Bush Plum » en utilisant uniquement des petits rectangles et des carrés. C’est un nouveau virage dans sa carrière; le résultat est saisissant et attire les collectionneurs et les investisseurs. L’œuvre de Glory est ainsi, riche et plein de surprise. Malheureusement Glory décède en Octobre 2003.

GORDON BARNEY

Gordon Barney Groupe Kitja – Kimberley Orientale – Australie Occidentale en général les toiles de Gordon, décrivent à l’aide de perspectives les plateaux de la région d’Alice Downs. Gordon, bien qu’initié et ayant de réelles connaissances tribales, est également chrétien. Il suit les « 2 voies » (two way). Il est marié à Shirley Purdie une artiste remarquable. Collections : Artbank, Sydney Kerry Stockes Coll

Gracie Morton Pwerle

Groupe Alyawarre – Utopia – Désert central Gracie est née vers 1956. Gracie commence sa carrière artistique comme la plupart des artistes d’Utopia avec l’introduction de la technique du batik à la fin des années 1970 avant de se mettre à peindre sur toile dix ans plus tard. Gracie s’inspire essentiellement de son Rêve de Prune Sauvage, Amwekety, comme c’est le cas ici. Il y a une tradition artistique riche dans la famille de Gracie. Sa mère est la sœur de Gloria, Kathleen, Violette, Myrte et Ada Bird Petyarre, tous des artistes très célèbres. La Prune Sauvage est un thème important des initiées de la région d'Utopie. Les femmes célèbre ce Rêve au travers de cérémonies (dont le nom générique est awelye - qui inclut des peintures corporelles, de chants et des danses) pour assurer sa germination perpétuelle et revivifier le lien avec ces Ancêtres Prunes Sauvages.  Elle peint ce Rêve à la manière des autres artistes du désert, comme une vue aérienne. La couleur du fond de la toile décrit la saison puisque le prunier peut se couvrir de fleurs pendant les mois d’hiver mais change complètement d’aspect entre la saison des pluies et la saison sèche.   Collections: Holmes a Court, Beher Collection, Germany, Slaughter and May International Law Collection,

Gracie Ward Napaltjarri

Grace Ward Napaltjarri Ethnie Pintupi – Désert occidental Elle est la fille de George Ward Tjungurrayi, l’un des maîtres pintupis. Elle est née en 1971 ou 1973. Elle se met à peindre en 2004 sous les instructions de son père mais aussi de sa mère, Nangawarra Ward Napurrula, certes moins célèbre que son mari mais néanmoins une artiste connue qui possède un style méticuleux. Son style mettra plusieurs années à s’affirmer. Au début, le style n’est pas assez personnel pour se faire un nom mais elle fait ses classes, prenant de plus en plus de recul et maîtrisant de mieux en mieux les techniques, la juxtaposition des couleurs et le sens de l’espace. Fin 2009, sa peinture évolue pour donner naissance à une peinture chaude, colorée avec une technique soignée, maîtrisée complètement (la réalisation se fait uniquement à l’aide de pics à brochettes, sans utiliser la brosse, même pour les cercles ou les bandes assez larges). Elle passe son temps entre Warakurna et Alice Springs.

GWENDA TURNER NUNGURRAYI

Gwenda Turner Nungurrayi Gwenda est née en 1978 sur les terres de la ferme d’élevage de Mt Allan (communauté aborigène de Yuelamu, située à environ 50 km de Yuendum). Gwenda est issue d’une famille qui compte des artistes célèbres : elle est la fille de Maureen Hudson Nampitjinpa, la nièce de Jean Nampitjinpa et sa belle-mère est Nancy Martin Napangardi. Le style de Gwenda Turner rappelle celui de sa mère Maureen Hudson, ce qui n'est pas surprenant puisque Maureen a transmis ses histoires directement à ses deux filles, Gwenda et Jillian, qui ont commencées très tôt à peindre, 15 ans pour Gwenda. Dans ses peintures, Gwenda décrit l’environnement de « son pays ». Alors qu’elle était encore jeune elle a arpenté cette région, se familiarisant avec le bush, incorporant les connaissances qu’elle transmet aujourd’hui dans ses peintures. Les différentes saisons, les sources de nourriture, les couleurs du bush l’inspirent. Mais c’est surtout sa grande maîtrise technique, la volonté de montrer cette précision, cette faculté de peindre des motifs très différents qui interpellent les amateurs.

Gwenda Turner Nungurrayi

Gwenda Turner Nungurrayi Gwenda est née en 1978 sur les terres de la ferme d’élevage de Mt Allan (communauté aborigène de Yuelamu, située à environ 50 km de Yuendum). Gwenda est issue d’une famille qui compte des artistes célèbres : elle est la fille de Maureen Hudson Nampitjinpa, la nièce de Jean Nampitjinpa et sa belle-mère est Nancy Martin Napangardi. Le style de Gwenda Turner rappelle celui de sa mère Maureen Hudson, ce qui n'est pas surprenant puisque Maureen a transmis ses histoires directement à ses deux filles, Gwenda et Jillian, qui ont commencées très tôt à peindre, 15 ans pour Gwenda. Dans ses peintures, Gwenda décrit l’environnement de « son pays ». Alors qu’elle était encore jeune elle a arpenté cette région, se familiarisant avec le bush, incorporant les connaissances qu’elle transmet aujourd’hui dans ses peintures. Les différentes saisons, les sources de nourriture, les couleurs du bush l’inspirent. Mais c’est surtout sa grande maîtrise technique, la volonté de montrer cette précision, cette faculté de peindre des motifs très différents qui interpellent les amateurs.

HARRY WEDGE

Harry Wedge (H.J. Harry Wedje) Wiradjuri – Cowra – Nouvelle Gales du Sud Harry, est né vers 1958, dans une mission. Il est l’un des peintres « urbains » les plus célèbres de l’art aborigène. Sa peinture, d’un aspect assez naïf, est plus que l’évocation de sa jeunesse dans les missions. C’est une critique acerbe des politiques d’assimilation, de l’influence du catholicisme, des ravages de l’alcool et finalement de toutes les conséquences de la colonisation. Son style très narratif et poétique tranche donc sur la thématique. Il débute sa carrière en 1992 et le succès vient assez vite. Il participe à de très nombreuses expositions prestigieuses tentant de communiquer et de faire comprendre ce qu’est être aborigène aujourd’hui dans la société australienne moderne. Un ouvrage lui est consacré « wiradjuri Spririt Man » (1997). Collections : National Gallery of Victoria National Gallery of Australia Queensland Art Gallery, Art Gallery of New South Wales Campbelltown City Art Gallery Moree Plains National Gallery,…

Hector Jandany

HECTOR JANDANY JOONGOORRA (Ethnie Gija – né vers 1927/29) Hector est certainement l’un des personnages les plus intéressants du Kimberley. Aujourd’hui l’un des doyens de la communauté de Turkey Creek (et l’un des derniers artistes de cette génération), initié hautement respecté, il est un personnage complexe. Fortement influencé par le christianisme et dans le même tant initié aux connaissances tribales importantes (il ferait aussi office de guérisseur et aurait une grande connaissance des plantes et de leurs propriétés), il possède ses propres croyances à la frontière entre ces 2 mondes. D’ailleurs Hector commence à peindre en 1979 avec le soutien de la mission catholique de la communauté. Il y peint des histoires traditionnelles avant de présenter le résultat aux enfants de l’école afin de leur enseigner leur culture. Comme beaucoup d’Aborigènes de cette génération, Hector a connu une vie difficile. Sa grand-mère et son père ont été tués par des blancs. Les œuvres de Hector sont un reflet de sa personnalité. Son style est différent des autres artistes de Turkey Creek. Les thèmes sont variés (Rêve ou description de paysages à la manière des Gija avec une prédominance des histoires lièes aux sites de la région de Ngarrgooroon, située au Nord des fameux Bungle Bungle (Purnululu pour les Aborigènes) mais les tons très doux et très sombres qu’il utilise ainsi qu’un certains minimalisme donnent à ses œuvres un côté métaphysique, étrange et en tout cas parfaitement identifiable. En 1995 il se lance dans la réalisation de gravures. Hector est un artiste réputé dont les œuvres se trouvent dans d’importantes collections privées et publiques : Australia National Gallery, National Gallery of Victoria, Holmes à Court Coll, Berndt Museum, Northern Territory Unversity Coll, Kerry Stockes coll,… . Il a remporté un prix artistique important en 2001.

Helicopter Tjungurrayi

Groupe Kuktatja - Communauté de Balgo – Kimberley – Australie Occidentale Helicopter est né vers 1947. C’est un guérisseur traditionnel très respecté. Il a commencé par aider sa femme, Lucy Yukenbarri à compléter ses toiles avant de peindre ses propres histoires en 1994 et de s’imposer comme l’un des peintres importants de Balgo. Cette toile, à la texture riche et au style linéaire est caractéristique de son style. Collections : Ganter Myer Collection Laverty Collection National Gallery of Victoria, melbourne Kluge Ruhe Collection, University of Virginia, USA Ken Thompson and Pierre Marecaux Collection Musée du Quai Branly, France Musée des Confluences, Lyon, France

HENRY DIXON PETYARRE

Henry Dixon Petyarre Groupe Anmatyerre / Alyawarre - Utopia - Désert Central Henry, né en 1954 a assez peu produit comme la plupart des initiés hommes d'Utopia. Les œuvres des peintres masculins de ce groupe sont souvent très symétriques.

IAN COOK

Ian Cook Groupe Tiwi – île Melville– Territoire du Nord Ian est un peintre né en 1964 qui participe régulièrement à des expositions. Il peint aussi bien sur papier, sur écorce, sur toile et sculpte un peu.

IDA GRANITES NANGALA

IDA GRANITES NANGALA Ida est une leader warlpiri qui est capable de peindre de nombreux thèmes. Ici il se focilse sur le Rêve d’Eau dont elle est la gardienne, le tout dans un style très classique. Elle est mariée à Rex Granites Japanangka, également un homme de loi important.

inyuwa Nampitjinpa

Groupe Pintupi –Désert Occidental – Toile de trés belle facture d’Inyuwa Nampitjinpa (décéde en 1999). Cette femme est sortit de son isolement avec sa famille en ralliant la communauté de Haasts Bluff à la fin de l’année 1956. Avant ça, ce groupe vivait de façon nomade et traditionnelle. Après la mort de son premier mari elle se remarie avec l’un des créateurs du mouvement artistique Tutuma Tjapangati. Elle se met réellement à peindre quand la coopérative artistique donne des toiles aux femmes de Kintore et après une opération de la cataracte. Son style est marqué, comme plusieurs artistes femmes pintupi, par des points qui se touchent au point de constituer un aplat riche en matière. Ses filles, se mettent aussi à peindre, Pirrmangka (décédée) et Walangkura Napanangka (décédée également), formant un groupe au succès commercial très large.

Irene Nungurrayi

IRENE NUNGURRAYI Irene est née à Haasts Bluff en 1959. Elle se déplace vers Papunya avec sa famille dans le milieu des années 1960. C’est ainsi qu’elle va à l’école avec un certain Geoffrey Bardon, celui là même qui initiera le mouvement pictural au début des années 1970. Elle ira aussi à l’école à Docker River quand sa famille s’y rend un peu plus tard. Une fois mariée, elle rejoint la communauté de Kintore où elle trouve un emploi à l’école comme assistante de l’instituteur. Elle commence à peindre en 2000. Collections : Artbank

IVY LAIDLAW

Ivy Laidlaw (c. 1940 - ) Pitjantjatjara - Urrunytju - Australie Occidentale Née en 1940. Ivy est une artiste complète, à la fois peintre, sculpteur, conteuse, et réalisatrice d’objets en fibre. Ivy est née vers 1945 sur le site rocheux de Walpapulka près d'Irrunytju. La santé de sa mère ne lui permet pas d’élever ses filles qu’elle confie à la mission de Warburton. Ivy y passe sa jeunesse, apprenant l’anglais et recevant une éducation chrétienne. Mais par la suite elle rejoint sa famille dans le bush et est initiée au monde du Rêve et à la survie dans le bush. Elle a occupé plusieurs emplois dans la communauté et lorsque la coopérative artistique se met en place elle fait partie des premiers artistes. Elle met beaucoup d’énergie à transmettre aux plus jeunes les connaissances traditionnelles comme les techniques artistiques. Elle s’inspire dans son art d’histoires sacrées de Femmes mais aussi d’un Rêve de Corbeau qui explique pourquoi l’oiseau est noir. collections: national Gallery of Victoria,...

IVY POULSON NAPANGARDI

Ivy Poulson Napangardi Groupe Warlpiri – Yuendumu - Désert Central Beau petit format représentatif du style Warlpiri. Ivy est née vers 1959. Elle a été marié au regretté Darby Ross Jampijinpa, à la fois artiste renommé et grand initié aux connaissances importantes.

Jack Britten

JACK BRITTEN (JOOLAMA) (né en 1925 – 2002 - Gija) Jack est né en 1925, une période néfaste pour les Aborigènes du kimberley qui voient les hommes blancs arrivant en masse à la recherche d’or. C’est une période de massacre et Jack s’en souviendra toute sa vie. Son nom aborigène est Warngayirriny (une sorte de miel sauvage) et il fait référence à un Rêve important pour sa famille. Il porte également le nom de « Yalarrji » qui est le nom d’un site sur lequel il a campé longtemps avec sa famille. Son nom européen Britten lui a était donné par un blanc, Ted Britten, qui l’a en quelque sorte adopté et protégé. Jack peint depuis son plus jeune âge. Ses grands parents lui ont enseigné la peinture et la gravure traditionnelles. Ils fabriquaient alors quelques petits objets qu’ils peignaient avec de l’ocre qu’ils mélangeaient à du sang pour fixer les pigments plus durablement. Mais il va commencer à peindre pour le marché de l’art qu’en 1979. Jack peint essentiellement des paysages en perspective et il est surtout connu pour ses peintures des monts Bungle Bungle (Purnululu). Il décrit parfois les motifs corporels et les Rêves qu’il tient de sa mère. Il découpe parfois sa toile en quatre parties. Pour peindre, Jack utilise un noir-sépia très spécial. Ses peintures sont parfaitement identifiables à la mesure du personnage, pleine de force et d’une grande beauté. Il a également réalisé des gravures. Jack dit qu’il peint sous une espèce d’impulsion divine (« The Spirit urges me to do this »). Jack s’était installé peu avant sa mort sur le lieu de naissance de sa mère, Wurreranginy, une « outstation » dont il était le leader et situé à quelques 35 Km de Warmun / Turkey Creek. Son autorité morale, l’énergie qu’il a mis à aider les jeunes artistes, les prix qu’il a remporté (en 1992, National Aboriginal Art Award notamment) font de Jack Britten un des plus importants artistes aborigènes. Ses œuvres sont présentes dans presque toutes les grandes institutions artistiques australiennes. Collections : National Gallery of Australia, National Gallery of Victoria, Art Gallery of Western Australia, Art Gallery of New South Wales, Art Gallery of South Australia, Araluen Art Centre, Holmes a Court, Museum and art Gallery of the Northern Territory, Kerry Stokes, Fondation Kelton (USA), Gifu Museum (Japon), Artbank,…

Jack Dale

JACK DALE (Ethnie Ngarinyin) Jack Dale est aujourd’hui un des doyens de son ethnie, les Ngarinyin, qui vivent tout au Nord du Kimberley, une région isolée et difficile d’accès. C’est la région des Esprits Wandjina, les Esprits de la Pluie. Il est parfois appelé « Grand Old Man of the Kimberley ». Il est probablement né vers 1920 /1930, dans le bush. Il a perdu son père, un homme blanc d’un tempérament très violent, alors qu’il était tout jeune et est élevé par la famille de sa mère. C’est là durant cette période que son grand-père lui enseigne la vie de chasseur cueilleur. Il est considéré comme l’un des tous derniers à connaître la myriade d’Esprits Wandjina et leurs histoires. Comme tous les enfants métis, Jack a vécu son enfance dans la peur d’être enlevé par les forces de police. En effet, à cette époque, des lois obligent les enfants métis a être élevés parmi les blancs, en général dans des institutions prévues à cet effet où la liberté n’existe pas et où les conditions de vie sont difficiles pour des enfants. Cependant Jack, en temps qu’Aborigène, est parfaitement adapté à son milieu et les conditions climatiques du Kimberley sont très difficiles. C’est pourquoi il trouve sans difficulté à se faire embaucher comme gardien de troupeau dans des fermes qui lui procure par la même occasion une protection efficace contre la police. La vie de Jack Dale est le reflet de l’histoire du Kimberley. Depuis quelques temps Jack tente de faire connaître sa culture. Il le fait à travers son art. Jack est un artiste très doué. Il peut peindre des cartes de « son » Pays à la manière de Rover Thomas ou Freddie Timms, les esprits Wandjina ou les « Argulas » (sa femme Biddy Dale est célèbre pour ses compositions sur ce thème). Il est capable de peindre ou de construire de grands panneaux servant pour les rituels (ils sont portés sur les épaules des officiants). Quelques années avant sa mort il connaît le succès. « I have foot-walked this country plenty of times. This is a proper dreaming place. I never get lost. Toyotas, they just makes tracks” Jack Dale