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Warlimpirrnga Tjapaltjarri


Warlinpirringa est né à l’Est de Kiwirrkura vers 1955 / 1958. En 1984 il fit la une des journaux lorsque, aîné d’un groupe de Pintupi venu du désert, il rencontre les blancs et la civilisation occidentale pour la première fois. Il s’agit du dernier groupe familial à vivre isolé ; les derniers témoins d’une vie séculaire qui a été celle des Aborigènes pendant des millénaires. Au départ, il pense que les blancs sont des démons. Il confie à un journaliste en 2007 : «Je ne pouvais pas le croire. Je pensais qu'il était le diable, un mauvais esprit et était la couleur des nuages au lever du soleil.
Protégé des sollicitations par les Aborigènes de Kiwirrkurra, ils se font peu à peu à leur nouvelle vie. Warlimpirrnga, en tant que doyen de ce groupe joue le rôle de tampon. Surtout qu’il est déjà pleinement initié, possède de solides connaissances tribales qui lui confèrent du respect et l’autorité nécessaire. Il possède aussi des pouvoirs de guérison, tout comme son fils aujourd’hui. Ces événements extraordinaires, comme le fait de garder en mémoire le style de vie nomade et les croyances ancestrales tout en ayant adopté le style de vie moderne, ont marqué sa personnalité. Son regard profond et mystérieux tout comme sa présence lui confère un charisme très particulier. Il est par exemple l’un des rares artistes qui aime poser devant l’objectif.
En 1987 il demande quelques toiles à la coopérative artistique de Papunya. Ses 11 premières toiles seront exposées par la plus célèbre galerie présentant de l’art aborigène et achetées puis données à la National Gallery of Victoria de Melbourne. Warlimpirrnga s’impose assez rapidement sur la scène artistique australienne et devient en quelques années l’un des artistes majeurs de ce mouvement.
La plus grande partie de ses « Rêves » sont des histoires Tingari liées aux sites de Kanapilya, Marruwa et Marna. Il adapte, comme ses deux frères, également des peintres célèbres, Walala et Thomas, les motifs sacrés, ceux peints de façon éphémères sur les corps, sur le sol, les objets sacrés ou les roches. Chaque frère le fait à sa façon. Warlimpirrnga utilise la technique pointilliste classique des peintres aborigènes qui donne un sentiment de vitalité par la vibration qu’elle apporte. Les lignes, légèrement mouvantes, renforcent encore les effets optiques et Warlimpirrnga est passé maître dans l’art de gérer la surface de la toile, d’y insuffler un sentiment de mouvement en manipulant cette ligne, en lui faisant prendre des directions différentes, de la courbe lente à l’angle aigue. Le tout avec le plus souvent deux teintes contrastées. A l’aide de variations subtiles il obtient des formes très puissantes et comme souvent dans l’art aborigène, très modernes bien que remontant à la nuit des temps.

Le leader de la « tribu perdue » est marié à sa cousine, Yalti, également artiste. Son record en vente publique se situe autour de 55 000 €.


Collections :
Musée du Quai Branly, Paris, France
National Gallery of Victoria, Melbourne, Australie,
Art Gallery of New South Wales, Sydney, Australie
Artbank, Sydney, Australie
Macquaire Bank Collection, Australie
Ebes Collection, … Australie