VICTOR ROSS JUPURRURLA

VICTOR ROSS JUPURRURLA Groupe linguistique Warlpiri – Communauté de Yuendumu – Désert central Victor est né en 1952. Il est marié à une artiste très active à Yuendumu, Dadu Gorey. Il décrit régulièrement les actions des Ancêtres Jajirrdi et la préparation pour une cérémonie. Jajirrdi est un petit animal. Un combat opposa lces ancêtres aux ancêtres Opossums. Ce Rêve voyagea à travers le pays warlpiri. Les symboles représentent les Ancêtres (U), les propulseurs, les lances (I), les boucliers (O).

Vincent Nanala Tjapaltjarri

Vincent Nanala Tjapaltjarri Vincent est né probablement au début des années 60. Vincent à fait la une des journaux en 1984, lorsque, avec 8 membres de sa famille, il arrive à Kiwirrkura au cœur du désert. Il n’avait jamais vu d’hommes blancs ou de traces de la civilisation occidentale. Il vivait jusque là comme les Aborigènes vivaient il y a 20 000 ans. On les nomme « la tribu perdue ». Aujourd’hui il partage son temps entre Kiwirrkura ou parfois Alice Springs. C’est son frère aîné, Warlimpirrnga, qui l’initia à la peinture. Il peint toutefois moins que ses frères Walala, Warlimpirrnga, et Thomas Tjapaltjarri.

Walala Tjapaltjarri

Walala est né au début des années 60. Il fait partie de ce groupe familial qui prend contact avec la civilisation occidentale pour la première fois en 1984. Cette famille vivait auparavant de façon nomade et isolée et n’avait jamais vu de traces de notre civilisation. En 1987, les trois frères les plus âgés se mettent à peindre. Walala et son frère Thomas sont cependant trop jeunes et ne possèdent pas encore les connaissances tribales suffisantes pour peindre à temps plein sur de nombreux thèmes. Ils se remettront à peindre de façon plus intense plus tardivement, à partir de 1996 pour Walala. Son style a considérablement évolué. L’iconographie traditionnelle est remplacée par des rectangles qui emplissent tout l’espace. On retrouve les points uniquement autour de ces rectangles. D’où vient ce changement brutal de style ? Probablement de nouvelles connaissances transmises lors de cérémonies et de l’influence d’autres artistes, aborigènes et non aborigènes. Walala décrit plus particulièrement les Cycles Tingari associés aux sites de Marua, Minatarnpi, Tarrku, Njami, Yarrawangu et Mina Mina. Collections : AMP Investments, Sydney, Australie Gantner Myer Aboriginal Art Collection, Australie Deutsch Morgan Grenfell , Perth, Australie Epic Energy Australia, Brisbane, Australie Hastings Funds Management, Melbourne, Australie Art Gallery of New South Wales, Sydney, Australie Axiom Funds Management, Sydney, Australie CNC International Corporation, Sydney, Australie El Paso Energy International Co, USA Flinders University, Adelaïde, Australie Kaplan and Levi Collection, USA The Kelton Foundation, Santa Monica, USA

Walangkura Reid Napurrula

Walangkura Reid Napurrula Ethnie Pintupi / Ngaatjatjarra – Désert Occidental - Kintore Walangkura nait entre 1932 et 1938 près de Warakuna. Elle voit pour la première fois un homme blanc en 1956 près de Warburton. En 1964, la patrouille dirigée par Macdougall les amènent jusqu’à Papunya. Mais elle passe aussi du temps dans différentes communautés dont Tjukurla et Warakurna et Kintore où elle va rendre visite à sa seconde fille Mantua mariée à Kenny Williams Tjampitjinpa (des artistes tous deux). L’autre fille de walangkura, Purrunga Napangati a été mariée à Ronnie Tjampitjinpa, l’un des artistes les plus célèbres qui vit aussi à Kintore. Finalement, Walangkura décide de s’installer définitivement à Kintore et commence à peindre en 1999. En 2002 elle a le droit à une exposition personnelle. Elle meurt en 2004. Ses oeuvres s’inspirent du Rêve des 7 Soeurs à Dale Creek, situé à l’est de Warakuna. Les cercles représentent les campements des Femmes Napaltjarri qui sont pourchassées par un Homme Tjakamarra. Elles finiront par trouver refuge dans le ciel où elles forment aujourd’hui les Pléiades. L’Homme formera Orion. Coll : NGV

WALTER BROWN JANGALA

Walter Jangala Brown est né en 1977 à Yuendumu, une communauté aborigène située à 290 km au nord-ouest d'Alice Springs dans le centre de l'Australie. Il est issu d’une longue lignée d’artistes, dont l’artiste peintre Pintupi, Ronnie Jampijinpa, peintre très célèbre. Walter s'est rendu au Yirara College, un pensionnat aborigène à Alice Springs. Quand il a fini ses études, il a travaillé pour la Comté pendant 2 ou 3 ans. Il vit maintenant à Nyirripi et est marié à Valérie. Ils ont trois enfants. Il a commencé à peindre en 2007. Il peint essentiellement son Rêve d'Eau (Ngapa Jukurrpa) hérité de son père, Rêve de Serpent (Warna Jukurrpa), et les motifs associés au site de Yumari, un site sacré formé de roches. Il peint également les voyages des Ancêtres Tingari, motifs très secrets et sacrés. Les Tingari ont pris différentes formes, humaine et animale. Les Tingaris étaient généralement des hommes initiés accompagnés de «punyunyu» (novices, hommes non initiés). Les hommes étaient parfois accompagnés de femmes extrêmement puissantes (appelées diversement «Kungka Tjuta», «Minyma Tjuta» ou «Kanaputa»). Comme les hommes iniés, ces femmes initiées étaient accompagnées de femmes non-intronisées, de novices, à qui elles fournissaient un enseignement rituel. Les animaux figurant dans le cycle de Tingari comprennent, entre autres, le dingo, l’émeu, le roi-pêcheur et le quoll occidental. Alors que les Tingari parcouraient de vastes régions du pays, ils organisaient des cérémonies, causaient ou rencontraient des incendies de brousse, chassaient du gibier, cherchaient de la nourriture, se battaient, éliminaient les morts ou les ramenaient à la vie, ont interagi avec des ancêtres totémiques, ont copulé illicitement, fabriqué et utilisé des objets sacrés, ont volé dans les airs et sont morts dans des tempêtes de grêle. Au cours de ces aventures, ils ont créé ou sont devenus les caractéristiques physiques des sites qu’ils ont visités, formant des affleurements rocheux, des points d’eau, des arbres, des lacs salés, des gisements d’ocre, etc. Ces sites qui sont maintenant considérés comme sacrés par leurs descendants, les gardiens actuels de ces lieux. Les Tingari ont également établi la coutume et les lois tribales.

Wentja Morgan Napaltjarri

Wentja Morgan Napaltjarri Wentja Morgan Napaltjarri (groupe Luritja / Pintupi) est née vers 1945, dans une région isolée de l’Australie, dans le Désert Occidental, près du lac MacKay, sur un site rocheux associé aux Rêves du Lézard à Langue Bleue et à aux Femmes Kungka. Cette région est liée aux Cycles Tingari, ensemble de chants, danses, motifs sacrés et histoires mettant en scène les Ancêtres portant ce nom (Tingari). Ce site deviendra la source d’inspiration des peintures de Wentja quand celle-ci se mettra à peindre. Elle est la fille de Shorty Lungkata Tjungurrayi, l’un des fondateurs du mouvement artistique aborigène, mais aussi un initié important et un guérisseur réputé qui fera en sorte que l’éducation traditionnelle de sa fille soit solide. Sa famille est contrainte de quitter leurs terres traditionnelles pour rejoindre en 1948 une communauté lointaine qui vient de s’établir autour d’une mission luthérienne (à Haast Bluff / Ikuntji). Là on distribue des rations alimentaires, à une époque où des sécheresses rendent difficile la quête de nourriture et d’eau dans tout le centre de l’Australie. Pour Wentja, il s’agit du premier contact avec l’homme blanc. C’est à Haast Bluff qu’elle rencontre son mari, Ginger Tjakamarra, fils d’une artiste importante, Makinti Napanangka. Ils rejoindront par la suite Papunya, là où le mouvement artistique va éclore et se développer. Elle démarre sa carrière comme de nombreuses femmes pintupi en aidant les peintres hommes de sa famille, lorsque ceux-ci vieillissent. Puis en 1996, les femmes ont enfin accès au matériel et peuvent produire leurs propres œuvres. Cependant, il faut attendre que Wentja s’installe à Mt Liebig pour que sa carrière décolle. Cette petite communauté, située entre Papunya et Kintore, malgré un nombre peu important de peintres, va donner à l’art aborigène quelques-unes de ces grandes figures : Wentja donc, mais aussi Lilly Kelly Napangardi et Bill Whiskey Tjapaltjarri et dans une moindre mesure Ngoia Pollard. Wentja abandonne le style classique, pour couvrir ses œuvres d’un champ de points, denses, serrés, le plus souvent monochromes (blanc sur un fond noir), donnant un magnifique résultat où l’on imagine des vagues se mouvant sur la toile. Ce tapis de points évoque les dunes et le paysage des sites dont elle est la gardienne. Elle y ajoute, un ou plusieurs cercles concentriques, larges, généralement peint dans un rouge brun qui vient créer un contraste (symbolisant les roches et les points d’eau); le tout dans une grande pureté. Il se créé alors un sentiment à la fois de mouvement et d’immobilité. On sent la force des motifs anciens, plongeant leurs racines dans une tradition plusieurs fois millénaire et dans le même temps on est fasciné par la modernité du résultat. C’est là l’apanage des grands artistes aborigènes, de se saisir de la tradition mais de savoir la réinterpréter et de faire le pont entre leur savoir immense et le monde moderne, globalisé . On comprend d’autant mieux le succès de Wentja, de Sydney à Perth, de Londres à Paris En 2002 elle est finaliste du fameux Testra Award. Collections : Art Gallery of South Australia, Adelaide Art Gallery of Western Australia, Perth Queensland Art Gallery, Brisbane Tandanya National Aboriginal Art and Cultural Institute Inc., Adelaide Flinders University Museum, Adelaide Kerry Stokes Collection, Perth Thomas Vroom Collection, Hollande The Kaplan – Levi Collection, Seattle National Gallery of Australia, Canberra

Wentjiya Napaltjarri

Wintijya est née entre 1923 et 1934 selon les sources. Sa sœur, artiste également bien connue, Tjunkiya (décédée en 2009) et son frère (ou demi frère) est Turkey Tolson Tjupurrula et une autre demi sœur est Mitjili Napurrula, des artistes de réputation internationale. Elle commence à peindre en 1994 mais débute une vraie carrière en 1996 avec les autres femmes du désert Occidentale. Elles s’imposent rapidement sur la scène artistique australienne. Le style de Wintijya est marqué par le blanc et noir et souvent par le contraste entre deux teintes, l’une servant à peindre les motifs traditionnels, l’autre à couvrir le fond (souvent en utilisant la technique pointilliste mais en ne laissant aucun vide, ce qui donne l’impression d’un aplat et laissant invisible la sous couche). Elle a aussi réalisé des batiks, choses peu courante dans cette partie du centre de l’Australie et des gravures. Collections  : Aboriginal Art Museum, Hollande Artbank Museum and Art galleries of the northern territory National Gallery of Victoria Supreme Court of the NT National Gallery of Australia

William Sandy

WILLIAM SANDY William est né en 1944 dans le bush, prés d’Ernabella en Australie Méridoniale, sur les terres des Pitjantjatjara, son groupe. « Ses » terres, c’est-à-dire les endroits avec lesquels il a un lien spirituel, sont Winkilini, en Australie Méridoniale, qu’il a hérité de son père et son grand-père, et les terres qui se trouvent au sud de papunya jusqu’à Dock River, qu’il a hérité de sa mère et sa grand-mère. Durant sa jeunesse il s’est beaucoup déplacé autour de son pays, passant d’Hermannsburg à Areyonga puis à Haasts Bluff. Il a passé plus de temps à Ernabella où il a été à l’école de la mission. En 1973, il s’installe à Papunya avec sa femme Violet Nakamarra, la sœur de Michael Nelson Jagamara, l’un des artistes aborigènes les plus célèbres. C’est à cette période, avec son mariage avec Violet qu’on lui donne son nom de peau : Tjapaltjarri (son groupe n’utilisant pas de façon régulière cette classification des noms de peau. Et c’est logiquement dans ce groupe des Tjapaltjarri que Violet devaient trouver un mari). Ils ont 4 enfants, 1 garçon et 3 filles dont l’une adoptée. Lors de son arrivée à Paunya, William travaille pour le conseil municipal. Puis il travaille avec sa femme comme infirmier au Service Médical. Depuis des années il se consacre uniquement à la peinture. William peint les Rêves de son pays, essentiellement Dingo, Emeu, Femme et Graine Verte. Son style très personnel et très minutieux, ainsi que l’emploi d’une gamme très limitée de couleurs (il est resté fidèle aux couleurs traditionnelles, les ocres, rouges, blancs, noirs, exceptionnellement le rose) rendent ses toiles identifiables du premier regard et ont contribué à faire de William l’un des artistes les plus connus. Selon William lui-même, sa première peinture date de 1975. Il a commencé à peindre seul, en observant les autres artistes. Mais c’est vraiment qu’à partir de 1981 qu’ il peint régulièrement. Il remporte le « Northern territory Art Award », un prix artistique important, en 1985. A partir de là il enchaîne les participations à de belles expositions. En 1988-89, il participe à l’exposition itinérante « dreamings » qui voyage à travers les USA (Chicago, New-York, Los Angeles…), et à une exposition à New-York à la John Weber Gallery. En 1990, la célèbre galerie Gabriella Pizzi lui consacre sa première exposition solo. Il a beaucoup peint à une période. Son style, très méticuleux, presque toujours dans une gamme chromatique très réduite, autour d’une dominante ocre jaune. C’est surtout un artiste sous estimé. Il est l’un des tous premiers à s’aventurer dans un style très graphique. Chez lui, les symboles, les signes conventionnels ont disparu. William va créer des œuvres autour de mouvements simples, très fluides qui créés la structure de la toile. Depuis quelques années beaucoup d’artistes ont emprunté cette voie mais à l’époque, William, seul, sans exemples autour de lui, à l’idée de créer son œuvre autour de ces mouvements. Les seuls signes qui apparaissent sont des cercles (et pas toujours) et quelques traces d’animaux (par ailleurs souvent peintes avec minuties dans un style très réaliste, avec des détails et pas uniquement de façon sommaire comme c’est le cas chez la plupart des autres artistes). Mais il a été capable de remettre en cause son style - dit-on après un voyage en Tasmanie où il a produit des gravures mais aussi probablement aux contacts avec les autres artistes d’Alice Springs. C’est qu’à un moment il doit se rendre à Alice Springs pour voir sa femme qui doit y suivre un traitement. Lui même aura à vivre avec un diabète. Vers 2000, peut être un peu avant , alors que nous étions à Papunya nous avions été chez William Sandy. Nous n’avions qu’un appareil photo jetable. Il était d’accord que je le prenne en photo avec une toile inachevée, un petit format. Je prends ma photo, très belle (dont je me servirai pour faire un carton publicitaire quelques mois plus tard). Mais tout d’un coup il rentre dans sa maison et revient, quelques secondes plus tard avec un tee-shirt sur lui (il était jusque là torse nu), trop petit, sale. Il s’était dit que ce serait plus convenable d’avoir un vêtement sur lui ! Bien entendu, j’ai gardé la photo où il était torse nu. Il va travailler pour plusieurs centre d’art et galeristes. Collections : Broken Hill City Art Gallery Donald Kahn collection, USA Lowe Art Museum, University of Miami Flinders University Art Museum, Adelaide Museum and Art Gallery of the Northern Territory, Darwin The Holmes a Court Collection, Perth The Kelton Foundation, Santa Monica, U.S.A. Wollongong City Art Gallery Oxford University (GB), Araluen Centre for the Arts… Groninger Museum

WILLY BILLABONG TJAPANANGKA

Willy Tjapanangka Billabong (Tjirrjiyii Janama) Groupe Kukatja / Ngardi - Kimberley / Désert Central Willy (vers 1930 – 2005), est originaire de la région de l’actuelle communauté de Balgo. Il commence à peindre sur des supports durables que tardivement. Il a alors près de 70 ans et peindra donc très peu de temps, lui laissant à peine le temps de se faire un nom. Il aura toutefois droit à deux expositions personnelles. Ces peintures peuvent être très sobres avec un motif central important, inspiré par les points d’eau créés aux Temps du Rêve. Il a peint aussi bien pour la coopérative de Balgo que pour celle de Halls Creek. On y sent l’influence des artistes de Balgo. Collections : National gallery of Victoria National Gallery of Australia Art Gallery of Western Australia Berndt Museum of Anthrology Kerry Stokes Laverty Collection, Berndt Collection,…

Willy Tjungurrayi

Willy est né dans les années 1930 et a été élevé dans la tradition par son oncle paternel Charlie Tarawa. Il a été déporté à Haasts Bluff puis à Papunya où il commence à peindre en 1976. C’est dans les années 80 que Willy se fait connaître comme artiste de premier plan et il est aujourd’hui, à la fin des années 90, l’un des plus célèbres artistes de l’Ouest du désert. Il est l’un des peintres emblématiques des Cycles Tingari peints de façon classique avec les cercles concentriques reliés par des lignes parallèles mais depuis quelques années, cet homme souvent considéré comme le plus âgé du groupe pintupi s’inspire presque exclusivement de cette série inspirée des Cycles Tingari du site de Kaakuratintja. Collections : Art Gallery of New South Wales, Sydney Victorian Centre for the Performing Arts, Melbourne National Gallery of Australia, Canberra Ebes Collection, Holmes a Court Coll, Perth Artbank, Sydney Aboriginal Art Museum, Fondation Kelton, Santa Monica Flinders University Art Museum, Parliament House Art Coll, Canberra

Winnie Reid Nakamarra

Winnie Reid Nakamarra Winnie Reid Nakamarra est née vers 1961. Winnie est la fille du célèbre artiste aborigène australien Makinti Napanangka. Comme sa mère, Winnie peint des histoires associées au trou de roche Lupul, un site sacré du désert occidental. Winnie s'inspire aussi des histoires liées aux cérémonies féminines, comme des dessins de peinture corporelle.

YALA YALA GIBBS TJUNGURRAYI

Yala Yala Gibbs Tjungurrayi Groupe Pintupi –– Kintore / kiwirrkurra - Désert Occidental Yala Yala Gibbs (1924 / 1998) se dirige vers Papunya en 1962 avec sa famille (dont sa femme Ningura Napurrula, George ward Tjungurrayi et Willy Tjungurrayi, ses demi-frères). Cette décision est prise pour soigner son fils Morris Gibson, qui souffre de brûlures graves. Il regagne ensuite ses terres traditionnelles pour quelques mois avant de joindre Papunya de nouveau. Il se mariera avec deux autres femmes, Yinarupa Nangala et Mangkatu Nangala. Yala Yala entre dans l’histoire en faisant partie du premier groupe d’artistes autour de G Bardon et il est l’un des créateurs du style classique pintupi décrivant les Cycles Tingari. Des cercles concentriques reliés par des lignes parallèles. On peut dire qu’il est l’un des pintupi les plus influents, et pas seulement au niveau artistique. La plupart des membres de sa famille sont aujourd’hui des artistes. Il s’inspire ici d’un Rêve de Kuningka. Collections : Art Gallery of Western Australia Alice Springs Court House, Araluen Collection Brooklyn Museum of Art, Holmes a Court, Museum and Art Galleries of the Northern territory National gallery of Australia National Gallery of Victoria Queensland Art Gallery The Kelton Foundation

Yalti Napangati

Ethnie Pintupi – Désert Occidental – Communauté de Kintore Yalti est née vers 1969. Elle fait partie de ce fameux dernier groupe familial à prendre contact avec l’homme blanc en 1984, en débarquant à Kiwirrkurra, venant de zones très isolées. Interviewée en 2004 elle dira que c’était une période plus heureuse. Son mari est mort quelques années avant. Il était l’homme le plus âgé de ce groupe. Elle est désormais mariée à warlimpirrnga Tjapaltjarri, un autre homme faisant partie de cette aventure, artiste réputé et premier de cette famille a se lancer dans la peinture en 1987. Yalti s’est mise à peindre en 1996. Elle s’inspire ici du site de Ngaminya où des Femmes ont campé avant de poursuivre leur route vers Wirrulnga. Collections : Fondation Kelton, USA

Yinarupa Nangala

Yinarupa Nangala (Yinarupa Gibson, Yunurupa, Nangatji dit) Acrylique sur toile – 95 x 130 cm Ethnie Pintupi – Désert Occidental Yinarupa est la fille d’Anatjari Tjampitjinpa, l’un des membres fondateurs du mouvement pictural et la sœur de Ray James Tjangala et Mantua Nangala, des artistes accomplis eux aussi. Une patrouille les amène à Papunya en 1963 et quitte ainsi la vie nomade traditionelle. Yinarupa est alors toute jeune, probablement deux ans. Elle est aussi l’une des femmes de Yala Yala Gibbs Tjungurrayi, un autre artiste influent (décédé en 1998). C’est en aidant son vieux mari à compléter le fond pointilliste de ses toiles que Yinarupa se familliarise avec les techniques modernes. Elle débute sa propre carrière de peintre en 1996 comme les autres femmes de Kintore et Kiwirrkurra. En 2009 elle remporte le prix de la meilleure peinture lors du 26 ème Testra Award. Sa peinture décrit le site où elle est née, Mukula, avec tous les détails du relief, de la nourriture qu’on y trouve et de leurs associations avec les Ancêtres du Temps du Rêve (un important groupe de Femmes y réalisèrent des cérémonies avant de poursuivre leur route).

Yukultji Napangati

Yukultji Napangati (Yukuritjinya) Ethnie Pintupi – Communauté de Kiwirrkura Elle décrit le plus souvent à la manière du Désert, c’est-à-dire comme vu du ciel, des terre sur lesquelles Yukultji à des droits. Il s’agit du site de Ngaminya, une roche située au Sud Ouest de Kiwirrkura. Là, au Temps du Rêve, un groupe de femmes, représentées pâr les formes en U, campa avant de poursuivre leur route vers Pinari. Les cercles symbolisent leurs campement et les traits en forme de grille les petites collines. Le dernier groupe familial à vivre isolé, vivant à l’âge de la pierre, prend contact avec l’homme blanc en 1984. Yukultji fait partie de ce groupe. Elle se souvient de sa vie nomade, de ses nuits passées à dormir avec les dingos pour se tenir chaud. Elle est née vers 1971 et commence à peindre alors que la coopérative confit les premières toiles aux femmes en 1996. Elle peint sur de nombreux thèmes dont les histoires associées aux sites de Marrapinti, Malaluka, Walkankarra ou encore Ngaminya. Elle peint d’avantage depuis la mort de son mari, Charlie Ward Tjakamarra et participe activement aux expositions organisées par la coopérative et ses partenaires. Peu à peu, elle développe un style aux forts effets optiques. Elle devient alors une artiste importante. Collections : National Gallery of Australia, Art Gallery of New South Wales, Artbank,…

Yuyuya Nampitjinpa

Yuyuya Nampitjinpa Groupe Pintupi – Désert Occidental Yuyuya décrit ici le site de Watanuma, situé au nord ouest de Kintore. Un groupe de Femmes – il faut comprendre ici d’Ancêtres – sont passées là venant de l’ouest et poursuivirent leur chemin vers Pinari. Yuyuya est née vers 1946, dans le bush, dans une zone très isolée à l’est de l’actuelle communauté de Kiwirrkurra. Elle est la fille du frère aîné d’Uta Uta Tjangala, très célèbre artiste ayant participé à la création du mouvement artistique aborigène dans le désert. Elle est la sœur de Ronnie Tjampitjinpa, l’un des plus importants artistes vivants. Mais d’autres membres de sa famille sont des artistes proéminents. Elle est arrivée à Haasts Bluff en 1956, venant du bush. Puis elle est allée à l’école à Papunya où après elle a occupé divers emplois. Elle vit désormais à Kintore. Comme ses frères elle possède des droits sur de nombreux sites et de nombreux Rêves. Elle s’inscrit dans l’histoire artistique du Désert Occidental en faisant partie des premières femmes pintupi à se mettre à la peinture (en 1994 avec un projet en commun avec les femmes de Haasts Bluff – puis en 1996 à Kintore). Son style est assez dépouillé. Elle est aussi très investit dans la culture et les traditions en participant aux cérémonies. Collections : Aboriginal Art Museum, Hollande National Gallery of Victoria