vente aux enchères

vente aux enchères

Millon organise une vente de peintures contemporaines incluant 3 très belles peintures aborigènes. http://www.millon.com/html/index.jsp?id=93094&lng=&npp=150

Nouvelle Exposition en Suisse

Nouvelle Exposition en Suisse

Nouvelle exposition en Suisse. Comme chaque année depuis 10 ans nous organisons un événement en collaboration avec la galerie Le Temps qui Passe, à Génolier, entre Genève et Lausanne. Du 3 novembre à la mi-décembre. Seront présentées plus de 100 œuvres originales dont quelques-uns des grands noms de l’art aborigène.

RETOUR D AUSTRALIE

RETOUR D AUSTRALIE

Nous sommes revenus de notre dernier voyage en Australie. Une fois encore, malgré la fatigue d'un trajet demandant 45h à l'aller, autant au retour, il n'y a pas eu de temps mort et nous n'avons pas économisé notre énergie, Dès le lendemain de notre arrivée nous partions à 6h30 sur les pistes pour nous rendre à Yuendumu puis à Papunya, là où tout à commencé. Nous vous l'avions répété depuis un moment, les grands maîtres ayant forgé ce mouvement ou ayant contribué à sa reconnaissance internationale sont pour la très grande majorité morts ou sont dans l'incapacité de peindre. Nous avons néanmoins croisé Warlimpirrnga (pas facile de négocier avec lui malgré sa bonne humeur apparente) ou Gloria Petyarre. Mais nous n'avons pas commandé d’œuvres auprès d'elle pour le moment. Elle est de moins en moins capable de produire de belles peintures. C'est aussi le cas de Wentja Morgan que nous étions heureux de revoir et Linda Syddick. Les deux sœurs n'en n'ont malheureusement plus pour longtemps. Nous avons pu voir tout de même un chef d’œuvre de Linda (une toile très puissante, sans points, mais réservé pour une belle exposition) et Wentja produit désormais des toiles colorées très intéressantes, d'autant plus qu'elles sont à l’opposé des œuvres ayant fait son succès, Nous nous sommes mis à la recherche de nouveaux artistes avec qui nous pourrions travailler sur une longue période. Nous cherchions aussi des toiles dont les prix resteraient peu élevés et des formats plus petits que ceux présentés durant les 23 dernières années, Nous avons un stock important de peintures d'artistes majeurs mais essentiellement dans des formats excédant les 90 x 120 cm. Et on peut dire que notre quête a été fructueuse. Nous avons acheté des œuvres mais aussi donc poser des jalons pour des acquisitions à venir, Nous serons à la galerie tous les jours pendant la saison. N'hésitez pas à nous joindre.

nouvelle exposition à la galerie

nouvelle exposition à la galerie

La galerie organise une nouvelle exposition à Pont-Aven autour d'un seul artiste: Michael Nelson Jagamarra. Une sélection de 60 peintures dont la très grande majorité date de la fin des années 1980 et du début des années 1990. Michael est né à Pikilyi, à l’ouest de Yuendumu, sans doute entre le milieu et la fin des années 1940 – 1946 et 1949 étant les dates données habituellement. Il a grandi «?dans le bush, sans vêtements?», voyant les hommes blancs pour la première fois à la Mount Doreen station, une ferme d’élevage près de la communauté de Yuendumu. Sa famille s’est déplacée ensuite vers Haasts Bluff, où l’on distribuait alors des rations alimentaires. Mais elle n’y reste qu’un moment. Puis, Michael fréquente l’école de la mission de Yuendumu jusqu’à l’âge de treize ans. C’est son père qui le pousse à apprendre le langage des Blancs pour connaître les intentions de ces étrangers?! Ce qui explique le très bon niveau d’anglais de Michael, aujourd’hui, proportionnellement aux Aborigènes de sa génération. Après son initiation, il s’engage comme conducteur de troupeau. Son père, un important guérisseur de la communauté de Yuendumu, meurt en 1976. Michael Jagamara Nelson est un artiste qui aime les défis peut-on lire. Son premier tableau date de la fin de l’année 1979 lorsque son oncle Jack Wayuta Tjupurrula lui dit de «?tenter le coup?» et de peindre le Rêve des Fourmis Volantes sur un grand format que le centre d’art vient de lui confier. En tant que gardien principal de ce rêve, Old Jack avait parfaitement le droit, en vertu de la loi Warlpiri, d’ordonner à son neveu de le peindre pour lui – et aussi de revendiquer la propriété du tableau fini, c’est-à-dire de toucher l’argent de la vente et d’être crédité comme l’auteur. On a mis des années pour savoir que la toile était de la main de Michael?! Pendant des années, il observe les anciens, les précurseurs de ce mouvement, aidant parfois son oncle à terminer une toile et occupant un emploi au Conseil de Papunya. Puis, en 1983, il se lance dans la peinture pour lui-même. Un an plus tard seulement, c’est la consécration. Michael, comme Clifford Possum et son frère Tim Leura, vers la fin des années 1970, se risque à combiner de nombreux mythes et effets visuels sur une même toile. Le résultat est à l’opposé des toiles austères des artistes pintupis qui ont marqué le mouvement pictural depuis sa création en 1971. Quand on ajoute à sa dextérité, sa recherche perpétuelle d’effets visuels originaux (il cherche à évoquer les effets naturels, comme la pluie, les tempêtes), on comprend alors la rapidité de son succès. Les années 1980 sont des années fécondes pour lui. En 1984, il reçoit le prestigieux prix artistique du National Aboriginal Art Award (Telstra Award, aujourd’hui) pour sa peinture intutilée «?Three Dreamings?». C’est son premier prix, le plus important, mais d’autres se succéderont les années suivantes. Michael a expliqué plus tard que cette très belle peinture avait été réalisée sous des buissons, près de vieilles cahutes. Qu’il s’était concentré, peignant tranquillement. Il était alors parfaitement conscient que cette première reconnaissance allait lui permettre de mieux gagner sa vie et que son art était amené à évoluer car sa connaissance des couleurs s’était approfondie, de même que sa technique et sa maîtrise des cadrages. En 1987, l’une de ses peintures monumentales (8,2?m – «?Possum Dreaming?») est achetée par l’Opéra de Sydney. En 1988, il assiste, en présence de la Reine, à l’inauguration du nouveau Parlement qui fait face à une immense mosaïque dont il a dessiné les plans (près de 200 mètres carrés sur le thème du Rêve d’Opossum et du Rêve du Wallaby). D’autres peintres plus célèbres à l’époque (Michael, au moment où l’idée est lancée est un jeune artiste) ont également soumis un projet et sont surpris, pour la plupart, de voir triompher un artiste alors quasi inconnu. Bien que Michael peigne souvent, à cette époque, des compositions complexes, mixant différents thèmes, il opte pour ce défi d’un motif assez sobre mais symboliquement très fort. Le cercle central capte littéralement le regard, il est le point de convergence d’itinéraires d’Ancêtres. Michael est un homme d’une rare finesse d’esprit. Il a une compréhension parfaite de la vision du monde des Aborigènes, mais aussi des Occidentaux. Ainsi, sa toile, représentant un site de rassemblement – à la fois des Ancêtres et des initiés – qui est aussi, tout simplement, un site de campement, symbolise parfaitement l’idée du nouveau Parlement. Une controverse naît la même année. Un activiste aborigène, Gilbert, prétend que cette mosaïque est une malédiction sur l’Australie blanche et qu’elle durera jusqu’à ce que justice soit faite aux Aborigènes. Michael, quant à lui, insiste pourtant sur le fait qu’il s’agit bien d’un site de rencontre «?pour les Blancs comme pour les Noirs?» et a été blessé par l’intervention de Gilbert. Néanmoins, cette polémique a aussi permis de communiquer sur le sens profond des motifs de cette mosaïque qui représente alors un symbole fort pour de nombreux Australiens. À la fin de l’année 1993, ce site devient un lieu de manifestations à propos de la législation sur les Aborigènes. Michael, lui, s’y rendra, y manisfestera à son tour, viendra même briser le centre de la mosaïque, signe fort de sa désapprobation des politiques vis-à-vis des Aborigènes. Devenu malgré lui un symbole, tout comme sa mosaïque, il regrette toutefois de s’être ainsi fait prendre dans une spirale médiatique. Il en conclut alors qu’il doit se concentrer sur son art. En 1989, il reçoit une nouvelle commande. BMW lui demande de peindre un de ses modèles. Il rejoint ainsi des artistes comme Robert Rauschenberg, Alexander Calder et Andy Warhol à qui la célèbre marque de voiture avait fait la même demande. Son œuvre «?Five Stories 85?» est l’une des toiles australiennes les plus connues et le plus souvent reproduites dans les années 1980. Il participe à de nombreuses expositions prestigieuses en Australie et aux USA et en 1993, il reçoit la Médaille Australienne pour services rendus à l’art aborigène. En 1997, les femmes pintupis de Kintore ou de Kiwirrkurra peignent depuis un an et apportent un nouvel élan à la peinture aborigène. Les hommes ne sont pas en reste. Une poignée d’entre eux – dont Mick Namarari, Turkey Tolson, Ronnie Tjampitjinpa, George Tjungurrayi – influence les autres artistes en développant un style plus sobre, très linéaire, mettant en avant les effets optiques. Dans l’autre partie du désert, à Utopia, l’artiste Emily Kame Kngwarreye vient de disparaître. Mais en quelques années, son audace stylistique et la puissance de sa peinture ont redistribué les cartes, bousculé le marché. Dans le Kimberley, «?l’école?» de Turkey Creek, avec à sa tête Rover Thomas, montre le dynamisme des artistes certes autodidactes mais très créatifs. Les amateurs cherchent davantage des compositions d’aspect moderne. C’est une période de remise en cause pour Michael, dont le style peut paraître l’incarnation même de la tradition. Mais il ne faut jamais perdre de vue sa personnalité complexe, son envie de défi. Des événements vont permettre à Michael de s’engager dans de nouvelles voies et de se propulser, une fois encore, sur le devant de la scène artistique australienne. Une galerie du Queensland organise une exposition personnelle autour de Michael. Un collectionneur commande alors une œuvre monumentale de deux mètres sur trois. Le style lui importe peu mais il ne veut pas du pointillisme classique. Le marchand du Queensland a l’occasion de discuter avec Michael à propos de cette commande. L’idée lui vient alors d’agrandir exagérément les motifs traditionnels, de ne pas freiner son envie de couleurs et de terminer en projetant la peinture autour à la façon du dripping de Jackson Pollock. C’est également l’influence d’autres artistes exposés par ce marchand qui est à l’origine de ce style via la découverte de nouvelles techniques. Pour d’autres, mais c’est moins probable, ce nouveau style émerge à la suite d’une commande de gravures, de petits formats, sur papier, réalisées à partir d’une matrice en lino. Ne pouvant utiliser des points et des motifs fins, il laisse apparaître seulement un symbole, parfois deux. De retour sur la toile, il expérimente la même façon de travailler, agrandissant les motifs et projetant la peinture par giclures en oubliant totalement les points et les différentes techniques qui étaient à l’origine même de son succès. Les collectionneurs s’arrachent alors ces nouvelles œuvres. Et quoi qu’il en soit, en incarnant parfaitement le rôle de l’initié accompli qu’il est, Michael reste ainsi fidèle aux motifs ancestraux. Même le format gigantesque de ces motifs peut faire écho à ceux «?peints?» ou déposés sur le sol lors des cérémonies. Mais Michael décide de mettre progressivement un frein à sa carrière pour se concentrer sur la vie communautaire à Papunya. C’est qu’il n’est pas seulement un peintre. C’est une personnalité charismatique et un homme ayant le sens des responsabilités. Michael vient d’une lignée de grands initiés et, très tôt, il est lui-même reconnu comme tel et est hautement respecté pour son savoir immense. Il est d’ailleurs sollicité pour se rendre aux USA avec Billy Stockman, lui aussi un grand initié, afin d’y réaliser, devant le public, des peintures «?sur sable?», éphémères. À son retour, Michael reçoit des critiques de la part de membres de sa communauté?: il en aurait trop montré, il aurait dévoilé trop de secrets. Certains motifs doivent rester secrets. Mais Michael, fort de son aura et de ses connaissances très profondes, saura se défendre et l’histoire est oubliée. En 2008, pour le remercier de son apport à l’art et de divulguer sa culture, il est fait «?Honorary Doctorate?» par l’université de Nouvelle-Galles du sud de Sydney. Enfin, en novembre?2016, chez Sotheby’s à Londres, il vend une œuvre 465?000?€, pulvérisant le record pour une toile aborigène réalisée par un artiste toujours en vie. En 2017, c’est le retour aux sources. Le Parlement lui consacre une exposition en collaboration avec un autre artiste, Imants Tillers. Les deux peintres produisent chacun des peintures et travaillent ensemble sur quelques toiles. Le docteur Johnson lui consacre alors un magnifique ouvrage, l’une des premières monographies dédiées à un peintre aborigènes (le livre est publié en 1997). Ses œuvres figurent dans de nombreuses collections privées et publiques prestigieuses, dont?: Parliament House National Gallery of Australia Holmes à Court Hank Ebes Collection Australian Museum Queensland Art Gallery Art Gallery of Western Australia Museum and Art Gallery of the Northern Territory South Australian Museum Art Gallery of South Australia Broken Hill Regional Art Gallery Araluen Arts Centre Art Gallery of New South Wales Queensland Art Gallery, Brisbane Art Gallery of Western Australia, Perth Australian Museum, Sydney Brisbane City Gallery Centre Culturel Tjibaou, Nouvelle-Calédonie Ho-Am Art Museum, Korea National Gallery of Australia National Gallery of Victoria, Melbourne Rockhampton Art Gallery University of Queensland Art Museum Vizard Foundation Collection Kluge-Ruhe Collection, University of Virginia, (USA) Powerhouse Museum, Sydney The Kelton Foundation, (USA) Rockhampton Art Gallery, Queensland BMW Art Car Project, (USA) Opéra de Sydney Sammlung Essl, Austria Prix et récompenses?: 1984 Winner 1st National Aboriginal Art Award Museum and Art Gallery of the Northern Territory Darwin 1993 Australian Medal for Services to Aboriginal Art 1993 Fellowship Visual Arts/Craft Board of the Australia Council Sydney 2002 Winner Conrad Jupiters Art Prize Gold Coast City Art Gallery 2006 Winner Tattersall’s Club Landscape Art Prize Brisbane 2007 Redlands Westpac Art Prize, Sydney 2008 Honorary Doctorate University of New South Wales, Sydney