Tom Djumburpur

Tom Djumburpur (c. 1920 – 2006) Tom était l’un des hommes de lois importants de la Terre d’Arnhem Centrale. Il est l’un de ceux qui a inspiré le film « 10 Canoës ». Durant toute sa vie il s’est impliqué fortement dans la vie culturelle et cultuelle de son clan. Son groupe est associé à la région du marais d’Arafura. Collections : National Gallery of Australia

Tommy Mulumbuk

Tommy Mulumbuk Groupe Djinang - Terre d’Arnhem Centrale Tommy fait partie de la famille de David Malangi. Il célèbre souvent l’Ancêtre Emeu avec une composition assez classique où les motifs figuratifs viennent trouver leur place sur le fond symbolique emplit des raarks, ces hachures qui donnent sens à la peinture.

Tommy Watson

Yannima Tommy Watson Yannima Tommy Watson est un artiste Pitjantjatjara né vers les années 1930, dans le bush à quelques 44km à l'ouest de la petite communauté isolée d’Irrunytju. Pas encore très bien connu du public français, malgré sa participation au projet architectural du Musée du Quai Branly, Tommy Watson est pourtant souvent considéré comme le plus grand artiste aborigène vivant. Comme de nombreux aborigènes de sa génération, il a connu une vie traditionnelle, nomade ou semi nomade avant son contact avec la civilisation occidentale ; puis il occupera les seuls emplois que trouvent les Aborigènes : gardiens de troupeau (jusqu’à Yuendumu), manœuvres pour la construction des infrastructures dans le désert. Durant toute cette période il se familiarise avec son « pays », une région rude, et approfondit ses connaissances, celles profanes et celles sacrées, relatives aux Rêves et aux Temps du Rêve, aux connections entre les sites sacrés et les Ancêtres. Il travaillera même à Papunya, là où le mouvement artistique a démarré. Mais les Pijantjarra sont intransigeants avec la tradition…pas question à cette époque de dévoiler les motifs et les histoires secrètes. Le Nord de l’Australie Méridionale, région dont il est originaire, est touché par le mouvement pictural seulement au tout début des années 2000. En 2001, Tommy débute sa carrière d’artiste à Irrunytju (Wingellina). C’est un jeune artiste… Il apprend en observant les autres peintres et puise dans les expériences d’une vie longue et dans les connaissances exceptionnelles qu’il a emmagasinées. Mais rapidement il va trouver sa voie, un style radicalement nouveau où la couleur joue un rôle majeur. Très rapidement, l’iconographie aujourd’hui bien connue des artistes de Yuendumu, ou du Désert Occidental, de Balgo ou Lajamanu disparait. Les symboles ne sont plus là. Comme avant lui l’avaient fait Rover Thomas, Emily Kame ou Paddy Bedford, il s’agit d’une vraie révolution artistique. Pour Tommy, il ne s’agit pas de décrire son Rêve (Caterpillar), les itinéraires empruntés par les Ancêtres. Il se concentre sur un site, une histoire, parfois très profane, le souvenir d’une rencontre, d’une partie de chasse, tente de condenser ses souvenirs, les informations dont il est le dépositaire, d’y ajouter une touche poétique, parfois mélancolique, et cela donne une peinture à l’aspect très abstrait. Il s’agit d’une peinture où l’émotion est très présente, sans doute moins cérébrale que l’art des voisins du nord les Pintupi, comme Ronnie Tjampitjinpa, George Tjungurrayi,…Le succès est très rapide. Bien entendu ce qui distingue son œuvre c’est la couleur, très peu présente dans le Désert Occidental. Le rouge, celui des bandeaux des initiés, que Tommy porte souvent, apporte une note très chaude à ses compositions. Le jaune, le bleu, l’orange et le blanc, parfois des mauves violets viennent marquer l’espace, créer des zones et renforcer la luminosité. C’est sans doute ce mixe de pureté et de couleurs vives qui ont poussé des critiques d’art à le comparer à Rothko ou Kandinski. La technique est également particulière. On peut la rapprocher des peintures des femmes pintupi (Wintjiya Napaltjarri par exemple). Les points, assez larges chez Tommy, sont déposés en couches épaisses, qui parfois, dans les meilleurs œuvres, se touchent pour former un aplat très riche en matière. Mais Tommy va plus loin, car en ajoutant sa touche colorée et lumineuse, il parvient à transcender le style traditionnel des peintres aborigènes pour basculer dans l’art contemporain. Tommy est désormais une célébrité. Deux ouvrages lui sont consacrés, un film est prévu qui retracera son incroyable aventure humaine et artistique. En 2007, une de ses toiles (Waltitjatta) s’est vendue 240 000 AUD (près de 150 000 €). Pour Tommy, vers 2015, c’est la fin, sa dernière exposition s’est achevée (Kutju Wara, the last one) « Je suis fatigué. Je suis un vieil homme », dit-il. « Je l'ai fait plusieurs fois et je me fais vieux. ». Il meurt en 2017. Selected Solo Exhibitions 2021 Yannima Pikarli, Tommy Watson, Pitjantjatjara Master, Brenda Colahan Fine Art, Sydney 2018 Desert Legend, Kate Owen Gallery, Sydney 2015 Tommy Watson Showcase, FireWorks Gallery, Brisbane 2014 Yannima Pikarli Tommy Watson, Piermarq, Sydney 2013 Returning Home: New Works, Piermarq, Sydney 2013 Going Back to Country, Metro 5 Gallery, Melbourne 2010 Tommy Watson, Metro Gallery, Melbourne 2009 Kutu Wara | The Last One, Agathon Galleries, Sydney 2007 Tommy Watson, Agathon Galleries, Sydney 2006 Tommy Watson, Agathon Galleries, Melbourne 2005 Tommy Watson, Agathon Galleries, Sydney Selected Group Exhibitions 2022 Connection, National Museum of Australia, Canberra 2022 Pages from the Atlas | This Place My Country, Cooee Art, Redfern 2022 Colour Pop, Kate Owen Gallery, Sydney 2022 Palya - a tribute to Steve Ariston, Art Mob, Hobart 2022 Mother, Country, Tjukurrpa, Mitchell Fine Art, Brisbane 2021 Across the Top 2021, Art Mob, Hobart 2021 Western Desert Sublime: The Craig Edwards Gift to the Australian National University, Canberra 2021 From the Desert to the Sea, Gallery One, Southport, QLD 2021 Voyage across Aboriginal Australia | Founders' Favourites, Fondation Burkhardt-Felder Arts et Culture, La Grange, Motiers, Switzerland 2021 Icon, Umber Aboriginal Art, Sydney 2021 Small Works Salon, Nanda / Hobbs, Sydney 2021 Icon, Yannima Tommy Watson and Bill Whiskey Tjapaltjarri, Nanda / Hobbs, Sydney 2020 60 by 60 - Small Paintings, Japingka Gallery, Perth 2020 Pointillism Perfection, Art Mob, Hobart 2020 Director's Choice 2020, Kate Owen Gallery, Sydney 2020 Top Ten - Our Most Popular Artists 2019, Kate Owen Gallery, Sydney 2020 Highlights from the ANU Art Collection. ANU Drill Hall Gallery, Canberra 2020 From the Desert to the Sea, Gallery One, Southport, QLD 2020 Selected Indigenous Artists | Stories of Country, Linton and Kay Fine Art Galleries, Perth 2020 Spring, Nanda / Hobbs, Sydney 2019 Defining Tradition | the colourists, Kate Owen Gallery, Sydney 2019 Spring Collection: Exhibition to celebrate our beautiful Spring Collection, Brenda Colahan Fine Art, Sydney 2019 Large Showroom, Large Works, FireWorks Gallery, Brisbane 2019 Landscape Colours, Japingka Gallery, Fremantle 2019 Tjukurrpa | Stories from the Western Desert, Piermarq Gallery, Sydney 2019 Top 10 of 2019, Kate Owen Gallery, Sydney 2018 Beyond the Veil, Adam Knight, Olsen Gruin, New York 2018 EXPO Chicago, Smith Davidson Gallery, Chicago 2018 Shining Forth | Colour Power, Gallery Gondwana, Alice Springs 2018 Masterpieces from the Western Desert, Nanda Hobbs, Sydney 2018 Summer Group Show, Piermarq Gallery, Sydney 2018 Beyond the Veil, Olsen Gruin, New York 2018 D'lan Davidson - New Works 2018 Into Abstraction: Exploring the Diversity of Abstraction and its Affiliations from the 1960's until the Present, Brenda Colahan Fine Art, Sydney 2018 Welcome to Thompson Street, FireWorks Gallery, Brisbane 2018 Western Desert Sublime: The Craig Edwards Gift to The Australian National University, Canberra 2017 Way out West, Kate Owen Gallery, Sydney 2017 Sharing Country, curated by Adam Knight, Olsen Gruin Gallery, New York 2017 A SWEEP continues, FireWorks Gallery, Brisbane 2017 The Collectors View, Piermarq, Sydney 2017 Important Australian Indigenous Art, D'Lan Contemporary, Melbourne 2017 A SWEEP: Old & New Works, FireWorks Gallery, Brisbane 2017 From the Vault, Kate Owen Gallery, Sydney 2016 O Tempo Dos Sonhos, Arte Aborigene Contemporanea da Australia, Caixa Cultural, Sao Paolo 2016 From West of Here, Piermarq, Sydney 2016 Art Palm Beach, Piermarq, West Palm Beach, Florida 2016 Everywhen: The Eternal Present in Indigenous Art from Australia, Harvard Art Museums 2016 Outback to Abstract Exhibition, Chifley Foyer, Soho Galleries, Sydney 2016 Selected Indigenous Paintings, Nanda Hobbs, Sydney 2016 The Anointed Few, Piermarq, Sydney 2015 Transcendence, Nanda Hobbs, Sydney 2015 Signs and Traces. Contemporary Aboriginal Art, Zamek Culture Centre, Poznan, Poland 2015 Art from the APY Lands, Kate Owen Gallery, Sydney 2015 Cynthia Burke: Warakurna Artists and Tommy Watson Japingka Gallery, Fremantle 2013 New Iconic, Vivien Anderson Gallery, Melbourne 2013 Luciano Benetton Collection: Imago Mundi, Querini Stampalia Foundation, Santa Maria Formosa Castello 5252, Venice 2014 From the Vaults, Kate Owen Gallery, Sydney 2014 Winter Warmers, Kate Owen Gallery, Sydney 2014 The European Fine Art Fair (TEFAF), Maastricht, The Netherlands 2010 Christmas Show, Aranda Art, Melbourne 2010 Irrunytju Artists, Agathon Galleries, Sydney 2010 Desert Country, Art Gallery of South Australia, Adelaide 2010 Irrunytju Artists: Nganampa Nguru - Our Country, Linton and Kay Fine Art Gallery, Perth 2010 Bikes in the Desert, Art Equity, Sydney 2009 Emerging Elders - honouring senior Indigenous artists, National Gallery of Australia, Canberra 2009 Nganampa Ngura - Our Land: Irrunytju Artists from the Western Desert, Linton and Kay Fine Art, Perth 2009 New Works, South Western Desert Art of Australia, Agathon Galleries, Sydney and Melbourne 2009 Nganampa Tjukurpa, South Western Desert Art of Australia, Agathon Galleries, Sydney, 2009 Agathon Galleries, Sydney and Melbourne 2008 Agathon Galleries, Sydney and Melbourne 2008 Lismore Gallery, Lismore 2007 One Sun, One Moon, Art Gallery of NSW, Sydney 2007 Senior Irrunytju Artists, Agathon Galleries, Melbourne 2007 Irrunytju Fundraiser Exhibition, Agathon Galleries, Sydney 2007 Shanghai Art Fair, Aranda Art 2006 Landmarks, National Gallery of Victoria, Melbourne 2006 Musee du Quai Branly (permanent exhibition), Paris 2005 Cairns Regional Art Gallery, Cairns 2005 Wollongong City Art Gallery, Wollongong 2005 Royal Melbourne Institute of Technology (RMIT) Gallery, Melbourne 2005 Ngayuku Ngura (My Country), Vivien Anderson Gallery, Melbourne 2005 Senior Irrunytju Men, Aboriginal and Pacific Gallery, Sydney 2005 Mixed Show, Aranda Art, Melbourne 2004 Colour Power: Aboriginal Art Post 1984, National Gallery of Victoria, Melbourne 2004 NATSIAA - Celebrating 20 Years, National Archives of Australia, Canberra 2004 RMIT Gallery, Melbourne 2004 Tandanya National Aboriginal Cultural Institute, Adelaide 2003 Desert Mob, Araluen Centre, Alice Springs 2002 Wati Tjilpiku Tjukurpa | Senior Men's Stories, Aboriginal and Pacific Gallery, Sydney 2002 Desert Mob, Araluen Centre, Alice Springs Awards and Recognition 2022 Connection | Songlines from Australia's First Peoples in a spectacular immersive experience, National Museum of Australia, Canberra 2014 The Watson, Art Hotel, Adelaide - hotel themed on Tommy Watson art 2008 25th NATSIAA, Darwin - Finalist 2006 Installation, Musee du Quai Branly, Paris 2005 Top 50 Collectable Artists, Australian Art Collector Magazine 2003 Kate Challis RAKA Award: Places that name us, The Potter Museum of Art, Melbourne - Finalist 2003 20th NATSIAA, Darwin - Finalist and Highly Commended 2003 Desert Mob, Araluen Centre, Alice Springs - Finalist 2002 19th NATSIAA, Darwin - Finalist 2002 Desert Mob, Araluen Centre, Alice Springs - Finalist Collections • Musee du Quai Branly, Paris • Art Gallery of New South Wales, Sydney • National Gallery of Victoria, Melbourne • National Gallery of Australia, Canberra • Art Gallery of Western Australia, Perth • Art Gallery of South Australia, Adelaide • Araluen Collection, Museum and Art Gallery of the Northern Territory, Darwin • Patrick Corrigan Collection, Sydney • Auscorp, Sydney • Harold Mitchell Collection, Melbourne • Kerry Stokes Collection, Perth • Richard Branson Collection, UK • Luciano Benetton Collection, Italy • Adam Knight Collection, Melbourne • Aranda Art Collection, Melbourne • Australian National University, Canberra • Jacquie McPhee Collection, Perth • Luciano Benetton Collection, Venice • Art Gallery of Ballarat, Victoria • Bega Regional Gallery, NSW • Bond University, Gold Coast • Deague Family Collection, Melbourne • Elizabeth and Colin Laverty Collection, Sydney • Fitzgerald Collection, Sydney • Macquarie University Art Gallery, Sydney • University of Canberra Collection, Canberra • Walker Corporation Collection, Melbourne • Walnut Enterprises Collection, Melbourne • Gerry Ryan Collection, Melbourne • Henderson Family Collection, Sydney

Topsy Fisher Napurrula

Topsy Fisher Napurrula Ethnie Warlpiri – Yuendumu – Désert Central Topsy est probablement née dans les années 1940. Elle vit à Nyirrpi à 460 km au nord ouest d’Alice Springs. Elle a des droits importants sur le site de Mawurrtji et peint sur de nombreux thèmes dont : Wanakiji (Bush tomatoes), Yarla (Bush Potato), Walpajirri (Kangaroo), Karrku (Red Ochre Dreaming), Mawurrji (Mt Doreen), Janganpa (Native Possum) Ses toiles décrivent souvent les motifs associés au Rêve d’Eau de Puyurru à l’ouest de Yuendumu. Deux Hommes Jangala, des faiseurs de pluie, chantèrent la pluie, provoquant un terrible orage qui traversa la région, Les éclairs tombaient régulièrement. Cet orage rencontra une autre tempête venue de Wapurtali et ils furent transportaient par un Faucon Brun plus à l’ouest où ils créèrent un point d’eau important. A Puyurru, ce Faucon trouva un Serpent- Arc-en Ciel et le Serpent transporta l’eau avec lui pour créer un lac à Jillyinmpa.

Turkey Tolson Tjupurrula

TURKEY TOLSON TJUPURRULA (« Old Turkey) (né vers 1938 – 2001 - Pintupi) Turkey est né dans la région de Haasts Bluff. Sa famille se déplace alors souvent dans cette partie du désert, entre Kintore et Hermannsburg, où ils peuvent obtenir des rations alimentaires. Il arrive à Papunya vers 1960, peu après son initiation. Il va être ouvrier, aidant à la construction de la nouvelle communauté, puis assistant cuisinier. Peu après, il se marie et part vivre à l’Ouest de Papunya. Sa première épouse étant décédé, il se remarie et va vivre en 1983 à Kintore, sur ses terres traditionnelles, à Yuwalki. Turkey est aujourd’hui l’un des plus fameux artistes aborigènes. Il a fait partie du groupe fondateur autour de G. Bardon (il est alors l’un des plus jeune avec Clifford Possum). Certaines de ses peintures sont parmi les plus inovatrices. Turkey peut peindre dans un style classique pour un Pintupi, c’est-à-dire des cercles concentriques reliés entre eux par des barres parallèles, avec un fond pointilliste, mais ce qui l’a rendu célèbre, ce sont ses compositions très sobres, proches de celles de Mick Namarari et Ronnie Tjampitjinpa. Il met un frein à sa carrière en 2000/2001 pour raisons de santé. Les œuvres de Turkey, d’un style bien distinctif, sont présentes dans toutes les grandes institutions artistiques en Australie ainsi que dans nombreuses collections prestigieuses à travers le monde: Artbank, Alice Springs Law Court, Flinders University Art Museum, National Gallery of Victoria, Art Gallery of South Australia, Art Gallery of Western Australia, Quennsland Art Gallery, National Museum of Australia, Museum of South Australia, Museum of Victoria, Victorian Centre for the performing Arts, Berndt Museum (University of WA), Holmes a Court Coll, Darwin Supreme Court, Ebes coll, Donald Kahn Coll (USA), Fondation Kelton (USA)… . A la fin des années 1990, il vient à Paris pour réaliser des peintures traditionnelles sur sable pour l’exposition “Peintres Aborigènes d’Australie”. Ses œuvres sont très souvent reproduites dans les livres consacrés à l’art aborigène. Turkey meurt en Août 2001.

URSULA HUDSON NAPANGARDI

Ursula Hudson Napangardi groupe Warlpiri – Yuendumu – Désert Central Ursula Napangardi Hudson est née en 1962 à Yuendumu, mais elle vit à Nyirripi, situé à 150 km à l'ouest de Yuendumu. Ursula commence à peindre en 1993 en s’inspirant essentiellement du Rêve du Bananier Sauvage qu’elle tient de sa mère mais aussi du site de Vaughan Springs qui a une grande importance pour les Warlpiri.

Valma Nakamarra White

Valma Nakamarra White est née en 1997 à l’hôpital d’Alice Springs, mais a grandi à Yuendumu. Sa mère est Sabrina Napangardi Granites, sa grand-mère est Alma Nungarrayi Granites et ses arrières grands parents les grands initiés Paddy Sims Japaltjarri et bessie Sims Nakamarra, tous des artistes importants. Valma a grandi en écoutant les histoires du Temps du Rêve de sa mère et de son père tout en regardant sa famille peindre. Elle est allée à l’école locale de Yuendumu, et a terminé ses études au Yirara College, un internat aborigène d’Alice Springs. Une fois ses études terminées, elle a travaillé sur le programme Mt Theo et sur un projet de Walpriri Media. Valma a commencé à peindre en 2013. Elle peint le Rêve de son père, Warna Jukurrpa (Snake Dreaming) qui se rapporte à sa terre natale, Mijirlparnta (Mission Creek).

Valmay Nampijinpa

Valmay Nampitjinpa s Ethnie Pintupi – Communauté de Kintore - Désert Central Valmay est née en 1945 à Areyonga. Sa tante était une artiste importante, Tatali Nangala et sa nièce Eileen Napaltjarri s’est aussi fait un nom. Elle peint depuis 1995 dans un style très précis, évoquant le plus souvent le voyage de deux Ancêtres vers Kings Canyon et poursuivant leur voyage plus au Nord.

Vanessa Charles Nungurrayi

Vanessa Charles Nungurrayi Groupe Warlpiri - Yuendumu Vanessa Nungarrayi Charles vient de la communauté de Yuendumu, à environ 300 km d'Alice Springs, en Australie centrale. Vanessa peint essentiellement son Rêve d’Emeu auquel elle donne un aspect très contemporain, très fluide.

VANESSA INKAMALA

VANESSA INKAMALA Vanessa est née en 1968. La mère et le père de Vanessa étaient de Ntaria (Hermannsburg). Ses grands-parents sont les Pareroultja. La Famille Pareroultja est une célèbre famille d'aquarelle de Hermannsburg. Vanessa a épousé un homme de Santa Theresa ce qui explique son style fortement influencé par celui des artistes de cette petite communauté située à 80 km au sud d’Alice Springs. Vanessa peint les fleurs du désert sauvage, les graines après la pluie et la nourriture du bush.

Veronica Lulu

Veronica Lulu groupe Walmatjarri, Kukatja – Balgo – Kimberley À la naissance de Veronica, sa famille vivait à Lake Stretch une vie très traditionnelle. Veronica a vu des Blancs pour la première fois à l'âge de 5 ans environ. Jeune fille, elle a été emmenée vers la vieille mission (Balgo), alors que ses parents vivaient dans la communauté de Billiluna à environ 250 km. Veronica est une femme passionnée par la transmission de la culture, une danseuse émérite et une enseignante enthousiaste de la culture auprès des enfants. Veronica occupe un poste de direction dans la communauté de Mulan, une « oustation » de celle de Balgo. C'est une « Marpan » (guérisseuse traditionnelle) et une représentante active de la communauté sur les questions de droits fonciers. Ses peintures portent principalement sur son pays traditionnel mais on pris ces dernières années une connotations plus contemporaines. Sur cette toile on distingue nettement les coolamons, plateaux traditionnels, chargés des « bush Tuckers », des sources de nourriture que l'on trouve autour du lac Gregory,

VICTOR ROSS JUPURRURLA

VICTOR ROSS JUPURRURLA Groupe linguistique Warlpiri – Communauté de Yuendumu – Désert central Victor est né en 1952. Il est marié à une artiste très active à Yuendumu, Dadu Gorey. Il décrit régulièrement les actions des Ancêtres Jajirrdi et la préparation pour une cérémonie. Jajirrdi est un petit animal. Un combat opposa lces ancêtres aux ancêtres Opossums. Ce Rêve voyagea à travers le pays warlpiri. Les symboles représentent les Ancêtres (U), les propulseurs, les lances (I), les boucliers (O).

Vincent Nanala Tjapaltjarri

Vincent Nanala Tjapaltjarri Vincent est né probablement au début des années 60. Vincent à fait la une des journaux en 1984, lorsque, avec 8 membres de sa famille, il arrive à Kiwirrkura au cœur du désert. Il n’avait jamais vu d’hommes blancs ou de traces de la civilisation occidentale. Il vivait jusque là comme les Aborigènes vivaient il y a 20 000 ans. On les nomme « la tribu perdue ». Aujourd’hui il partage son temps entre Kiwirrkura ou parfois Alice Springs. C’est son frère aîné, Warlimpirrnga, qui l’initia à la peinture. Il peint toutefois moins que ses frères Walala, Warlimpirrnga, et Thomas Tjapaltjarri.

Walala Tjapaltjarri

Walala est né au début des années 60. Il fait partie de ce groupe familial qui prend contact avec la civilisation occidentale pour la première fois en 1984. Cette famille vivait auparavant de façon nomade et isolée et n’avait jamais vu de traces de notre civilisation. En 1987, les trois frères les plus âgés se mettent à peindre. Walala et son frère Thomas sont cependant trop jeunes et ne possèdent pas encore les connaissances tribales suffisantes pour peindre à temps plein sur de nombreux thèmes. Ils se remettront à peindre de façon plus intense plus tardivement, à partir de 1996 pour Walala. Son style a considérablement évolué. L’iconographie traditionnelle est remplacée par des rectangles qui emplissent tout l’espace. On retrouve les points uniquement autour de ces rectangles. D’où vient ce changement brutal de style ? Probablement de nouvelles connaissances transmises lors de cérémonies et de l’influence d’autres artistes, aborigènes et non aborigènes. Walala décrit plus particulièrement les Cycles Tingari associés aux sites de Marua, Minatarnpi, Tarrku, Njami, Yarrawangu et Mina Mina. Collections : AMP Investments, Sydney, Australie Gantner Myer Aboriginal Art Collection, Australie Deutsch Morgan Grenfell , Perth, Australie Epic Energy Australia, Brisbane, Australie Hastings Funds Management, Melbourne, Australie Art Gallery of New South Wales, Sydney, Australie Axiom Funds Management, Sydney, Australie CNC International Corporation, Sydney, Australie El Paso Energy International Co, USA Flinders University, Adelaïde, Australie Kaplan and Levi Collection, USA The Kelton Foundation, Santa Monica, USA

Walangkura Napanangka

Walangkura Napanangka Walangkura Napanangka est née vers 1946 (1944 selon certaines sources) à l’ouest de l’actuelle communauté de Kintore (Walungurru), très exactement sur le site de Tjituruluga. Issue d'une famille nomade, elle a passé son enfance à parcourir les vastes étendues désertiques, chassant et cueillant avec ses proches avant tout contact significatif avec la société occidentale. Ce mode de vie traditionnel, imprégné des savoirs ancestraux transmis oralement, a profondément influencé son œuvre artistique. Sa famille fait partie d’un groupe de Pintupi qui a marché des centaines de kilomètres pour rejoindre Haasts Bluff en 1956. On y distribue alors des rations alimentaires pour attirer les derniers nomades. Il s’agit pour beaucoup de leur premier contact avec l’homme blanc. Son père est Ratji Tjapangati, un des gardiens de sites se trouvant à l’ouest du lac MacDonald. Sa mère est Inuwa Nampitjinpa. La famille s’installera dans un premier temps à Haasts Bluff en 1956. Jusque là, la famille vit de façon très traditionnelle. Elle se marie avec Johnny Yungut Tjupurrula qui, lui aussi, se lancera dans la peinture (en 1978 pour lui). Ils sont alors installés à Papunya mais rejoindront Kintore quand le gouvernement rend ses terres traditionnelles aux Pintupi. A la fin de sa vie, Johnny connaîtra un succès important. Celui-ci viendra un peu plus tôt pour Walangkura. Walangkura participe au projet historique de peinture collaborative féminine (1994), initié par les femmes plus âgées pour réaffirmer leurs racines spirituelles et ancestrales. C'est un échange entre les femmes de la communauté de Haast Bluff, qui peignent déjà et les femmes de Kintore et Kiwirrkura qui se familiarisent avec ce médium. Elles le connaissent déjà un peu, puisque certaines aident leurs maris âgés à terminer le fond pointilliste. C'était un moment de chants, de cérémonies et de peinture exclusivement féminins, loin du regard des étrangers et des hommes. En 1996, le centre d'art donne enfin du matériel aux femmes et commercialisent leurs oeuvres. A cette période, de nombreux hommes qui avait participé à la création de ce mouvement artistique disparaissent. Et les femmes apportent alors un souffle nouveau, revitalisant la peinture du Désert Occidental. Walangkura est du premier groupe d'artistes. Et son style s’affirme très vite. Walangkura s’inspire le plus souvent des motifs associés aux voyages d’une Vieille Femme Kutungta Napanangka. Elle mêle habilement les motifs traditionnels et les symboles des régions où se déroulèrent les exploits de cette Ancêtre du Temps du Rêve : on distingue ici un point d’eau permanent, là une grotte, là-bas un site argileux… L’artiste aborigène élabore sa composition comme les Ancêtres ont façonné le paysage. Ses toiles, rehaussées de blanc, nous plongent dans ce monde si particulier, nous voyageons avec elle, en compagnie des Ancêtres. Nous sommes les témoins de l’harmonie du monde du Rêve… bien que parfois les forces sous-jacentes semblent prêtes à exploser. Walangkura, comme beaucoup de ses pairs, a navigué entre la préservation des connaissances sacrées et leur adaptation à un médium moderne. Son œuvre, ancrée dans les Tjukurrpa /Rêves , ces récits mythologiques qui cartographient le paysage spirituel et physique du désert, témoigne d'une connexion intime avec la terre ancestrale. À travers ses peintures, elle évoque non seulement des sites spécifiques, comme les trous d'eau (rockholes) de Tjintjin Tjintjin ou les cérémonies féminines associées à son pays natal près du lac salé de Wilkinkarra, mais aussi les voyages des ancêtres créateurs qui ont façonné le monde. Depuis son décès (en 2014), ses filles reprennent le flambeau. Si les histoires seront transmises ainsi par ses filles…le vécu retranscrit ne sera pas le même. Walangkura possède les connaissances des gens qui ont arpenté des territoires immenses sans contact avec l’homme blanc. Sa peinture n’est pas anarchique, elle n’est pas le fruit du délire, elle obéit avant tout à un savoir, à des connaissances qui se transmettent de génération en génération depuis des milliers d’années. Par rapport aux artistes warlpiri, plus narratifs, ou à son mari, plus géométrique, elle adopte une abstraction codée, accessible à tous mais riche en significations ésotériques. Les œuvres de Walangkura Napanangka puisent leur essence dans les récits associés aux Cycles Tingari, qui retracent les périples des ancêtres portant ce nom, hommes et femmes, à travers les immensités du désert australien. Ces couleurs, à la fois austères et vibrantes, traduisent l’aridité du désert tout en révélant sa vitalité secrète, comme une pulsation cachée sous la surface. Chaque toile demeure une carte spirituelle, où des motifs abstraits dissimulent des savoirs sacrés réservés aux initiés, tout en offrant une beauté visuelle universelle, accessible même à ceux qui méconnaissent les traditions pintupi. Ce qui singularise Walangkura, c’est son enracinement profond dans les récits et cérémonies féminines, qu’elle traduit avec une force brute, presque tellurique, comme si ses toiles portaient l’âme du désert lui-même. À la différence de Makinti Napanangka, dont les œuvres privilégient la légèreté et le rythme des danses cérémonielles, Walangkura exprime une robustesse qui évoque la résilience des nomades face aux rigueurs de leur environnement. Par rapport à son mari, Johnny Yungut Tjupurrula, dont les compositions restent marquées par une géométrie rigoureuse, Walangkura développe dans ses dernières années une esthétique plus ondoyante, où les formes s’entrelacent avec une liberté nouvelle, conférant à ses œuvres une dynamique unique au sein de l’art pintupi. Walangkura incarne l'essence de l'art aborigène contemporain : une fusion harmonieuse entre tradition ancestrale et expression moderne. Son style puissant, ses différenciations thématiques et formelles, positionnent son œuvre comme un témoignage durable de la culture pintupi. Dans un monde où les savoirs autochtones sont menacés, ses peintures rappellent la vitalité éternelle du désert et des Rêves, invitant à une réflexion plus profonde sur l'identité et la mémoire collective. PRIX ARTISTIQUES : 2021 Papunya Tula: Celebrating 50 years | Artist Focus: Walangkura Napanangka (1940-2014), Catherine Asquith Art Advisory, Melbourne 2011 Freemantle Arts Centre Print Award 2011, Freemantle, WA 2007 Top 50 Collectable Artists, Australian Art Collector Magazine 2007 24th NATSIAA, Darwin - Finalist 2006 34th Alice Art Prize, Araluen Art Centre, Alice Springs - Finalist 2006 The Desert Mob Art Show, Araluen Art Centre, Alice Springs - Finalist 2005 22nd NATSIAA, Darwin - Finalist 2004 21st NATSIAA, Darwin - Finalist 2001 The Desert Mob, Araluen Art Centre, Alice Springs - Finalist 2001 31st Alice Prize, Araluen Art Centre, Alice Springs - Finalist 1999 16th NATSIAA, Darwin - Finalist 1998 The Desert Mob, Araluen Art Centre, Alice Springs - Finalist 1998 15th NATSIAA, Darwin - Finalist 1997 14th NATSIAA, Darwin - Finalist 1997 The Desert Mob, Araluen Art Centre, Alice Springs - Finalist Collections: Aboriginal Art Museum (Hollande), National Gallery of Victoria, Melbourne, Hank Ebes Coll, Melbourne, The Luczo Familly Coll, USA, Union Bank of Switzerland, Jacqui McPhee coll, Perth Gilian and watson McAllister Coll, Sydney, Art Gallery of New South Wales, Sydney Artbank, Sydney Hood Museum of Art, Dcharlottesville, USA (Owen wagner Coll) Museum and Art Galleries of the Northern Territory, Darwin The Kelton Foundation (USA), National Gallery of Australia, Canberra Musée La Grange, Suisse Laverty Collection Pat Corrigan Collection Kluge-Ruhe aboriginal art collection of the University of Virginia, Charlottesville, USA National Gallery of Victoria, Melbourne Queensland Art Gallery, Brisbane

Walangkura Reid Napurrula

Walangkura Reid Napurrula Ethnie Pintupi / Ngaatjatjarra – Désert Occidental - Kintore Walangkura nait entre 1932 et 1938 près de Warakuna. Elle voit pour la première fois un homme blanc en 1956 près de Warburton. En 1964, la patrouille dirigée par Macdougall les amènent jusqu’à Papunya. Mais elle passe aussi du temps dans différentes communautés dont Tjukurla et Warakurna et Kintore où elle va rendre visite à sa seconde fille Mantua mariée à Kenny Williams Tjampitjinpa (des artistes tous deux). L’autre fille de walangkura, Purrunga Napangati a été mariée à Ronnie Tjampitjinpa, l’un des artistes les plus célèbres qui vit aussi à Kintore. Finalement, Walangkura décide de s’installer définitivement à Kintore et commence à peindre en 1999. En 2002 elle a le droit à une exposition personnelle. Elle meurt en 2004. Ses oeuvres s’inspirent du Rêve des 7 Soeurs à Dale Creek, situé à l’est de Warakuna. Les cercles représentent les campements des Femmes Napaltjarri qui sont pourchassées par un Homme Tjakamarra. Elles finiront par trouver refuge dans le ciel où elles forment aujourd’hui les Pléiades. L’Homme formera Orion. Coll : NGV

WALTER BROWN JANGALA

Walter Jangala Brown est né en 1977 à Yuendumu, une communauté aborigène située à 290 km au nord-ouest d'Alice Springs dans le centre de l'Australie. Il est issu d’une longue lignée d’artistes, dont l’artiste peintre Pintupi, Ronnie Jampijinpa, peintre très célèbre. Walter s'est rendu au Yirara College, un pensionnat aborigène à Alice Springs. Quand il a fini ses études, il a travaillé pour la Comté pendant 2 ou 3 ans. Il vit maintenant à Nyirripi et est marié à Valérie. Ils ont trois enfants. Il a commencé à peindre en 2007. Il peint essentiellement son Rêve d'Eau (Ngapa Jukurrpa) hérité de son père, Rêve de Serpent (Warna Jukurrpa), et les motifs associés au site de Yumari, un site sacré formé de roches. Il peint également les voyages des Ancêtres Tingari, motifs très secrets et sacrés. Les Tingari ont pris différentes formes, humaine et animale. Les Tingaris étaient généralement des hommes initiés accompagnés de «punyunyu» (novices, hommes non initiés). Les hommes étaient parfois accompagnés de femmes extrêmement puissantes (appelées diversement «Kungka Tjuta», «Minyma Tjuta» ou «Kanaputa»). Comme les hommes iniés, ces femmes initiées étaient accompagnées de femmes non-intronisées, de novices, à qui elles fournissaient un enseignement rituel. Les animaux figurant dans le cycle de Tingari comprennent, entre autres, le dingo, l’émeu, le roi-pêcheur et le quoll occidental. Alors que les Tingari parcouraient de vastes régions du pays, ils organisaient des cérémonies, causaient ou rencontraient des incendies de brousse, chassaient du gibier, cherchaient de la nourriture, se battaient, éliminaient les morts ou les ramenaient à la vie, ont interagi avec des ancêtres totémiques, ont copulé illicitement, fabriqué et utilisé des objets sacrés, ont volé dans les airs et sont morts dans des tempêtes de grêle. Au cours de ces aventures, ils ont créé ou sont devenus les caractéristiques physiques des sites qu’ils ont visités, formant des affleurements rocheux, des points d’eau, des arbres, des lacs salés, des gisements d’ocre, etc. Ces sites qui sont maintenant considérés comme sacrés par leurs descendants, les gardiens actuels de ces lieux. Les Tingari ont également établi la coutume et les lois tribales.

Warlimpirrnga Tjapaltjarri

Warlimpirrnga Tjapaltjarri Warlinpirringa est né à l’Est de Kiwirrkura vers 1955 / 1958. En 1984 il fit la une des journaux lorsque, aîné d’un groupe de Pintupi venu du désert, il rencontre les blancs et la civilisation occidentale pour la première fois. Il s’agit du dernier groupe familial à vivre isolé ; les derniers témoins d’une vie séculaire qui a été celle des Aborigènes pendant des millénaires. Au départ, il pense que les blancs sont des démons. Il confie à un journaliste en 2007 : «Je ne pouvais pas le croire. Je pensais qu'il était le diable, un mauvais esprit et était la couleur des nuages ??au lever du soleil. Protégé des sollicitations par les Aborigènes de Kiwirrkurra, ils se font peu à peu à leur nouvelle vie. Warlimpirrnga, en tant que doyen de ce groupe joue le rôle de tampon. Surtout qu’il est déjà pleinement initié, possède de solides connaissances tribales qui lui confèrent du respect et l’autorité nécessaire. Il possède aussi des pouvoirs de guérison, tout comme son fils aujourd’hui. Ces événements extraordinaires, comme le fait de garder en mémoire le style de vie nomade et les croyances ancestrales tout en ayant adopté le style de vie moderne, ont marqué sa personnalité. Son regard profond et mystérieux tout comme sa présence lui confère un charisme très particulier. Il est par exemple l’un des rares artistes qui aime poser devant l’objectif. En 1987 il demande quelques toiles à la coopérative artistique de Papunya. Ses 11 premières toiles seront exposées par la plus célèbre galerie présentant de l’art aborigène et achetées puis données à la National Gallery of Victoria de Melbourne. Warlimpirrnga s’impose assez rapidement sur la scène artistique australienne et devient en quelques années l’un des artistes majeurs de ce mouvement. La plus grande partie de ses « Rêves » sont des histoires Tingari liées aux sites de Kanapilya, Marruwa et Marna. Il adapte, comme ses deux frères, également des peintres célèbres, Walala et Thomas, les motifs sacrés, ceux peints de façon éphémères sur les corps, sur le sol, les objets sacrés ou les roches. Chaque frère le fait à sa façon. Warlimpirrnga utilise la technique pointilliste classique des peintres aborigènes qui donne un sentiment de vitalité par la vibration qu’elle apporte. Les lignes, légèrement mouvantes, renforcent encore les effets optiques et Warlimpirrnga est passé maître dans l’art de gérer la surface de la toile, d’y insuffler un sentiment de mouvement en manipulant cette ligne, en lui faisant prendre des directions différentes, de la courbe lente à l’angle aigue. Le tout avec le plus souvent deux teintes contrastées. A l’aide de variations subtiles il obtient des formes très puissantes et comme souvent dans l’art aborigène, très modernes bien que remontant à la nuit des temps. Le leader de la « tribu perdue » est marié à sa cousine, Yalti, également artiste. La demande pour ses œuvres a augmenté ses dernières années et son record en vente publique se situe autour de 196 000 €. Awards and Recognition 2021 Wynne Prize, Art Gallery of New South Wales, Sydney - Finalist 2009 26th NATSIAA, Darwin - Finalist 2005 22nd NATSIAA, Darwin - Finalist 2002 19th NATSIAA, Darwin - Finalist Collections • Art Gallery of New South Wales, Sydney • The Kelton Foundation, Santa Monica • Macquarie Group Collection, Sydney • National Gallery of Victoria, Melbourne • Moree Plains Gallery, Moree • Griffith University Art Collection, Queensland College of Art, Brisbane • Harvard Art Museums, Cambridge • Hank Ebes Collection, Melbourne • The Luczo Family Collection, USA • National Gallery of Australia, Canberra • Artbank, Sydney • Museo Sa Bassa Blanca, Mallorca, Spain • Musee du Quai Branly, Paris • Corrigan Collection, Sydney • Luciano Benetton Collection, Venice • Fondation Burkhardt-Felder Arts et Culture, Motiers, Switzerland • Steve Martin collection, USA, New York • SmithDavidson Collection, Amsterdam and Miami

Wendy Brown Nungurrayi

Wendy Nungarrayi Brown est la fille de deux des artistes très importants : Bessie Nakamarra Sims (1932-2012) et Paddy Japaljarri Sims (1916-2010). Elle a deux sœurs et un frère et ils peignent tous. Wendy a quatre enfants et de nombreux petits-enfants dont elle s’occupe lorsqu’elle ne peint pas. Wendy a vécu toute sa vie à Yuendumu, une communauté aborigène isolée située à 290 km au nord-ouest d’Alice Springs dans le centre de l’Australie. Elle a fréquenté l’école locale, puis a poursuivi ses études au Bachelor College où elle a suivi un cours pré-tertiaire avant d’étudier l’éducation de la petite enfance. En plus d’aider à la distribution de repas à domicile aux personnes âgées, Wendy a travaillé pendant de nombreuses années au centre de garde d’enfants local, mais a dû arrêter de travailler en 2004 car elle souffre d’arthrite chronique. Wendy peint depuis 1987. Elle expose ses œuvres dans des expositions collectives depuis 1988. En raison de son mode de vie chargé, sa production d’œuvres d’art était initialement sporadique. Ce n’est qu’en 2004, lorsqu’elle a pris sa retraite, qu’elle a pu se consacrer à la peinture à plein temps. Wendy peint ses histoires de rêve, des histoires de rêve qui se rapportent directement à la cérémonie, à la terre et au bush tucker. Ces histoires de rêve lui ont été transmises par son père et par son père avant lui.

Wentja Morgan Napaltjarri

Wentja Morgan Napaltjarri Wentja Morgan Napaltjarri (groupe Luritja / Pintupi) est née vers 1945, dans une région isolée de l’Australie, dans le Désert Occidental, près du lac MacKay, sur un site rocheux associé aux Rêves du Lézard à Langue Bleue et à aux Femmes Kungka. Cette région est liée aux Cycles Tingari, ensemble de chants, danses, motifs sacrés et histoires mettant en scène les Ancêtres portant ce nom (Tingari). Ce site deviendra la source d’inspiration des peintures de Wentja quand celle-ci se mettra à peindre. Elle est la fille de Shorty Lungkata Tjungurrayi, l’un des fondateurs du mouvement artistique aborigène, mais aussi un initié important et un guérisseur réputé qui fera en sorte que l’éducation traditionnelle de sa fille soit solide. Sa famille est contrainte de quitter leurs terres traditionnelles pour rejoindre en 1948 une communauté lointaine qui vient de s’établir autour d’une mission luthérienne (à Haast Bluff / Ikuntji). Là on distribue des rations alimentaires, à une époque où des sécheresses rendent difficile la quête de nourriture et d’eau dans tout le centre de l’Australie. Pour Wentja, il s’agit du premier contact avec l’homme blanc. C’est à Haast Bluff qu’elle rencontre son mari, Ginger Tjakamarra, fils d’une artiste importante, Makinti Napanangka. Ils rejoindront par la suite Papunya, là où le mouvement artistique va éclore et se développer. Elle démarre sa carrière comme de nombreuses femmes pintupi en aidant les peintres hommes de sa famille, lorsque ceux-ci vieillissent. Puis en 1996, les femmes ont enfin accès au matériel et peuvent produire leurs propres œuvres. Cependant, il faut attendre que Wentja s’installe à Mt Liebig pour que sa carrière décolle. Cette petite communauté, située entre Papunya et Kintore, malgré un nombre peu important de peintres, va donner à l’art aborigène quelques-unes de ces grandes figures : Wentja donc, mais aussi Lilly Kelly Napangardi et Bill Whiskey Tjapaltjarri et dans une moindre mesure Ngoia Pollard. Wentja abandonne le style classique, pour couvrir ses œuvres d’un champ de points, denses, serrés, le plus souvent monochromes (blanc sur un fond noir), donnant un magnifique résultat où l’on imagine des vagues se mouvant sur la toile. Ce tapis de points évoque les dunes et le paysage des sites dont elle est la gardienne. Elle y ajoute, un ou plusieurs cercles concentriques, larges, généralement peint dans un rouge brun qui vient créer un contraste (symbolisant les roches et les points d’eau); le tout dans une grande pureté. Il se créé alors un sentiment à la fois de mouvement et d’immobilité. On sent la force des motifs anciens, plongeant leurs racines dans une tradition plusieurs fois millénaire et dans le même temps on est fasciné par la modernité du résultat. C’est là l’apanage des grands artistes aborigènes, de se saisir de la tradition mais de savoir la réinterpréter et de faire le pont entre leur savoir immense et le monde moderne, globalisé . On comprend d’autant mieux le succès de Wentja, de Sydney à Perth, de Londres à Paris En 2002 elle est finaliste du fameux Testra Award. Collections : Art Gallery of South Australia, Adelaide Art Gallery of Western Australia, Perth Queensland Art Gallery, Brisbane Tandanya National Aboriginal Art and Cultural Institute Inc., Adelaide Flinders University Museum, Adelaide Kerry Stokes Collection, Perth Thomas Vroom Collection, Hollande The Kaplan – Levi Collection, Seattle National Gallery of Australia, Canberra

Wentjiya Napaltjarri

Wintijya est née entre 1923 et 1934 selon les sources. Sa sœur, artiste également bien connue, Tjunkiya (décédée en 2009) et son frère (ou demi frère) est Turkey Tolson Tjupurrula et une autre demi sœur est Mitjili Napurrula, des artistes de réputation internationale. Elle commence à peindre en 1994 mais débute une vraie carrière en 1996 avec les autres femmes du désert Occidentale. Elles s’imposent rapidement sur la scène artistique australienne. Le style de Wintijya est marqué par le blanc et noir et souvent par le contraste entre deux teintes, l’une servant à peindre les motifs traditionnels, l’autre à couvrir le fond (souvent en utilisant la technique pointilliste mais en ne laissant aucun vide, ce qui donne l’impression d’un aplat et laissant invisible la sous couche). Elle a aussi réalisé des batiks, choses peu courante dans cette partie du centre de l’Australie et des gravures. Collections  : Aboriginal Art Museum, Hollande Artbank Museum and Art galleries of the northern territory National Gallery of Victoria Supreme Court of the NT National Gallery of Australia

William King Jungala

William King Jungala (1966 - 2007) groupe Gurindji - Adelaide William King Jungala est né à Katherine, à 300 km au sud de Darwin, dans le Territoire du Nord. Ses filles, Tarisse et Sarrita King, peignent également. Durant sa petite enfance, William a passé la majorité de son temps avec son père (de la tribu Waanyi), qui agissait à la fois comme enseignant et mentor dans de nombreux aspects de la vie. Cependant, c’est son grand-père (de la tribu des Gurindji) qui a beaucoup voyagé à travers le pays et développé des liens étroits avec le pays qui lui a transmis ses récits et ses vastes connaissances. Il commence sa carrière professionnelle, en tant que peintre, en 1994. À 18 ans, William déménage à Adélaïde où il étudie et termine un apprentissage en menuiserie. Son cœur a toujours été attaché à la peinture, il est donc revenu à son amour de l’art et se concentre sur la peinture à partir de 1994. À l'âge de 27 ans, William développe un style plus contemporain et personnel et les expositions se multiplient.

William Sandy

WILLIAM SANDY William est né en 1944 dans le bush, prés d’Ernabella en Australie Méridoniale, sur les terres des Pitjantjatjara, son groupe. « Ses » terres, c’est-à-dire les endroits avec lesquels il a un lien spirituel, sont Winkilini, en Australie Méridoniale, qu’il a hérité de son père et son grand-père, et les terres qui se trouvent au sud de papunya jusqu’à Dock River, qu’il a hérité de sa mère et sa grand-mère. Durant sa jeunesse il s’est beaucoup déplacé autour de son pays, passant d’Hermannsburg à Areyonga puis à Haasts Bluff. Il a passé plus de temps à Ernabella où il a été à l’école de la mission. En 1973, il s’installe à Papunya avec sa femme Violet Nakamarra, la sœur de Michael Nelson Jagamara, l’un des artistes aborigènes les plus célèbres. C’est à cette période, avec son mariage avec Violet qu’on lui donne son nom de peau : Tjapaltjarri (son groupe n’utilisant pas de façon régulière cette classification des noms de peau. Et c’est logiquement dans ce groupe des Tjapaltjarri que Violet devaient trouver un mari). Ils ont 4 enfants, 1 garçon et 3 filles dont l’une adoptée. Lors de son arrivée à Paunya, William travaille pour le conseil municipal. Puis il travaille avec sa femme comme infirmier au Service Médical. Depuis des années il se consacre uniquement à la peinture. William peint les Rêves de son pays, essentiellement Dingo, Emeu, Femme et Graine Verte. Son style très personnel et très minutieux, ainsi que l’emploi d’une gamme très limitée de couleurs (il est resté fidèle aux couleurs traditionnelles, les ocres, rouges, blancs, noirs, exceptionnellement le rose) rendent ses toiles identifiables du premier regard et ont contribué à faire de William l’un des artistes les plus connus. Selon William lui-même, sa première peinture date de 1975. Il a commencé à peindre seul, en observant les autres artistes. Mais c’est vraiment qu’à partir de 1981 qu’ il peint régulièrement. Il remporte le « Northern territory Art Award », un prix artistique important, en 1985. A partir de là il enchaîne les participations à de belles expositions. En 1988-89, il participe à l’exposition itinérante « dreamings » qui voyage à travers les USA (Chicago, New-York, Los Angeles…), et à une exposition à New-York à la John Weber Gallery. En 1990, la célèbre galerie Gabriella Pizzi lui consacre sa première exposition solo. Il a beaucoup peint à une période. Son style, très méticuleux, presque toujours dans une gamme chromatique très réduite, autour d’une dominante ocre jaune. C’est surtout un artiste sous estimé. Il est l’un des tous premiers à s’aventurer dans un style très graphique. Chez lui, les symboles, les signes conventionnels ont disparu. William va créer des œuvres autour de mouvements simples, très fluides qui créés la structure de la toile. Depuis quelques années beaucoup d’artistes ont emprunté cette voie mais à l’époque, William, seul, sans exemples autour de lui, à l’idée de créer son œuvre autour de ces mouvements. Les seuls signes qui apparaissent sont des cercles (et pas toujours) et quelques traces d’animaux (par ailleurs souvent peintes avec minuties dans un style très réaliste, avec des détails et pas uniquement de façon sommaire comme c’est le cas chez la plupart des autres artistes). Mais il a été capable de remettre en cause son style - dit-on après un voyage en Tasmanie où il a produit des gravures mais aussi probablement aux contacts avec les autres artistes d’Alice Springs. C’est qu’à un moment il doit se rendre à Alice Springs pour voir sa femme qui doit y suivre un traitement. Lui même aura à vivre avec un diabète. Vers 2000, peut être un peu avant , alors que nous étions à Papunya nous avions été chez William Sandy. Nous n’avions qu’un appareil photo jetable. Il était d’accord que je le prenne en photo avec une toile inachevée, un petit format. Je prends ma photo, très belle (dont je me servirai pour faire un carton publicitaire quelques mois plus tard). Mais tout d’un coup il rentre dans sa maison et revient, quelques secondes plus tard avec un tee-shirt sur lui (il était jusque là torse nu), trop petit, sale. Il s’était dit que ce serait plus convenable d’avoir un vêtement sur lui ! Bien entendu, j’ai gardé la photo où il était torse nu. Il va travailler pour plusieurs centre d’art et galeristes. Collections : Broken Hill City Art Gallery Donald Kahn collection, USA Lowe Art Museum, University of Miami Flinders University Art Museum, Adelaide Museum and Art Gallery of the Northern Territory, Darwin The Holmes a Court Collection, Perth The Kelton Foundation, Santa Monica, U.S.A. Wollongong City Art Gallery Oxford University (GB), Araluen Centre for the Arts… Groninger Museum

WILLY BILLABONG TJAPANANGKA

Willy Tjapanangka Billabong (Tjirrjiyii Janama) Groupe Kukatja / Ngardi - Kimberley / Désert Central Willy (vers 1930 – 2005), est originaire de la région de l’actuelle communauté de Balgo. Il commence à peindre sur des supports durables que tardivement. Il a alors près de 70 ans et peindra donc très peu de temps, lui laissant à peine le temps de se faire un nom. Il aura toutefois droit à deux expositions personnelles. Ces peintures peuvent être très sobres avec un motif central important, inspiré par les points d’eau créés aux Temps du Rêve. Il a peint aussi bien pour la coopérative de Balgo que pour celle de Halls Creek. On y sent l’influence des artistes de Balgo. Collections : National gallery of Victoria National Gallery of Australia Art Gallery of Western Australia Berndt Museum of Anthrology Kerry Stokes Laverty Collection, Berndt Collection,…