Narputta Jugadai Nangala

Narputta est née vers 1933 dans une zone très isolée, près du lac MacDonald. Sa famille migre vers Haasts Bluff lorsqu’elle est encore jeune sous la pression des conditions de vie plus que difficiles. On y distribue alors des rations alimentaires. Plus tard elle y trouve un emploi à la cantine et fera pendant un moment à manger pour les gardiens de troupeau. Elle se marie avec l’un d’eux, Timmy Jugadai Tjungurrayi. Son mari peindra par intermittence durant les années 1980, à l’époque pour la fameuse coopérative Papunya Tula. Narputta se familiarise à la peinture en aidant parfois son mari a compléter le fond pointilliste. Elle voit aussi ses frères peindre régulièrement, Ginger Riley et George Tjangala. Elle démarre sa carrière en 1992 et va vite s’affirmer comme l’une des artistes importantes de Haasts Bluff. Si au départ, elle s’inspire souvent de son Rêve principal, le Rêve de Goanna, peu à peu apparaît les motifs qui feront en partie le succès des artistes de cette zone. La Région de Kaakurutintya – avec un lac de sel qui se remplit en partie d’eau pendant les pluies - et ses collines, et les dunes prennent le pas jusqu’à devenir la thématique quasi exclusive. Si assez souvent les motifs figuratifs sont associés à ceux plus symboliques, si les vues aériennes se mêlent aux perspectives, Narputta a opté ici pour une iconographie plus traditionnelle, symbolique. Collections · AIATSIS · Art Gallery of South Australia, Adelaide · Art Gallery of Western Australia, Perth · Artbank, Sydney · Ballieu Myer Collection, de Young Museum, San Francisco · Campbelltown Regional Gallery, Campbelltown · Flinders University Art Museum, Adelaide · Gabrielle Pizzi Gallerie · Groninger Museum, Groningen, The Netherlands · Kelton Foundation, Los Angeles, USA · Museum & Art Gallery of the Northern Territory, Darwin · National Gallery of Australia, Canberra · National Gallery of Victoria, Melbourne · Northern Territory University, Darwin · Queensland Art Gallery, Brisbane · South Australia Art Gallery, Adelaide · Supreme Court of the Northern Territory, Darwin

Narputta Nangala Ikuntji

Narputta Nangala Ikuntji (c. 1933 - ) Narputta est née vers 1933 dans une zone très isolée, près du lac MacDonald. Sa famille migre vers Haasts Bluff lorsqu’elle est encore jeune sous la pression des conditions de vie plus que difficiles. On y distribue alors des rations alimentaires. Plus tard elle y trouve un emploi à la cantine et fera pendant un moment à manger pour les gardiens de troupeau. Elle se marie avec l’un d’eux, Timmy Jugadai Tjungurrayi. Son mari peindra par intermittence durant les années 1980, à l’époque pour la fameuse coopérative Papunya Tula. Narputta se familiarise à la peinture en aidant parfois son mari à compléter le fond pointilliste. Elle voit aussi ses frères peindre régulièrement, Ginger Riley et George Tjangala. Elle démarre sa carrière en 1992 et va vite s’affirmer comme l’une des artistes importantes de Haasts Bluff. Si au départ, elle s’inspire souvent de son Rêve principal, le Rêve de Goanna, peu à peu apparaissent les motifs qui feront en partie le succès des artistes de cette zone. La Région de Kaakurutintya (avec un lac de sel qui se remplit en partie d’eau pendant les pluies), ses collines, et les dunes prennent le pas jusqu’à devenir la thématique quasi exclusive.

Natalie Purvis Mpetyane

Natalie Purvis Mpetyane groupe Alyawarre, communauté d’Utopia, née en 1983 Natalie est la fille de peggy purvis, une autre artiste de la communauté d’Utopia. Elle commence à peindre dans le milieu des années 2000.

Natasha Oldfield Nakamarra

Natasha Oldfield Nakamarra a appris à peindre à l'école et en observant les membres de sa famille peindre. Elle a commencé à produire ses propres œuvres en 1999 Le lieu représenté généralement dans ses toiles, Ngama, est situé au sud de Yuendumu, dans le Territoire du Nord. Ce rêve appartient aux femmes Nakamarra / Napurrurla et aux hommes Jakamarra / Jupurrurla. Cette histoire décrit le voyage de Yarripiri, un ‘warna’ Ancestral (Serpent). Il a voyagé de Wirnparrku près de mont Liebig à Yimparlu en se frayant un chemin à travers les territoires de Ngapanangka-jarra, Warlajirryi, Kurnmundu, Yinyirrinyi et Ngama. Plus tard, Yarripiri a voyagé plus au nord via Mijirlparnta (Mission Creek) et jusqu'au bout de l'Australie. Yarripiri était très triste car sa famille l'avait laissé derrière lui à Wirnparrku. Il était aveugle et infirme, mais il était déterminé à les suivre et à les rechercher. Il devait être porté. C’était le travail entrepris par la «kurdungurlu» (police cérémonielle) du Dreaming: les femmes Nangala / Nampijinpa et les hommes Jangala / Jampijinpa. Là où la queue de Yarripiri s'est affaissée et a touché le sol, des ruisseaux ont été formés, tels que Mijirlparnta, à l'ouest de Yuendumu. Les pistes et chemins de Yarripiri sont souvent représentés par des formes en arc de cercle ou des lignes courbes.

NATHALIA GRANITES NANGALA

Nathania Nangala Granites est née à l'hôpital Alice Springs, l'hôpital le plus proche de Yuendumu, une communauté aborigène isolée située à 290 km au nord-ouest d'Alice Springs, dans le centre de l'Australie. C'est à Yuendumu qu'elle vit. Elle est issue d'une famille d'artistes. Sa mère est Valda Napangardi Granites et sa grand-mère, Alma Nungarrayi Granites (décédée). Nathania a grandi en écoutant les histoires de sa mère et de son père et en regardant sa famille peindre. Elle est allée à l'école locale à Yuendumu. Quand elle a terminé ses études, elle a aidé Yasmin Napurrular Musharbash, prenant des photos pour l’étude de Yasmin sur la vie quotidienne dans une communauté aborigène. Elle peint depuis 2011 en s'inspirant principalement des Rêves de son père, en particulier son Rêve d'Eau (Ngapa Jukurrpa) et son Rêve de Feu de Brousse (Warlukurlangu Jukurrpa). Elle peint également les Rêves popularisés par sa grand-mère Le Rêve des 7 Soeurs (Yanjirlpirri ou Napaljarri-Warnu Jukurrpa - Star ou Seven Sisters Dreaming). Ces histoires sont transmises de génération en génération depuis des millénaires. Elle a deux « noms de peau », Nangala et Nampijinpa. Ce rêve appartient au pays de Warlukurlangu, au sud-ouest de Yuendumu, pour lequel les hommes Jampijinpa / Jangala et les femmes Nampijinpa / Nangala sont les gardiens. Un vieil ‘lungkarda’ (Lézard à Langue Bleue), du groupe des peaux Jampijinpa, vivait sur une colline avec ses deux fils Jangala. Le vieil homme feignait la cécité et envoyait les deux garçons à la recherche de viande. Pendant leur absence, il chassait et mangeait tout ce qu'il attrapait avant leur retour. Un jour, les fils sont revenus avec un kangourou qu’ils avaient attrapé après une longue traque. Malheureusement, le kangourou était sacré pour le Vieil Homme et ses enfants l'ignoraient. Dans sa colère, le Vieil Homme décida de punir ses Fils et la prochaine fois qu'ils sortirent, il posa son bâton de feu par terre et déclencha un énorme feu de brousse qui « les chassa sur de nombreux kilomètres, les propulsant parfois dans les airs ». Bien que les Garçons aient éteint les flammes, la magie spéciale de «lungkarda» a permis de maintenir le feu en vie. Épuisés, les Garçons furent finalement vaincus par les flammes. Les sites habituellement représentés dans les peintures évoquant ce Rêve incluent Warlukurlangu (la grotte des hommes), Kirrkirrmanu (où le kangourou sacré a été tué), Wayililinypa (où le feu a tué les deux fils Jangala) et Marnimarnu (un trou d'eau) où les deux Jangalas campérent.

Nellie Marks Nakamarra

Nellie Marks Nakamarra est née en 1976. Elle est la plus jeune sœur de la célèbre artiste Elizabeth Marks Nakamarra. Les soeurs partagent un style similaire et plusieurs des mêmes rêves. Nellie a appris à peindre par plusieurs des fondateurs du mouvement artistique du désert occidental, dont Old Mick Namarari, Turkey Tolson, son père ou beau père et Uta Uta Tjangala. . Les œuvres de Nellie Marks Nakamarra ont été largement exposées. Nellie s'inspire souvent des Rêves qu'elle tient de son père et de son grand-père, situé à l'est de Kintore, dans le Territoire du Nord. Ses rêves se transmettent de génération en génération depuis des milliers d'années. Mais les thèmes féminins sont aussi présents comme « Pulli » (Rockholes), My Country, ou des histoires associées aux « Tingaris » mettant en scène les Femmes Ancêtres Tingaris. Elle est capable de peindre avec des gammes chromatiques très variées et de modifier son style selon les thèmes mis en scène.

Nerida Martin (Giles) Napanangka

Nerida Martin (Giles) Napanangka est née vers 1967. Elle est la fille d'iEsther Giles Nampitjinpa (Décédée) et la nièce de Nyurapayia Nampitjinpa (décédée, connue aussi sous le nom de Mrs Bennett) et de Tjawina Porter Nampitjinpa, toutes les trois des artistes de premier plan et des initiées aux connaissances immenses. Nerida est elle même aujourd'hui une initiée importante qui gère les cérémonies sur les terres dont elle est la gardienne. Elle s'inspire souvent des sites de Yumara, Punkilpirri et Tjalili. Elle peint souvent dans des tons monochromatiques, noir et blanc ou rouge et blanc, bien qu’elle ait récemment commencé à ajouter différentes combinaisons de couleurs. Les vagues comme les motifs créent l'effet de scintillement classique des paysages en constante évolution, la brume de chaleur sur le sol du désert. Le mouvement reflète également la vie d'un nomade, se déplaçant pour suivre l'eau de pluie, ramasser et chasser de la nourriture jusqu'à ce que le sol ne donne plus rien avant de quitter le pays pour se reconstituer et se déplacer vers de nouveaux sites.

Ngipi Ward

Ngipi Ward serait née en 1932 dans le bush et a vécu de façon nomade une partie de sa vie (jusqu’aux années 1960). Sa famille est présente dans un documentaire de l’anthropologue Ian Dunlop (« People of the Australian Western Desert »). Elle vit dans la très isolée communauté de Patjarr, dans le désert de Gibson, en Australie Occidentale. Ngipi est donc passé du statut de femme vivant à l’âge de pierre à celui de peintre à la renommée internationale. La coopérative artistique voit le jour à Patjarr en 2004. La communauté est minuscule, quelques maisons et les peintres peu nombreux. Mais très vite leur réputation franchit les frontières. C’est que le style de Patjarr est particulièrement puissant et les teintes chatoyantes, solaires. Il se démarque de celui des voisins pintupi qui peignent plus au Nord entre Kintore et Kiwirrkurra. Lorsqu’on survole la région de Patjarr et qu’on se rend compte de l’isolement, de l’éloignement de toutes traces de civilisation, de la rudesse de l’environnement on ne peut que être surpris du lyrisme exubérant des toiles de Ngipi Ward. Collections : ARALUEN CENTRE COLLECTION GRIFFITH UNIVERSITY ART COLLECTION, BRISBANE LAGERBERG-SWIFT COLLECTION MUSÉE DU QUAI BRANLY, FRANCE NATIONAL GALLERY OF VICTORIA QUEENSLAND ART GALLERY RECTUS COLLECTION, GERMANY THE ART GALLERY OF SOUTH AUSTRALIA THE LUCZO COLLECTION SAN FRANCISCO, CALIFORNIA, USA THE MARSHALL COLLECTION VROOM COLLECTION, Hollande WARBURTON COMMUNITY ACRYLIC COLLECTION…

Ngoia Pollard Napaljarri

Ngoia pollard napaltjjarri Ngoia commence à peindre en 1997 mais il faut attendre 2004 pour qu’elle s’impose sur la scène artistique australienne. Elle reçoit cette année le « Advocate Central Australian Award ». Mais c’est en 2006 qu’elle est consacrée par la remise du 23 ème Testra Award et se hisse ainsi parmi les tous meilleurs artistes aborigènes. Sa peinture s’inspire des droits qu’elle a hérités de son père sur des terres situées près de Mont Liebig où elle est aujourd’hui l’une des doyennes. Cette peinture s’inspire du site de Talarrata près de Nyirrpi qui se gorge d’eau après les pluies. Ce site est associé à un Serpent Wanampi (serpent d’eau) qui creusa de nombreux trous pour y dormir. Un groupe important de Femmes y campa aussi cherchant de la nourriture, dont des baies que Ngoia a peint aussi. Collections : Aboriginal Art Museum (Utrecht, Hollande) National Gallery of Australia Artbank National Australian Art Gallery

NICOLE RUPERT

NICOLE RUPERT Nicole est issue d'une longue lignée d'artistes féminines travaillant à Ernabella. Sa grand-mère, Nura Rupert (décédée), et sa mère, Malpiya Davey, ont toutes deux étudié le tissage de tapis aux débuts de l'atelier d'artisanat d'Ernabella, puis se sont tournées vers la céramique, le punu (sculpture sur bois) et la peinture. Nicole s'inspire de l'univers visuel original et singulier de sa grand-mère. Nicole s'est inspirée du style de Nura et perpétue la tradition artistique en créant des motifs ludiques et amusants de tjitji (enfants) et de papa (chiens de camp) sur céramique et sur toile. En 2020, Nicole a été contactée par SBS pour utiliser ses peintures de papa dans le cadre du rebranding de Jarjums, une émission dédiée aux enfants des Premières Nations, avec des contenus australiens et internationaux. Ses petits papas espiègles continuent de gambader sur NITV. Récemment, Nicole a commencé à fabriquer à la main de petits animaux en céramique, en se concentrant sur son papa préféré, ainsi que sur des chats, des oiseaux et le manchot d'Ernabella, moins connu.

NIGEL MARSHALL JAPANANGKA

Nigel Marshall est né à Yuendumu en 1972 dans l'ancien hôpital avant sa fermeture. Il est le petit-fils de Kamalyarrpa Japanangka alias « Bullfrog », qui a été impliqué dans le tristement célèbre massacre de Coniston en 1928. Il est marié à l’artiste Julie Robertson (elle même fille de la très célèbre Dorothy Napangardi) et ils ont deux enfants. Nigel est passionné de foot australien (un mélange de foot et de rugby. Il soutient les Western Bulldogs et il a entraîné les Yuendumu Magpies de moins de 18 ans. Kumpu est son pays traditionnel et il peint Jungunpa Jukurrpa. Il peint essentiellement son Rêve de la Souris sauteuse du spinifex (Jungunpa). Il joue un rôle important dans les cérémonies d’initiation de haut niveau pour les hommes Japaljarri et Jungarrayi. Les « Jungunpa » creusent des trous partout et certains forment de longs tunnels. Ce sont des animaux nocturnes. Ce rêve raconte l’histoire des ancêtres « jungunpa » qui ont voyagé de Kunajarrayi à Jila (puits de Chilla) puis poursuivant sous terre jusqu’à Junti. À Junti, ils ont cherché de la nourriture et après avoir chassé là-bas, ils sont retournés sous terre et ont voyagé vers le sud-ouest jusqu’à Junginyi. Plus tard, ils sont retournés à Junti. Des cercles concentriques sont souvent utilisés pour représenter les « mulju » (les infiltrations d'eau), et des lignes ondulées représentent les « ngirnti » (traces de la queue) du Jungunpa flanquées de ses « wirliya » (empreintes de pas). Des ronds plus grands peuvent être utilisés pour représenter la terrier du Jungunpa et des figures en forme d'arc représentent des hommes allongés dans la chaleur de la fin d'après-midi après la chasse.

Ningie Nanala Nangala

Communauté de Balgo – Kimberley – Australie Occidentale Ningie (née vers 1930 / 1937) est l'une des artistes majeures de cette communauté très isolée mais influente au niveau artistique qu'est Balgo. Cette toile décrit les motifs associés au site de Yula avec la technique si particulière de cette artiste où la toile semble sculptée autant que peinte, comme les Ancêtres ont façonné les reliefs. Collections : Thomas Vroom, Hollande, Kluge Ruhe collection (E.U.), Morven Coll, Laverty Collection, Artbank, Ken Thompson and Pierre Mareceaux collection, Helen Read collection

NINGURA NAPURRULA

Ningura Napurrula Apporter le témoignage direct d’une personne ayant vécu de façon nomade, à l’âge de pierre, c’est à-dire dans une époque où la technique a joué un rôle faible mais qui a valorisé les connaissances accumulées durant des décennies. Voilà où Ningura puise son énergie pour peindre jusqu'au bout. Son enfance, elle l'a passée dans le nomadisme, suivant les routes ancestrales de son peuple, les Pintupi. C'est là, au cœur de paysages d'une beauté à couper le souffle, qu'elle a puisé l'essence de son art. Avant de s'établir à Kintore et de se consacrer pleinement à la peinture à la fin de sa vie, elle a été initiée très jeune aux histoires et aux rituels du "Temps du Rêve", transmis oralement de génération en génération. Ningura, l’une des doyennes de Kintore, comme d’autres artistes tels que Ronnie Tjampitjinpa, Mrs Bennett… peint avec une énergie redoublée alors que, physiquement, son corps semble l’abandonner. Jusqu’au dernier moment son énergie, ce souffle est perceptible dans ses compositions. Aucune hésitation dans sa peinture, le premier jet, aux motifs évoquant le pays maternel, dont elle est la gardienne spirituelle aujourd’hui, est réalisé comme une calligraphie, sur laquelle elle va revenir avec la technique pointilliste chère aux artistes aborigènes. Parfois à la brosse, en utilisant une peinture non diluée et en ne nettoyant pas son pinceau, donnant ainsi des aplats aux beaux effets de matière ; le plus souvent aux bâtonnets. Ningura (née sans doute vers 1938) était encore une jeune femme (entre 20 et 30 ans) lorsqu’elle quitta le désert de Gibson pour la première fois, emmenée par une patrouille avec son mari Yala Yala Gibbs Tjungurrayi. Il s’agit de son premier contact avec l’homme blanc. Au départ, Ningura a complété le fond pointilliste de quelques toiles de son mari (aidée par les deux autres femmes de Yala Yala). Elle ne se mettra à peindre ses propres motifs qu’en 1996. En 1998, à la suite du décès de Yala Yala, elle peint davantage pour nourrir sa famille. En 2003, la poste australienne émet un timbre reproduisant l’une de ses œuvres. À la même période, elle est remarquée lors de prix artistiques prestigieux, et ses toiles sont exposées régulièrement dans les grandes capitales occidentales et australiennes. Mais c’est surtout sa sélection avec sept autres artistes aborigènes pour peindre une partie des décors du musée du quai Branly de Paris qui retient l’attention. Depuis, sa notoriété et la demande pour ses œuvres ont fait un bond et le musée des Confluences de Lyon a également acquis un grand format. Sa vision artistique mérite vraiment les éloges, car Ningura a su créer un style personnel, marqué par ses fonds blancs ou crème, où le noir et l’ocre forment les éléments traditionnels. Elle s’inspire essentiellement des Rêves associés au site de Wirrulnga et Papunga, dont elle peint les dunes qui l’entourent. Un groupe important de Femmes (Ancêtres) de la sous-section des Napaltjarri a campé sur ce site avant de reprendre son voyage vers Muruntji (au sud-ouest de Mount Liebig). Elles ont confectionné des jupes cérémonielles que Ningura a symbolisées par les motifs incurvés. Kutungka Napanangka, une Ancêtre importante, est également passée par là. Elle est souvent considérée comme un être un peu « diabolique » parce qu’elle a tué et mangé de nombreuses personnes. Les motifs possèdent une fois de plus une multitude de sens. Les larges bandes représentent à la fois les bâtons à fouir et les poteaux décorés pour les cérémonies, et elles symboliseraient aussi un accouchement. Le style de Ningura Napurrula est reconnaissable entre tous. Il est caractérisé par un trait audacieux et puissant. Elle utilisait une palette de couleurs limitées, mais d'une intensité remarquable, avec des tons de blanc, de noir et d'ocre qui rappellent les peintures rituelles sur corps et sur sable. Son coup de pinceau est d'une grande assurance, créant des motifs complexes et répétés qui peuvent paraître abstraits mais qui sont en réalité une cartographie symbolique de son territoire et de son histoire. Ce qui la distingue des autres artistes aborigènes, c'est l'énergie brute et l'audace de son travail. Alors que beaucoup d'artistes de sa région utilisent des motifs très fins et détaillés, elle a choisi des formes plus larges, plus gestuelles, presque primitives dans leur puissance. Elle a su traduire la spiritualité et la vastitude du désert en une composition presque monumentale. Ses œuvres ne sont pas de simples illustrations, mais des expressions visuelles d'une profonde connexion avec la terre et l'histoire. Ningura, épuisée, s’éteint en novembre 2013. PRIX et RECOMPENSES : 2022 Connection | Songlines from Australia's First Peoples in a spectacular immersive experience, National Museum of Australia, Canberra 2011 Freemantle Arts Centre Print Award, Freemantle, WA 2009 Wynne Prize, Art Gallery of NSW - Finalist 2009 TogArt Contemporary Art Award, Darwin Convention Centre, Darwin - Finalist 2007 TogArt Contemporary Art Award, Darwin Convention Centre, Darwin - Finalist 2007 Top 50 Collectable Artists, Australian Art Collector Magazine 2005 Artwork superimposed on ceiling of the Musee du Quai Branly, Paris 2003 Artwork depicted on Australia Post stamp 2002 Alice Art Prize, Alice Springs - Finalist and Highly Commended 2002 Redlands Westpac Art Prize, Mosman Art Gallery, Sydney - Finalist 2001 18th NATSIAA, Darwin - Finalist 2000 17th NATSIAA, Darwin – Finalist Collections • Australian Institute for Aboriginal and Torres Strait Islander Studies, Canberra • Artbank • Art Gallery of New South Wales, Sydney • Griffith University Art Collection, Brisbane • Kunst der Aborigines, Germany • Moree Plains Gallery, Moree • Museum and Art Gallery of the Northern Territory, Darwin • National Gallery of Australia, Canberra • The Henderson Family Collection, Sydney • Owen Wagner Collection of Australian Art at the Hood Museum of Art, Charlottesville, VA, USA • Hank Ebes Collection, Melbourne • The Luczo Family Collection, USA • Sue and Ian Bernadt Collection, Perth • Pat Corrigan Collection, Sydney • Luciano Benetton Collection, Venice • Kelton Foundation, Santa Monica, USA • Kluge-Ruhe Aboriginal Art Collection of the Univeristy of Virginia, Charlottesville, USA • Queensland Art Gallery, Brisbane • Collection Edmund and Diana Hasche, Sydney • Markus Spazzapan and Suzan Cox Collection, Darwin • Art Gallery of Western Australia, Perth • projet architectural du Musée du Quai Branly, Paris • Musée du Quai Branly, Paris • Musée des Confluences, Lyon,..

NORA CLUB PETYARRE

Nora Petyarre “Club” Ethnie Alyawarre / Anmatyarre – Utopia – Désert Central Nora (né vers 1948) est la fille de Lena Pwerle, une des doyennes d’Utopia et une artiste importante de cette région. Nora commence sa carrière artistique avec l’introduction du batik, à la fin des années 1970. Elle s’inspire le plus souvent de son Rêve de Fourmis à Miel associé aux sites de Ngkwarlerlanem et Arnkawenyerr. Elle détient les droits sur ce thème de son père, le regretté Hand Sam Kngwarreye. Plus particulièrement, elle décrit les peintures corporelles accompagnant les cérémonies de l’Awelye pour ce Rêve. Collections: The National Gallery of Australia, Canberra The Holmes a Court Collection, Perth

NORA NUNGABAR NUNGURRAYI

NORA NUNGABAR NUNGURRAYI Groupe Manyjilyjarra / Pintupi - Kunawarritji - Nord du Désert Occidental Nora Nungabar est née vers 1920 près de Lipuru, également connu sous le nom de puits 37, sur Stock Canning Road. Il s’agit d’une piste dont le but était l’acheminement du bétail de Perth à Darwin. Elle suit des sources, des puits. Bien entendu cette route traverse les territoires de différents groupes aborigènes et le percement de cette route (plus une vulgaire piste) s’est faite au détriment des populations locales. Nora née vers 1920 est donc le témoin direct de ces bouleversements. En tant que jeune femme, elle a voyagé vers le nord, avec les bouviers, vers Balgo, une communauté aborigène du Kimberley où vivent plusieurs groupes linguistiques. Elle s'y est installée pendant un bon moment avant de se rapprocher de ses terres natales à Kunawarritji. Néanmoins elle continue à voyager régulièrement entre Kunawarritji, Balgo et Mulan (une communauté satellite de Balgo). Elle est la gardienne d'un grand nombre d’histoires traditionnelles associées au territoire autour de Kunawarritji, dont certaines sont mentionnées dans ses peintures. Elle est décédée. Collections : Artbank, National Gallery of Victoria, National Museum of Australia, ...

NUMIDA NAMPITJINPA

Numida Nampitjinpa Groupe Pintupi – Kiwirrkua – Désert Occidental Numida (Nguninti) Nampitjinpa est née en 1954. Elle est marié à un peintre célèbre, Charlie Tjapangati et sa mère a été la seconde épouse de l’un des créateurs du mouvement, Uta Uta Tjangala.

Nuyrapayia Nampitjinpa (dit Mrs Bennett)

Nyurapayia Nampitjinpa Moins connue du grand public, Nyurapayia Nampitjinpa, dite aussi Mrs Bennett, n’en est pas moins l’une des artistes les plus intéressantes. On pourrait sans peine la qualifier de « diva du désert » tant son charisme, son importance dans la vie culturelle et cultuelle – elle possède des droits sur de très nombreux sites sacrés – autant que son influence artistique lui confèrent une place à part parmi les artistes du Désert occidental. Née vers 1935, Elle était mariée au regretté John John Bennett Tjapangati (1937-2002), d’où son surnom de Mrs Bennett. Si elle est moins célèbre, c’est qu’elle a choisi de travailler avec un marchand indépendant, et sa visibilité est moindre lors des gros événements internationaux. Néanmoins, ce marchand, contrairement à beaucoup, a su lui confier le meilleur matériel, la pousser à produire des oeuvres de grande qualité, et a veillé à éliminer toute source de soucis pour qu’elle puisse se concentrer sur son art. Mme Bennett est décédé le 28 janvier 2013. Collections : National Gallery of Australia, Canberra, The Art Gallery de New South Wales, Museum and Art Galleries of the Northern Territory National Gallery of Victoria, Artbank Art Gallery of South Australia Aboriginal Art Museum, Utrecht, Hollande

Nyanu Watson

Nyanu est née en 1951 sur un site proche de l’actuelle communauté d’Ernabella, au Nord de l’Australie Méridionale. Elle fait partie du groupe pitjantjatjarra. Elle a travaillé à la mission d’Ernabella, filant la laine par exemple. Puis elle rejoint la communauté d’Amata, plus à l’Ouest, où elle occupe plusieurs emplois (cuisinière pour l’école, travaillant pour la boutique,..). Profitant d’un large mouvement de réappropriation des terres ancestrales, elle gagne la communauté de Kalka, où elle vit toujours. Elle est l’une des artistes actives du centre d’art et a développé un style particulier où les animaux sont représentés de façon figurative Collection : Artbank, The Parliament House Art Collection, Canberra, The Lagerberg-Swift Collection, Perth, Sir James and Lady Cruthers Collection, Perth, The Martin Copley Collection, Perth, Sammlung Alison et Peter W. Klein, Nussdorf, Allemagne…

Nylari Tjapangati

Nylari Tjapangati (Nyilari Tjapangardi) Ethnie Pintupi – Désert Occidental – Kintore Nylari est le fils du regretté Pinta Pinta Tjapanangka, l’un des créateurs du mouvement pictural. Nylari, s’il débute sa carrière de peintre en 1999 ne produira que peu de toiles avant 2004. Son style très marqué fait de lui l’un des artistes montants du moment avec l’aide appuyé de la coopérative artistique qui place ses œuvres dans les expositions prestigieuses. Il est né en 1964.

Nyunma Napangati

Nyunma Napangati Ethnie Pintupi – Désert Occidental Nyunma prend contact avec la civilisation occidentale en 1964 avec ses frères Kanya et Charlie Tjapangati, deux artistes importants. Elle a depuis participé à quelques expositions importantes dont le Genesis and Genius à Sydney.

Otto Jungarrayi Sims

Otto Jungarrayi Sims (décédé) Ethnie Warlpiri – Désert Central – communauté de Yuendumu Otto se réfère principalement au voyage d’Ancêtres Japaljarri et Jungurrayi de Kurlurngalinypa (près de Lajamanu) jusqu’à Yanjirlypirri (à l’Ouest de Yuendumu) puis vers le lac MacKay. Durant ce trajet ils initièrent les novices, réalisant des cérémonies. Les Femmes qui les accompagnaient dansèrent et chantèrent également. Le site décrit est Yanjirlypiri associé au Rêve de l’Etoile. La lointaine ethnie des Pitjantjatjara vient jusqu’à ce site initier ses jeunes hommes. C’est un site hautement sacré et il n’est pas possible d’avoir plus d’informations sur cette toile. Otto tient cette histoire de son père, le grand Paddy Sims Japaltjarri (décédé en 2010), initié aux connaissances immenses et l’un des plus importants peintres warlpiri.

Owen Yalandja

Owen Yalandja Groupe Kunwinjku – Terre d'Arnhem Occidentale Owen Yalandja, né en 1962. Il est aujourd’hui l’un des doyens de son clan et l’un des gardiens d’un site des esprits Yawkyawks, qu’on identifie parfois aux sirènes occidentales. Ce sont des esprits femelles de l’eau. Owen est l’un des sculpteurs emblématique de ces esprits Yawkyawks avec son frère Crusoe Kurdall. Ils ont appris la sculpture de leur père Crusoe Kunijngbal, l’un des initiateur de la sculpture pour le marché de l’art en Terre d’Arnhem et celui qui va populariser le style Mimi comme celui des Yawkyawks. Collections : Aboriginal Art Museum, Hollande, Queensland Art Gallery, National Gallery of Victoria, Laverty coll, AGSA, NGA, Gantner Myer Coll, USA, Artbank, MAGNT, Australian Museum, Kluge Ruhe Coll, MC, Musée d’ethnographie de Genève (MEG), AGNSW, Morven Estate, Charlottesville, Virginia, Etats-Unis,

Paddy Bedford

PADDY BEDFORD “KUWUMJI” (né vers 1922 – Gija) Nyunkunny, que l’on connaît sous le nom européen de Paddy Bedford, est un homme de loi Gija, né à Bedford Downs Station. Quelques années avant sa naissance, le propriétaire de la ferme de Bedford Downs, empoissonne un groupe d’Aborigène. Les survivants quittent cette terre pour rejoindre une ferme d’Etat à Violet Valley. Paddy retournera pourtant avec sa famille sur cette ferme de Bedford Downs (après que les chiens des aborigènes aient été abattus à Violet Valley). Lorsque le propriétaire verra pour la première fois ce bébé, il dit à ses parents qu’ils peuvent le nommer comme lui Paddy… Paddy est resté gardien de troupeau presque toute sa vie, travaillant souvent juste contre du thé et un peu de farine et de tabac. Pendant la saison humide, Paddy retourne dans le bush vivre de façon traditionnelle, incorporant de nouvelles connaissances tribales et améliorant ses techniques de chasse (Paddy était un très bon chasseur, utilisant le boomerang et le propulseur avec talent, se faisant une grande réputation). Initié Gija, il a toujours peint pour les cérémonies mais il se lance dans une carrière artistique tardivement, lorsque Freddie Timms quitte Turkey Creek, la célèbre communauté d’où sont issus tant d’artistes de renom, pour s’installer à Crocodile hole en 1997. On le qualifie parfois de second Rover Thomas (pour certain le meilleur artiste australien du XX ème). C’est que le style de Paddy est très sobre, d’une force et d’une beauté rarement égalées. Il décrit des thèmes traditionnels appartenant à sa famille mais aussi les éléments topographiques qu’il connaît (à la manière le plus souvent des artistes du Désert, comme vu du ciel). Souvent il s’agit simplement de quelques formes sommaires, des lignes très larges, des formes arrondies… Très tôt il attire l’attention des professionnels et des amateurs. Une revue artistique australienne l’a inclus dans sa liste des 50 artistes australiens à collectionner… . Quelques mois avant sa disparition il devient l’un des plus importants artistes australiens et les prix atteignent des records pour un artiste aborigène. Le Musée du Quai Branly s’est servi d’une de ses œuvres pour un décor. Une monographie lui est consacrée.

Paddy Bird Jungala (Ngal)

Paddy Bird Jungala (Ngal) Ethnie Anmatyerre – Utopia – Désert central est issu d’une famille d’artistes a l’influence considérable dans cette partie du Désert Central. Son oncle est Lindasay Bird Mptyane, un homme aux connaissances profondes, et sa mère, Ada Bird Petayrre (1930-2009) est l’une des célèbres sœurs Petyarre (Gloria, Kathleen, Nancy, Myrtle, Jeannie). Il est marié à Eileen Bird. Il se met donc à peindre naturellement (probablement à la toute fin des années 1980) en s’inspirant des sites dont il est les dépositaires, situés en général au sud d’Utopia. Coll : fondation Kelton (USA),…