MIDAJU MIDJAWU

Midaju-Midjawu : (1897-1985) groupe Gunwinggu – Terre d’Arnhem Orientale L'artiste ethnologue Karel Kupka, dans sa mission du début des années 60, rapporta plusieurs dizaines de peintures sur écorce de Midjau-Midjawu et notamment des peintures associées à la sorcellerie., pour le compte des musées européens (Paris et genève). Le Musée du Quai Branly possède ainsi un très ensemble de ses peintures anciennes. Jimmy Mijau Mijau (Midjaw Midjaw) a connu deux phases bien distinctes de peinture sur écorce. Ses premiers travaux étaient principalement destinés aux anthropologues et sont extrêmement traditionnels.

Minnie Pwerle

MINNIE PWERLE Dans les vastes étendues arides de la communauté d'Utopia, au cœur de l'Australie Centrale, Minnie Pwerle, une femme locutrice Alyawarre et Anmatyerre, voit le jour vers 1910 (ou 1922 selon les sources). Orpheline de dates précises, sa biographie se dessine en ombres et en éclats : une enfance partagée avec ses sœurs Molly, Emily et Galya, une union illicite avec le gardien de troupeau Jack Weir donnant naissance à Barbara, arrachée à sa famille (Barbara est une enfant des « Générations Volées »), et une famille recomposée auprès de "Motorcar" Jim Ngala, avec qui elle eut six enfants. Jusqu'à ses derniers jours en 2006, Minnie demeura ancrée dans cette contrée, à trois cents kilomètres au nord-est d'Alice Springs, gardienne silencieuse des traditions, ne parlalnt pas anglais. Ce n'est qu'aux alentours de l'an 2000, à l'âge vénérable de quatre-vingts ans ou plus, que Minnie Pwerle posa le pinceau sur la toile pour la première fois, comme si les esprits des Anciens, las d'attendre, l'avaient enfin conviée à la danse, transformant en un éclat fulgurant les motifs intérieurs qu'elle avait portés en elle depuis l'enfance. Encouragée par sa fille Barbara Weir, une artiste déjà célèbre, elle transforma en un souffle les motifs éphémères des peintures corporelles en compositions durables. Les artistes d’Utopia commencent à produirent des œuvres en 1977 et peignent sur toile depuis la fin des années 1980. Son style, éminemment abstrait et gestuel, se déploie en une symphonie de couleurs vives et audacieuses – rouges ocres, jaunes solaires, bleus célestes, verts luxuriants, elle essaye toute la gamme – appliquées avec une liberté souveraine, en coups de brosse spontanés et confiants, telle une calligraphie. Les lignes parallèles ondoyantes évoquent l'awelye, ces peintures corporelles rituelles des cérémonies féminines, et cercles pulsants symbolisant les fruits du bush, tels le melon sauvage d'Atnwengerrp ou la tomate sauvage et leurs graines, comme autant de cœurs battants de la terre nourricière. Son abstractionnisme, proche de celui d'Emily Kngwarreye ou du peintre impressionniste australien Tony Tuckson, transcende les formes immédiatement lisibles pour capturer l'essence fluide du mouvement. Malgré son âge, le trait est sûr, très gestuel et le sens des couleurs évident. Il en résulte des œuvres vibrantes, très personnelles, d’une grande spontanéité. L'inspiration de Minnie puise aux sources les plus profondes de son héritage culturel : les rituels ancestraux des femmes, où elle officiait en tant que peintre corporelle, mélangeant les terres multicolores des carrières d'ocre avec des graisses animales pour tracer sur les peaux nues les symboles des Rêves – ces narrations cosmogoniques riches d'histoires et de significations, ceux qui relient les corps au monde du Rêve. C'est là, au creux des pratiques féminines secrètes, transmises de génération en génération que naissent ses motifs. Son pays, Atnwengerrp, avec ses collines ondulantes et ses eucalyptus noueux, infuse chaque toile d'une mémoire tellurique, comme si la terre elle-même dictait les coups de pinceau. Ainsi, ses toiles ne sont pas de froides représentations, mais des échos vivants d'une connexion spirituelle à la terre, un dialogue entre l'humain et le cosmos. Ce qui distingue Minnie Pwerle dans le panorama de l'art contemporain aborigène réside dans cette alchimie rare entre tradition millénaire et innovation fulgurante. Tandis que d'autres artistes du désert central s'attachent à des iconographies plus narratives, elle élève l'abstraction à une poésie visuelle, où le chaos apparent des intersections et des zigzags révèle une harmonie cosmique, gardienne des obligations claniques. Son idée de génie est de multiplier les formes synthétisées des poitrines des femmes chargées des peintures corporelles, jusqu'à rendre presque invisible ce motif, et donnant un rendu très moderne à des motifs très anciens. Sa tardive irruption sur la scène artistique – une explosion de génie après des décennies de silence pictural – la hisse au rang des figures emblématiques, aux côtés de Dorothy Napangardi ou Kathleen Petyarre, dominant l'horizon des peintres femmes du début du XXIe siècle. Ses œuvres, acquises par les plus grands musées comme la Galerie d'art de Nouvelle-Galles du Sud ou le Metropolitan Museum de New York, ne sont pas de simples tableaux, mais des portails vers l'âme du monde aborigène, inspirant une génération nouvelle. En 2003, saluée une nouvelle fois par la presse et les critiques, elle est élue parmi les 50 « most collectable » artistes australiens. Elle décède brutalement chez elle, dans le bush alors qu’elle chasse le 18 mars 2006, laissant derrière elle un legs vibrant, témoignage d'une créativité et d'une vitalité incroyable. Collections : Art Gallery of New South Wales, Art Gallery of South Austrlia, Kreglinger Coll, National Gallery of Victoria, Queensland Art Gallery, Thomas Vroom Coll, Hank Ebes Coll, AMP coll, Kelton Foundation (USA), la Trobe University coll, Metropoliotan Museum of New York (MET),…

MIRANDA DANIELS

Miranda Daniels Groupe Anmatyerre - Utopia Miranda Daniels est une artiste aborigène d'Utopia, en Australie centrale. Ses peintures sur les plantes médicinales du bush reflètent l'importance des feuilles médicinales du bush dans la culture aborigène traditionnelle. Ces feuilles, récoltées par les femmes, sont très prisées pour leurs vertus réparatrices, dans le cadre des pratiques de santé traditionnelles.

Miranda Daniels

Miranda Daniels est une artiste de la région d'Utopia. Elle peint des plantes médicinales du bush, comme de nombreuses artiste de cette zone du centre de l’Australie. Le mouvement fluide et le rythme ondulant du sujet reflètent l'importance des feuilles médicinales du bush dans la culture aborigène traditionnelle. Les feuilles médicinales du bush sont récoltées par les femmes et sont très prisées pour leurs pouvoirs réparateurs. Mais cette série se réfère aussi à la fertilité de la terre.

Miriam Napanangka

Miriam Napanangka Ethnie Pintupi – Communauté de Kiwirrkura Miriam décrit ici les histoires du Temps du Rêve associées au site de Winpulpula. Les formes en U symbolisent les femmes qui ramassent des baies. Miriam est née en 1946. Elle est la femme de Patrick Tjungurrayi, un artiste bien connu de l’Ouest du Désert. Elle peint depuis 1996. Collections : Art Gallery of New South Wales Foundation kelton, USA

Mitchell japanangka martin

Mitchell japanangka martin Mitchell a grandi à Nyirripi et a ensuite vécu à Kintore de 2005 à 2017, où il a souvent vu des gens peindre. Mitchell a achevé sa première peinture avec le centre d'art à Nyirripi, en regardant l'œuvre de son arrière-grand-père, Paddy Japanangka Lewis, qui a très souvent peint les motifs associés au site de Mina Mina. Mitchell joue au foot australien au poste arrière de l'équipe de Nyirripi. Il aime aussi réparer les vieilles voitures, quelles qu'elles soient.

Mitjili Nappurula

Mitjili est née vers 1945. Mitjili peint essentiellement le Rêve d’Arbre (il s’agit d’une essence particulière avec laquelle on fait les lances) associé au Pays de son père Ulwalki. Ce qui distingue les œuvres de Mitjili c’est son sens de l’espace et son travail du fond de la toile. Contrairement à de nombreux artistes du Désert qui utilisent un fond pointilliste classique fait de petits points qui forment des zones colorées, Mitjili peint avec des points plus gros qui se touchent et qui viennent former un seul aplat sur lequel vient se découper le motif principal (que Mitjili répète plusieurs fois) lui donnant un aspect étonnement moderne. Elle décède en 2019. Coll : NGA

MOLLY PWERLE

Molly Pwerle Molly est née vers 1920. Elle est l’une des célèbres soeurs Pwerle. Elle s’est mise à peindre en 2004 seulement !!

MONA RAMSAY

Mona Ramsay Groupe Kitja (Gija) – Turkey Creek - Kimberley Orientale – Australie Occidentale Mona est née vers 1938. Elle est le frère de Timmy Timms, un homme de loi important et la nièce de Paddy Bedford, l’une des grandes figures de l’art australien. Elle se met à peindre en 1996. Le thème du Barramundi est souvent interprété par les Gija car cet Ancêtre est à l’origine des diamants de la mine d’Argyle, situé sur les terres traditionnelles de ce groupe. Collections : Argyle Diamonds Artbank, Sydney Kerry Stokes Collection

Monica Jurrah Napaltjarri

Monica Jurrah Napaltjarri Monica Napaltjarri est un artiste Pintupi né vers 1960 dans le bush, au sud de Kiwirrkura, à 700 km à l'ouest d'Alice Springs. Le père de Monica était Kirindji Kuku Tjungurrayi (1920 - 1966) et sa mère était Wangala Nangala (1944-1963). La mère de Monica est morte alors que la famille vivait encore de façon nomade et traditionnelle, sans contact avec l’homme blanc. Suite au décès de son père, elle est élevée par son oncle, Yumpululu Tjungurrayi, qui fait partie du premier groupe d’artistes à se mettre à la peinture dans le désert. Elle est aussi la sœur de Joseph Jurra Tjapaltjarri, un peintre connu et est liée à d'autres artistes de la communauté de Kiwirrkura, dont Takariya, Yakari et Payu West Napaltjarri. Monica, si elle se met à peindre en 1996 comme les autres femmes de son groupe, elle ne le fait qu’occasionnellement au départ et il faudra attendre quelques années avant qu’elle se lance vraiment dans cette voie. Le sujet de ses peintures est le plus souvent des sites dont elle a hérité les droits de sa grand-mère, comme Patinya et Karilwara. Sa peinture et les teintes qu’elle utilise restent très classiques.

Monica Jurrah Napaltjarri

Monica Napaltjarri est un artiste Pintupi né vers 1960 dans le bush, au sud de Kiwirrkura, à 700 km à l'ouest d'Alice Springs. Le père de Monica était Kirindji Kuku Tjungurrayi (1920 - 1966) et sa mère était Wangala Nangala (1944-1963). La mère de Monica est morte alors que la famille vivait encore de façon nomade et traditionnelle, sans contact avec l’homme blanc. Suite au décès de son père, elle est élevée par son oncle, Yumpululu Tjungurrayi, qui fait partie du premier groupe d’artistes à se mettre à la peinture dans le désert. Elle est aussi la sœur de Joseph Jurra Tjapaltjarri, un peintre connu et est liée à d'autres artistes de la communauté de Kiwirrkura, dont Takariya, Yakari et Payu West Napaltjarri. Monica, si elle se met à peindre en 1996 comme les autres femmes de son groupe, elle ne le fait qu’occasionnellement au départ et il faudra attendre quelques années avant qu’elle se lance vraiment dans cette voie. Le sujet de ses peintures est le plus souvent des sites dont elle a hérité les droits de sa grand-mère, comme Patinya et Karilwara. Sa peinture et les teintes qu’elle utilise restent très classiques.

MONICA NAPALTJARRI

Monica Napaltjarri est un artiste Pintupi né vers 1960 dans le bush, au sud de Kiwirrkura, à 700 km à l'ouest d'Alice Springs. Le père de Monica était Kirindji Kuku Tjungurrayi (1920 - 1966) et sa mère était Wangala Nangala (1944-1963). La mère de Monica est morte alors que la famille vivait encore de façon nomade et traditionnelle, sans contact avec l’homme blanc. Suite au décès de son père, elle est élevée par son oncle, Yumpululu Tjungurrayi, qui fait partie du premier groupe d’artistes à se mettre à la peinture dans le désert. Elle est aussi la sœur de Joseph Jurra Tjapaltjarri, un peintre connu et est liée à d'autres artistes de la communauté de Kiwirrkura, dont Takariya, Yakari et Payu West Napaltjarri. Monica, si elle se met à peindre en 1996 comme les autres femmes de son groupe, elle ne le fait qu’occasionnellement au départ et il faudra attendre quelques années avant qu’elle se lance vraiment dans cette voie. Le sujet de ses peintures est le plus souvent des sites dont elle a hérité les droits de sa grand-mère, comme Patinya et Karilwara. Sa peinture et les teintes qu’elle utilise restent très classiques.

MURDIE MORRIS NAMPIJINPA

Murdie Morris Nampijinpa (1930/1935 - ) groupe Warlpiri – Nyiiripi – Désert central Murdie commence à peindre sur le tard, à près de 80 ans. Mais quelle fraîcheur dans sa peinture. Depuis le décès de Judy watson Napangardi et la fin de carrière de Liddy walker Napanangka, Murdie est sans doute l’artiste la plus intéressante de cette zone géographique. Murdie décrit son Rêve des Deux Chiens associé à la région de Rabbit Flat. Au Temps du Rêve, Deux Ancêtres Chiens Jampijinpa et Napangardi voyagèrent le long du cours d’eau asséché de Yarikurlangu. Ils finirent par s’installer et eurent de nombreux enfants. Les motifs décrivent de façon symbolique les points d’eau et les cours d’eau de cette région et les éléments associés à cette thématique.

Naata Nungurrayi

NAATA NUNGURRAYI Naata, au moment où elle s’éteint en 2021, est l’une des doyennes aux connaissances immenses et célèbres artistes de Kintore. Elle est née au début des années 1930, probablement 1932, à Kumilnga, un site très isolée du bush, en plein cœur du Désert de Gibson, en Australie Occidentale. Elle va connaître une vie très traditionnelle, se déplaçant en fonction des rythmes saisonniers et des cérémonies. Son premier mari, avec qui elle aura deux enfants, dont Kenny Williams Tjampitjinpa (né vers 1950) qui deviendra plus tard un artiste réputé, meurt durant l’été 1961/1962. C’est une période difficile, les sécheresse répétées rendent difficile la quête de nourriture et d’eau. Une partie des Pintupi ont déjà rejoint Papunya ou Haasts Bluff où des rations alimentaires sont distribuées. L’idée germe de rejoindre ces derniers et trouver des conditions de vie plus clémentes. Accompagné d’un autre groupe qui comprend Yala Yala Gibbs Tjungurrayi et ses femmes Ningura Napurrula et Yinarupa Nangala (ils deviendront tous les trois des peintres reconnus), ils marchent vers l’Est, sur 400 km. C’est ainsi qu’en 1963 (1964 selon d’autres sources), une patrouille de la Welfare Branch, mené par Jeremy Long les localise en apercevant la fumée des feux de leur campement et les amène vers Papunya, une communauté aborigène créée par le gouvernement avec l’idée d’y sédentariser les derniers nomades. On le sait bien aujourd’hui, Papunya, à l’époque offre un cadre peu favorable aux Aborigènes. Séparés de leur terre traditionnelle et de leur source de nourriture, pouvant à l’époque accéder à l’alcool, vivant parfois au milieu de tensions entre différents groupes linguistiques, les Aborigènes connaissaient une augmentation significative de leur taux de mortalité déjà élevé. Naata et sa sœur Nancy, dont elle restera très proche jusqu’au décès de Nancy, ont commencé à travailler dans la cuisine communautaire, où elles aident à fournir des repas et des rations. Naata quittera Papunya pour rejoindre un moment Docker River à la fin des années 1970, puis pour une brève période les « oustations » de Yaiayi et Waruwiya, à environ 50 kilomètres à l'ouest de Papunya, avant de s’installer à Kintore (Walungurru), lorsque cette région est rendue aux Pintupi, les propriétaires traditionnels de ces terres, au début des années 1980. Elle se rapproche enfin de « ses terres », les sites dont elle est la gardienne spirituelle. En 1994, un atelier est organisée entre les femmes de Haasts Bluff, qui peignent déjà, et celles de Kintore et Kiwirrkura qui auront accès au matériel seulement deux ans plus tard. Naata, en tant que doyenne, y participe. Sa carrière commence donc sérieusement en 1996 lorsque la coopérative artistique distribue des toiles aux femmes Pintupi. Son style, au début assez classique, va évoluer. Les peintures de Naata représentent de façon symbolique « son pays » Walawala ainsi que les cérémonies des femmes autour du site de Marrapinti, un point d'eau sacré à l'ouest de Pollock Hills. D'autres sites sacrés et les lieux où s’arrêtèrent les Femmes Ancestrales qui voyageaient aux Temps du Rêve sont une source importante d’inspiration comme le trou de roche de Ngaripunkunya à l'ouest de Kiwirrkurra ; le trou rocheux de Wirrulnga à l'est de Kiwirrkurra, ou le très beau site de Ngaminya au sud et encore les cuvettes argileuses de Wanku et Piti Kutjarra, auxquels il faut ajouter un lieu sacré important pour Naata, Karilwara. Ses histoires, schématisées par Naata dans ses compositions, dépeignent ses Femmes Ancêtres cueillant des Kampurapara (raisins du désert) dont on peut tirer une sorte de farine dont on fera un pain. La topographie n’est pas oubliée, et Naata nous donne des détails sur l’environnement de ces sites, comme les dunes (Thali / Tali), les affleurements rocheux (Puli) et la végétations. A une période, vers la fin des années 1990 et début 2 000, de nombreuses compositions se composent de formes en fer à cheval, des motifs assez grands, qui emplissent la toiles. Elles peuvent se référer à la fois aux Femmes Ancestrales mais aussi, puisqu’il y a souvent de multiples niveaux d’interprétation, aux formes topographiques des sites décrits mais aussi, peut-être, aux peintures corporelles utilisées pour les cérémonies. Peu a peu sa palette s’élargit, elle mixe les couleurs brillantes et chaudes aux roses et jaunes plus doux et le style devient plus contemporain, abandonnant parfois le bâtonnet pour une large brosse (ou parfois utilisant les deux techniques sur la même toile) et donnant ainsi un côté très personnel à ses compositions. Surtout, comme d’autres artistes importantes, elle se forge un style très personnel. Vers la fin de sa carrière, ces motifs tendent à disparaître et le site de Marrapinti devient la source principale de sa production. Ce site est important pour les Pintupi. C’est là que des Femmes Tingari, au Temps du Rêve, s’arrêtèrent, cherchant de la nourriture, réalisant des rituels et confectionnant les bâtonnets que les initiés se mettent parfois à travers la cloison nasale. Mais ses compositions précédentes ont permis à Naata de développer de nouvelles idées, d’approfondir son sens de l’espace, et lui donner une certaine idée de comment se forger une voie personnelle tout en restant fidèle à la tradition. Ces leçons seront utiles jusqu’au bout. Les couleurs chaudes marquent cette série où les déclinaisons de brun / ocre, d’orange, de jaune prennent largement le dessus. Peu à peu, en avançant dans le temps, plus le rouge et des touches de mauve, qui viennent former un contraste très fort avec un blanc, prennent le dessus. C’est qu’elle partage son temps entre l’atelier d’un marchand indépendant, Christopher (Chris) Simon et le centre d’art. Chez Chris Simon, elle peint sur un fond rouge, pas un rouge /ocre mais un rouge franc. Elle peint les motifs traditionnels, ceux qui racontent l’histoire, avec du noir et termine avec les couleurs qui apportent une lumière et des contrastes auxquels on est peu habitué avec les peintures qui sortent du centre d’art où les ocres sont d’avantage présents. Les toiles confinent au sublime et la puissance comme le sentiment de vitalité qui s’en dégagent a peu d’égale dans l’art aborigène. Bientôt en fin de carrière, Naata n’a plus la force de peindre le fond pointilliste et va se concentrer sur les motifs ancestraux. Elle va notamment puiser dans des motifs de pétroglyphes vus lorsqu’elle était jeune. On avait vu certains artistes qui ne parvenaient plus à réaliser des œuvres abouties à la fin de leur vie, à donner de la force à leurs compositions. Pour avoir pu voir les dernières toiles de Naata, elle était parvenue à trouver la ressource nécessaire pour donner de la puissance à ces motifs. Sans doute a t-elle puisée dans l’étendue de ses connaissances tribales, dans l’attachement viscéral que peuvent avoir certains initiés à « leurs » terres pour trouver le souffle nécessaire. Elle avait peint souvent à côté de « Miss » Bennett, qui a également produit des chefs d’œuvre dans les mêmes conditions. Elle a été capable de peindre des compositions géométriques, cérébrales, et de passer à un style plus organique, plus fluide. Mais un grand sens de l’harmonie se dégage de la plupart de ses œuvres. On voit peu d’artistes aborigènes qui ont pu passer d’un style à l’autre. Comme beaucoup d’Aborigènes restés proche de la tradition, elle ne soignait pas son apparence. Mais elle possédait une présence rare et son regard terriblement perçant semblait voir plus loin que les gens ordinaires. Elle a participé à des expositions prestigieuses. On peut retenir en 1999, Twenty Five Years and Beyond au Flinders University Art Museum (Adelaide) et l’année suivante la prestigieuse exposition Papunya Tula : Genesis and Genius à l’Art Gallery of New South Wales (Sydney). Elle reçoit en 2002 un prix spécial au National Testra Award qui se déroule chaque année au Art Museum de Darwin. La même année un timbre australien reproduit l’une de ses toiles. En 2003, saluée par la critique, elle est élue par un jury de professionnels parmi les 50 « most collectable » artistes australiens. Avant de mourir, elle voit deux de ces œuvres se vendre à près de 150 000 euros aux enchères, une reconnaissance méritée pour cette grande dame du Désert Occidental. Ses œuvres figurent dans d’importantes collections publiques et privées dont : National Gallery of Australia, Canberra Australian National University, Canberra The Holmes a Court Collection Art Gallery of New South Wales, Sydney National Gallery of Victoria, Melbourne Museums & Art Galleries of the Northern Territory, Darwin Australian Institute for Aboriginal and Torres Strait Islander Studies, Canberrra Artbank, Sydney Aboriginal Art Museum, Utrecht, The Netherlands Araluen Art Centre, Alice Springs Griffith University Art Collection, Brisbane Art Gallery of South Australia, Adelaide Helen Read Collection Harland Collection Hank Ebes Collection, Melbourne The Luczo Family Collection, USA University of Technolgoy Sydney Art Collection, Sydney Harvard Art Museums, Cambridge, MA, USA Steve Martin & Anne Springfield Collections, USA Kluge-Ruhe Collection of the University of Virginia, USA University of the Sunshine Coast Collection, Sippy Downs, QLD Luciano Benetton Collection, Venice Gillian & Watson McAllister Collection, Sydney Pat Corrigan Collection, Sydney Jacqui McPhee Collection, Perth Fondation Burkhardt-Felder Arts et Culture, Motiers, Switzerland SmithDavidson Collection, Amsterdam and Miami Prix et Récompenses : 2008 Ian Mclean: Publication: Naata Nungurrayi; Muni (Rita) Simpson; Spinifex Artists Group; Patrick Tjungurrayi. Perth, W.A.: Art Gallery of Western Australia 2008 Western Australian Art Award, Perth - Finalist 2008 25th NATSIAA, Darwin - Finalist 2007 TogArt Contemporary Art Award, Darwin Convention Centre, Darwin - Finalist 2007 24th NATSIAA, Darwin - Finalist 2006 23rd NATSIAA, Darwin - Finalist 2005 22nd NATSIAA, Darwin - Finalist 2004 Top 50 Collectable Artists, Australian Art Collector Magazine 2003 Australia Post International Stamp 2003 20th NATSIAA, Darwin - Finalist 2002 19th NATSIAA, Darwin - Finalist and Highly Commended 2001 18tth NATSIAA, Darwin - Finalist 2000 17th NATSIAA, Darwin – Finalist

Namiyal Bopirri

Namiyal Bopirri Communauté de Ramingining – Terre d’Arnhem Centrale – Territoire du Nord Namiyal est une femme née dans le Nord est de la terre d’Arnhem vers 1929. A la fin des 1980 elle se met à peindre des écorces sous l’impulsion de son mari, Tony DjiKululu. Elle a d’ailleurs peint en commun des œuvres avec son mari, des motifs appartenant au domaine public, non sacré. Elle réalise aussi des objets en fibre et des gravures. Collections : Art Gallery of South Australia, Adelaide. Gold Coast City Art Gallery, Surfers Paradise, Queensland. Queensland Art Gallery, Brisbane. Kluge Ruhe Collection, Charlottesville, Virginia USA. Linden Museum, Stuttgart, Germany. Museum of Contemporary Art, Ramingining Collection, Sydney. National Gallery of Australia, Canberra. National Gallery of Victoria, Melbourne. National Maritime Museum, Darling Harbour, Sydney. University of Sydney Students Union, Sydney

Nancy Gibson Napanangka

Le thème dont elle s'inspire est traditionnel, Mina Mina et le Rêve du Bâton à Fouir, dont Nancy est l’une des gardiennes mais elle en donne une lecture assez personnelle et très intéressante. Au Temps du Rêve, des Bâtons à Fouir (kuturu) ont émergé de la terre à Mina Mina et Kimayi. Les Femmes vont s’en saisir pour leur voyage vers l’Est. Durant leur périple elles réalisèrent des cérémonies, chantant et dansant et créèrent des sites sacrés comme Janyinki. Elles collectèrent des lianes serpents (Ngalyipi) qui servent dans la pharmacopée aborigène et qui joue un rôle dans les rites féminins. Des arbres de la famille des chênes sauvages prolifèrent à Mina Mina. Ils sont appelés Kurrkapi en Warlpiri. Ils symbolisent l’émergence de ces Ancêtres Bâtons à Fouir. Nancy est une initiée importante vivant dans la communauté de Nyirrpi. En 2007 cette communauté entre sous l'influence d’une communauté aborigène plus importante, celle de Yuendumu et les initiés se voient proposer la peinture. C’est alors que Nancy se lance avec succès dans cette voie. Elle est aujourd’hui l’une des artistes importantes de cette région.

NANCY KUNOTH PETYARRE

Nancy Petyarre Groupe Anmatyerre – Utopia - Désert Central Nancy (née dans les années 1930 – 2009) fait partie des célèbres sœurs Petyarre (Kathleen, Gloria, Ada Bird, Myrtle, Nancy, Violet). Elle s’inspire ici des peintures corporelles qui accompagnent les cérémonies associées au Rêve du Lézard Moloch, principale source d’inspiration des sœurs Petyarre. Collections Museum and Art Galleries of the Northern territory National Gallery of Australia Art Gallery of New South Wales Holmes a Court Coll, National Gallery of Victoria

NANCY NANINURRA NAPANANGKA

Nancy Naninurra Napanangka Groupe Kukatja / Warlpiri - Communauté de Balgo – Kimberley Nancy est née au début des années 1930. Elle a vécu de façon traditionnelle une partie de sa vie. Le reste de son existence est partagée entre Balgo et Yuendumu, d’où est originaire son mari. Elle fait partie des premières artistes à se mettre à la peinture à Balgo. Elle décrit ici les motifs associés à un site particulkièrement important pour les femmes initiées de cette région, Lappi Lappi. Collections : Holmes a Court, Perth Kluge Ruhe Coll, USA

Nancy Nungurrayi

Nancy est née vers 1935 (ou 1942 selon d’autres sources) dans le bush, à Maya, au nord ouest de Kintore. Elle est la sœur de Naata Nungurrayi et de George Tjungurrayi, deux des principaux artistes du Désert Occidental. Elle a été marié à Pilmatatji Tjangala (vers 1917 – 1961) dont elle a eu une première fille Marlene (Molly) Nampitjinpa (née en 1959 – elle deviendra la troisième femme de Billy Nolan Tjapangati, un bon artiste). Elle découvre le monde occidental en 1962 avec un premier contact avec la patrouille de Jeremy Long. En juillet 1963 elle arrive à Papunya où elle s’installe momentanément, et se remarie avec Shorty Bruno Tjangala, déjà marié avec une autre sœur de Nancy, Nanguri. Ils auront trois enfants ensemble. Nancy commence à peindre en 1996 comme la plupart des femmes pintupi. Elle s’inspire essentiellement du site de Marrapinti mais aussi de Punkayi et du point d’eau de Walkankarra, juste à l’est de Kintore (un endroit où elle réside souvent). Elle peint aussi parfois son Rêve de Naissance (Iti) ou Deux Femmes, le Rêve du Mulga (un arbre, une variété d’acacia) ou encore les motifs associés au site de Kumilnga. Elle nous quitte en 2010. Nancy décrit ici, à la manière du Désert Central, c’est-à-dire comme vu du ciel, un site sacré dont elle est la gardienne et les événements qui s’y déroulèrent au Temps du Rêve. Les cercles du centre de la toile représentent les campements et les formes en U des femmes. Les autres motifs représentent les dunes et les roches qui entourent cette zone. Elle s’inspire souvent des motifs associés au site de Marrapinti. Un groupe important de Femmes Ancêtres est passe par là durant le Temps du Rêve. Elles poursuivirent leur route vers l’Est passant par Wala Wala, Kiwirrkura ou Ngaminya. Elles fabriquèrent à Marrapinti des bâtons pour le nez et collectèrent des baies et des graines. Coll : National Gallery of Victoria, Art Gallery of New South Wales, Art Gallery of New South Wales.

Nanyuma Napangati

Nanyuma Napangati Nanyuma est née entre 1940 et 1944 tout près de l’actuelle communauté de Kiwirrkurra, une zone trés isolée du Désert Occidenatle. Elle fait partie d’une famille qui compte plusieurs artistes célèbres notamment ses frères et sœurs. Son père est mort en 1964 juste quelques semaines ou mois après leur installation à Papunya. Ils venaient d’être trouvés dans désert par une patrouille de Jeremy Long. Lors de l’installation de la communauté de Kintore, en 1981, elle rejoint cette zone et quelques années plus tard elle part vivre à Kiwirrkura, près des terres dont elle est la gardienne, autour du site de Marrapinti. Elle s’inscrit dans l’histoire artistique du Désert Occidental en faisant partie des premières femmes pintupi à se mettre à la peinture (en 1994 avec un projet en commun avec les femmes de Haasts Bluff – puis en 1996 à Kintore). En 2000 elle fait partie d’un groupe de femmes de Kiwirrkurra qui ont dansé lors de l’inauguration des jeux olympiques de 2000 à Sydney. Collections : Art Gallery of New South Wales Fondation Kelton Artbank

Narpula Scobie Napurrula

Narpula Scobie Napurrula Ethnie Pintupi – Communauté de Kintore Narpula est une artiste respectée, née vers 1957. Elle est la sœur de Turkey Tolson et elle a été l’épouse de Johnny Scobie, tous deux artistes réputés. Elle a donc été naturellement l’une des toutes premières artistes femmes. Ses œuvres ont été exposées en Europe et en Chine en autre et font partie des collections publiques et privées australiennes (Holmes a Court, Art Gallery of South Australia, Australian Museum, Flinders Art Museum…). Cette peinture décrit les motifs associés au site de Warman, une roche située au Sud Est de Kiwirrkura.