Margaret Napangardi Brown (1940-2013) est née à Mount Doreen Station, un vaste élevage de bétail situé à environ 55 km à l'ouest de Yuendumu, une communauté aborigène isolée à 290 km au nord-ouest d'Alice Springs, dans le Territoire du Nord australien. Elle était l'aînée de quatre enfants. Durant son enfance, Margaret voyageait avec sa famille autour de Yuendumu et Nyirripi, où elle découvrait des sites et recevait un enseignement traditionnel. Margaret a épousé Pegleg Jampijinpa, un artiste Pintupi reconnu, décédé début 2006. Ils vivaient à Yuendumu et avaient deux enfants, une fille et un garçon. Après le décès de son mari, Margaret s'est installée à Nyirripi, une communauté aborigène située à 170 km au nord-ouest de Yuendumu, pour se rapprocher de sa fille, Joy Nangala Brown, une artiste également. Quand elle ne peignait pas, Margaret aimait s'occuper de ses petits-enfants et aller chasser.
MARGARET INYIKA WELLS Margaret est une artiste peintre confirmée travaillant à Ernabella Arts. Ses toiles vibrantes et minutieuses, représentant des paysages, reflètent sa personnalité exubérante. Elle possède une connaissance approfondie de la culture locale. Elle passe ses week-ends à collecter des fourmis à miel et des larves de witchetty avec ses petits-enfants sur les terres ancestrales voisines. Margaret est née à Haasts Bluff, sur les terres de son père, puis a déménagé à Papunya lors de la création de la nouvelle colonie. Elle a été scolarisée à Papunya avant de s'installer à Areyonga avec sa famille. Après avoir terminé ses études à Areyonga, elle est partie à Darwin pendant douze ans pour se former comme infirmière. De retour à Alice Springs, elle a retrouvé sa famille. Elle a ensuite déménagé à Pukatja (Ernabella), sur les terres de sa mère, avec son frère, Kunmanara Jangala Carroll, également artiste confirmé. Elle s'est mariée à Ernabella et a aujourd'hui six petits-enfants.
Margaret Lewis Napangardi Margaret Napangardi Lewis est née à la station Mount Doreen vers 1956, une station d'élevage extensif à environ 55 km à l'ouest de Yuendumu, dans le Territoire du Nord. Margaret a voyagé à travers le pays avec ses parents et est allée à l'école à Papunya puis à l'école locale à Yuendumu. Elle est la fille de Paddy Japanangka Lewis, un homme de loi important qui à la fin de sa vie deviendra un peintre réputé. Margaret a deux frères, John (qui peint aussi de façon occasionnel) et Willy et une soeur Dorothy Napangardi Robertson, l’une des artistes aborigènes les plus célèbres. Margaret est une partage son temps entre Nyirripi, Yuendumu et Alice Springs. Elle commence à peindre dans le milieu des années 1980. Elle a également participé à un programme de réalisation de batiks. Mais c’est seulement en 2007 qu’elle se met à produire de façon plus régulière et encore d’avantage après le décès de sa sœur en 2013. Bien que s’inspirant de thèmes classiques, comme le site de Mina Mina, le Rêve de la Liane Serpent, le Rêve de Femmes, ou encore Rêve de Tomate Sauvage, Margaret donne souvent une lecture personnelle à ses compositions. Elle a parfois assisté sa sœur et sa cousine (mais sœur clanique), Judy Watson Napangardi. Coll : South Australian Museum, Artbank,
MARGARET SCOBIE Ethnie Anmatyerre – Utopia – Désert Central Margaret Scobie est née en 1948. Elle est originaire de la communauté d’Utopia mais elle suit des études à Alice Springs et s’y installe rapidement. Elle est la cousine des célèbres sœurs Petyarre dont elle s’est probablement inspirée pour la thématique de sa série Bush Medecine Leaves représentant un tapis de feuilles. Ce thème est le plus recherché chez Margaret qui néanmoins s’inspire d’autres Rêves comme celui de la Fourmis à Miel.
Margy Williams-Cooper Margy est née à Alice Springs en 1978. Son père, Kelly Williams, est originaire de Pukatja (Ernabella), en Australie-Méridionale, et sa mère, Aleen Cooper, d'Irrunytju (Wingellina), en Australie-Occidentale. Margy a grandi avec sa grand-mère, Kuntjil Cooper Napurulla, sur le territoire d'Irrunytju. Sa grand-mère était présente en 1920 au point d'eau d'Irrunytju et était une artiste Pitjantjatjara reconnue, possédant une connaissance approfondie du territoire d'Irrunytju. Margy se souvient d'avoir regardé sa grand-mère peindre dès son plus jeune âge, de l'aider avec des verres d'eau et d'écouter ses histoires. C'est de sa grand-mère que Margy a reçu le Tjukurrpa (rêve) de Minyma Kutjara (Deux Sœurs). Depuis le décès de sa grand-mère, Margy continue de peindre ce Tjukurrpa. En 2017, elle est venue à Ikuntji (Haasts Bluff) où elle vit maintenant avec son partenaire, Joseph Zimran.
Maria Nampijinpa Brown est née en 1973 à l’hôpital d'Alice Springs Hospital, le plus proche hôpital de Yuendumu, la communauté dont elle est originaire. Elle est la fille de Wendy Nungarrayi Brown et la petite fille de Paddy Japaljarri Sims et Bessie Nakamarra Sims deux grands initiés qui ont joué un rôle important dans la création du mouvement artistique dans le sud du désert du Tanami. . Il est donc naturel qu'elle se mettre à la peinture (à partir de 2005), Elle représente en général le « Pamapardu Jukurrpa » (Flying Ant Dreaming ou Rêve de la Fourmi Volante) associé au site de Wapurtali, à l'ouest de Yuendumu. 'Pamapardu' est le nom Warlpiri pour les fourmis volantes ou les termites qui construisent les grandes fourmilières. Ce pays appartient aux femmes Nakamarra / Napurrurla et aux hommes Jakamarra / Jupurrurla. Ces termites construisent des monticules de terre ('mingkirri'). Quand les pluies abondantes arrivent en été, les 'mingkirri' sont inondés. Ils leur poussent alors des ailes et s'envolent pour former de nouvelles colonies. Quand ils ont trouvé leur nouvelle habitat, leurs ailes tombent. A ce stade, ils peuvent être récoltés, légèrement cuits dans des charbons et mangés. Dans les peintures les cercles concentriques sont utilisés pour représenter le 'mingkirri' et les trous de roches impliqués dans l'histoire, y compris celui central de Wapurtali (Mt Singleton). Les tirets sont souvent représentés autour des cercles pour représenter le «pamapardu».
Marie (Ramjohn) Abbott (1953 - ) Groupe Aranda – Hermannsburg – Désert centrale Marie est la fille d’Arthur et katie Abbott et le frère de Clem Abbott. Les membres de cette famille peignent en général des paysages figuratifs à l’aquarelle mais il arrive à Marie de peindre de façon symbolique et pointilliste ou de mixer les différentes tecnhiques. Elle travaille en parallèle à sa carrière d’artiste dans le milieu médical.
MARINGKA BAKER Née vers 1952 sur le site sacré de Kaliumpil, au cœur des terres rouges du désert australien, Maringka Baker a grandi entourée de récits, de chants et de gestes transmis par ses aînés. Fille adoptive d’Anmanari Brown, elle a appris très tôt que peindre n’était pas seulement un art : c’était une manière de porter en elle le souffle du Temps du Rêve, ce lien immémorial qui relie les peuples aborigènes à leur terre et à leurs ancêtres. Elle ira à l’école à Warburton mais s’enfuit pour rejoindre des parents à Ernabella. Plus tard, elle s'installe à Kaltjiti, où elle termine ses études et obtient un emploi à l’école. Elle est la nièce par alliance (en fait son premier meurt alors que leur fille Elaine est toute jeune, elle se remarie plus tard avec Douglas Baker) de Jimmy Baker, un artiste important (décédé) dont les enfants peignent aussi avec succès aujourd’hui. Elle va travailler un moment à la clinique de la communauté d’Irrunytju après l’obtention d’un diplôme. Elle s’installe ensuite avec son mari à Kanpi. C'est là à Kanpi, dans les APY Lands (Anangu Pitjantjatjara Yankunytjatjara) que Maringka trouve sa propre voix picturale, en 2004. Ses toiles se distinguent immédiatement dans le paysage artistique de la région. Là où beaucoup d’artistes privilégient la puissance des rouges, des jaunes et des ocres brûlants, Baker ose l’éclat inattendu du vert. Ce vert, rare dans l’art du désert, devient chez elle une lumière intérieure : il surgit sur la toile comme une promesse d’oasis, comme une pulsation de vie au milieu des dunes arides. Ses œuvres ne sont pas de simples surfaces colorées. Ce sont des cartographies spirituelles. Les cercles soigneusement tracés marquent les sites sacrés et les lieux de passage des ancêtres. Les lignes, horizontales ou verticales, organisent l’espace comme une partition. Chaque point, chaque teinte est un souffle de récit, une empreinte du mythe. Parmi les histoires qu’elle peint, l’une revient souvent : celle des Deux Sœurs (Minyma Kutjara Tjukurpa), voyageant à travers le désert pour façonner le monde. Ce qui la distingue des autres artistes des APY Lands, c’est cette audace douce, cette manière d’introduire dans l’aridité du désert une vibration de fraîcheur. Là où d’autres transmettent le feu, Maringka transmet la respiration. Son style ne cherche pas la rupture avec la tradition, mais il l’élargit, il l’ouvre à de nouvelles harmonies, inattendues mais profondément enracinées dans le sol rouge du désert. Elle s’inspire parfois de son Rêve de Dingo et raconte la création de collines par les Ancêtres Dingos. Parfois aussi elle décrit son Rêve des 7 sœurs (Kungkarrakalpa en Pitjantjatjara). L’autre thème de prédilection de cette artiste relate l’histoire de deux Sœurs (Minyma Kutjara Tjukurrpa) qui retournent chez elle, un récit qu'elle transmet avec délicatesse et fidélité culturelle, sans briser le mystère, juste donner quelques détails : L’une des Sœurs va fabriquer des bâtons à fouir. La terre qui a vu ces événements est Wingelina. C’est surtout la façon très particulière de détailler le désert, de montrer les plantes en pleine floraison à l’aide de couleurs vives, qui ont fait son succès. Les toiles sont parfois dominées par les verts, souvent crus, qui tranchent avec la production des autres artistes aborigènes ; mais Maringka aime tout autant le rouge. Chez elle, rarement de lignes tracées à la brosses, mais juste des points, déposés en ligne qui forment des diagrammes, qui découpent la toile en grandes ou petites surfaces géométriques, des carrés ou des rectangles. Seuls quelques motifs, des petits cercles concentriques et les formes en fer à cheval (qui symbolisent les femmes ou les hommes autant que les Ancêtres) se dégagent. Les lignes sont rarement très droites et leurs mouvements légers renforcent encore l’effet pulsatile de ses compositions. Dans l’étendue minérale, où le rouge consume l’horizon, une femme trace des cercles de lumière. Ses toiles sont des chants posés sur la toile, des voyages immobiles, où les Deux Sœurs avancent encore, creusant vallées et collines de leurs pas invisibles. Chaque œuvre est un voyage intime : une fresque où le vert murmure la vie, le rouge sculpte la terre, et l’ocre retient le souffle des ancêtres. Maringka Baker ne peint pas seulement avec de la couleur : elle peint les voix invisibles des Ancêtres, et nous invite à marcher avec elle dans ce désert qui respire encore. Très bientôt, plus personne ne foulera ce territoire mais la présence des Ancêtres du Rêve va rester et surtout les œuvres de Maringka et des autres artistes resteront pour témoigner et peut-être nous faire toucher un peu de cette magie. Ses œuvres, désormais présentes dans de nombreuses collections australiennes et internationales, séduisent par leur puissance esthétique autant que par leur charge symbolique. Maringka Baker occupe une place singulière dans l’art aborigène : à la fois fidèle aux récits ancestraux et innovante dans son langage plastique, elle s'est considérée comme l’une des artistes majeures des APY Lands. Ses œuvres entrent ainsi dans d’importantes collections privées et publiques et s’exposent régulièrement dans son pays comme en dehors de l’Australie. PRIX : 2022 Connection | Songlines from Australia's First Peoples in a spectacular immersive experience, National Museum of Australia, Canberra 2018 Wynne Prize, Art Gallery of NSW, Sydney - Finalist 2009 26th NATSIAA, Darwin – Finalist Collections : Artbank, Sydney Araluen Collection, Alice Springs Pat Corrigan Collection, Sydney Luciano Benetton Collection, Venice Shepparton Art Museum, Shepparton VIC Australian National University, Canberra Harriett & Richard England Collection Lagerberg-Swift Collection, Perth Levi & Kaplan Collection, Seattle, USA Marshall Collection, Adelaide National Gallery of Australia, Canberra National Gallery of Victoria, Melbourne South Australian Art Gallery, Adelaide Merenda Collection, University of Canberra, Canberra
MARISSA THOMPSON ANGAPIYA Marissa est née en 1985 et a grandi entre les terres ancestrales de sa famille et Ernabella. Elle a fréquenté l'école Kenmore Park Anangu. Son père a joué un rôle essentiel dans le mouvement pour les droits fonciers des APY, et sa mère, Carlene Thompson, est une ancienne présidente d'Ernabella Arts et une artiste reconnue d'Ernabella. Marissa a quatre sœurs, dont trois sont également artistes au centre d'art. Elle a deux jeunes enfants avec son conjoint. Marissa a réalisé sa première peinture à Ernabella Arts en 2007 et sa première céramique en 2009. Elle a participé activement aux deux premiers ateliers du projet de joaillerie autochtone à Ernabella. Ses bijoux intègrent de la résine, des sculptures traditionnelles sur bois et des motifs coulés en argent. Ses bijoux ont été exposés à la Jam Factory dans le cadre du festival Tarnanthi en 2015. Le style artistique de Marissa, tant en céramique qu'en peinture, est d'une précision remarquable. Ses œuvres représentent souvent des tatgu (gousses d'eucalyptus), des kurparu (pies), du tjanpi (herbe) et parfois des minyma inma (cérémonie des femmes), des têtards, le serpent arc-en-ciel et des maku (larves de witchetty). Marissa est également une céramiste talentueuse, travaillant la céramique à la main. Les céramiques de Marissa continuent d'être exposées en Australie et à l'étranger, notamment en Belgique et à Macao en 2021.
Marita Napanangka Marshall est née en 1990 à Yuendumu, une communauté aborigène isolée située à 290 km au nord-ouest d'Alice Springs, dans le Territoire du Nord australien. Elle est la fille de Monica Napaljarri Nelson et de Bruce Marshall (décédé). Elle a une sœur et deux frères. Elle a fréquenté l'école locale de Yuendumu avant d'intégrer le Yirara College, un internat pour élèves autochtones issus de communautés isolées. Après ses études, elle est retournée à Yuendumu et a travaillé pour le projet de développement communautaire et d'emploi de Centre Link. Marita a commencé à peindre en 2008, peu après avoir quitté l'école. Elle peint les Yuparli Jukurrpa (Rêves de la Banane Sauvage) de son père, des « Rêves » intimement liés à sa terre, à ses caractéristiques et à la faune et la flore qui la peuplent. Ces histoires lui ont été transmises par son père et son grand-père depuis des millénaires. Passionnée de peinture et de couleurs, elle utilise une palette libre pour représenter son iconographie traditionnelle, tout en développant un style moderne et personnel, intégrant motifs et dessins dans divers contextes. Marita s'est installée à Nyirripi en 2018 pour rejoindre sa mère.
Marjorie Williams Marjorie n’est pas seulement peintre. Elle est une initiée respectée pour ses connaissances et traduit des livres en plusieurs langues aborigènes comme le Luritja, le Pitjantjatjarra.
MARK MORRIS Mark Morris est un propriétaire traditionnel de Pukatja. Il est le gardien des récits du Temps du Rêve pour cette partie des terres APY et affirme « veiller sur ce lieu ». Son grand-père est Pitjatjatjara et sa grand-mère Yankuntjatara. Mark est l'aîné d'une fratrie de quatre. Il entretenait une relation très spéciale avec son grand-père avant son décès. Son « tjamu » (grand-père) l'emmenait camper deux ou trois nuits pour lui enseigner les techniques de chasse ancestrales et la fabrication d'armes traditionnelles anangu. Mark raconte que son grand-père lui disait souvent qu'il était « fatigué » de fabriquer des armes et le lui confiait pour qu'il les termine et apprenne. Aujourd'hui, Mark est un excellent armurier, perpétuant cette tradition grâce à son habileté.
Mark Nodea Groupe Linguistique : Gija (Kitja)/ Walmadjarri – Région de Turkey Creek – Kimberley Marc est né en 1968. Il tient de sa mère, Nancy Nodea, des droits sur Texas Downs, l’un des sites clés de Kurill Kurill. Son père est un Walmajarri, un homme du sud du Kimberley. Il a remporté des prix artistiques. Collections : Laverty Coll, Sydney Australie Ross Jones Collection Australie Art Gallery of Queensland, Brisbane Australie
Marshall Williamson Marshall réside à Amata, mais se rend fréquemment à Pukatja pour voir sa famille, dont plusieurs membres sont des artistes reconnus d'Ernabella Arts, notamment Carlene et sa fille Vivian Thompson. Marshall aime peindre l'histoire du Kaliny-kaliny, du nom d'un aliment traditionnel du bush anadrome des Anangu.
Martha Poulson Nakamarra est née à Yuendumu en 1949 avant de s’installer définitivement à Ali Curung (alors connu sous le nom de Warrabri). Les peintures de Martha reflètent son amour profond pour le paysage du centre de l’Australie, les animaux et les nombreux aliments du bush dans la région d’Ali Curung et de Wycliffe Well. Martha a commencé à peindre en 2003 au Ali Curung Old Women’s Centre, avant de devenir membre fondateur du Arlpwe Art and Culture Centre en 2008. Après avoir peint initialement les histoires traditionnelles du Temps du Rêve, le travail de Martha se concentre désormais sur ses souvenirs de chasse et de collecte de nourriture avec les personnes âgées de Yuendumu. Yuparli (banane sauvage), ngayaki (tomate sauvage) et d’autres plantes et éléments du paysage prennent vie avec une touche de fraîcheur et de poésie. Martha crée un espace fantaisiste pour jouer avec les motifs et des perspectives modifiées, où parfois apparaissent des motifs sacrés produisant un monde surréaliste. Parfois, ses peintures semblent pouvoir être l’œuvre de plusieurs artistes tant elle est capable de peindre plusieurs séries très différentes et dans une même série de faire un mélange de style. Elle essaie toujours de capturer l'essence même de son environnement. Parfois, plus qu'une image d'un paysage réel, elle dépeint sa relation à celui-ci, avec une grande attention aux qualités changeantes de la lumière et des couleurs. Mariée au frère aîné de Neville Poulson, elle vit à Alicurung et se rend à Yuendumu pour rendre visite à sa famille.
Mary Brown Napangati Mary est née dans le bush près de Wilkinkarra vers 1949. Elle est la fille d’Arthur Patuta Tjapanangka, un homme du groupe pintupi et d’une femme du groupe Warlpiri, Yurlanti Napuurula. Par sa mère elle est la nièce de deux peintres / initiés importants : l’artiste de Balgo Donkeyman Lee Tjupurrula et celui de Kintore Johnny Yungut Tjupurrula (marié à Walangkura Napanangka). Mary a passé sa jeunesse dans un environnement où l'art n'était pas un simple objet, mais le vecteur d'une transmission culturelle et spirituelle. Ses premières années, vécues loin de tout contact avec la société occidentale, ont forgé une connexion profonde avec la terre, ses légendes, et ses chants. Cette enfance, à la fois dure et riche, est la source d'où jaillit son œuvre. Alors qu’elle n’est encore qu’une jeune fille, sa famille “sort” du désert pour rejoindre la ferme d’élevage de Mt Doreen où ils restent un moment. Puis elle ira à l’école à Yuendumu. Puis elle rejoint la petite communauté de Nyirrpi pour se marier avec l’homme qui lui est promis, Pegleg Tjampitjinpa. Finalement elle se marie avec le frère clanique de Pegleg, Joe Tjampitjinpa. Après le décès de ce dernier, lors d’une visite à Kintore elle y rencontre Ronnie Tjampitjinpa, un peintre très célèbre et ils se marient (c’est la troisième femme de Ronnie, la première étant décédèe). Elle se met à peindre en 1998 (deux ans seulement après l’introduction de la peinture chez les femmes pintupi). Mais sa production reste limitée, Ronnie gagnant très bien sa vie. La santé de Ronnie déclinante, puis son décès, accélère sa carrière d'artiste. Au cœur de l'art de Mary Brown Napangati se trouve le concept du "Dreamtime", ou Temps du Rêve. Il ne s'agit pas d'un simple rêve, mais de la période mythique de la création du monde, où des ancêtres spirituels ont façonné le paysage. Ces récits sont inscrits dans la terre, et pour Mary, la peinture est une manière de les rendre visibles, de les incarner. Elle s’inspire souvent d’histoires de quête de nourriture (Bush Tucker, incluant à la fois des histoires profanes et d’autres sacrées) et un Rêve d’Eau associé au site de Mina Mina mais aussi parfois à des sites proches du lac Mackay (Wilkinkarra). Son style est assez éclectique et sa gamme chromatique très large. On peut avoir à faire à des œuvres très belles, précises, à la palette très juste ou à des œuvres parfois réalisées trop rapidement et qui paraissent inabouties, surtout avant 2020. Son œuvre est une cartographie à la fois littérale et métaphorique de son territoire. Chaque cercle, chaque ligne, chaque point ne sont pas de simples formes abstraites, mais des éléments de cette carte vivante : des points d'eau, des sites de rituels, des sites où l'on peut collecter de la nourriture, des chemins parcourus par ses ancêtres. Ses toiles sont une méditation sur la relation indissociable entre l'être et la terre, un lien spirituel que les aborigènes Pintupi appellent "Tjukurrpa". Le style de Mary Brown Napangati, à la croisée de l'art aborigène traditionnel et de la peinture contemporaine, est caractérisé par un minimalisme qui laisse transparaître une grande complexité. Ses compositions sont souvent centrées autour de cercles concentriques qui symbolisent des points d'eau ou des lieux de rassemblement. Des lignes ondulées et des points méticuleusement agencés relient ces cercles, créant des motifs hypnotiques qui évoquent le mouvement des dunes, le vent dans les arbres, ou le passage des ancêtres. Dans cette apparente simplicité, réside une poésie visuelle. L'œuvre de Napangati est une invitation à percevoir la beauté des paysages désertiques non pas comme des étendues vides, mais comme des entités vibrantes, chargées d'histoire et de sens. Ses toiles nous rappellent que le vide peut être rempli de récits. Elles sont un pont entre deux mondes, celui du visible et de l'invisible, où chaque point de peinture est un mot murmuré, et chaque ligne, un sentier vers un passé éternel. Mary est aujourd'hui reconnue comme l'une des figures majeures de la communauté artistique aborigène de Papunya Tula. Son œuvre a été saluée internationalement et est présente dans de grandes collections publiques et privées. collections : • National Gallery of Victoria (Melbourne) • National Museum of Australia (Canberra) • Cairns Regional Gallery (Queensland) • Queensland Art Gallery (Brisbane) • Wollongong University Collection (Nouvelle-Galles du Sud) • Art Gallery of South Australia (Adélaïde) • Artbank • Fondation Burkhardt-Felder Arts et Culture, Musée de l'art aborigène australien (La Grange, Suisse)
Mary Napangardi Butcher est née à Mount Dennison, mais a passé la majeure partie de sa vie à Yuendumu, une communauté aborigène isolée située à 290 km au nord-ouest d'Alice Springs, dans le centre de l'Australie. Mary est monoparentale et a deux fils, Herbert et Johnathan Martin. Mary peint depuis 1987 . Mary peignait souvent des œuvres en commun avec sa soeur Florrie Napangardi Jones et avec Daisy. Mary peint ses histoires associées au site de Pikilyi - un point d'eau permanent qui est un site sacré important pour de nombreux warlpiris. Ce point d'eau (Vaughan Springs) évoque les deux gardiens, deux Serpents arc-en-ciel, des héros ancestraux qui vivaient ensemble comme mari et femme au Temps du Rêve. La Femme «Serpent arc-en-ciel» appartenait au groupe des peau Napanangka, l’homme était un Japangardi. C’était une relation taboue contraire à la tradition warlpiri. Les Femmes de la sous-section Napanangka et Napangardi étaient assises à côté des deux Serpents et les épouillaient. Pour ce service, les deux Serpents ont permis aux Femmes de puiser de l'eau. C’est parce que les Serpents étaient les ‘kirda’, ou propriétaires cérémoniels de ce pays. Les esprits de ces deux Serpents arc-en-ciel sont toujours à Pikilyi aujourd'hui. Ce rêve appartient aux femmes et aux hommes des groupes de peau Japanangka / Napanangka et Japangardi / Napangardi.
Mary Napangardi Butcher est née à Mount Dennison, mais a passé la majeure partie de sa vie à Yuendumu, une communauté aborigène isolée située à 290 km au nord-ouest d'Alice Springs, dans le centre de l'Australie. Mary est monoparentale et a deux fils, Herbert et Johnathan Martin. Mary peint depuis 1987 . Mary peignait souvent des œuvres en commun avec sa soeur Florrie Napangardi Jones et avec Daisy. Mary peint ses histoires associées au site de Pikilyi - un point d'eau permanent qui est un site sacré important pour de nombreux warlpiris. Ce point d'eau (Vaughan Springs) évoque les deux gardiens, deux Serpents arc-en-ciel, des héros ancestraux qui vivaient ensemble comme mari et femme au Temps du Rêve. La Femme «Serpent arc-en-ciel» appartenait au groupe des peau Napanangka, l’homme était un Japangardi. C’était une relation taboue contraire à la tradition warlpiri. Les Femmes de la sous-section Napanangka et Napangardi étaient assises à côté des deux Serpents et les épouillaient. Pour ce service, les deux Serpents ont permis aux Femmes de puiser de l'eau. C’est parce que les Serpents étaient les ‘kirda’, ou propriétaires cérémoniels de ce pays. Les esprits de ces deux Serpents arc-en-ciel sont toujours à Pikilyi aujourd'hui. Ce rêve appartient aux femmes et aux hommes des groupes de peau Japanangka / Napanangka et Japangardi / Napangardi.
Mary Dixon Nungarrayi, 1960 Mary dit appartenir à l’ethnie Warlpiri bien qu’elle considère la région de Haasts Bluff, là où elle a passé son enfance, comme « son pays » (les terres traditionnelles des Warlpiris se trouvent plus au Nord, dans le désert du Tanami). Mary est née en 1960 prés de Town Bore Creek à l’Est de Papunya. Elle s’est installée à Mont Leibig lors de la création de cette communauté proche du pays Warlpiri et c’est là qu’elle a commencé à peindre au milieu des années 80. Mary et son mari Colin, également artiste, ont 4 enfants. Sa sœur, Maudie Petersen, peint également. Mary peint essentiellement les Rêves Larves Witchetty et Voie Lactées (Le Rêve des Sept Sœurs). Ses œuvres sont souvent présentes dans les publications concernant l’art aborigène ainsi que dans les nombreuses expositions internationales et collections majeurs (Art Gallery of South Australia, Holmes à Court, Ebes Collection, Woollongong City Art Gallery…).
Mary Gallagher Napangardi Mary vit à Nyriipi, une communauté aborigène dépendante de celle de Yuendumu, un grand centre de peuplement pour les membres du groupe linguistique warlpiri. Elle peint depuis 2006. Mary Napangardi Gallagher est née à Napperby. Quand elle était jeune adulte, elle a déménagé avec sa famille à Yuendumu. Elle a rencontré et épousé son mari à Yuendumu, puis s'est installée à Nyirripi pour y élever ses cinq enfants. Mary s'inspire des Rêves de son père, Dreamings, qui sont associés au site de Pikilyi Jukurrpa (Vaughan Springs), un important point d’eau, et notamment le Janmarda Jukurrpa (rêver d'oignon du Bush). Ce Rêve appartient aux femmes Napangardi, Napanangka, et aux hommes Japangardi et Japanangka. Mary vit à Nyriipi, une communauté aborigène dépendante de celle de Yuendumu, un grand centre de peuplement pour les membres du groupe linguistique warlpiri. Elle peint depuis 2006. Mary Napangardi Gallagher est née à Napperby. Quand elle était jeune adulte, elle a déménagé avec sa famille à Yuendumu. Elle a rencontré et épousé son mari à Yuendumu, puis s'est installée à Nyirripi pour y élever ses cinq enfants. Mary s'inspire des Rêves de son père, Dreamings, qui sont associés au site de Pikilyi Jukurrpa (Vaughan Springs), un important point d’eau, et notamment le Janmarda Jukurrpa (rêver d'oignon du Bush). Ce Rêve appartient aux femmes Napangardi, Napanangka, et aux hommes Japangardi et Japanangka
Groupe Alyawarre – Utopia – Désert central Mary est la matriarche d’une grande famille qui comprend de nombreux artistes. Elle est née vers 1925. Les motifs des cérémonies de l’Awelye l’inspire continuellement, notamment ce que les femmes se peignent sur le haut du corps. Les femmes de cette famille ont mis au point un style original qui contribue à la notoriété de ces peintres. Notre toile date d’une période antérieur à la mise au point de ce style mais on sent déjà la volonté de donner un aspect personnel aux Rêves ancestraux. Collections Aboriginal Art Museum, Hollande Holmes a Court, Perth, Australie Flinders University Art Museum, Ademaide Museum of Victoria, Melbourne National Gallery of Australia, Canberra
MARY ROSS NAPURRULA Mary est née en 1956 sur les terres de la communauté de Willowra, entre Alice Springs et Yuendumu. Ses thèmes les plus communs sont les Rêves d’Eau, Wallaby, Bush Damper Seeds (une graine dont on tire une farine).
Maryanne Mungatopi Groupe Tiwi – île Bathurst – Territoire du Nord Maryanne est née en 1966. Elle est une artiste complète, passant de la peinture sur toile, sur papier ou sur écorce, à la gravure et à la sculpture. Collections : Fremantle City Council Coll, Queen Victoria Museum and Art Gallery, Victoria National Gallery of Australia Queensland University of Technology Art Coll, Art Gallery of New South Wales
Mathaniel Bilinjarra Pascoe (1987) Groupe Burarra Martay – Terre d'Arnhem Mathanial Pascoe est un artiste de Burrarra Martay dont le sujet principal est l'esprit Warraburnburn. Mathanial Pascoe est sculpteur et peintre sur écorce. Il est Burarra Martay (dialecte) et membre du clan Warrawarra, dont le territoire s'étend autour du site de Gamurra Gu-yurra, à l'est de la rivière Blythe. Il entretient également des liens étroits avec des groupes claniques plus à l'est qui parlent le yan-nhangu et d'autres dialectes claniques yolngu. Son sujet principal est le warraburnburn, une forme de wangarra, un esprit « fantôme ». Il a appris auprès de Jimmy An-gunguna et Alec Wurrmala, artistes et leaders culturels burarra renommés, mais a développé ses propres variations stylistiques dans la forme et le design. Collections : South Australian Museum,