Ethnie Pintupi / Luritja – Communauté de Kintore – Désert Occidental Pantjiya, est née vers 1936, dans le désert, près de Haasts Bluff. Son demi-frère est Shorty Lungkata, l’un des artistes importants de la création du mouvement artistique aborigène. Elle se souvient de sa vie nomade et d’avoir reçu des rations alimentaires de blancs qui traversaient le désert en chameau. Elle se marie à George Tjangala et dans les années 1960 la famille se déplace vers Papunya, là où le mouvement pictural va s’amorcer en 1971. Son mari a sans doute peint quelques toiles dès le début des années 1970 (des doutes viennent du fait que les noms changent parfois, que certains individus portent plusieurs noms…). Il continuera à peindre jusqu’à sa mort en 1989. Durant les derniers mois de sa vie, Pantjiya l’assiste probablement dans le travail pointilliste. Mais les femmes n’ont l’occasion de peindre qu’à partir de 1994 lors d’un projet en commun entre les artistes de Haasts Bluff, où les femmes ont accès à la peinture, et celles du Désert Occidental. Deux ans plus tard, la coopérative donne enfin leur chance aux femmes. Pantjiya attend 1997 pour peindre quelques petits formats puis après plusieurs mois se lance franchement dans l’aventure artistique. Elle va s’imposer comme l’une des artistes importantes du Désert Occidental. Collections Artbank, Sydney Aboriginal Art Museum, Hollande
Patricia Jackson Napanangka est née en 1983 et vient de la communauté de Kintore dans le désert occidental. Patricia est une femme Pintupi et vient d'une famille pleine d'artistes talentueux et respectés. Elle est la petite-fille de Walangkura Jackson Napanangka, artiste importante de cette région, même si elle n'est pas très connue du grand public (essentiellement du fait d'une production trop réduite). Patricia a commencé à peindre avec le soutien et l'aide de sa grand-mère, elle a commencé à terminer le fond pointilliste de ses peintures. En 2009, elle a commencé à peindre ses propres œuvres. Ses œuvres présentent les histoires traditionnelles de son pays. Elle donnera souvent le titre à ses œuvres «My Grandmother's Country» et elles détaillent d'importants messages culturels et spirituels concernant les cérémonies traditionnelles des femmes qui ont lieu sur les sites dont elle a la charge aujourd'hui.
PATRICK MUNG MUNG (ethnie Gija – né vers 1948 Patrick est le fils d’un des plus célèbres artistes aborigènes : Georges Mung Mung. Celui –ci était un grand initié et a contribué à rendre célèbre la communauté de Turkey Creek grâce à ses peintures, ses sculptures mais aussi ses enregistrement de chants. Son style était très figuratif par rapport aux autres artistes de cette région. Patrick, aujourd’hui l’un des doyens de cette communauté est un personnage important en tant qu’artiste mais aussi par son statut : il est l’actuel gérant de la coopérative artistique de cette communauté. Bénéficiant de l’expérience des artistes aujourd’hui disparus comme son père mais aussi Rover Thomas, Jack Britten,…et des connaissances tribales dont il a hérité, Patrick s’est vite imposé comme un artiste de talent. Il se met à peindre en 1991 juste un peu avant la disparition de son père. Cherchant de nouvelles techniques il a en chauffant les mélanges de pigments et gommes, obtenue des effets très lisses par exemple. Il a beaucoup travaillé à ses débuts sur les nuances de teintes très proches. Désormais, il met à profit ses connaissances techniques pour décrire « son » Pays dans un style plus classique pour un Gija. Coll : National Gallery of Victoria (Melbourne), Artbank Coll (Sydney), Kerry Stockes Coll, National Australia Bank, Nibberluna Coll,… . En 1999 il a remporté le East Kimberley Art Award et a eu droit l’année suivante à une exposition personnelle dans l’une des plus fameuses galeries australiennes.
Patrick Tjungurrayi Olodoodi effectue la navette entre Balgo et Kintore ou Kiwirrkurra et son style est à cheval entre ceux de ces zones. Né entre 1935 et 1943. Il rejoint à pied la mission de Balgo où il reviendra pour vivre avec sa famille jusqu’à la création de la communauté de Kintore. Mais peu après son arrivée, son père décède et Patrick décide de partir. Son sens de la curiosité et de l’aventure le mène à parcourir des territoires immenses : de Broome à Warburton. Chaque étape est une occasion d’en apprendre d’avantage sur les langues des voisins (les dialectes principaux de Patrick sont le pintupi et le kukatja), sur leur culture et la géographie du pays. Il réside alors dans de nombreuses communautés et occupe divers emplois avant de se lancer dans la peinture (à Balgo vers 1986 même si on trouve la trace de quelques toiles peintes par Patrick dès 1978, sans doute à Papunya). Pendant plusieurs années, il a vécu entre Balgo et les communautés pintupi de Kintore et de Kiwirrkurra où il finit par se fixer plus régulièrement avec sa femme, Miriam Napanangka. Il peint donc pour deux coopératives (Balgo et Kiwirrkurra) tout comme son frère, Brandy. Ses connaissances approfondies lui permettent de peindre des thèmes associés à de très nombreux sites (ses peintures s’inspirent le plus souvent de Cycles Tingari - associés notamment au site de Kallianku mais aussi de Myilili, Palipalintjanya, Kurra, Litalyi, Ngarru, tous situés autour de Jupiter Well aux motifs du Rêve du Python Arc-en-Ciel « Wanawarra »). Et dès le départ, les anciens qui peignent alors le considèrent avec respect compte tenu de son parcours. À la fin des années 2000, il s’impose comme l’un des artistes prééminents de cette zone. C’est qu’avant sa production est peu abondante. Et surtout, en 2001, un incident va avoir des conséquences sur sa peinture. Des pluies très abondantes provoquent des inondations terribles à Kiwwirrkurra, l’une des communautés les plus isolées d’Australie (700 km à l’ouest d’Alice Springs). Les quelques 170 habitants doivent être évacués en urgence, par hélicoptère. Alors que les gens sont dispersés entre plusieurs autres communautés, Patrick retourne à Balgo. C’est là qu’il développe peu à peu une nouvelle approche dans son travail. Sous l’influence des peintres de Balgo, sa palette s’élargit et il retrouve le plaisir de peindre avec les rouges, oranges, jaunes…des teintes brillantes auxquels les peintres du Désert Occidental ont peu accès (un choix de la coopérative, la célèbre Papunya Tula). Les roses, violets, bleus viennent s’ajouter aussi, y compris après le retour à Kiwiirkurra, près d’un an plus tard (délai nécessaire à la reconstruction et aux aménagements à Kiwirrkurra). Mais ce n’est pas seulement la palette qui s’est modifiée. Chez lui, la cartographie classique et les histoires associées aux Ancêtres Tingari (décrit au travers la peintures, les chants et les danses sous le nom générique des Cycles Tingari) des autres artistes pintupi sont rares. L’abstraction semble plus importante. Les motifs gravés sur les coquilles perlières du Kimberley sont arrivés Balgo à Kiwirrkurra et même plus au Sud (on pense aux œuvres de Timmy Payungka, Ray James Tjangala ou Cliff Reid). Patrick se les approprie (les formes de créneaux) et les généralise dans un style hybride et personnel où les symboles des coquilles se mêlent à ceux des peintures corporelles ou aux motifs anciens évoquant la topographie, les éclairs, les nuages, l’eau tombant sur le sol, formant des petits cours d’eau, le feu brulant le bush et le revivifiant… Les œuvres plus récentes, malgré un état de santé déclinant, sont de plus en plus marquées par la couleur, les teintes chaudes et une texture plus épaisse, là aussi un retour au style des peintres de Balgo. Unique, la peinture de Patrick rencontre un succès mérité depuis quelques années. Dans un court essai Luke Scholes décrit Patrick comme un peintre poète et un passeur d’histoires de génie. Pour lui Patrick nous livre une très sincère image du désert, qui serait comme une vision intérieure, une vision que Patrick partage avec les autres initiés aborigènes, pour qui, cette terre si dure pour nous, occidentaux, et en fait d’une grande richesse. Collections : Artbank Collection Art Gallery of New South wales Holmes a Court Laverty Coll Corrigan Coll Artbank South Australian Museum Art Gallery of New South Wales Aboriginal Art Museum, Hollande Prix: Testra Award 2008 Western Australian Indeginous Art Award 2008
Patrick Japangardi Williams est né à Yuendumu, une communauté aborigène isolée située à 290 km au nord-ouest d'Alice Springs, dans le centre de l'Australie. Il est le petit-fils de Gayle Napangardi Gibson, peintre active du centre d'art de Yuendumu. Patrick a grandi dans la communaut et a fréquenté le Yirara College, un internat réservé aux Aborigènes à Alice Springs. En 1996, il a déménagé et vit maintenant à Nyirripi, à l'origine une antenne de Yuendumu, mais à présent une petite communauté située à 120 km au sud-ouest de Yuendumu. Il y a ici quelques très bons artistes. Patrick a commencé à peindre en 2012, après avoir «observé ma femme. . . ça me fait plaisir de peindre ». Il peint essentiellement deux thèmes, le Rêve d'Eau (Ngapa Jukurrpa) de son grand-père et celui associé au site de Mina Mina dont les droits lui viennent de son père. Ici il décrit Mina Mina, un site de rêve très important, notamment pour femmes qui y viennent de très loin. Il est situé loin à l’ouest de Yuendumu, près du lac Mackay et de la frontière avec l'Australie-Occidentale. Les «kirda» (propriétaires) de ce Rêve sont les femmes Napangardi / Napanangka et les hommes Japangardi / Japanangka; Il existe un certain nombre de ‘mulju’ (Points d’eau) et un ‘maluri’ (sites argileux) à Mina Mina. Au Temps du Rêve, des Femmes Ancestrales ont dansé à Mina Mina et des "karlangu" (bâtons à fouir) ont surgi du sol. Les Femmes ont rassemblé les Bâtons, puis se sont dirigées vers l’est, en dansant, en cherchant de la nourriture, en collectant des ‘ngalyipi’ (liane serpent) et en créant de nombreux sites au fur et à mesure. «Ngalyipi» est une plante grimpante ressemblant à une corde. Il est utilisé pour les cérémonies. L'itinéraire de ce Rêve va bien au-delà du pays Warlpiri. La piste a traversé Coniston dans le pays du groupe anmatyerre à l'est, puis s'est poursuivie jusqu'à Alcoota et Aileron, loin au nord-est de Yuendumu, puis dans le Queensland. Dans de nombreuses peintures inspirée par ce thème, des lignes sinueuses sont utilisées pour représenter le «ngalyipi» (liane serpent). Les cercles concentriques sont souvent utilisés pour représenter la ‘jintiparnta’ (les truffes du désert) que les femmes ont ramassée, tandis que les lignes droites peuvent être utilisées pour représenter le ‘karlangu’ (bâtons à fouir).
Paul est le frère des sœurs Numina, cousines de Gloria et Kathleen Petyarre. La famille a quitté le centre de l’Australie pour vivre à Darwin. Si les sœurs s’inspirent très fortement du travail de leur cousine Gloria, et réalisent des œuvres souvent d’un aspect contemporain, assez éloigné de la tradition, Paul a gardé le style classique des hommes de la région d’Utopia, très épuré et géométrique.
Pauline Sunfly Nangal (1957 - ) Pauline est la fille de Sunfly Tjampitjin et Bai Bai Napangarti, deux artistes très importants de Balgo. Elle est née en 1957. Avant de suivre le chemin tracé par ses parents elle a occupé divers emplois dans la communauté. Collections : A, AAM, FK,…
Payu West Napaltjarri est né en 1952 à Karilwarra Rockhole, à l’ouest des collines Pollock dans le désert de Gibson, près de Kiwirrkurra. C’est dans cette région que Payu vivait à l’origine avec sa famille Elle était mariée à Freddy West Tjakamarra, qui était l’un des membres fondateurs de Papunya Tula Artists, et la soeur de deux très grands artistes, Yakari Napaltjarri et Joseph Jurra Tjakamarra.vécut le début de sa vie dans les environs de Kiwirrkura. En 1963, Payu et sa famille ont été accueillis par une patrouille de bien-être dirigée par Jeremy Long et Nosepeg Tjupurrula à Wili rockhole à l’est de Kintore. Cet événement est documenté dans «The Lizard Eaters» par Douglas Lockwood. À la suite de cette rencontre, sa famille a déménagé à Papunya et a vécu à la périphérie ouest de la communauté avec d’autres Pintupi. Elle a ensuite passé du temps à Kintore et à Balgo, donnant naissance à cinq fils et une fille, avant de s’installer à Kiwirrkura, où elle réside actuellement.
Peggy Napurrurla Granites est née en 1958 sur les terres de la ferme d'élevage de Gordon Downs, en Australie Occidentale. Elle est la fille de Peggy Napaljarri Rockman, elle même artiste et Jampu Jakamarra. Quand elle était jeune, ses parents ont été transférés à Lajamanu, une communauté aborigène située à la limite nord du désert de Tanami, à mi-chemin entre Darwin et Alice Springs et à 55 km au sud-ouest de Katherine. Peggy est allée à l'école locale avant d'être envoyée au Kormilda College, un pensionnat aborigène à Darwin. Quand elle a fini ses études, elle est retournée à Lajamanu. «À cette époque, j’apprenais juste… c’était passionnant… de voyager entre les communautés… d’apprendre les connaissances associées à « son pays ».» En 1980, elle s’est installée à Yuendumu, Peggy a commencé à peindre en 1998. Cette histoire de Pirlarla Jukurrpa (Rêverie de Haricot de cornouiller - dogwood tree bean Dreaming ) vient du pays près de Yiningnarra, au sud de Rabbit Flat et à plusieurs centaines de kilomètres au nord-ouest de Yuendumu. Cette Jukurrpa se déplace vers l'ouest et commence près de Yumurrpa. Des Femmes Ancestrale du Temps du Rêve de la sous-section Napurrula / Nakamarra ont voyagé et ont collecté les "pirlarla" (graines et cosses) de l’arbre "wakirlpirri" (une variété d'acacia), une source de nourriture précieuse et très prisée. Pendant la période estivale, les gousses de ‘pirlarla’ sont collectées, brûlées puis broyées. Le jus des graines est également comestible. Les gardiens de ce Rêve sont les hommes Jakamarra / Jupurrurla et les femmes Nakamarra / Napurrurla.
Peggy Griffiths Ethnie Walmajarri – Kununurra - Kimberley Oriental Peggy est née dans les années 1940, au sud de Halls Creek, dans le Great Sandy Désert. Elle est une Walmajarri. Elle est mariée à Allan Griffith. Tous deux sont des initiés importants participants régulièrement aux rituels. Ils ont d’ailleurs donné une performance lors du National Aboriginal Art Award au Museum and art Gallerie of the Northern Territory en 1997. Un rituel, un Balga, constitué de danses, de chants et souvent de panneaux peints que les danseurs portent sur leurs épaules. Ils ont commencé par graver des noix de baobab, à peindre des didgeridoos, à sculpter des boomerangs,… . C’est au début des années 1980 qu’ils se mettent à la peinture. En 1994/95 ils se mettront aussi à la gravure. Leur style est varié. Les compositions sont souvent proches de celles des artistes de Turkey Creek, représentant une sorte de carte ou les vues aériennes sont mêlées à des perspectives, comme c’est le cas pour notre très belle petite peinture. Mais ils leur arrivent souvent de peindre des motifs franchement figuratifs, des animaux totems ou encore de décrire une cérémonie. A noter que Peggy a été, en 1995, la première artiste aborigène a remporté le prix « Fremantle Print Award ». Collections : Royal Perth Hospital Coll, Norterh territory University Coll Edith Cowan University Art Coll, Parliament House Collection, Canberra
Peggy Poulson Napurrula Peggy Poulson Napurrula Wapirti Jukurrpa / Bush Carrot Dreaming 106 x 137 cm – 1993 Peggy était née à la fin des années 1920, ou vers le milieu des années 1930. Le lieu de naissance de Peggy est Vaughan Springs, connu du groupe linguistique Warlpiri sous le nom de Pikilyi. Il s’agit d’une site sacré important. En tant que jeune fille, Peggy a parcouru ce pays jusqu'à mont Renne, Mikantji et le pays de son grand-père, mont Singleton (Warpurtarli). Elle a ainsi vécu de façon très traditionnelle durant sa jeunesse. Peggy est une initiée très importante de Yuendumu. Elle fait partie du premier groupe d’artistes de Yuendumu dans le milieu des années 1980. Son style, dont cette toile est la parfaite illustration, est marqué par des points fins et l’harmonie des couleurs (à Yuendumu, de nombreuses toiles sont peintes avec des couleurs très vives, voir fluorescentes). L’une de ses œuvres est commentée par Wally Caruana dans le livre le plus lu sur l’art aborigène : L’art des Aborigènes d’Australie, ed. Thames and Hudson, coll. L’Univers de l’Art, ill. 112. À Yuendumu, Peggy a travaillé avec Mme Fleming, une missionnaire qui, selon elle, encourageait les peuples autochtones à maintenir leur culture forte et n'interférait pas avec la vie cérémonielle. C'est pendant la période avec Mme Fleming que Peggy a développé un lien fort avec Rosie Fleming Nangala. Cela allait devenir une amitié pour la vie. Lorsque Peggy est devenue veuve, les deux femmes sont devenues pratiquement inséparables. Peggy, à la fin de sa vie, est retournée dans son pays natal de Nyrripi, une petite communauté isolée, près de Yuendumu. Peggy a de nombreux parents à Yuendumu qui peignent également, dont ses sœurs, Maggie et Clarise Poulson. En 1988, elle était l'une des six femmes artistes Warlpiri chargées par le South Australian Museum de peindre une fresque extérieure au Musée. Elle a peint sur de nombreux thèmes : la Carotte Sauvage (comme c’est le cas pour cette toile) mais aussi le Rêve de la Patate Sauvage, Graine Sauvage, Patanjarnngi (graine de Parakelia), Janganpa (Opossum) et Eau. Ses œuvres figurent dans d’importantes collections dont : National Gallery of Australia, Canberra, Gordon Darling Foundation, National Gallery of Victoria, Melbourne, Musée du Quai Branly, Australian Museum, Art Gallery of South Australia, British Museum,...
Peggy Rockman Napaljarri Groupe Warlpiri – Communauté de Lajamanu – Nord du Désert Central Peggy est née entre le milieu des années 1930 et 1940. Elle voit son premier homme blanc vers l’âge de 6 ou 8 ans, une famille de mineurs. C’est en jouant avec les enfants de cette famille qu’elle apprend l’anglais. Après un retour à la vie nomade, sa famille est déplacée à Lajamanu. C’est là qu’elle se met à peindre en 1986, avec sa sœur Mona notamment. Parallèlement à sa carrière d’artiste, sa connaissance de l’anglais lui a permis de participer à la collecte et à la traduction de textes sur les traditions warlpiri. Danseuse émérite, elle a aussi participé à un documentaire sur une cérémonie. En tant qu’artiste, elle a participé à de nombreuses expositions. Collections : Art Gallery of New South Wales, Sydney National Gallery of Victoria, Melbourne
Peter Datjin Peter est l’un des grands artistes d'Elcho island, un artiste et un initié important d'Elcho Island. Il avait notamment participé à des performances au Chicago Cultural Center (USA) et à l'university of Toronto (Canada). Collections : Kerry Stokes Collection, Perth, Australie Kluge Ruhe Collection, University of Virginia, USA Musée du Quai Branly, Paris, France Musée d'Ethnologie, Genève, Suisse
Philip Gudthaykudthay communauté de Ramingining – Terre d’Arnhem Centrale Né vers 1925 dans le bush près de Ramingining, en Terre d'Arnhem Centrale, Gudthaykudthay était le seul enfant de son père Lika et de sa mère Gainydja. Il est membre du groupe linguistique Djardewitijibi. Le pays de sa mère de Gudthaykudthay est Ramingining, ce qui en fait un gardien principal (djunngayi) de Ramingining, aujourd’hui une des très importantes communautés aborigènes du nord de l’Australie. Gudthaykudthay peint à la fois les motifs associés au « pays » de sa mère et de son père. Avant de peindre, Gudthaykudthay a travaillé comme éleveur, chauffeur de camion, chasseur de crocodiles, vendant des peaux de crocodile à la mission de Milingimbi. Gudthaykudthay a appris la peinture dans les années 1960, à la mission de Nangalala sur la rivière Glyde, sous la direction de son demi-frère Mirritja. Gudthaykudthay a rapidement développé un style individuel composé de dessins de paysages abstraits, dépourvus de détails ethnographiques dans leur exposition (Garry Anderson Gallery, Sydney, 1983). A cette période on cherche des explications pour toutes les peintures aborigènes. Le côté artistique, pourtant sautant aux yeux dès le départ, est moins mis en valeur. La première exposition enregistrée de Gudthaykudthay, « Traditions and Innovations », a eu lieu en 1979 à l'Assemblée législative de Darwin. Ce n'est qu'en 1983 que Gudthaykudthay a eu sa première exposition solo, tenue à la Garry Anderson Gallery, Sydney. Cette exposition se composait de peintures sur écorce, présentant des paysages abstraits et des motifs clanniques. La National Gallery of Australia a acquis deux de ces peintures sur écorce. Gudthaykudthay a créé cinq poteaux funéraires pour le célèbre « Mémorial » aborigène de 1988, une installation de 200 ossuaires commémorant la mort des peuples autochtones depuis l'occupation blanche, un par année d’occupation L'installation a été exposée à la Biennale de Sydney-Beneath the Southern Cross, avant de déménager à la National Gallery of Australia où elle est exposée en permanence. Elle est vue aujourd’hui comme une œuvre d’art exceptionnelle, en plus de son côté politique. Gudthaykudthay a suivi un cours de gravure dans les années 1990, à l'Université Charles Darwin, en se concentrant sur la lithographie, la découpe du lino et la sérigraphie. Gudthaykudthay a produit de nombreuses gravures à succès, généralement avec les histoires des sœurs Wagilag, des Ancêtres d’une grande importance dans les mythes aborigènes du nord de l’Australie, Wititj (L’Ancêtre Python Olive) et « Native Cat » - son totem personnel. En 2013, Gudthaykudthay a complété un certificat II en arts visuels à l'Université Charles Darwin. Gudthaykudthay a figuré dans le film documentaire « Across the Top » de 1967 de Malcolm Douglas. Le film est un documentaire sur la vie traditionnelle en terre d'Arnhem, dans le golfe de Carpentarie et au niveau du Cap York. En 2005, Gudthaykudthay a fait ses débuts sur grand écran en tant que sorcier dans le célèbre film australien « Ten Canoes ». Le film a été un grand succès et a aidé à faire connaître la culture Yolngu (Aborigène) en Terre d’Arnhem. Gudthaykudthay a connu un grand succès tant au niveau national qu'international, avec six expositions individuelles et plus de 50 expositions de groupe. Collections : Aboriginal Art Museum, The Netherlands Artbank, Sydney Art Gallery of New South Wales, Sydney. Art Gallery of South Australia, Adelaide British Museum, Department of Africa, Oceania and the Americas, London, UK Charles Darwin University, Darwin Flinders University Art Museum, Adelaide Ganter Myer Collection Kluge-Rhue Collection, University of Virginia, USA Linden Museum, Stuttgart, Germany Milingimbi Collection, MECA, Milingimbi Educational and Cultural Association Museum and Art Gallery of the Northern Territory, Darwin Museum of Contemporary Art, Ramingining Collection, Sydney Museum of Mankind, British Museum, London National Gallery of Australia, Canberra National Gallery of Victoria, Melbourne Parliament House Art Collection, Canberra Seattle Art Museum, Seattle, USA Queensland Art Gallery, Brisbane Queensland University of Technology Art Museum, Brisbane University of Queensland, Anthropology Museum, St Lucia. University of Technology, Sydney.
Ethnie Pintupi – Communauté de Kintore Cette peinture s’inspire du site de Warnan. Les petits cercles reprèsentent les roches de cette région et les lignes les dunes (tali ou thali). Au Temps du Rêve un homme et une Femme s’y retrouvèrent. La sœur de cette femme était mécontente de cette union. Cet épisode est associé au Rêve des 7 Sœurs. Philomena peint depuis 2004. Elle fait partie de la famille de Bobby West Tjupurrula et de bien d’autres artistes importants du Désert Occidental.
Groupe Warlpiri – Yuendumu – Désert Central Ce Rêve voyagea à travers le pays warlpiri. Cette partie de l’histoire démarre à Mawurrji, une colline. Un point d’eau s’y trouve, créé par cet Ancêtre Opossum. Les formes en E représentent les empruntes laissés par l’opossum. Le cercle représente les arbres où vivent les opossums mais aussi le site de Mawurrji. Là sont organisées des initiations pour les jeunes hommes. Ce Rêve appartient aux hommes Jupurrurla et Jakamarra et aux femmes Napurrurla et Nakamarra. Collections National Museum of Australia
Polly Anne Napangardi Dixon Polly Anne Napangardi est née en 1980 à Darwin (Territoire du Nord). Sa famille est originaire de Lajamanu, une communauté aborigène qui se situe entre Darwin et Alice Springs, aux portes du désert de Tanami. Elle vit aujourd’hui à Yuendumu dans le Désert central où elle a débuté sa carrière d’artiste en 2006 bien qu’elle ait été introduite à la peinture dès son enfance par ses deux parents aujourd’hui décédés. Dans cette toile, Polly Anne Napangardi représente le site sacré aborigène de Mina Mina. Pendant le Temps du Rêve, un groupe de femmes Napanangka / Napangardi, en route vers l’est, a parcouru différents sites dont Janyinki et Mina Mina. Ces femmes portaient des karlangu (bâtons à fouir) et ramassaient les bush tucker : baies, racines, plantes, insectes, toute nourriture utile disponible dans le désert australien.
Polly Nelson Nungala Groupe Anmatyerre - Utopia - Désert Central Polly est née entre 1940 et 1946 sur les terres de la communauté d’Utopia. Elle compte de nombreux artistes célèbres dans sa famille. Elle s’inspire le plus souvent du Rêve de Prune Sauvage.
POLLY NAPANGARDI WATSON (née au début des années 1930 – ethnie Warlpiri) Polly est née au début des années 1930 à Mont Doreen prés de Yuendumu dans le désert du Tanami. Aujourd’hui Polly passe la plupart de son temps à Alice Springs mais retourne régulièrement à Yuendumu pour réaliser des cérémonies importantes où en temps que doyenne elle joue un rôle important. Elle peint depuis 1987 (ou 1984 d’après d’autres sources) en s’inspirant essentiellement de Marsupial Mouse Dreaming et Miliki Jukurrpa (une baie sauvage) mais aussi parfois de 9 autres thèmes (Honey Ant, Goanna, Water, Kangaroo, Kingfisher, Mukaki, Ninu; Women’s, Mulga Seed). Ses Rêves sont associés à trois sites importants : Mt Doreen, Purtulu et Pikilyi. Polly possède un style très personnelle, riche en couleur et très méticuleux. Elle remporte en 1990 le Centralian Advocate Art Award et a participé à de nombreuses expositions très importantes (exposition personnelle en 1991 à l’Ambassade d’Australie à Paris et au Tropical Museum de Rotterdam)
Puna Yanima est née en 1955 dans le bush, sur les terres de la ferme d’élevage De Rose Hill Station. Elle est originaire des terres APY située sur un très vaste territoire à la frontière entre le Territoire du Nord, l’Australie Occidentale et l’Australie Méridionale. Dans sa jeunesse, sa famille s’est beaucoup déplacée, comme c’est souvent le cas chez les Aborigènes. Elle a grandi en parlant la langue Yankunytjatjara et a finalement déménagé à Indulkana alors qu’elle est une jeune fille. Sa mère, Lucy Yanima était originaire de là-bas. Une fois que Puna a fondé sa propre famille, elle a déménagé à Mimili avec son mari et ses quatre enfants. "Mes parents étaient tous les deux Yankunytjatjara et j'ai grandi en parlant Yankunytjatjara et en vivant dans l’ancienne manière, de façon très traditionnelle. Nous avons ramassé du bush tucker (nourriture) et campé tous les soirs. Ensuite, nous avons déménagé à Indulkana. Là il n'y avait rien là-bas; pas de wali (maisons), pas de magasin, pas de clinique. Seulement Anangu tjuta (des gens parlant l’Anangu, l’une des dialectes principaux de cette zone) . J'ai appris le Pitjantjatjara, et j'ai trouvé un wati (homme). Mon wati était de Mimili, alors nous avons rejoint cette communauté et mes enfants sont nés dans le bush juste à l'extérieur de Mimili ». Anciennement connue sous le nom d'Everard Park, une ferme d'élevage dont la propriété a été rendue aux Aborigènes en 1981 suite au Yankunytjatjara Land Rights Act, la communauté de Mimili abrite environ 300 personnes, des locuteurs Pitjantjatjara et Yankunytjatjara qui agissent en tant que gardiens de la terre et des tjukurpa (récits de création). Leur peuple vit sur cette terre depuis des millénaires. Son centre d'art développe des programmes qui continuent à soutenir non seulement les artistes de la communauté de Mimili même mais aussi les «oustations» environnantes de Perentie Bore, Wanmara, Blue Hills et Sandy Bore en enseignant et en encourageant échanges culturels intergénérationnels. Puna a commencé à peindre alors que le centre d'art n'était qu'un petit vieux bâtiment en brique (aujourd'hui le plus ancien bâtiment de Mimili), à peine assez grand pour abriter une demi-douzaine d'artistes à la fois. Les directeurs de centres d'art ont été obligés de créer une liste pour ceux souhaitant utiliser ses installations limitées. En 2014, un nouveau centre d'art a été construit, mieux adapté. Puna aime peindre et célébrer sous cette forme, la peinture, le site d’Antara, un important site cérémonial féminin près de Mimili. Puna et ses amies, des doyennes et artistes, Betty Kuntiwa Pumani, Ngupulya Pumani et Tuppy Goodwin racontent l'histoire de l'important Maku Tjukurrpa (witchetty grub / Rêve de la Larve Witchetty) associé ce site dans leurs œuvres. Voilà ce qu’en dit une artiste : "J'étais une kungka (femme) quand j'ai visité Antara pour la première fois, quand on m'a montré pour la première fois et révélé tjukurpa pulka (plusieurs histoires sacrées de ce site). Antara est très important pour les femmes d'ici. Ma mère Lucy et bien d'autres. Les femmes m'ont montré le maku tjukurpa, et nous allions à Antara pour avoir réaliser des cérémonies (inma- chants et danses). Aujourd'hui encore, nous visitons Antara. Nous allons avec minyma tjuta (beaucoup de femmes) collecter les larves maku (pour les manger!) et les tjala (fourmi à miel). Tjukurpa pulka munu inma pulka (Beaucoup d’histoires du Temps du Rêve, chants, danses et cérémonies). C'est là qu'on transmet notre savoir, on prend tjitji ninti (des enfants qui connaissent l'importance d'Antara), afin qu'ils puissent regarder et apprendre. « J'ai toujours peint Antara parce que c'est important pour les femmes de Mimili. Toutes mes sœurs savent peindre Antara. Ma manière de peindre a changé, mais l'importance d'Antara a toujours été au le centre de mon travail ». De nombreux Rêves parcours cette zone et les initiées s’y rendent pour réaliser des cérémonies (inmaku pakani). Puna a donc été initiée aux histoires d'Antara en tant que jeune femme et a depuis continué à intégrer ces connaissances dans sa vie, s'occupant passionnément des kapi tjukula (trous de rochers), apu (rochers) et murpu (montagnes). Elle part souvent en excursion dans le bush dans cette zone et campe plusieurs jours avec sa famille. Cela permet de conserver un lien fort avec « son » pays. En tant que l'une des dirigeantes de la communauté, elle a joué un rôle déterminant dans le développement du centre d'art à ses débuts. Mais elle a fait évoluer son style. Elle peint parfois avec beaucoup de couleurs (et toute la gamme de teintes a été essayée par Puna) et parfois dans des camaïeux qui donnent une atmosphère très particulière à ses œuvres. Elle a été influencée par une technique innovante mais utilisée qu’exceptionnellement par les peintres aborigènes : Le travail à l’encre. La fluidité, les jeux de transparence apporter par ce médium sont parfaitement adaptés à cette peinture et on peut être étonné que cela ne se généralise pas (sans que cela devienne une « recette » ). Les œuvres de Puna ont ainsi gagné en liberté, en pureté, en légèreté (avec une partie importante de la toile travaillée uniquement à l’encre, créant à la fois des effets tridimensionnels mais laissant un énorme vide dont la plupart des artistes aborigènes semblent avoir peur, remplissant un fond de points qui parfois, pourrait être laissé vide). Elle revient alors parfois à l’acrylique pour déposer les motifs ancestraux. C’est aussi là qu’elle à commencer à travailler avec un jeu nouveau de couleurs. Les artistes de cette région apprécient le mélange des couleurs chaudes. Et bien Puna va se distinguer en s’ éloignant de cette palette vibrante. Elle a commence à introduire des couleurs singulières et supplémentaires comme le gris, ou des camaïeux de bleu / vert. Et avec la capacité de diluer et de mélanger les encres (quasi aucun artiste aborigène fait de mélange de couleurs ; ils emploient presque tous des couleurs purs) Puna est capable d'atteindre variations nuancées de ton. La fille de Puna, Linda, est handicapée et se déplace en fauteuil roulant. Voici comment elle s’exprime sur la vie dans la communauté lors d’un entretien enregistré : "Il y a tellement de choses maintenant qui n'existaient pas quand j'étais petite fille : des réservoirs d'eau, des moulins à vent, des wali (maisons), toyota (voitures). Je veux que les gens voient à quoi ressemble Mimili aujourd'hui. Je peux continuer à enseigner cette (nouvelle) façon kutjupa de peindre aux plus jeunes. Linda a partagée une maison avec ses grands-parents, parents, sœurs et cousins. A cette époque, les hommes travaillaient comme gardiens de troupeau dans les fermes et s’absentaient pour de longues périodes. En regardant et en écoutant les femmes faire de l'art - sculpture punu (sculptures en bois, des petits objets comme des lézards, des serpents mais aussi des plateaux traditionnels et pour les hommes les lances et propulseurs) quotidiennement, Linda a commencé à apprendre les histoires qui informent ses peintures aujourd'hui. C’est ainsi aussi que le savoir passe de génération en génération. « Je peins ce que je vois, apu munu puli (rochers et collines), punu (arbres), kapi tjukurla (trous d'eau). Moi aussi je m’inspire du maku tjukurpa (Larve Witchetty) des environs d'Antara. C'est ce que j'ai appris des autres femmes, mes tantes, ma mère et ma grand-mère. J'ai appris ces histoires en regardant. Elles font du punu (sculptures) et elles parlent en même temps. C'est pourquoi j'aime toujours inclure le punu dans mes peintures. J'ai grandi avec Puna et j'ai appris d'elle et de ses sœurs. Quand j'ai dû partir pour aller à l'école à Adélaïde, Mimili m'a beaucoup manqué : Ma famille, mon pays. Aujourd'hui, j'ai ma propre maison. C'est juste au bas des collines. Et je peins. Je partage la maison avec ma mère Puna. J'aime avoir des visiteurs et écouter de la musique. Et il y a cette relation forte avec ma mère. Nous allons travailler ensemble au centre d'art ». Awards 2019 Finalist, Adelaide Perry Prize for Drawing, Adelaide Perry Gallery 2018 Finalist, King & Wood Mallesons Contemporary Aboriginal and Torres Strait Islander Art Award 2018 Finalist, National Works on Paper, The Mornington Peninsula Regional Gallery Collections ArtBank Charles Darwin University Gallery, Darwin
Purrunga Napangati Groupe Ngaanyatjarra –– Kiwirrkurra - Désert Occidental Purrunga (vers 1950 / 2002) est née dans le bush dans la région de Docker River. En 1961 une patrouille rencontre pour la première fois une partie du groupe familiale mais c’est en 1964, lors d’une seconde rencontre, que la famille rejoint Papunya. Elle a vécu dans plusieurs communautés aborigènes. Elle commence à peindre seulement en 1999, soit un peu tardivement quand on sait qu’elle est marié à Ronnie Tjampitjinpa (il s’agit pour lui de sa seconde femme) qui est à cette époque l’un des plus importants peintres aborigènes.
Queenie (née vers 1920 – 2020) est une femme Alyawarr qui a toujours vécu sur les terres de la commnauté d’Utopia. Le mouvement artistique à Utopia s’articule en deux phases. Dans un premier temps, à la fin des années 1970 est organisé un atelier de batiks. Cela donnera des œuvres merveilleuses mais cette forme limite la possibilité de diffusion. Il faut attendre encore une dizaine d’années pour que, entre 1988 et 1989, les artistes puissent se lancer dans la peinture sur toile. Queenie, en tant que doyenne, participe à ces deux projets. Tout au long de sa carrière, elle va essentiellement s’inspirer des peintures corporelles. Ses toiles puisent dans l’Awely, les cérémonies des femmes, associées aux histoires de son pays, les sites dont elle était la gardienne, essentiellement Atnwengerrp et Irrwelty. Elle a toujours peint les peintures corporelles cérémonielles, peintes sur le corps des femmes - les seins, les bras et les cuisses - pendant les rituels. De la poudre d'ocre rouge, jaune et blanche moulue et du charbon de bois sont utilisés comme peinture corporelle et appliqués avec un bâton plat avec un rembourrage doux. Les femmes entonnent les chants associées à l’Awely pendant que chaque femme se fait peindre à tour de rôle. En rendant hommage aux Ancêtres du temps du Rêve, aux sites où leur esprit souffle toujours, les initiées permettent à la vie de se poursuivre. Quand le temps est venu, il a suffit à Queenie de changer son stylet pour une brosse et de support, la toile plutôt que la peau, et de déposer les motifs anciens sur une surface à deux dimensions. Son style assez brut, d’une très grande pureté, est parfaitement identifiable. Même si ses œuvres ont été maintes fois montrées dans de belles expositions aux quantre coins du monde (au Japon (national Art Centre, Tokyo ; au Musée de saint Louis (USA) ; à Dublin (Royal Hibernian Academy)), elle fait partie probablement des quelques artistes sous-estimées. Elle s’est aussi essayée à la sculpture. Collections Mbantua Gallery, Alice Springs Museum of Victoria, Melbourne The National Gallery of Australia, Canberra The Holmes á Court Collection, Perth Powerhouse coll, Sydney
Queenie est née en 1972. Elleest la seule fille de Paddy Stewart Japaltjarri, l’un des doyens de Yuendumu et l’un des fondateurs du mouvement pictural à Yuendumu. Elle a hérité de son père des droits sur les terres où se trouve aujourd’hui la communauté de Yuendumu. Themes Marlu (Kangaroo) Janganpa (Native Possum) Yarla (Yam) Warlawurru (Eagle) Wardapi (Goanna) Yajukurlu (Bush cabbage) Jarlji (Frog) Jajirdi (Native Cat) Ngatijirri (Budgerigar) Wakulyarri (Banded Rock Wallaby) Yanyilingi (Native Fuschia) Pingirri (Meat ant)
Ralwurrandji Wanambi fait partie d’une famille très active artistiquement de la région du Nord Est de la Terre d’Arnhem. A partir des années 2010 elle opère une évolution dans son travail. Son style s’épure. Elle fait disparaître les motifs figuratifs et accentue le côté très contemporain de ses peintures. Elle a participé à de nombreuses expositions