Michael Tommy

Michael Tommy Ethnie Anmatyerre - Mt Allen- Désert Central La toile décrit une fameuse histoire d'un Ancêtre qui décide d'utiliser un chant magique pour attirer une femme dont l'amour lui est interdit. Michael Tommy Tjapanardi (Jabanardi) Michael est né en 1960 sur les terres de la ferme de Coninston, tout proche des terres qu'il a héritées de son père autour de Mount Allen (Yuelamu).

Michelle Butler Nakamarra

Michelle Butler Nakamarra Groupe Linguistique : ANANGU (Ngaatjatjarra / Pitjanjatjara / Yankunytjatjara / Pintupi) Michelle est née en avril 1992. est la fille de Brenda Larry Nungurrayi et la petite-fille de Carol Nampitjinpa et de Tommy Lowry (Larry) Tjapaltjarri. Elle ne sait pas qui est son père. Son autre grand-père, “Dr” George Tjapaltjarri, était un artiste célèbre et un guérisseur très respecté. Tommy était également l'un des premiers artistes aborigènes dans le Désert Central et le Désert Occidental en 1972. Michelle a eu des débuts difficiles dans la vie et elle a raconté qu'elle avait été abandonnée par sa mère alors qu'elle était bébé. Elle a été adoptée par Michael Butler et Amy Yupangarri. C’est ainsi qu’elle est devenue membre de la famille Butler. Michelle a des liens familiaux étroits avec les terres situées au plus au sud du Désert Central, des zones très isolées. Elle a grandi à Mimili et à Tjukurla. Elle a également passé du temps à Patjar avec Manupa Butler, qu'elle appelle sa grand-mère. Michelle est également étroitement liée à la famille Ward, qui comprend George Ward Tjungurrayi, Nangawarra et Gracie Ward et Janie Ward Napaltjarri, des artistes connus et très respectés. Michelle a également passé du temps à Kintore et à Kiwirrkurra, plus au nord, dans le pays des Pintupis. Michelle tient ses Rêves de son grand-père et par ses grands-mères. Elle peint souvent des oeuvres en lien avec la thèmatique du Rêve des 7 Soeurs (ou Rêve de la Voie Lactée) ou encore “Minyma Inmaku” (Cérémonies des femmes) et des histoires associées la région de sa grand-mère autour de Tjukurla, Mimili et Patjar. Elle utilise régulièrement une palette qui tire vers les bleus et les ocres.

Mick Namerari Tjapaltjarri

Mick Namarari Tjapaltjarri (dit aussi Old Mick Namari, Namerari, Numerari, Numieri) Ethnie Pintupi – Kintore – Désert Occidental Mick comme beaucoup de Pintupi de cette génération (Mick serait né autour de 1920 – décédé en 1998) sort du désert occidental pour rejoindre Haasts Bluff où sont distribuées des rations alimentaires. Il va travailler comme gardien de troupeau avant de gagner Papunya où il va jouer un rôle moteur lors de la création du mouvement artistique. On lui doit quelques unes des œuvres phares de ce mouvement artistique. Dans les années 1990, ses œuvres sont d’un grand dépouillement, quelques lignes et dessins géométriques aux couleurs traditionnelles. Il influence alors grandement les artistes pintupi. Il est l’un des artistes majeurs. Collections : NGA, NGV, QAG, AGNSW, MAGNT, FU, Australian Museum, Araluen Art Centre AGSA, Fondation Kelton, Artbank Coll, Parliament House, Canberra, Pacific Asia Museum (Los Angeles),

MICK WIKILYIRI

Mick Wikilyiri Mick est né vers 1940. Il est, au moment où nous écrivons ces lignes, l’un des principaux artistes (mais en fin de carrière) et un initié respecté des terres APY, qui comprennent les communautés aborigènes du nord de l’Australie Méridionale (où les 3 langues sont l’Anangu, le Pitjantjatjarra et le Yankunyjatjarra – A- P - Y). Il a travaillé dans les fermes d’élevage une grande partie de sa vie avant de se lancer dans la peinture en 2003, au moment où les premiers hommes se mettent à peindre à Amata. Sa première source d’inspiration, et pour un moment, sera son Rêve de la Fourmi à Miel. Mais Mick est capable de l’exprimer de façon différente. Il expérimente les points de vue et le jeu des couleurs. Et surtout tente de nous montrer l’étendu de ses connaissances et laisser une trace aux générations futures. Il immortalise aussi les points d’eau qui environne le site d’Apara, où il est né. Plus récemment il se concentre d’avantage sur les lances, à la fois monnaie d’échange mais surtout armes. Sa femme mais aussi ses filles peignent aussi et connaissent un vrai succès. En 2014 il a le droit à sa première exposition personnelle. Mais il participe surtout à de nombreuses expositions collectives. On a pu voir en France en 2020 ses œuvres dans l’expo (et le livre accompagnant cette expo) Kulata Tjuta au Musée des Beaux Arts de Rennes. Ses œuvres figures dans d’importantes collections dont : National Gallery of Australia, Canberra, National Gallery of Victoria, Melbourne, Parliament House Collection, Canberra; Queensland Art Gallery|, Gallery of Modern Art, Brisbane, Fondation Opale, Lens, Suisse.

Micky Dorrng

Micky Dorrng Communauté de Ramingining / Elcho Island - Terre d’Arnhem Centrale - Territoire du Nord Micky (né vers 1940 / 2006) est originaire d’une île au large de la Terre d’Arnhem (Howard Island). Il a été pêcheur sur l’île d’Echo avant de contracter la lèpre. Il est alors envoyé à Darwin pour y être soigné. Il va se mettre à peindre pour le marché de l’art seulement dans le milieu des années 1980. Mais cette attente est fructueuse. Il met au point un style radicalement différent des autres artistes. Pour mettre en valeur les motifs dont il est le détenteur – associés aux Ancêtres Djang’kawu (ils donnent naissance à des mythes très important de la Terre d’Arnhem, ces Ancêtres sont notamment les créateurs de points d’eau) – il va utiliser de très larges bandes de couleurs (jaune, brun/rouge, blanc) qu’il dépose de façon très symétrique. Alors que ces mythes peuvent donner des peintures très figuratives, l’artiste s’oriente vers une représentation symbolique et très abstraite dans le rendu. Il a expérimenté aussi bien la peinture sur écorce que sur papier, sur toile, ou sur des troncs d’eucalyptus pour réaliser des poteaux funéraires. En tant que l’un des peintres de Terre d’Arnhem les plus connus, il a participé à de très nombreuses expositions prestigieuses dont certaines ont voyagé en Europe (Allemagne et Espagne essentiellement) ou au Brésil et aux Etats-Unis,.… On peut citer notamment l’exposition au Museum of Contemporary Art de Sydney où il peint deux grands murs en puisant son inspiration dans les peintures corporelles célébrant l’Ancêtre Martin Pêcheur (et faisant partie intégrante du mythe des Ancêtres Djang’kawu précédemment cité). Collections : Museum of Contemporary Art (Sydney), National Gallery of Victoria,

MIDAJU MIDJAWU

Midaju-Midjawu : (1897-1985) groupe Gunwinggu – Terre d’Arnhem Orientale L'artiste ethnologue Karel Kupka, dans sa mission du début des années 60, rapporta plusieurs dizaines de peintures sur écorce de Midjau-Midjawu et notamment des peintures associées à la sorcellerie., pour le compte des musées européens (Paris et genève). Le Musée du Quai Branly possède ainsi un très ensemble de ses peintures anciennes. Jimmy Mijau Mijau (Midjaw Midjaw) a connu deux phases bien distinctes de peinture sur écorce. Ses premiers travaux étaient principalement destinés aux anthropologues et sont extrêmement traditionnels.

Miriam Napanangka

Miriam Napanangka Ethnie Pintupi – Communauté de Kiwirrkura Miriam décrit ici les histoires du Temps du Rêve associées au site de Winpulpula. Les formes en U symbolisent les femmes qui ramassent des baies. Miriam est née en 1946. Elle est la femme de Patrick Tjungurrayi, un artiste bien connu de l’Ouest du Désert. Elle peint depuis 1996. Collections : Art Gallery of New South Wales Foundation kelton, USA

Mitchell japanangka martin

Mitchell japanangka martin Mitchell a grandi à Nyirripi et a ensuite vécu à Kintore de 2005 à 2017, où il a souvent vu des gens peindre. Mitchell a achevé sa première peinture avec le centre d'art à Nyirripi, en regardant l'œuvre de son arrière-grand-père, Paddy Japanangka Lewis, qui a très souvent peint les motifs associés au site de Mina Mina. Mitchell joue au foot australien au poste arrière de l'équipe de Nyirripi. Il aime aussi réparer les vieilles voitures, quelles qu'elles soient.

Mitjili Nappurula

Mitjili est née vers 1945. Mitjili peint essentiellement le Rêve d’Arbre (il s’agit d’une essence particulière avec laquelle on fait les lances) associé au Pays de son père Ulwalki. Ce qui distingue les œuvres de Mitjili c’est son sens de l’espace et son travail du fond de la toile. Contrairement à de nombreux artistes du Désert qui utilisent un fond pointilliste classique fait de petits points qui forment des zones colorées, Mitjili peint avec des points plus gros qui se touchent et qui viennent former un seul aplat sur lequel vient se découper le motif principal (que Mitjili répète plusieurs fois) lui donnant un aspect étonnement moderne. Elle décède en 2019. Coll : NGA

MOLLY PWERLE

Molly Pwerle Molly est née vers 1920. Elle est l’une des célèbres soeurs Pwerle. Elle s’est mise à peindre en 2004 seulement !!

MONA RAMSAY

Mona Ramsay Groupe Kitja (Gija) – Turkey Creek - Kimberley Orientale – Australie Occidentale Mona est née vers 1938. Elle est le frère de Timmy Timms, un homme de loi important et la nièce de Paddy Bedford, l’une des grandes figures de l’art australien. Elle se met à peindre en 1996. Le thème du Barramundi est souvent interprété par les Gija car cet Ancêtre est à l’origine des diamants de la mine d’Argyle, situé sur les terres traditionnelles de ce groupe. Collections : Argyle Diamonds Artbank, Sydney Kerry Stokes Collection

Monica Jurrah Napaltjarri

Monica Jurrah Napaltjarri Monica Napaltjarri est un artiste Pintupi né vers 1960 dans le bush, au sud de Kiwirrkura, à 700 km à l'ouest d'Alice Springs. Le père de Monica était Kirindji Kuku Tjungurrayi (1920 - 1966) et sa mère était Wangala Nangala (1944-1963). La mère de Monica est morte alors que la famille vivait encore de façon nomade et traditionnelle, sans contact avec l’homme blanc. Suite au décès de son père, elle est élevée par son oncle, Yumpululu Tjungurrayi, qui fait partie du premier groupe d’artistes à se mettre à la peinture dans le désert. Elle est aussi la sœur de Joseph Jurra Tjapaltjarri, un peintre connu et est liée à d'autres artistes de la communauté de Kiwirrkura, dont Takariya, Yakari et Payu West Napaltjarri. Monica, si elle se met à peindre en 1996 comme les autres femmes de son groupe, elle ne le fait qu’occasionnellement au départ et il faudra attendre quelques années avant qu’elle se lance vraiment dans cette voie. Le sujet de ses peintures est le plus souvent des sites dont elle a hérité les droits de sa grand-mère, comme Patinya et Karilwara. Sa peinture et les teintes qu’elle utilise restent très classiques.

Monica Jurrah Napaltjarri

Monica Napaltjarri est un artiste Pintupi né vers 1960 dans le bush, au sud de Kiwirrkura, à 700 km à l'ouest d'Alice Springs. Le père de Monica était Kirindji Kuku Tjungurrayi (1920 - 1966) et sa mère était Wangala Nangala (1944-1963). La mère de Monica est morte alors que la famille vivait encore de façon nomade et traditionnelle, sans contact avec l’homme blanc. Suite au décès de son père, elle est élevée par son oncle, Yumpululu Tjungurrayi, qui fait partie du premier groupe d’artistes à se mettre à la peinture dans le désert. Elle est aussi la sœur de Joseph Jurra Tjapaltjarri, un peintre connu et est liée à d'autres artistes de la communauté de Kiwirrkura, dont Takariya, Yakari et Payu West Napaltjarri. Monica, si elle se met à peindre en 1996 comme les autres femmes de son groupe, elle ne le fait qu’occasionnellement au départ et il faudra attendre quelques années avant qu’elle se lance vraiment dans cette voie. Le sujet de ses peintures est le plus souvent des sites dont elle a hérité les droits de sa grand-mère, comme Patinya et Karilwara. Sa peinture et les teintes qu’elle utilise restent très classiques.

MONICA NAPALTJARRI

Monica Napaltjarri est un artiste Pintupi né vers 1960 dans le bush, au sud de Kiwirrkura, à 700 km à l'ouest d'Alice Springs. Le père de Monica était Kirindji Kuku Tjungurrayi (1920 - 1966) et sa mère était Wangala Nangala (1944-1963). La mère de Monica est morte alors que la famille vivait encore de façon nomade et traditionnelle, sans contact avec l’homme blanc. Suite au décès de son père, elle est élevée par son oncle, Yumpululu Tjungurrayi, qui fait partie du premier groupe d’artistes à se mettre à la peinture dans le désert. Elle est aussi la sœur de Joseph Jurra Tjapaltjarri, un peintre connu et est liée à d'autres artistes de la communauté de Kiwirrkura, dont Takariya, Yakari et Payu West Napaltjarri. Monica, si elle se met à peindre en 1996 comme les autres femmes de son groupe, elle ne le fait qu’occasionnellement au départ et il faudra attendre quelques années avant qu’elle se lance vraiment dans cette voie. Le sujet de ses peintures est le plus souvent des sites dont elle a hérité les droits de sa grand-mère, comme Patinya et Karilwara. Sa peinture et les teintes qu’elle utilise restent très classiques.

MURDIE MORRIS NAMPIJINPA

Murdie Morris Nampijinpa (1930/1935 - ) groupe Warlpiri – Nyiiripi – Désert central Murdie commence à peindre sur le tard, à près de 80 ans. Mais quelle fraîcheur dans sa peinture. Depuis le décès de Judy watson Napangardi et la fin de carrière de Liddy walker Napanangka, Murdie est sans doute l’artiste la plus intéressante de cette zone géographique. Murdie décrit son Rêve des Deux Chiens associé à la région de Rabbit Flat. Au Temps du Rêve, Deux Ancêtres Chiens Jampijinpa et Napangardi voyagèrent le long du cours d’eau asséché de Yarikurlangu. Ils finirent par s’installer et eurent de nombreux enfants. Les motifs décrivent de façon symbolique les points d’eau et les cours d’eau de cette région et les éléments associés à cette thématique.

Naata Nungurrayi

NAATA NUNGURRAYI Naata, au moment où elle s’éteint en 2021, est l’une des doyennes aux connaissances immenses et célèbres artistes de Kintore. Elle est née au début des années 1930, probablement 1932, à Kumilnga, un site très isolée du bush, en plein cœur du Désert de Gibson, en Australie Occidentale. Elle va connaître une vie très traditionnelle, se déplaçant en fonction des rythmes saisonniers et des cérémonies. Son premier mari, avec qui elle aura deux enfants, dont Kenny Williams Tjampitjinpa (né vers 1950) qui deviendra plus tard un artiste réputé, meurt durant l’été 1961/1962. C’est une période difficile, les sécheresse répétées rendent difficile la quête de nourriture et d’eau. Une partie des Pintupi ont déjà rejoint Papunya ou Haasts Bluff où des rations alimentaires sont distribuées. L’idée germe de rejoindre ces derniers et trouver des conditions de vie plus clémentes. Accompagné d’un autre groupe qui comprend Yala Yala Gibbs Tjungurrayi et ses femmes Ningura Napurrula et Yinarupa Nangala (ils deviendront tous les trois des peintres reconnus), ils marchent vers l’Est, sur 400 km. C’est ainsi qu’en 1963 (1964 selon d’autres sources), une patrouille de la Welfare Branch, mené par Jeremy Long les localise en apercevant la fumée des feux de leur campement et les amène vers Papunya, une communauté aborigène créée par le gouvernement avec l’idée d’y sédentariser les derniers nomades. On le sait bien aujourd’hui, Papunya, à l’époque offre un cadre peu favorable aux Aborigènes. Séparés de leur terre traditionnelle et de leur source de nourriture, pouvant à l’époque accéder à l’alcool, vivant parfois au milieu de tensions entre différents groupes linguistiques, les Aborigènes connaissaient une augmentation significative de leur taux de mortalité déjà élevé. Naata et sa sœur Nancy, dont elle restera très proche jusqu’au décès de Nancy, ont commencé à travailler dans la cuisine communautaire, où elles aident à fournir des repas et des rations. Naata quittera Papunya pour rejoindre un moment Docker River à la fin des années 1970, puis pour une brève période les « oustations » de Yaiayi et Waruwiya, à environ 50 kilomètres à l'ouest de Papunya, avant de s’installer à Kintore (Walungurru), lorsque cette région est rendue aux Pintupi, les propriétaires traditionnels de ces terres, au début des années 1980. Elle se rapproche enfin de « ses terres », les sites dont elle est la gardienne spirituelle. En 1994, un atelier est organisée entre les femmes de Haasts Bluff, qui peignent déjà, et celles de Kintore et Kiwirrkura qui auront accès au matériel seulement deux ans plus tard. Naata, en tant que doyenne, y participe. Sa carrière commence donc sérieusement en 1996 lorsque la coopérative artistique distribue des toiles aux femmes Pintupi. Son style, au début assez classique, va évoluer. Les peintures de Naata représentent de façon symbolique « son pays » Walawala ainsi que les cérémonies des femmes autour du site de Marrapinti, un point d'eau sacré à l'ouest de Pollock Hills. D'autres sites sacrés et les lieux où s’arrêtèrent les Femmes Ancestrales qui voyageaient aux Temps du Rêve sont une source importante d’inspiration comme le trou de roche de Ngaripunkunya à l'ouest de Kiwirrkurra ; le trou rocheux de Wirrulnga à l'est de Kiwirrkurra, ou le très beau site de Ngaminya au sud et encore les cuvettes argileuses de Wanku et Piti Kutjarra, auxquels il faut ajouter un lieu sacré important pour Naata, Karilwara. Ses histoires, schématisées par Naata dans ses compositions, dépeignent ses Femmes Ancêtres cueillant des Kampurapara (raisins du désert) dont on peut tirer une sorte de farine dont on fera un pain. La topographie n’est pas oubliée, et Naata nous donne des détails sur l’environnement de ces sites, comme les dunes (Thali / Tali), les affleurements rocheux (Puli) et la végétations. A une période, vers la fin des années 1990 et début 2 000, de nombreuses compositions se composent de formes en fer à cheval, des motifs assez grands, qui emplissent la toiles. Elles peuvent se référer à la fois aux Femmes Ancestrales mais aussi, puisqu’il y a souvent de multiples niveaux d’interprétation, aux formes topographiques des sites décrits mais aussi, peut-être, aux peintures corporelles utilisées pour les cérémonies. Peu a peu sa palette s’élargit, elle mixe les couleurs brillantes et chaudes aux roses et jaunes plus doux et le style devient plus contemporain, abandonnant parfois le bâtonnet pour une large brosse (ou parfois utilisant les deux techniques sur la même toile) et donnant ainsi un côté très personnel à ses compositions. Surtout, comme d’autres artistes importantes, elle se forge un style très personnel. Vers la fin de sa carrière, ces motifs tendent à disparaître et le site de Marrapinti devient la source principale de sa production. Ce site est important pour les Pintupi. C’est là que des Femmes Tingari, au Temps du Rêve, s’arrêtèrent, cherchant de la nourriture, réalisant des rituels et confectionnant les bâtonnets que les initiés se mettent parfois à travers la cloison nasale. Mais ses compositions précédentes ont permis à Naata de développer de nouvelles idées, d’approfondir son sens de l’espace, et lui donner une certaine idée de comment se forger une voie personnelle tout en restant fidèle à la tradition. Ces leçons seront utiles jusqu’au bout. Les couleurs chaudes marquent cette série où les déclinaisons de brun / ocre, d’orange, de jaune prennent largement le dessus. Peu à peu, en avançant dans le temps, plus le rouge et des touches de mauve, qui viennent former un contraste très fort avec un blanc, prennent le dessus. C’est qu’elle partage son temps entre l’atelier d’un marchand indépendant, Christopher (Chris) Simon et le centre d’art. Chez Chris Simon, elle peint sur un fond rouge, pas un rouge /ocre mais un rouge franc. Elle peint les motifs traditionnels, ceux qui racontent l’histoire, avec du noir et termine avec les couleurs qui apportent une lumière et des contrastes auxquels on est peu habitué avec les peintures qui sortent du centre d’art où les ocres sont d’avantage présents. Les toiles confinent au sublime et la puissance comme le sentiment de vitalité qui s’en dégagent a peu d’égale dans l’art aborigène. Bientôt en fin de carrière, Naata n’a plus la force de peindre le fond pointilliste et va se concentrer sur les motifs ancestraux. Elle va notamment puiser dans des motifs de pétroglyphes vus lorsqu’elle était jeune. On avait vu certains artistes qui ne parvenaient plus à réaliser des œuvres abouties à la fin de leur vie, à donner de la force à leurs compositions. Pour avoir pu voir les dernières toiles de Naata, elle était parvenue à trouver la ressource nécessaire pour donner de la puissance à ces motifs. Sans doute a t-elle puisée dans l’étendue de ses connaissances tribales, dans l’attachement viscéral que peuvent avoir certains initiés à « leurs » terres pour trouver le souffle nécessaire. Elle avait peint souvent à côté de « Miss » Bennett, qui a également produit des chefs d’œuvre dans les mêmes conditions. Elle a été capable de peindre des compositions géométriques, cérébrales, et de passer à un style plus organique, plus fluide. Mais un grand sens de l’harmonie se dégage de la plupart de ses œuvres. On voit peu d’artistes aborigènes qui ont pu passer d’un style à l’autre. Comme beaucoup d’Aborigènes restés proche de la tradition, elle ne soignait pas son apparence. Mais elle possédait une présence rare et son regard terriblement perçant semblait voir plus loin que les gens ordinaires. Elle a participé à des expositions prestigieuses. On peut retenir en 1999, Twenty Five Years and Beyond au Flinders University Art Museum (Adelaide) et l’année suivante la prestigieuse exposition Papunya Tula : Genesis and Genius à l’Art Gallery of New South Wales (Sydney). Elle reçoit en 2002 un prix spécial au National Testra Award qui se déroule chaque année au Art Museum de Darwin. La même année un timbre australien reproduit l’une de ses toiles. En 2003, saluée par la critique, elle est élue par un jury de professionnels parmi les 50 « most collectable » artistes australiens. Avant de mourir, elle voit deux de ces œuvres se vendre à près de 150 000 euros aux enchères, une reconnaissance méritée pour cette grande dame du Désert Occidental. Ses œuvres figurent dans d’importantes collections publiques et privées dont : National Gallery of Australia, Canberra Australian National University, Canberra The Holmes a Court Collection Art Gallery of New South Wales, Sydney National Gallery of Victoria, Melbourne Museums & Art Galleries of the Northern Territory, Darwin Australian Institute for Aboriginal and Torres Strait Islander Studies, Canberrra Artbank, Sydney Aboriginal Art Museum, Utrecht, The Netherlands Araluen Art Centre, Alice Springs Griffith University Art Collection, Brisbane Art Gallery of South Australia, Adelaide Helen Read Collection Harland Collection Hank Ebes Collection, Melbourne The Luczo Family Collection, USA University of Technolgoy Sydney Art Collection, Sydney Harvard Art Museums, Cambridge, MA, USA Steve Martin & Anne Springfield Collections, USA Kluge-Ruhe Collection of the University of Virginia, USA University of the Sunshine Coast Collection, Sippy Downs, QLD Luciano Benetton Collection, Venice Gillian & Watson McAllister Collection, Sydney Pat Corrigan Collection, Sydney Jacqui McPhee Collection, Perth Fondation Burkhardt-Felder Arts et Culture, Motiers, Switzerland SmithDavidson Collection, Amsterdam and Miami Prix et Récompenses : 2008 Ian Mclean: Publication: Naata Nungurrayi; Muni (Rita) Simpson; Spinifex Artists Group; Patrick Tjungurrayi. Perth, W.A.: Art Gallery of Western Australia 2008 Western Australian Art Award, Perth - Finalist 2008 25th NATSIAA, Darwin - Finalist 2007 TogArt Contemporary Art Award, Darwin Convention Centre, Darwin - Finalist 2007 24th NATSIAA, Darwin - Finalist 2006 23rd NATSIAA, Darwin - Finalist 2005 22nd NATSIAA, Darwin - Finalist 2004 Top 50 Collectable Artists, Australian Art Collector Magazine 2003 Australia Post International Stamp 2003 20th NATSIAA, Darwin - Finalist 2002 19th NATSIAA, Darwin - Finalist and Highly Commended 2001 18tth NATSIAA, Darwin - Finalist 2000 17th NATSIAA, Darwin – Finalist

Namiyal Bopirri

Namiyal Bopirri Communauté de Ramingining – Terre d’Arnhem Centrale – Territoire du Nord Namiyal est une femme née dans le Nord est de la terre d’Arnhem vers 1929. A la fin des 1980 elle se met à peindre des écorces sous l’impulsion de son mari, Tony DjiKululu. Elle a d’ailleurs peint en commun des œuvres avec son mari, des motifs appartenant au domaine public, non sacré. Elle réalise aussi des objets en fibre et des gravures. Collections : Art Gallery of South Australia, Adelaide. Gold Coast City Art Gallery, Surfers Paradise, Queensland. Queensland Art Gallery, Brisbane. Kluge Ruhe Collection, Charlottesville, Virginia USA. Linden Museum, Stuttgart, Germany. Museum of Contemporary Art, Ramingining Collection, Sydney. National Gallery of Australia, Canberra. National Gallery of Victoria, Melbourne. National Maritime Museum, Darling Harbour, Sydney. University of Sydney Students Union, Sydney

Nancy Gibson Napanangka

Le thème dont elle s'inspire est traditionnel, Mina Mina et le Rêve du Bâton à Fouir, dont Nancy est l’une des gardiennes mais elle en donne une lecture assez personnelle et très intéressante. Au Temps du Rêve, des Bâtons à Fouir (kuturu) ont émergé de la terre à Mina Mina et Kimayi. Les Femmes vont s’en saisir pour leur voyage vers l’Est. Durant leur périple elles réalisèrent des cérémonies, chantant et dansant et créèrent des sites sacrés comme Janyinki. Elles collectèrent des lianes serpents (Ngalyipi) qui servent dans la pharmacopée aborigène et qui joue un rôle dans les rites féminins. Des arbres de la famille des chênes sauvages prolifèrent à Mina Mina. Ils sont appelés Kurrkapi en Warlpiri. Ils symbolisent l’émergence de ces Ancêtres Bâtons à Fouir. Nancy est une initiée importante vivant dans la communauté de Nyirrpi. En 2007 cette communauté entre sous l'influence d’une communauté aborigène plus importante, celle de Yuendumu et les initiés se voient proposer la peinture. C’est alors que Nancy se lance avec succès dans cette voie. Elle est aujourd’hui l’une des artistes importantes de cette région.

NANCY KUNOTH PETYARRE

Nancy Petyarre Groupe Anmatyerre – Utopia - Désert Central Nancy (née dans les années 1930 – 2009) fait partie des célèbres sœurs Petyarre (Kathleen, Gloria, Ada Bird, Myrtle, Nancy, Violet). Elle s’inspire ici des peintures corporelles qui accompagnent les cérémonies associées au Rêve du Lézard Moloch, principale source d’inspiration des sœurs Petyarre. Collections Museum and Art Galleries of the Northern territory National Gallery of Australia Art Gallery of New South Wales Holmes a Court Coll, National Gallery of Victoria

NANCY NANINURRA NAPANANGKA

Nancy Naninurra Napanangka Groupe Kukatja / Warlpiri - Communauté de Balgo – Kimberley Nancy est née au début des années 1930. Elle a vécu de façon traditionnelle une partie de sa vie. Le reste de son existence est partagée entre Balgo et Yuendumu, d’où est originaire son mari. Elle fait partie des premières artistes à se mettre à la peinture à Balgo. Elle décrit ici les motifs associés à un site particulkièrement important pour les femmes initiées de cette région, Lappi Lappi. Collections : Holmes a Court, Perth Kluge Ruhe Coll, USA