Gwenda Turner Nungurrayi Gwenda est née en 1978 sur les terres de la ferme d’élevage de Mt Allan (communauté aborigène de Yuelamu, située à environ 50 km de Yuendum). Gwenda est issue d’une famille qui compte des artistes célèbres : elle est la fille de Maureen Hudson Nampitjinpa, la nièce de Jean Nampitjinpa et sa belle-mère est Nancy Martin Napangardi. Le style de Gwenda Turner rappelle celui de sa mère Maureen Hudson, ce qui n'est pas surprenant puisque Maureen a transmis ses histoires directement à ses deux filles, Gwenda et Jillian, qui ont commencées très tôt à peindre, 15 ans pour Gwenda. Dans ses peintures, Gwenda décrit l’environnement de « son pays ». Alors qu’elle était encore jeune elle a arpenté cette région, se familiarisant avec le bush, incorporant les connaissances qu’elle transmet aujourd’hui dans ses peintures. Les différentes saisons, les sources de nourriture, les couleurs du bush l’inspirent. Mais c’est surtout sa grande maîtrise technique, la volonté de montrer cette précision, cette faculté de peindre des motifs très différents qui interpellent les amateurs.
Gweneth Napurrurla Nelson est née à l'hôpital d'Alice Springs, l'établissement le plus proche de Yuendumu, une communauté aborigène isolée située à 290 km au nord-ouest d'Alice Springs, dans le Territoire du Nord australien. Ses parents, Doris Napaljarri Jurrah et Terry Jakamarra Nelson, sont tous deux artistes. Gweneth a fréquenté l'école de Yuendumu, puis a poursuivi ses études au Yirara College, un internat aborigène d'Alice Springs. Après ses études, elle est retournée à Yuendumu, où elle vit depuis. Depuis 2002, Gweneth peint de façon intermittente pour le centre d'art. Elle peint les récits Jukurrpa de ses parents, du Temps du Rêve, intimement liés à sa terre, à ses caractéristiques et à la faune et la flore qui y vivent. Ces récits lui ont été transmis de génération en génération depuis des millénaires par ses parents, ses grands-parents et leurs ancêtres. Elle a appris à peindre d'abord à l'école, puis en observant sa famille. Passionnée par les couleurs et les motifs, elle utilise une palette riche et variée pour représenter son iconographie traditionnelle, tout en développant un style moderne et personnel, intégrant motifs et dessins dans divers contextes.
Harry Wedge (H.J. Harry Wedje) Wiradjuri – Cowra – Nouvelle Gales du Sud Harry, est né vers 1958, dans une mission. Il est l’un des peintres « urbains » les plus célèbres de l’art aborigène. Sa peinture, d’un aspect assez naïf, est plus que l’évocation de sa jeunesse dans les missions. C’est une critique acerbe des politiques d’assimilation, de l’influence du catholicisme, des ravages de l’alcool et finalement de toutes les conséquences de la colonisation. Son style très narratif et poétique tranche donc sur la thématique. Il débute sa carrière en 1992 et le succès vient assez vite. Il participe à de très nombreuses expositions prestigieuses tentant de communiquer et de faire comprendre ce qu’est être aborigène aujourd’hui dans la société australienne moderne. Un ouvrage lui est consacré « wiradjuri Spririt Man » (1997). Collections : National Gallery of Victoria National Gallery of Australia Queensland Art Gallery, Art Gallery of New South Wales Campbelltown City Art Gallery Moree Plains National Gallery,…
Hazel Rupert Hazel est née à Alice Springs et a grandi dans la communauté de Pukatja. Mère de quatre enfants, elle a enfin pu se consacrer au centre d'art en 2024. Sa grand-mère était la célèbre artiste d'Ernabella, Nura Rupert. Sa mère, Malpiya Davey, et sa sœur, Nicole Rupert, sont également artistes à Ernabella Arts. Hazel commence tout juste à développer son propre style et sa propre technique.
HECTOR JANDANY JOONGOORRA (Ethnie Gija – né vers 1927/29) Hector est certainement l’un des personnages les plus intéressants du Kimberley. Aujourd’hui l’un des doyens de la communauté de Turkey Creek (et l’un des derniers artistes de cette génération), initié hautement respecté, il est un personnage complexe. Fortement influencé par le christianisme et dans le même tant initié aux connaissances tribales importantes (il ferait aussi office de guérisseur et aurait une grande connaissance des plantes et de leurs propriétés), il possède ses propres croyances à la frontière entre ces 2 mondes. D’ailleurs Hector commence à peindre en 1979 avec le soutien de la mission catholique de la communauté. Il y peint des histoires traditionnelles avant de présenter le résultat aux enfants de l’école afin de leur enseigner leur culture. Comme beaucoup d’Aborigènes de cette génération, Hector a connu une vie difficile. Sa grand-mère et son père ont été tués par des blancs. Les œuvres de Hector sont un reflet de sa personnalité. Son style est différent des autres artistes de Turkey Creek. Les thèmes sont variés (Rêve ou description de paysages à la manière des Gija avec une prédominance des histoires lièes aux sites de la région de Ngarrgooroon, située au Nord des fameux Bungle Bungle (Purnululu pour les Aborigènes) mais les tons très doux et très sombres qu’il utilise ainsi qu’un certains minimalisme donnent à ses œuvres un côté métaphysique, étrange et en tout cas parfaitement identifiable. En 1995 il se lance dans la réalisation de gravures. Hector est un artiste réputé dont les œuvres se trouvent dans d’importantes collections privées et publiques : Australia National Gallery, National Gallery of Victoria, Holmes à Court Coll, Berndt Museum, Northern Territory Unversity Coll, Kerry Stockes coll,… . Il a remporté un prix artistique important en 2001.
Helen McCarthy Tyalmuty est une femme métis, d’ascendance aborigène et irlandaise, née en 1972 à Tennant Creek, au sud de Darwin, dans l’extrême nord de l’Australie. Helen vient du pays Bulgul dans la région occidentale de Wagait, dans le Top End (à environ deux heures et demie de route au sud-ouest de Darwin). Sa mère est une femme du groupe linguistique Batjamal et Helen a hérité de ses connaissances et de son Rêve, le crabe de boue. Après avoir passé la majeure partie de son enfance dans la communauté de Nauiyu Nambiyu (Daly River), Helen a poursuivi de solides études, d’abord à l’institut Bachelor puis à l'Université Deakin en 1994. La voie de l’enseignement la séduit, mais aussi, en parallèle la peinture. Pendant plusieurs années, elle trouve des compromis qui lui permette de satisfaire ses deux passions. En 1993, elle participait déjà à son premier festival d'art. Pendant 10 ans, elle a réussi à combiner un travail d'enseignante dans des communautés aborigènes isolées avec ses activités artistiques. En 2003, Helen décide de se consacrer uniquement à la peinture, à plein temps, perfectionnant progressivement sa technique, cherchant sa propre approche pour décrire ses Rêves, les histoires traditionnelles. Helen McCarthy a été encouragée à peindre par d’importants marchands australiens, comme John Ioannou, de la galerie Agathon, en 2005. Ce marchand a largement contribué à la découverte d’immenses talents, comme le peintre Yannima Tommy Watson. Quatre ans plus tard, soutenue, elle gagne en confiance et ses toiles atteignent sans problème 2 mètres de large et ses prix atteignent 27 000 dollars. « John n’a cessé de m’encourager », dira Helen. « C’était fantastique de travailler pour lui ». Les expositions, à partir de cette période, se multiplient, dans les grandes villes australiennes mais aussi à Singapour. En août 2007, Helen a eu l'honneur de recevoir le People's Choice Award lors du 24e Telstra National Aboriginal & Torres Strait Islander Art Award pour sa peinture Tyemeny Liman's Wutinggi (Grandpa Harry's Canoe). Il s’agit d’une belle réussite, le Testra Award étant un prix prestigieux, avec une sélection rigoureuse, riche. Elle dit de son grand-père : « À son époque, il était le meilleur fabricant de canoës de son pays. C'est une histoire triste et une belle en même temps. C'est le dernier canoë qu'il ait jamais fabriqué. » Helen a également été finaliste aux Telstra Awards 2008. Les prouesses artistiques d'Helen ont été acclamées dans le monde entier lorsqu'elle a été chargée de créer le décor de scène pour le tournage australien de l'émission Oprah Winfrey en 2011. Malgré une brève interruption, son esprit créatif a été ravivé à son retour dans sa maison d'enfance, Daly River, en 2015. Le retour à ses racines et à son pays a été le catalyseur d'une immense vague de création, comme en témoignent ses deux expositions personnelles à la Kate Owen Gallery en 2016. L'année suivante, Helen est apparue comme finaliste de prestigieux prix d'art tels que le Paddington Art Prize, le Georges River Art Prize, et a reçu le Margaret Olley Art Award au Mosman Art Prize. Entre 2017 et 2020, Helen a vécu à Alice Springs, Darwin, Daly River et Sydney. Ses œuvres d'art pendant cette période démontrent sa capacité hors normes à trouver l'inspiration tout autour d'elle et à faire évoluer son style dans plusieurs directions, parfois très opposées. Les distinctions continuent à suivre et, en 2020, elle a reçu le prix de l'art aborigène au Fisher's Ghost Art Award 2020. Sa peinture intitulée « New Growth - After the Fire » était une réponse aux feux de brousse dévastateurs qui ont ravagé le pays. La pandémie mondiale a vu Helen passer plus de temps à la maison et avec sa famille. C'était aussi l'épanouissement des Bulgul Artists, un collectif informel de famille et d'amis de Bulgul et des régions environnantes du Top End (le centre nord de l’Australie). Si les origines du collectif remontent à 2003, lorsque Helen a commencé à peindre, le succès d'Helen et de sa sœur Kerry McCarthy a poussé d'autres personnes à se lancer également dans l'art, ou à relancer des carrières en sommeil. Le studio d'art Bulgul Artists est une ruche de créativité et de culture, et Helen aime encadrer, encourager et soutenir les membres de sa famille dans le développement de leur carrière artistique. Le collectif a également été un canal parfait pour que la prochaine génération puisse se connecter à la culture, à la communauté, à l'identité aborigène. Helen a une passion incessante pour apprendre tout ce qu'elle peut sur la culture et le pays auprès de ses aînés, ainsi que la capacité de communiquer efficacement à travers son art en utilisant un éventail de styles, des techniques pointillistes complexes et originales mais pouvant aussi utiliser uniquement le pinceau (avec délicatesse, donnant un effet d’aquarelle et de transparence), des images parfois très abstraites, parfois franchement figurative, une utilisation de couleurs vives mais aussi expérimentant le noir et blanc, et des interactions intuitives avec l'espace et la forme. Son art peut être multicouche, complexe et coloré, ou il peut être sobre, solennel et parfois presque inquiétant. Son travail résonne avec une allure intemporelle mais contemporaine et certaines séries sont très éloignées de la production des autres artistes aborigènes. Helen explique qu'elle trouve l'inspiration tout autour d'elle ; dans son lien profond avec le pays, dans les pratiques traditionnelles associées à la vie dans le bush et dans ses incroyables histoires familiales. Le lien d'Helen avec le pays et la culture, combiné à son éducation non aborigène, sont des fondements sur lesquels elle peut se reposer pour exprimer ses idées de façon très personnel. Cette capacité à donner des interprétations contemporaines à ses anciennes histoires fait d'elle une voix distincte sur la scène artistique aborigène contemporaine d'aujourd'hui. Grâce à son engagement indéfectible à préserver la culture et à favoriser l'expression artistique, Helen McCarthy Tyalmuty continue d'ouvrir de nouveaux horizons et d'inspirer les générations futures. Elle explore continuellement différents sujets. Elle présente une gamme de sujets allant des évocations des crocodiles de la rivière Daly – qui auraient une rancune envers les humains en raison des mauvais traitements subis pendant le Temps du Rêve – aux paysages reflétant le visage changeant des saisons. Il y a la période pour collecter les œufs de crocodile, celle des brûlis autour des points d’eau pour attirer la faune sauvage qui se nourrira des nouvelles pousses de plantes et rendra la zone plus sûre pour les humains, et la quête des colorants végétaux pour teinter les filets de pêche qui seront tissés et réparés par les femmes. Et puis il y a la saga intemporelle de la bataille entre le Goanna (un varan, un gros lézard) et le Serpent (Emenyginy et Afendggu - le serpent King Brown perd toujours et meurt,… mais ce serpent est l’un des plus dangereux du monde et il est très présent dans le nord de l’Australie) Ngalgin est la mer et comme le savent les Wadjigan, c’est la source de toute vie sur terre. En fait, l’eau domine la vie des Wadjigan à tel point qu’un accueil sur terre (Tyek Tyek) implique de « baptiser » le nouvel arrivant avec une gorgée d’eau provenant de l’un des nombreux ruisseaux et rivières de la région (nous sommes dans une région tropicale). Et voici un bel exemple de la façon dont Helen traduit, synthétise tel ou tel élément d’une histoire traditionnelle pour peindre. L'histoire d'Awurrapun, le rêve du crocodile, est un autre exemple de récit tragique qui évoque la perte et la vie, ainsi que la façon dont le crocodile marin a obtenu sa peau. Les deux sœurs Helen et Kerry McCarthy racontent cette triste histoire de leur grand-père et pêcheur, Harry Limen Morgan, à travers leurs peintures et leurs récits. Il y a des années, un homme vivait près d'un petit ruisseau qui se jette dans la rivière Daly, et il était connu par sa tribu pour être un excellent pêcheur. Non seulement il attrapait assez de poissons pour subvenir aux besoins de sa famille, mais aussi du reste de la tribu. Il était très admiré par toutes les femmes, mais au fil du temps, la jalousie des hommes a commencé à grandir. Une nuit, deux hommes de la tribu ont conçu un plan pour l'assassiner et l'ont suivi jusqu'à la rivière. Alors que l'homme pêchait, les deux hommes ont jeté son filet de pêche sur lui. Essayant de se libérer du filet, l'homme s'est roulé et s'est débattu, mais cela n'a fait que resserrer davantage le filet autour de son corps. Jeté dans la rivière, il se débattit et tournoya et son esprit finit par quitter son corps. Toujours empêtré dans le filet, les deux hommes le pendent à un arbre. La femme du pêcheur découvre plus tard le corps de son mari et « accablée de chagrin, elle s’enveloppe dans son propre filet de pêche et se roule dans la rivière » (Crocodile Dreaming Awurrapun, 2019). Son esprit quitte également son corps et elle peut à nouveau être réunie avec son mari. Une fois que la tribu découvre son corps, elle la pendit aux côtés de son mari. De cette tragédie est né le crocodile marin, car ni le mari ni la femme ne meurent en esprit, mais se transforment en crocodile. Dans les toiles d’Helen McCarthy, il ressort clairement du motif de peau carré créé par le filet que c’est ce qui a formé la peau du crocodile. Awards and Recognition 2024 Fisher's Ghost Art Award, Campbelltown - Finalist 2024 Paddington Art Prize, Sydney - Finalist 2024 National Contemporary Art Prize, Canberra - Finalist 2022 Hadley's Art Prize, Hobart - Finalist 2022 Ravenswood Australian Women's Art Prize, Sydney - Finalist 2022 Connection | Songlines from Australia's First Peoples in a spectacular immersive experience, National Museum of Australia, Canberra 2020 Fisher's Ghost Art Award, Sydney - Winner 2020 Calleen Art Award - Finalist 2019 Calleen Art Award - Finalist 2017 Mosman Art Prize, Sydney, Margaret Olley Art Award - Winner 2017 Paddington Art Prize, Sydney - Finalist and Highly Commended 2017 Georges River Art Prize, Sydney - Finalist 2017 Hornsby Art Prize, Sydney - Finalist 2008 25th NATSIAA, Darwin - Finalist 2007 24th NATSIAA, Darwin - Finalist and People's Choice Award Winner Collections • Henderson Family Collection, Sydney • Corrigan Collection, Sydney • Luciano Benetton Collection, Venice • Fondation Burkhardt-Felder Arts et Culture, Motiers, Switzerlan
Helen NungUrrayi Reed est née en 1971 à Haasts Bluff, une localité située à 227 km à l'ouest d'Alice Springs, dans le Territoire du Nord australien. Elle a grandi à Kintore, une petite communauté aborigène d'environ 400 habitants, à 550 km à l'ouest d'Alice Springs, près de la frontière entre le Territoire du Nord et l'Australie-Occidentale, où vivent encore son père et sa sœur. Sa mère est décédée alors qu'elle était très jeune. Elle vit aujourd'hui à Nyirripi, un ancien poste avancé de Yuendumu, devenu une petite communauté, à 440 km à l'ouest d'Alice Springs. Elle vit avec son mari, Geoffrey Gallagher. Helen peint pour le centre d'art depuis 2014. Elle peint les terres Ninkuwakal de son père. Elle aime peindre car cela lui rappelle son père et les couleurs lui évoquent sa terre natale.
Groupe Kuktatja - Communauté de Balgo – Kimberley – Australie Occidentale Helicopter est né vers 1947. C’est un guérisseur traditionnel très respecté. Il a commencé par aider sa femme, Lucy Yukenbarri à compléter ses toiles avant de peindre ses propres histoires en 1994 et de s’imposer comme l’un des peintres importants de Balgo. Cette toile, à la texture riche et au style linéaire est caractéristique de son style. Collections : Ganter Myer Collection Laverty Collection National Gallery of Victoria, melbourne Kluge Ruhe Collection, University of Virginia, USA Ken Thompson and Pierre Marecaux Collection Musée du Quai Branly, France Musée des Confluences, Lyon, France
Henry Dixon Petyarre Groupe Anmatyerre / Alyawarre - Utopia - Désert Central Henry, né en 1954 a assez peu produit comme la plupart des initiés hommes d'Utopia. Les œuvres des peintres masculins de ce groupe sont souvent très symétriques.
Henry Junior Jampijinpa Spencer est né à l'hôpital d'Alice Springs, l'établissement le plus proche de Yuendumu, une communauté aborigène isolée située à 290 km au nord-ouest d'Alice Springs, dans le Territoire du Nord australien. Issu d'une famille d'artistes, sa mère biologique est Rahab Nungarayi Spencer, sa tante Ruth Napaljarri Spencer et ses grands-pères Paddy Japaljarri Stewart et Shorty Jangala Robertson. Tous sont des artistes exceptionnels et Paddy et shorty étaient de grands initiés, très respectés. Henry est marié et père d'un garçon, Sherman. Il a fréquenté l'école locale de Yuendumu avant de poursuivre ses études au Yirara College, un internat aborigène d'Alice Springs. Après ses études secondaires, il a travaillé au Centre d'art, où il préparait les toiles. Henry a commencé à peindre en 2012. Il peint les Rêves de son père et de sa mère, des Rêves transmis de génération en génération depuis des millénaires. Quand Henry ne peint pas ou n'aide pas au centre d'art, il joue au football. Au lycée, il a représenté le Yirara College et joue maintenant pour l'équipe des Yuendumu Magpies, en Central Australian Football League (CAFL). Le football l'a amené à jouer dans des villes du Territoire du Nord, d'Australie-Méridionale et du Victoria.
Ian Cook Groupe Tiwi – île Melville– Territoire du Nord Ian est un peintre né en 1964 qui participe régulièrement à des expositions. Il peint aussi bien sur papier, sur écorce, sur toile et sculpte un peu.
IDA GRANITES NANGALA Ida est une leader warlpiri qui est capable de peindre de nombreux thèmes. Ici il se focilse sur le Rêve d’Eau dont elle est la gardienne, le tout dans un style très classique. Elle est mariée à Rex Granites Japanangka, également un homme de loi important.
IMITJALA PANTJITI LEWIS Imitjala Pantjiti Lewis est née en 1963 dans la communauté alors connue sous le nom de Mission d'Ernabella et aujourd'hui appelée Communauté de Pukatja. Elle a été scolarisée à Ernabella. Elle travaille à temps plein comme agente de santé à la clinique d'Ernabella. Elle a commencé à travailler pour le service de santé dès l'obtention de son diplôme d'études secondaires en 1983. Elle s'est mariée peu après. Elle est la sœur d'Alison Milyika Carroll, céramiste de renom d'Ernabella. Les œuvres d'Imitjala Pantjiti représentent souvent le minyma kutjarra tjukurpa (l'histoire de deux femmes/sœurs), le Malilanya tjukurpa, le kipara munu kalaya tjukurpa (l'histoire du dindon sauvage et de l'émeu) et le Kungkarangakalpa tjukurpa (l'histoire des sept sœurs). Imitjala Pantjiti est profondément impliquée dans le droit et les cérémonies liés aux femmes et joue un rôle de premier plan dans le projet Nintintjaku (un projet d'éducation culturelle d'Ernabella Arts).
Inawinytji Stanley Inawinytji est la fille de Tjariya Nungalka Stanley, artiste renommée et membre fondatrice d'Ernabella Arts. Cadette de Renita, elle est issue d'une famille profondément attachée au droit et à la culture. Inawinytji a commencé à travailler au centre d'art aux côtés de sa mère dans les années 1990 et a participé à plusieurs expositions collectives. Après un long séjour à Alice Springs, elle est revenue à Ernabella en 2008 et s'est immédiatement investie dans la vie du centre et de l'atelier de céramique récemment rouvert. Parallèlement à son propre développement artistique, Inawinytji a également accompagné et encouragé sa jeune nièce, Janice Stanley, aujourd'hui artiste reconnue d'Ernabella.
Ingrid Napangardi Williams est née en 1976 à l'hôpital d'Alice Springs, l'établissement le plus proche de Yuendumu, une communauté aborigène isolée située à 290 km au nord-ouest d'Alice Springs, dans le Territoire du Nord australien. Elle est la fille de Pamela Napururrla Walker et de Warren Japanangka Williams et a une sœur, Bernadette Williams. Elle a fréquenté l'école primaire locale, puis le Yirara College, un internat à Alice Springs. Après ses études, Ingrid est rentrée chez elle et a travaillé à l'école, auprès des plus jeunes, puis dans une maison de retraite et enfin à l'École de nutrition. Ingrid est mariée à Steven Jakamarra Oldfield. En 1999, Ingrid a commencé à peindre pour le centre d'art aborigène situé à Yuendumu. Elle peint le Ngalyipi Jukurrpa (Rêve de la Liane Serpent) hérité de son père – Purturlu. Le Yarla Jukurrpa (Rêve de la patate du buisson) hérité de sa mère et parfois le Wardapi Jukurrpa (Rêve du varan) de son père – Yarripurlangu. Ces « rêves » sont intimement liés à sa terre, des histoires transmises de génération en génération depuis des millénaires. Elle puise dans une palette d’inspiration libre pour élaborer une interprétation moderne de sa culture traditionnelle.
Groupe Pintupi –Désert Occidental – Toile de trés belle facture d’Inyuwa Nampitjinpa (décéde en 1999). Cette femme est sortit de son isolement avec sa famille en ralliant la communauté de Haasts Bluff à la fin de l’année 1956. Avant ça, ce groupe vivait de façon nomade et traditionnelle. Après la mort de son premier mari elle se remarie avec l’un des créateurs du mouvement artistique Tutuma Tjapangati. Elle se met réellement à peindre quand la coopérative artistique donne des toiles aux femmes de Kintore et après une opération de la cataracte. Son style est marqué, comme plusieurs artistes femmes pintupi, par des points qui se touchent au point de constituer un aplat riche en matière. Ses filles, se mettent aussi à peindre, Pirrmangka (décédée) et Walangkura Napanangka (décédée également), formant un groupe au succès commercial très large.
IRENE NUNGURRAYI Irene est née à Haasts Bluff en 1959. Elle se déplace vers Papunya avec sa famille dans le milieu des années 1960. C’est ainsi qu’elle va à l’école avec un certain Geoffrey Bardon, celui là même qui initiera le mouvement pictural au début des années 1970. Elle ira aussi à l’école à Docker River quand sa famille s’y rend un peu plus tard. Une fois mariée, elle rejoint la communauté de Kintore où elle trouve un emploi à l’école comme assistante de l’instituteur. Elle commence à peindre en 2000. Collections : Artbank
Ivy Laidlaw (c. 1940 - ) Pitjantjatjara - Urrunytju - Australie Occidentale Née en 1940. Ivy est une artiste complète, à la fois peintre, sculpteur, conteuse, et réalisatrice d’objets en fibre. Ivy est née vers 1945 sur le site rocheux de Walpapulka près d'Irrunytju. La santé de sa mère ne lui permet pas d’élever ses filles qu’elle confie à la mission de Warburton. Ivy y passe sa jeunesse, apprenant l’anglais et recevant une éducation chrétienne. Mais par la suite elle rejoint sa famille dans le bush et est initiée au monde du Rêve et à la survie dans le bush. Elle a occupé plusieurs emplois dans la communauté et lorsque la coopérative artistique se met en place elle fait partie des premiers artistes. Elle met beaucoup d’énergie à transmettre aux plus jeunes les connaissances traditionnelles comme les techniques artistiques. Elle s’inspire dans son art d’histoires sacrées de Femmes mais aussi d’un Rêve de Corbeau qui explique pourquoi l’oiseau est noir. collections: national Gallery of Victoria,...
Ivy Poulson Napangardi Groupe Warlpiri – Yuendumu - Désert Central Beau petit format représentatif du style Warlpiri. Ivy est née vers 1959. Elle a été marié au regretté Darby Ross Jampijinpa, à la fois artiste renommé et grand initié aux connaissances importantes.
JACK BRITTEN (JOOLAMA) (né en 1925 – 2002 - Gija) Jack est né en 1925, une période néfaste pour les Aborigènes du kimberley qui voient les hommes blancs arrivant en masse à la recherche d’or. C’est une période de massacre et Jack s’en souviendra toute sa vie. Son nom aborigène est Warngayirriny (une sorte de miel sauvage) et il fait référence à un Rêve important pour sa famille. Il porte également le nom de « Yalarrji » qui est le nom d’un site sur lequel il a campé longtemps avec sa famille. Son nom européen Britten lui a était donné par un blanc, Ted Britten, qui l’a en quelque sorte adopté et protégé. Jack peint depuis son plus jeune âge. Ses grands parents lui ont enseigné la peinture et la gravure traditionnelles. Ils fabriquaient alors quelques petits objets qu’ils peignaient avec de l’ocre qu’ils mélangeaient à du sang pour fixer les pigments plus durablement. Mais il va commencer à peindre pour le marché de l’art qu’en 1979. Jack peint essentiellement des paysages en perspective et il est surtout connu pour ses peintures des monts Bungle Bungle (Purnululu). Il décrit parfois les motifs corporels et les Rêves qu’il tient de sa mère. Il découpe parfois sa toile en quatre parties. Pour peindre, Jack utilise un noir-sépia très spécial. Ses peintures sont parfaitement identifiables à la mesure du personnage, pleine de force et d’une grande beauté. Il a également réalisé des gravures. Jack dit qu’il peint sous une espèce d’impulsion divine (« The Spirit urges me to do this »). Jack s’était installé peu avant sa mort sur le lieu de naissance de sa mère, Wurreranginy, une « outstation » dont il était le leader et situé à quelques 35 Km de Warmun / Turkey Creek. Son autorité morale, l’énergie qu’il a mis à aider les jeunes artistes, les prix qu’il a remporté (en 1992, National Aboriginal Art Award notamment) font de Jack Britten un des plus importants artistes aborigènes. Ses œuvres sont présentes dans presque toutes les grandes institutions artistiques australiennes. Collections : National Gallery of Australia, National Gallery of Victoria, Art Gallery of Western Australia, Art Gallery of New South Wales, Art Gallery of South Australia, Araluen Art Centre, Holmes a Court, Museum and art Gallery of the Northern Territory, Kerry Stokes, Fondation Kelton (USA), Gifu Museum (Japon), Artbank,…
JACK DALE (Ethnie Ngarinyin) Jack Dale est aujourd’hui un des doyens de son ethnie, les Ngarinyin, qui vivent tout au Nord du Kimberley, une région isolée et difficile d’accès. C’est la région des Esprits Wandjina, les Esprits de la Pluie. Il est parfois appelé « Grand Old Man of the Kimberley ». Il est probablement né vers 1920 /1930, dans le bush. Il a perdu son père, un homme blanc d’un tempérament très violent, alors qu’il était tout jeune et est élevé par la famille de sa mère. C’est là durant cette période que son grand-père lui enseigne la vie de chasseur cueilleur. Il est considéré comme l’un des tous derniers à connaître la myriade d’Esprits Wandjina et leurs histoires. Comme tous les enfants métis, Jack a vécu son enfance dans la peur d’être enlevé par les forces de police. En effet, à cette époque, des lois obligent les enfants métis a être élevés parmi les blancs, en général dans des institutions prévues à cet effet où la liberté n’existe pas et où les conditions de vie sont difficiles pour des enfants. Cependant Jack, en temps qu’Aborigène, est parfaitement adapté à son milieu et les conditions climatiques du Kimberley sont très difficiles. C’est pourquoi il trouve sans difficulté à se faire embaucher comme gardien de troupeau dans des fermes qui lui procure par la même occasion une protection efficace contre la police. La vie de Jack Dale est le reflet de l’histoire du Kimberley. Depuis quelques temps Jack tente de faire connaître sa culture. Il le fait à travers son art. Jack est un artiste très doué. Il peut peindre des cartes de « son » Pays à la manière de Rover Thomas ou Freddie Timms, les esprits Wandjina ou les « Argulas » (sa femme Biddy Dale est célèbre pour ses compositions sur ce thème). Il est capable de peindre ou de construire de grands panneaux servant pour les rituels (ils sont portés sur les épaules des officiants). Quelques années avant sa mort il connaît le succès. « I have foot-walked this country plenty of times. This is a proper dreaming place. I never get lost. Toyotas, they just makes tracks” Jack Dale
Jack Nawilil Groupe Rembarrnga - communauté de Maningrida – Terre d’Arnhem centrale Jack est un éminent musicien et chanteur qui se produit avec le fameux groupe des White Cockatoo. Ce type de Poteau forme l’un des éléments de la cérémonie de l’étoile du matin (essentiellement au nord est de la Terre d’Arnhem). Souvent donnée par un groupe pour un autre en vue de souder deux clans. Collections : Queensland Art Gallery, Brisbane Museum of Contemporary Art, Sydney National Gallery of Victoria, Melbourne